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Citations de Arthur Phillips (10)


J'aimais d'abord Venise pour sa beauté de surface, exactement comme tous les autres pigeons.
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...l'évaporation de la jalousie est une des plus plaisantes émotions que je connaisse; c'est une libération aussi profonde et vibrante que toute autre sensation physique. C'est l'effacement de la peur, l'élimination de l'inquiétude, le frémissement chatoyant une fois que le danger - pour lequel le corps s'est tendu - est passé. Ce n'est pas l'arrivée d'un courage ou d'une confiance permanente; la jalousie fonctionne comme la marée, elle flue et reflue à jamais, et accepter qu'elle va revenir est une partie du plaisir que l'on peut avoir quand elle s'éloigne. Il n'y a pas de fin heureuse, mais pas non plus de souffrance éternelle.
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As-tu pensé à ce que tu ferais si ce truc marche comme nous pensons tous qu'il va marcher? Le moins qu'on puisse dire, c'est que tu n'auras plus de besoins. Tu crois que tu continueras à écrire? J'ai toujours été curieuse de voir ce que deviennent l'ambition et les artistes ambitieux lorsque tout à coup l'argent ne pose absolument plus aucun problème. (...) Si j'étais toi, je crois que je me demanderais si je serais toujours un écrivain le matin où je deviendrais millionnaire. Même Shakespeare a pris sa retraite quand il a fait son beurre.
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Elle se donnait sans doute beaucoup de mal pour que je me sente inclus, pour que je sois à elle. Mais cela ne faisait que prouver la vérité qui résonnait dans les creux de mon âme creuse et fissurée: être rassuré sur sa propre importance est la preuve tangible que l'on n'a pas réussi à être d'une extrême importance.
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[...] ... Les mains ensanglantées, sa femme était agenouillée près du lit en feu tandis qu'un vent froid soufflait de la fenêtre ouverte et que l'enfant se tenait à côté sans rien faire, son vêtement de nuit maculé de sang. Il ne pouvait trouver de sens à la scène qui s'offrait à ses yeux. Il s'approcha de la fenêtre mais Constance, qui ne faisait manifestement rien pour affronter le danger qui l'avait ensanglantée et avait mis la chambre en feu, se leva, déterminée à lui bloquer le passage. Il la frôla en passant, souleva la petite fille pour l'éloigner des flammes qui se propageaient, et se précipita vers la fenêtre la plus éloignée pour arrêter le vent qui alimentait le foyer. Il posa Angelica près du miroir où elle se mit aussitôt à pousser des cris perçants, ce qui amena Constance à l'imiter. Au milieu de ces hurlements, Joseph tenta de rétablir un semblant d'ordre, mit les couvertures en tas pour étouffer les flammes sur le lit, puis les petits cônes de feu disséminés sur le sol, pareils aux feux de bivouacs d'une garnison miniature. Cette bataille gagnée, il se tourna vers sa femme et vers sa fille qui geignaient, Angelica maintenant dans les bras de sa mère, mais qui l'appelait :

- "Papa, mon pied !"

Son pied saignait. Il enleva Angelica des bras de sa mère, qui refusait de la lâcher, l'étendit sur des coussins et envoya Constance chercher de l'eau et des pansements. Elle résista ! Elle ne semblait pas même entendre les paroles de Joseph, elle avait laissé son hystérie atteindre un tel sommet qu'elle en était hébétée, et ce n'est qu'après plusieurs demandes qu'elle parut comprendre ce dont il s'agissait. Son départ calma l'enfant presque instantanément. ... [...]
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Un morceau de musique ne fera probablement pas votre conquête la première fois où vous l’entendrez, même s’il est possible que l’ « accroche » si bien nommée se plante dans votre oreille dès son premier passage. Le plus souvent, l’attaquant est légèrement familier et tire profit de cette familiarité pour obtenir l’accès au câblage complexe de votre vie intérieure. Et intervient alors une prise de possession, une possession mutuelle, car de même que la chanson devient une partie intégrante de vous-même et de votre histoire, elle affirme son emprise en plantant une croche tourbillonnante dans votre cœur.
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L'avion roula sur la piste, et un oiseau vola auprès de lui, se moquant du géant de métal rigide.(...). Avec une habile manoeuvre de sa baguette magique, le pilote transforma en jouets ce qui se trouvait sur la terre, puis jeta une couverture grise sur son oeuvre
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[...] ... Une voix chuchotait derrière la porte d'Angelica et [Constance] entra, le corps aussitôt moite et glacé : flottant à quelques centimètres au-dessus d'Angelica, le visage de la couleur d'une langue, et contorsionné comme celui de Joseph l'avait été [quand, un peu plus tôt, ils avaient fait l'amour.] Cela descendait sur la fillette endormie, tel un ange de la mort ou un antique dieu de l'amour, bien décidé à soumettre le corps minuscule à son désir. Mais Constance l'avait interrompu. Il s'arrêta net, la reconnut et se laissa fléchir. Il conserva sa forme masculine, arbora le visage de Joseph, puis se transforma d'abord en fibres bleues, puis en lumière bleue et, en tant que lumière, s'écoula, entra dans l'armoire de l'enfant, pénétrant par l'étroite brèche entre les deux battants. ... [...]
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[...] ... Qu'est-ce là ? M'a-t-on déjà informé de tout cela ? Mon câble ne vous a-t-il pas dit que ce Ferrell était un fabulateur, un mythomane, et un étranger vous rassure après cela ? Si cela n'est rien de plus que des malentendus exacerbés par le chassé-croisé de notre correspondance, d'autres lettres ne feront que déformer davantage les choses, chacune passant à côté de la suivante, la figeant dans l'absurde alors qu'elles se croisent à l'aveuglette à la surface de l'eau. Que se passe-t-il [chez vous] en ce moment même ? Ce que je lis concerne des événements passés depuis longtemps, des astres morts. Je ne puis comprendre qui est ce Ferrell ni comment il s'est infiltré au sein de ma famille. ... [...]
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[...] ... A l'époque où j'ai connu votre famille, en 1922, vous n'étiez pas encore né, j'imagine. Quand votre tante a-t-elle rencontré votre oncle ? Vous savez, elle en pinçait un peu pour moi, votre tante. Elle vous a dit ça ? Je suppose que non et je suis sûr que votre oncle était un type épatant. Mais quand je l'ai rencontrée, elle était fiancée à cette infernale tapette d'explorateur aristo et je devais être exactement ce qu'il lui fallait : un homme, un vrai, d'une réputation irréprochable, inlassablement à la poursuite de la vérité et plaçant la vérité au-dessus de tout.

Quel titre donner à cette affaire ? Réfléchissez : cela a débuté d'abord comme une enquête en droit de succession bancale, puis c'est devenue une affaire de personnes disparues avec une douzaine de clients différents, ensuite un double meurtre, une enquête prénuptiale sur le passé du prétendant, puis une affaire de recouvrement de créances et, brusquement, un double meurtre totalement différent. Avec la mise sous les verrous de ce fichu Arabe (curieusement, impossible de me rappeler son nom), nous avons au moins résolu le dernier crime, mais une bonne partie de cette noix de coco refuse de remuer quand je la secoue, maintenant encore. ... [...]
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