Citations de Anton Tchekhov (1354)
Irina : Oh, comme je rêvais d'amour, j'en rêve depuis si longtemps, jour et nuit, mais mon âme est comme un piano précieux qui serait fermé à clé, et la clé est perdue.
L’activité spirituelle est la vocation de tout homme, ainsi que la recherche constante de la vérité et du sens de la vie. Débarrassez-les du travail animal, grossier ; faites qu’ils se sentent libres, et vous verrez quelle dérision sont, en somme, vos petits livres et vos petites pharmacies de rien du tout !
Le but le plus élevé et le plus sacré d’un homme cultivé est de servir son prochain. Nous tâchons de le servir comme nous pouvons. Cela vous déplaît, mais on ne peut pas contenter tout le monde !
On peut chercher sa pareille en plein jour avec une lumière, et, pourtant, savez-vous, je commence à être un peu inquiète. L’école, les pharmacies, les livres, tout cela est bon ; mais pourquoi le pousser à l’extrême. Elle a près de vingt-quatre ans ; il est temps de songer sérieusement à soi. Avec les livres et les pharmacies on ne remarque pas que le temps passe... Il faut se marier.
Quand tout le monde est gai et très gentiment habillé, et que l’on sait que tout ce beau monde bien portant et bien nourri, ne fera rien de toute la journée, on souhaite que cela dure ainsi toute la vie.
Il n’y a rien de plus effroyable, de plus outrageant, de plus angoissant que la platitude.
Ce n’est que dans le malheur que l’on peut comprendre combien il est difficile de maîtriser ses sentiments et ses pensées.
Seuls sont sincères les sauvages et les animaux. Du moment que la civilisation a apporté dans la vie un besoin de confort du genre de celui qu’est la vertu des femmes, il n’y a plus place pour la sincérité... Parfaitement...
Quand on est bien, on ne sait pas s’en rendre compte !
Combien plus heureux sont les touristes, vieux et jeunes, qui, n’ayant pas assez d’argent pour vivre dans les hôtels, habitent n’importe où, jouissent de la vue de la mer du haut des montagnes, couchés dans l’herbe, vont à pied, voient de près les bois et les villages, observent les coutumes du pays, entendent ses chansons et s’éprennent de ses femmes...
Je veux penser que le génie de l’homme qui lutte avec la nature, a lutté aussi contre l’amour physique comme avec un ennemi, et que, s’il ne l’a pas vaincu, il a réussi du moins à le recouvrir d’un voile d’illusions et de fraternité et d’amour.
L’homme doit s’emballer, faire des folies, des fautes, souffrir ! Une femme vous pardonnera une impertinence ou une impudence, mais elle ne vous pardonnera jamais d’être trop raisonnable.
On peut vendre ou hypothéquer quelque chose, et si l’intendant jure qu’il n’y a rien à vendre, ni à hypothéquer, on peut enlever les toits en tôle des dépendances de la maison et les vendre comme ferraille ; ou bien on peut, au plus fort moment du travail, envoyer au marché les chevaux de l’exploitation, et les vendre pour rien.
Les femmes sont menteuses, vaines, frivoles, injustes, peu développées, cruelles. Bref, non seulement leur niveau n’est pas supérieur à celui des hommes, mais elles sont infiniment plus bas. Et il ne nous reste rien de plus, – insatisfaits et désillusionnés que nous sommes, – qu’à maugréer, et à dire, à l’occasion, combien nous sommes cruellement déçus !