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Critiques de Ariane Charton (12)
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Cher Papa : Les écrivains parlent du père

"15 juin 1918

Papa admirable, étonnant Papa, qui es dans l'univers légendaire comme un prince de fées, comme un triomphateur [...]tu as réussi devant mes yeux de bébé, d'enfant, de femme, de mourante, la lutte pour laquelle il me semble que seulement j'ai l'intelligence; tu as mille fois et mille fois encore, plié le hideux hasard. Rien autour de toi qui ne devienne esprit et cohérence, rien en toi qui ne soit grâce souple, sourire, bonté, beauté, succès, bonheur. Tu n'as rien touché que tu ne rendisses vivant. Tu riais en disant: " Penser, panser". Tu as guéri, compris. Tu ne croyais pas en Dieu et tu dispersais sa puissance.

(Catherine Pozzi-Journal) (p.32)"

Un très bel album autant par sa maquette, que par la qualité d'un joli papier de couleur crème...le choix des illustrations (des dessins , photographie et lithographie ) pour nous offrir une anthologie passionnante (une centaine de textes, tous autobiographiques) concernant ce lien unique de la vie: l'amour du Père...Publication dénichée et empruntée à ma médiathèque, par le plus grand des hasards...



Une très belle trouvaille , émouvante, nous faisant revisiter l'histoire de la littérature à travers un versant plus intime...Des écrivains, auteures de toutes les époques nous parlent de leurs liens avec cette figure du Père, fondatrice...et génératrice d'émotions les plus intenses , constantes dans les souvenirs...et apparaissant d'une manière ou d'une autre dans les écrits des filles ou des fils !
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Debussy

« Tout artiste est coupable, jusqu’à preuve du contraire ». S’il y a une chose que je retiens de l’éminent critique musical Lester Bangs, c’est bien cette maxime, et aucun artiste ne saurait y échapper, quand bien même cet artiste s’appellerait Debussy et quand bien même fêterions-nous en ce moment même le 150ème anniversaire de sa naissance. N'ayant jamais écouté avec attention son oeuvre et n'ayant quasiment rien lu sur lui de toute ma vie, il était temps que je me penche sur le cas de ce célèbre compositeur français. La publication d'une biographie signée Ariane Charton était l'occasion parfaite.



Avouons-le tout de même en introduction : je ne connais rien de ce compositeur français, comme je ne connais rien d’ailleurs de la musique classique en général. J’aime Schönberg certes, la faute à un professeur de faculté qui m’avait raconté – à moi qui avais les yeux et les oreilles scotchés sur Dylan et ses affrontements électriques avec ses fans- la façon dont Schönberg avait dû affronter son public sans jamais faire de concessions, sans jamais rien altérer de son art et de sa vision. J’aime également Gustav Mahler mais, à vrai dire, l’ai-je jamais vraiment écouté ? Oui, J’ai voulu l’aimer, assez tôt, pour avoir entendu tant de gens et d’artistes que j’aime et dont j’admire l’œuvre en dire le plus grand bien. Ce que j’ai entendu sur Mahler était si beau, si sublime, ce que les gens y trouvaient dans chacune de ses partitions semblait si précieux et si bouleversant que j’ai prétendu, moi aussi, y trouver les mêmes trésors. C’est de la bouche ou de la plume de John Cale, un des Dieux les mieux placés dans mon panthéon personnel, que j’ai, je crois, entendu en premier son nom et par la même découvert son existence. Et de John Cale, fut un temps où j’aurais aimé jusqu’à la marque de ses clopes.



Vous aurez compris que la musique classique, quel que soit le drapeau qu'elle porte et les mouvements qu'elle représente n’a jamais vraiment été faite pour moi et moi-même je n'ai jamais été fait pour elle, malgré quelques connexions évidentes entre nous. Alors, Roll Over Debussy ?





La biographie ou l'art de faire parler les sources :

Dans une conférence sur le genre biographique au Trinity College en 1928, André Maurois présentait ainsi le biographe moderne : "Le biographe moderne, s'il est honnête, s'interdit de penser : "Voici un grand roi, un grand ministre, un grand écrivain ; autour de son nom a été construite une légende; c'est cette légende, et elle seule, que je souhaite exposer." Non. Il pense : "Voici un homme. Je possède sur lui un certain nombre de documents et de témoignages. Je vais essayer de dessiner un portrait vrai. Que sera ce portrait ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas le savoir avant de l'avoir achevé." (Maurois André, "Aspects de la biographie", Voltaire, Les Cahiers rouges, Grasset, 2005 , p. 128 )



Si je ne suis pas tout à fait certain qu'André Maurois ait jamais vraiment appliqué ce conseil à lui même, on retrouve dans cette biographie de Debussy la volonté de l'auteur de laisser directement les sources parler et apporter leurs vérités et leurs opinions sur Debussy. Comme elle l'avait fait auparavant pour sa biographie d'Hortense Allard, "Marie d'Agoult, une Sublime Amoureuse ", Ariane Charton laisse une nouvelle fois parler en premier lieu les personnes qui ont connu Debussy ainsi que Debussy lui-même à travers de larges extraits de correspondances judicieusement choisis. Ce choix de l'auteur d'en venir directement à la source et de multiplier les points de vues pourra peut-être décourager certains amateurs de biographies courtes et incisives mais ravira tous ceux qui voudront avoir le portrait le plus complet et le plus "vraisemblable" de Debussy.



Une personnage vivant :

Laisser parler les sources ne signifie pas s'effacer pour autant et on retrouve dans cette biographie la style d'Ariane Charton et le regard passionné qu'elle porte sur ses sujets. Elle n'abstient pas de commenter certains évènements ou certaines postures de Debussy. De même, le sujet, Debussy, n'est pas un cadavre disséqué froidement le long de quelques mornes pages, c'est au contraire un personnage vivant dont l'auteur sait parfaitement retranscrire l'âme hautement tourmentée. Là encore, saluons le choix des lettres et extraits proposés par Ariane Charton. (c.f. en citation, les mots de Debussy lui-même).



Portrait d'un avant-gardiste :

Le trait le plus fascinant de ce portrait reste pour moi -c'est une constante chez moi- la manière dont Debussy veut à tout prix conserver son intégrité. Tous les chanteurs, auteurs, compositeurs ou cinéastes que j'aime partagent ceci : même devant les hués, ils ne reculent pas et ne sacrifient pas leur idée de l'art. Alors qu'il se faisait huer par une partie de ses fans et alors qu'on le traite -sur scène- de traître et de "Judas", Dylan ne vacilla pas une seule seconde et continua de proposer ce qu'il avait envie de faire et que personne n'avait encore jamais fait ni entendu dans la musique des années 1960 : "Quelque chose qui tienne le coup face aux tableaux de Rembrandt."



J'ai retrouvé cet esprit admirable dans la présente biographie de Debussy. Les mauvaises critiques ne comprennent pas les nouvelles approches musicales apportées par Debussy ("Une oeuvre constamment insupportable " pendant les quatre premiers actes. ... Un tel art est malsain et néfaste" (p.192) ou encore : "Le rythme, le chant, la tonalité, voilà trois choses inconnues à M. Debussy et volontairement dédaignées par lui. Sa musique est vague, flottante, sans couleur et sans contours, sans mouvement et sans vie. (p. 193) ), mais ce dernier s'en moque et surtout ne concède rien. Mieux, en individualiste désireux de garder sa liberté la plus totale, il va jusqu'à se désolidariser de ses soutiens qui le "tuent" (p. 198). Sa seule voie est dans celle qu'il se trace lui-même, pas dans celles qu'on lui conseille.



Et des polémiques, il y en a eu pourtant pour un artiste qui se débarrassait sans grande manière de nombreux codes musicaux de l'époque. La Mer, oeuvre orchestrale considérée comme un chef-d'oeuvre absolu aujourd'hui a été accueilli autant par des sifflets et des insultes que par de vigoureux applaudissements. Voici ce que déclara Debussy à la suite de la première représentation : "Il est curieux que le fait d'assembler des sons le plus harmonieusement possible donne comme retentissement : des cris d'animaux et des vociférations d'aliénés !" (p.236)



Un artiste admirable en somme autant par son art que par son intégrité artistique et auquel la biographie que lui consacre Ariane Charton rend parfaitement justice. Cette biographie vous permettra certainement de découvrir, comme moi, un ensemble de facettes étonnant du compositeur. Je ne saurai juger les nouveautés de l'angle ou de l'éclairage apportées par cette biographie (il eut fallu que j'en sache plus sur Debussy avant de la lire) mais elle m'aura donner le goût d'en savoir plus sur un compositeur tout à la fois intègre et fascinant.


Lien : http://beatcafeclub.com/blog..
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Le goût de la Toscane

La Toscane... juste dire ce mot, fermer les yeux et voir défiler ses paysages harmonieux, rythmés par ses collines et ses champs parsemés de cyprès, de blé, de vignes, d'oliveraies, de villages perchés et de hameaux nichés. Sentir sur les paupières la douceur du climat méditerranéen, goûter sa cuisine, admirer le tableau changeant de la nature selon la course du soleil. Et visiter les cités, Sienne, Florence, Pise... s'immerger dans l'art du Moyen-Age et de la Renaissance. La Toscane, région italienne ô combien attirante a inspiré de nombreux auteurs répertoriés dans cette anthologie ; Jean Giono, Julien Gracq, Michel Butor, Marguerite Duras, Montaigne, Théophile Gautier, Gabriele d'Annunzio, Valéry Larbaud, Anne-Marie Garrat, entre autres. Un voyage immobile savoureux auquel s'ajoute pour moi un souvenir ému d'un vrai voyage sur cette terre-là l'année de mes seize ans.


Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Alain-Fournier

Alain-fournier par Ariane Charton est une biographie passionnante et magnifiquement documentée. J'ai beaucoup apprécié de savoir comment a été écrit et publié le Grand Meaulne, j'ai une grande tendresse pour l'unique roman d'Alain Fournier, la raison pour moi est la suivante j'ai découvert ce roman très jeune : le Grand Meaulne. Je possède plusieurs exemplaires de ce roman dans ma bibliothèque. Je me suis régalée avec la chapitre la publication du Grand Meaulnes, passage émouvant surtout si l'on s'intéresse à l'histoire de l'édition française. Cette biographie est un véritable régal, un grand plaisir de lecture, bien sûr la vie d'Henri-Alban Fournier (Alain Fournier) fait écho dans son unique roman.

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Le goût des cafés

J'ai beaucoup aimé ce petit recueil de récits issu des grands auteurs présents (Modiano) ou passé et issus de tous horizons (Hemingway, Zola, Maupassant, Hugo, Simenon, Stefan Zweig, Carson McCullers pour n'en citer que quelques-uns), c'est à chaque fois un point de vue différent, celui d'un auteur ou de l'un de ses personnages, c'est parfois négatif parfois lucide ou drôle sur ces lieux de convivialité que sont les cafés, parfois encensé, parfois décrié mais ce n'est jamais neutre. On devine une intrigue policière, des habitudes de vie, des faits de société, des changements de vie, on est charmé ou intrigué, et c'est un vrai régal à déguster, tous ces récits tiennent sur deux ou trois pages avec un petit appendice qui éclaire sur l'auteur et/ou l'un de ses contemporains. Et ça m'a aussi donné envie de lire davantage dans cette collection du Mercure de France que je ne connaissais pas et qui compte bon nombre d'autres thèmes de lecture.

Bref à découvrir sans attendre si on veut un peu de lecture pour faire passer le temps et s'émerveiller auprès des plus grands auteurs présents ou du temps passé.
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Debussy

La bibliographie sur la vie et l'oeuvre de Claude Debussy est foisonnante et ne manque pas d'intérêt. Il est dès lors bien difficile pour ceux qui s'intéressent au compositeur d'arrêter un choix sur un seul livre. C'est un peu le hasard qui m'a fait découvrir la biographie écrite par Ariane Charton. Et, le hasard, c'est bien connu, fait parfois bien les choses...



Dès les premières mesures... les premières pages, on découvre le petit Achille-Claude, sa famille et ses origines modestes, son caractère secret mais obstiné, ses premières années d'apprentissage musical, son talent, ses amitiés puis plus tard son séjour à la Villa Médicis de Rome, son retour à Paris et la vie de bohème. Indocile, l'homme veut se démarquer des autres, de l'académisme rigoriste de l'époque et à force de ténacité et de nombreuses relations, il va, avec des fortunes diverses, progressivement s'imposer dans le milieu artistique et musical parisien puis plus vaste de la fin du XIXème et du début du XXème siècle.



Pour dresser un portrait complet du compositeur, Ariane Charton s'est appuyé sur une abondante correspondance dont elle livre de nombreux extraits, celles que Claude Debussy entretint avec ses amis, les compositeurs Ernest Chausson, Erik Satie, l'écrivain Pierre Louys et son éditeur Georges Hartmann. Hors de l'homme public qui ne se voulait pas tel, l'auteure évoque aussi le Debussy intime, homme soucieux et travailleur, homme amoureux des femmes (Rosalie Texier et Emma Bardac plus que d'autres), le père tout aimant de Chouchou, ainsi surnommée sa fille Emma-Claude.



De courant impressionniste et/ou symboliste, ce sont enfin les œuvres du compositeur qui sont abordées à l'appui de très nombreux extraits de journaux, de revues, de critiques musicales de l'époque. L'Après-midi d'un faune, Pelléas et Mélisande puis La Mer et Les Nocturnes jusqu'aux pièces pour piano comme Children's corner, Les Arabesques et Clair de lune sont dans cette biographie les œuvres les plus abordées, dans leur composition, leur création et l'accueil du public et de la critique.



Livre parcours, livre itinéraire d'une vie, d'une oeuvre, incomparables, le Debussy d'Ariane Charton mérite une attention particulière, qui au gré des pages invite à lire, à (ré)écouter les esquisses de la Mer, à regarder les Estampes et sous le Clair de lune à imaginer l'Après-midi d'un faune.

Une belle lecture.
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Petit éloge de l'héroïsme

L'intérêt que j'ai porté à ce petit éloge de l'héroïsme est le suivant. Ariane Charton part d'un souvenir intime familial pour aller au général qu'est ce être un héros ? En passant par un hommage brillant aux écrivains suivant : Alain Fournier, Jean de la Ville de Mirmont, Apollinaire, Dorgelès, Cendrars, Aragon, Drieu la Rochelle, Céline, Barbusse, le médecin Duhamel, Giono, Genevoix, Péguy . Elle rend merveilleusement hommage ( bien mieux que Jérôme Garçin) à l Jean de la Ville de Mirmont.

Un petit ouvrage très touchant car écrit avec un cœur sincère ! Un incontournable, à lire dans le cadre des nombreuses commémorations autour de la Grande Guerre.
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Alfred de Musset

Sans doute le plus mondain de nos auteurs, une biographie très intéressante sur la vie de ce grand auteur, ses tourments, ses amours, et cette fin tragique...
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Marie d'Agoult, une Sublime Amoureuse

Critique de Lauren Malka pour le Magazine Littéraire



«Quand il se met au piano, écrit Marie d'Agoult à propos de Franz Liszt, et que, libre de toute préoccupation, il s'abandonne au génie qui s'empare de lui, sa beauté acquiert un degré de puissance et de grandeur que ceux qui l'ont vu ainsi peuvent seuls comprendre.»



De ces passions amoureuses qui bouleversent les êtres, que retient l'Histoire ? Le pianiste virtuose -  « orageux, volcanique, fougueux », selon Berlioz - Franz Liszt, dont on célèbre aujourd'hui le bicentenaire, continuerait-il de faire trembler l'Europe et le monde s'il n'avait aimé et idéalisé Marie d'Agoult ? « J'ai pris mon piano en dégoût, lui écrit-il un jour, je ne voudrais jouer que pour vous et je ne sais pourquoi cette foule m'écoute et me paie. »

Présentés lors d'un concert privé de Liszt en 1832, le tout jeune compositeur hongrois de 24 ans et la séduisante intellectuelle Marie d'Agoult, épouse du comte Charles d'Agoult, vécurent un véritable coup de foudre et s'abandonnèrent l'un à l'autre avec ferveur. Leur liaison, d'abord clandestine puis publique, dura dix ans et devint au fil des ans l'une des plus célèbres de l'époque romantique, aux côtés de celle de Musset et George Sand. Elle ne laissa pourtant dans la mémoire collective qu'un souvenir simplifié, parfois erroné. Les historiens réduisirent bien souvent Marie d'Agoult à sa froideur, à son égocentrisme dépressif et l'accusèrent d'être restée, selon les termes de Pierre-André Huré et Christophe Hardy, « toute sa vie, littéralement sourde à la musique de Liszt ». Au contraire, conteste à présent la biographe Ariane Charton, après avoir scrupuleusement étudié leur correspondance - cinq cent soixante et un billets et lettres : « Marie d'Agoult croyait alors bien plus au génie de Liszt que le musicien lui-même ». Biographe d'Alfred de Musset, spécialiste des écrivains romantiques, Ariane Charton se penche sur ces deux personnalités particulières, dévoile leurs échanges autour de la musique, de la littérature - Goethe, Byron, Hugo - saisit l'admiration que chacun portait à la sensibilité artistique de l'autre et l'adoration mystique, la complicité et la douleur qui composa leur histoire d'amour.



On découvre une Marie d'Agoult passionnée de littérature, depuis l'adolescence, qui associait sa profonde tristesse, son « poétique et maladif dégoût de la vie » aux écrivains qu'elle aimait. Mais aussi une féministe avant l'heure, qui revendiquait le droit à l'indépendance intellectuelle des femmes tout en s'écartant de la carrière littéraire à laquelle Franz Liszt la promettait, n'aspirant qu'à devenir « une sublime amoureuse ». Habituée à noter tout ce qu'elle vivait et ressentait, Marie d'Agoult laissa un témoignage unique sur la vie quotidienne et inspirée de ce génie de la musique, à travers ses lettres, journaux intimes et son roman intitulé Nelida. « C'est à lui que je dois tout, écrivit-elle après leur séparation. Il m'a inspiré un grand amour, il m'a détaché des vanités. Il m'a cruellement mais salutairement détachée de lui-même. ».



Au-delà de l'aventure amoureuse et de la vie littéraire et artistique de l'époque  - celle de Balzac, de George Sand, de Musset et de Michel de Bourges -, le regard compréhensif et bienveillant d'Ariane Charton - qui accorde une grande place aux sources en convoquant abondamment les textes intimes des deux amants - révèle la sensibilité littéraire peu reconnue de Marie d'Agoult et la dimension intemporelle de ses tourments. Un portrait aussi grave, condensé et emporté qu'un concerto pour piano de Franz Liszt.



 
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Le roman d'Hortense

Hortense vit par et pour l'amour. Mais l'amour libre sans crainte des préjugés. La vie d'Hortense est une succession d'hommes, jeunes ou vieux, politiques ou littéraires.Elle vit avec son époque et cotoie Chateaubriand, Stendhal, Ste Beuve, Georges Sand, Liszt. Elle ne se fixe pas: Paris, l'Italie, l'Angleterre, la province.... Les seuls à qui elle est fidèle sont ses deux enfants qu'elle adore et élève seule.

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Le goût des cafés

Grâce aux éditions Mercure de France et à leur collection "Le goût de...", on reste dans dans ces endroits typiquement français que sont nos cafés.



Seulement, cette fois-ci, c'est en compagnie de Balzac, Maupassant, Zola, Fargue, Zweig, Aragon, Bove, Hemingway, Tomasi di Lampedusa, Simenon, Modiano, George Sand et bien d'autres écrivains de notre littérature que nous poussons la porte de ces hauts lieux des relations sociales pour y savourer tantôt une description, tantôt une scène singulière et y partager une anecdote ou un passage culte d'une oeuvre phare de ces grands écrivains.



Tous ces extraits, mis bout à bout, choisis et présentés par Ariane Charton composent ce charmant recueil "Le goût des cafés" dont la couverture vive et colorée reprend le tableau "Terrasse du café de nuit" peint par Van Gogh en 1888.



Avec ce recueil, je découvre cette belle collection "Le goût de...". Un format poche à petit prix qui me plait vraiment beaucoup.
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Debussy

Belle biographie de Debussy, très bien documentée à partir d’articles de journaux et d’une abondante correspondance. Si elle a de la sympathie pour « Claude de France », Ariane Charton ne tombe jamais dans l’hagiographie et décrit parfaitement les ambivalences du personnage avec les femmes, ses amis, l’argent, ...Sûr de son talent et intransigeant musicalement parlant, Debussy a parfois du mal à composer avec la réalité. Cet ouvrage aide également à mieux comprendre les influences qui ont nourri l’œuvre de celui qui a révolutionné la musique française. A déguster en écoutant la Mer, prélude à l’après-midi d’un faune, la cathédrale engloutie, Images, ...
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