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Critiques de Auriane Velten (104)
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Cimqa

Si la dimension des songes existe, la cinquième doit lui offrir la porte qui y mène. Alors tirez avec la main gauche, poussez avec la main droite, et dépliez celle-ci avant de l’ouvrir et de contempler la magie de l'imagination prendre une forme tangible entre les mains d'Auriane Velten.



 

S'éloignant des sentiers battus de la science-fiction, ses mots nous guident à travers la cinquième dimension où les rêves prennent vie, les créatures imaginées reposent et les cauchemars veillent quand ils ne hantent pas le sommeil des dormeurs.



 

Dans un récit à la saveur de futur proche, l'histoire débute par un Evènement, une heure à laquelle toute la planète a perdu l’équilibre, et oscille entre deux alter-egos harmonieux, Sarah et Sara, souhaitant changer la réalité à leur manière et apportant chacune leur complexité au récit ainsi que les questions que cela soulève : l’étendue illimitée de la créativité, l’exploitation commerciale de ces rêves inoffensifs et la transformation de tout un art en machine de guerre.



Quand imaginer dans l’espace public est interdit et que l’espace est trop petit, à peine la place de faire un seul vœu, alors ne reste plus qu’à l’agrandir.



Appuyer en bas, à gauche. Pivoter la largeur vers l’arrière, loin. Briser les lois de la physique comme on le ferait d’une allumette. Voir les secondes défiler jusqu’à onze et plus loin encore avant d’entrer dans le Pays : un espace avec sa nature, ses limites, ses potentialités. Et tous ses dangers...



Quand ce palais mental de l’imaginaire aurait pu être beau mais ne leur appartenait plus.



Quand ce besoin vital et merveilleux d’imaginer se transformait en arme.



Avec ses subtils rebondissements, "Cimqa" nous garde captivé jusqu'au bout et célèbre les merveilles de l'imagination tout en offrant une critique sociale de notre temps, mêlant la douceur de l'enfance aux dures réalités du monde adulte. L’autrice nous invite ainsi, nous lecteurs, à explorer notre cinquième dimension, à se perdre dans les méandres de notre imagination et à réfléchir sur les complexités de notre propre réalité.
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Ainsi soient-illes

Bon, d’abord, la couv est trop belle, on est d’accord ? Je crois que ça mérite d’être souligné.



Ce roman m’a donné du fil à retordre, et je dois bien reconnaître que j’en sors mitigée. Il a pourtant pas mal de qualités, mais la forme ne m’a pas vraiment convenue…



S’il y a trois protagonistes principaux, ça m’a suffi pour m’emmêler les pinceaux. Entre eux, leurs différents noms, les autres personnages qui gravitent autour… je vous avoue, j’étais souvent paumée. La seule qui m’était toujours facilement identifiable était Razika – d’ailleurs ma préférée du bouquin, elle dégage une douceur, une honnêteté et une chaleur qui m’ont énormément plu. (Je sais pas où le caser alors je le dis là : Métatron et Sandalphon sont hyper classes, j’ai adoré la scène où ils sont décrits)



J’ai aussi trouvé le roman un peu lent sur le milieu, ça m’a paru long à avancer. Ces deux soucis entremêlés font que j’ai mis du temps à lire le roman, ce qui ne m’aidait pas pour la compréhension.



Mais l’idée, par contre, est vraiment cool. D’ailleurs, j’ai tout de suis été intriguée, et quand j’étais pas confuse au niveau des personnages, je dévorais les pages, trop curieuse de comprendre le pourquoi du comment. On sent qu’il y a eu un travail assez conséquent sur la religion. C’est vraiment intéressant, la manière dont elle est amenée, revisitée, questionnée, traitée… la façon dont les anges sont pensés m’a beaucoup plu, tout comme leur rapport à l’humain et tout ce qui a été créé autour.



Surtout, j’ai adoré la fin. Le moment où ça avance, que les réponses s’éclairent et que tout se décante et amène des idées vraiment originales et étonnantes.



Je suis donc peut-être pas le public le plus adapté pour ce roman, peut-être un peu trop exigeant pour moi. En revanche, il est truffé de concepts intéressants. Le principe même est osé, ce que je salue vraiment et si j’ai eu du mal à m’y retrouver dans les persos, ça n’empêche pas qu’il y avait quelque chose de très crédible en eux, dans leurs réactions, réflexions etc. Donc définitivement à lire s’il éveille votre curiosité !

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Cimqa

Excellente découverte, donc, que ce nouveau roman d’Auriane Velten, dont je vais surveiller les futures parutions. Ce récit à la légère anticipation, qui traite le merveilleux comme un fait scientifique, met en scène des personnages que j’ai trouvés forts et marquants. La structure de l’intrigue est classique mais sert parfaitement le récit, et notamment la constante dualité entre l’émerveillement d’un côté, et la mise à sac (et à sec !) de l’acte créatif de l’autre. Tout cela saupoudré d’intéressantes réflexions sur le rapport à l’art, la création et le travail, portées par des personnages forts et marquant, qui ne font que rendre le récit plus prenant.
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Cimqa

Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d’esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : la cinquième dimension !



Dès les premières lignes, la catastrophe est là, la grande majorité de population est victime de vertiges, de perte de la notion de distance et de vision altérée. Plutôt que de nous faire des vignettes sur les conséquences mondiales de ces troubles, l'autrice se concentre sur une mère, tentant désespérément de rejoindre la chambre de sa fille. Me voila ferré ! L'histoire se dédouble alors en deux points de vue, l'une Là-bas (ici) et l'autre Ici (Là-bas), avec deux protagonistes Sara et Sarah...



Un roman atypique, loin des codes du genre et qui fait écho à l'histoire où Sarah doit produire des films selon les attentes du public et non pas selon son imaginaire, son art depuis que l’Événement a bousculé l'humanité. Blockbuster contre film indépendant. L'art est-il mort dès que l'argent entre en jeu ? Alors que bien souvent le traitement du sujet de l'art sans la SF m'emmerde profondément, j'ai pris plaisir à parcourir ses pages qui se concentrent sur ces personnages plutôt que de démontrer au forceps son sujet. Et comme j'adore les récits où l'Histoire nous est contée par les histoires individuelles, j'ai été comblé.



Même si j'aurai préféré en connaître plus sur ce monde, même si j'aurai préféré un peu plus d'explications scientifiques, il faut bien reconnaître que chaque lecteur a son rôle à jouer dans un roman, imaginer les blancs laissés par l'auteur...



L'idée du "repli" m'a rappelé la SF de jadis, celle du merveilleux avec un traitement contemporain. Pour tout vous avouer, j'avais attaqué ce roman il y a quelques mois et il m'était tombé des mains. Cependant, l'histoire continue de faire son chemin dans ma tête, alors... Chaque roman doit être lu au bon moment !



Après son premier roman After®, Auriane Velten me confirme son talent, ainsi que sa vision personnelle de la science-fiction. Vivement son prochain texte.
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After®

Je ne vais pas sentir, j'ai eu un mal fou à rentrer dnad cet univers post-apocalyptiqie étrange, cette langue inclusive inhabituelle, ce Dogme que je trouvais étouffant... j'ai persévère et qu'est-ce que j'en suis contente ! Petit à petit tout fait sens, les nœuds se dénouent et on arrive à une belle interrogation sur qu'est-ce que c'est, l'humain.

C'est du post-apo, c'est pas franchement optimiste à fond mais est un beau rayon d'espérance quand même. Poétique et intelligent, surprenant ce qu'il faut, j'ai beaucoup aimé !
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Cimqa

Cimqa propose une narration alternée entre deux personnages, un chapitre sur deux. La première ligne nous fait suivre Sarah, une jeune fille britannique de sa petite enfance jusqu’à son adolescence : en effet, quand elle était petite, un évènement extraordinaire va chambouler la vie des Terriens, et elle va donc évoluer avec les conséquences de cet évènement, tout en vivant une vie « normale », avec ses affres amicaux et amoureux. J’avoue avoir eu un peu de mal avec cet arc sur sa première partie, puisque la narration en focale interne adopte une écriture enfantine pour coller au personnage. Ca contribue à l’immersion et c’est un procédé logique, mais les goûts et les couleurs, toussa.



La seconde ligne m’a davantage intéressée, peut-être parce que je m’y suis davantage retrouvée d’un point de vue personnel. Elle nous fait suivre Sara, une femme adulte qui travaille dans un domaine qui la passionne… mais en même temps, les conditions de ce travail engendrent un désenchantement et un stress intense, au point de parasiter sa relation avec sa passion, mais aussi avec sa compagne, qui la voit s’éteindre à petit feu sans pouvoir l’aider. Comme je le disais, cette ligne m’a bien parlé, ayant souffert de plusieurs burn-out malgré des domaines qui me plaisaient, et ayant une relation un peu amour-haine avec l’écriture.



Tout le long du roman, on ainsi va s’interroger sur ce qui lie ces deux personnages qui portent quasiment le même prénom, mais aussi ces deux lignes de narration. J’ai compris un peu avant la révélation officielle, mais de peu, je dois bien l’avouer^^ (d’ailleurs, je ne suis pas fan d’un certain aspect de la révélation, j’ai trouvé que cela sortait un peu de nulle part).



Le roman lui-même est assez contemplatif, avec un côté tranche de vie, même si l’évènement est fascinant en soi. Imaginez (haha) que du jour au lendemain, avec assez de volonté et de créativité, vous puissiez faire apparaître des chevaux ailés ou des dragons d’une nouvelle dimension ? Genre, vraiment apparaître. De vrais chevaux qui volent, de vrais dragons avec des écailles et tout. Pour l’adoratrice de créatures imaginaires que je suis, j’avoue que je regrette presque de ne pas pouvoir le faire moi-même T_T (mais c’est aussi pour ça que j’écris et que je fais du crochet, est-ce que ça ne revient pas un peu au même, en fin de compte ?).



Evidemment, en dépit de son aspect enchanteur et même si ça n’apparaît pas aussitôt aux personnages, il y a des dérives. Je regrette d’ailleurs un peu que le roman reste à la surface de certaines d’entre elles, évoquées dans l’arc de Sara, sans que ce ne soit exploré plus que ça. Ce n’était pas la thématique principale de ce roman et elle a un impact important sur les personnages malgré tout, mais j’ai eu l’impression de rester un peu sur ma fin là-dessus.



Il y a quand même une dérive en particulier qui est exploitée, et de façon très pertinente. Du côté de Sara, cette faculté est devenue une industrie proche du cinéma, mais qui n’a pas échappé au productivisme : du chiffre, du chiffre, du chiffre, au diable la créativité et la passion, seuls comptent l’audience et les sousous, à coup de statistiques et de prédictions savamment étudiées. Il faut donner aux gens ce que les gens veulent, même si c’est du multi-réchauffé sans saveur (ça vous rappelle rien ?). Et les passionné’es n’ont qu’à rentrer dans le moule s’iels ne veulent pas perdre leur boulot, même si ça doit les faire souffrir d’anxiété chronique voire de dépression.



(Au passage, c’est un peu dommage que les personnages soient anglophones, parce que le titre repose sur un « jeu de mots » qui ne fonctionne qu’en français).



Les thématiques proposées par ce roman sont ainsi très intéressantes, et surtout très actuelles : découverte de son identité, vie professionnelle parfois destructrice, émerveillement de la jeunesse VS désenchantement adulte, rapport entre vie pro et vie perso, la passion qui finit par nous bouffer, imagination et créativité VS les impératifs de la vie, progrès et dérives des nouvelles technologies etc. Oui, il y a de quoi faire.



Bilan



Beaucoup apprécié ce roman malgré quelques bémols qui se révèlent anecdotiques. J’ai beaucoup aimé le contraste entre les deux personnages principaux, leur évolution, ainsi que toutes les thématiques explorées qui sont ô combien actuelles, d’autant que le roman a aussi résonné d’un point de vue personnel.
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Cimqa

Un deuxième roman aussi bon que le premier !



Nous sommes dans un registre un peu différent d’After, avec un côté davantage fantastique, mais toujours dans le futur. Nous suivons chacune leur tour Sarah, de petite fille à jeune adulte, qui découvre en même temps que le reste du monde l’apparition de la cinquième dimension, et Sara, qui travaille dans la création de spectacles grâce à la cinquième, la cimqa.



Du côté de Sarah, Auriane Velten utilise un registre assez courant, en accord avec son jeune âge. Nous vibrons aux côtés de la petite fille lors de son exploration et son appropriation de la cinquième, et dans ses relations aux autres, surtout avec sa mère (quelle belle relation mère-fille, d’ailleurs !) et avec Ada, sa meilleure amie. Pour Sarah, nous avons une vue sur son travail, qui la passionne tout en la stressant à des niveaux très élevés, et sur sa relation amoureuse avec Eva, qui ne veut pas entendre parler de la cimqa.



Pour moi, tout a fonctionné ! Le seul petit bémol, je crois, est la proximité des prénoms Sara – Sarah. J’ai lu un bon morceau de roman avant de comprendre que non, ce n’était pas la même personne mais bien deux humains différents en relisant la quatrième. Bien sûr, cette similarité des prénoms a un sens (et c’est franchement malin), mais je me suis sentie très bête de ne pas remarquer l’absence -ou la présence- du H. Bref, c’est ma seule trébuche dans ce roman.



L’autrice crée une intimité forte avec ses personnages. Nous les approchons de très près, lisons leurs pensées, leurs rêves, leurs aspirations, leurs espoirs… J’ai ressenti tout l’amour qu’elle avait porté à ses créations. Et toute l’empathie aussi : s’il n’y avait pas autant d’implication personnelle dans les protagonistes, ils sembleraient bien moins réels.



Et puis, bien sûr, l’aspect science-fiction : en parlant du roman avec mon compagnon, il m’a dit que la réflexion autour des dimensions manquait de fondement scientifique. J’ai défendu l’ouvrage, qui, même si je reconnais que ce n’est pas entièrement faux, ne s’intéresse pas tant que ça à la science. Oui, on va en parler, mais l’aspect SF (ou fantastique) sert surtout un propos. Comme dans son précédent roman, Auriane Velten s’engage, cette fois surtout contre le capitalisme. Et c’est à la fois violent et doux. Elle en profite aussi pour écrire de touchantes relations amoureuses lesbiennes, tout en parlant du refus de la société. Bref, ses engagements sont aussi les miens, ça me parle.



C’est donc un roman que j’ai suggéré en achat à ma bibliothèque départementale ainsi qu’à ma collègue référente d’acquisitions sur le rayon. Et vous savez quoi ? Les deux ont dit oui !
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After®

Dans un futur post-apocalyptique, Cami vit une vie simple avec le reste de sa communauté. Le seul problème, c'est qu'ile a beaucoup trop tendance à laisser sa curiosité lae guider, ce qui va à l'encontre des principes du Dogme qu'elui et touts les autres survivants sont censés respecter. Un jour, le Conseil décide de l'envoyer en mission dans les terres renoncées avec Paule, an autre membre de la communauté. Ce qu'illes vont découvrir pourrait tout changer pour leur communauté...



Quelle belle surprise que ce roman ! Bon, après mon coup de cœur pour Cimqa, le second roman de l'autrice, je ne suis pas tellement surpris d'avoir autant aimé celui-ci mais quand même.



Le début peut être un peu compliqué pour certains puisque l'autrice utilise une forme d'écriture inclusive (qui a véritablement du sens pour l'histoire, soit dit en passant) mais il suffit de deux ou trois chapitres pour ne plus tellement s'en rendre compte tant ça devient naturel. 



Pour le coup, j'ai moi aussi été un peu gêné dans les premiers chapitres, mais pas du tout pour ça. Très vite, on nous expose le Dogme, genre de religion basée sur l'humilité et la tempérance que j'ai trouvée très autoritaire et contraignante sous couvert de bienveillance. Ca m'a assez vite mis mal à l'aise, mais heureusement, Cami n'a pas trop tardé à remettre son éducation (pour ne pas dire son conditionnement) en question.



J'ai beaucoup aimé être dans la tête de Cami, et dans celle de Paule aussi, dans un second temps. J'ai trouvé passionnant de voir le monde à travers leurs yeux, et surtout de découvrir leur passé en même temps qu'elleux et comprendre ce qui est arrivé à nos ancêtres.



Je ne peux pas dire grand chose de plus, parce que ce serait dommage de gâcher le plaisir de la découverte à qui que ce soit, mais je peux quand même vous dire que le concept imaginé par l'autrice est absolument génial, et surtout magistralement exécuté.



On y aborde des thématiques passionantes comme les pratiques sectaires, la censure ou encore le contrôle de la pensée. L'autrice nous propose aussi toute une réflexion sur l'humanité ainsi qu'une ode à la différence et à la singularité de chacan.



Ne cherchez pas ici un livre avec un rythme du tonnerre et des explosions dans tous les sens, vous seriez bien déçus. En revanche, si vous avez envie d'un roman sensible, bien exécuté, avec des révélations inattendues et efficaces, foncez !
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Plaisirs gustatifs

Petite surprise en lisant ce recueil : c'était bien plus intéressant que prévu. Je ne suis pas toujours bon public avec les nouvelles mais cette fois, j'ai passé un bon moment global.



Vous le savez, j'ai toujours du mal à commenter ce format par peur de vous divulguer trop de détails. La présentation vous permettant d'avoir un bel aperçu, je me suis contenté de peu.



Petite précision : chaque texte s'accompagne d'une liste d'avertissements pour éviter de heurter votre sensibilité, à lire avant toute chose car certains sujets ne sont pas à prendre à la légère.



Chaque nouvelle a bénéficié d'illustrations pour accompagner notre lecture.



Vis-à-vis de Louise Dejour-Chobodická, illustré par DICEShimi : une nouvelle frustrante parce que j'aurais apprécié qu'elle aille plus loin mais on y découvre Alice et Madeleine pour une rencontre peu classique et le début de quelque chose.



La saveur des lendemains de Naël Legrand, illustré par Lilliam Thomdet : si vous cherchez un soupçon de magie et de nourriture, vous êtes au bon endroit pour suivre Talo dans son apprentissage.



Le temps de la chasse d'Auriane Velten, illustré par Eclair Perdu : probablement la plus grande surprise du recueil même si je me suis demandé à plusieurs reprise où ce texte allait nous mener. J'ai bien aimé la fin.



Du bout des doigts de Mérida Reinhardt, illustré par Su and the boys : une nouvelle que j'ai trouvée mignonne avec des passages touchants entre Léandre et Olivier.



Transgraission de Camille Martinez, illustré par Marie Ossent : j'ai trouvé cette histoire incroyable de bout en bout, complètement décalée aussi, avec des passages gores mais qui se tiennent.



Derrière les portes de Karine Rennberg, illustré par Atelier Nymphaë : une histoire très émouvante.



Retour aux sources de Sully Holt, illustré par Cyan : j'ai adoré la détermination présente dans cette nouvelle et l'apprivoisement qui se fait petit à petit. De beaux messages ici aussi.



Une pour tourte et tourte pour une d'Anne-Laure Guillaumat, illustré par Mistéxpi : c'est le texte que j'ai eu le plus de mal à lire par son côté loufoque et décalé et en même temps, j'ai trouvé la fin prodigieuse.



Menu 3. Sans dessert de C. M. Deiana, illustré par Helsenn : une nouvelle touchante, là aussi. J'ai beaucoup aimé suivre Arthur dans ce chemin difficile et en même temps fortifiant.



Ce recueil aborde beaucoup de sujets, plus ou moins difficiles et offre une diversité de plumes et de textes remarquables. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à tenter l'aventure.
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Cimqa

Je ne suis pas friand de récits de science-fiction, mais comme celui-ci se trouvait dans le top de l’année de lecteurs qui affectionnent également d’autres genres, je me suis laissé tenter par ce roman qui alterne deux lieux/temporalités, « Ici » et « Là-bas ».



« Ici », un beau matin, le monde de la petite Sarah et de sa maman se retrouve totalement chamboulé. C’est d’ailleurs la planète entière qui semble être affecté par ce phénomène étrange qui a subitement rétréci la vision périphérique de tout le monde, tout en causant des pertes d’équilibre inexplicables. Apparemment, une nouvelle dimension vient de faire son apparition sur Terre, bousculant du coup les quatre autres. Une fois habituée à l’émergence de cette cinquième dimension, celle de l’imagination, la petite Sarah montre des capacités incroyables à matérialiser n’importe quelle créature issue de son imagination… un pouvoir qui fait certes peur, mais qui attise également les convoitises.



« Là-bas », dans le futur, Sara travaille comme technicienne de la Cimqa et utilise son imagination afin de matérialiser les décors et les créatures de grandes productions cinématographiques. Malgré sa créativité débordante et son amour du métier, la quinquagénaire a beaucoup de mal à laisser libre cours à son talent au cœur de cette industrie du divertissement qui veut surtout générer du profit en essayant de plaire au plus grand nombre, au détriment de l’émerveillement et de la créativité.



En alternant constamment ces deux récits au fil des chapitres, « Cimqa » propose une réflexion intéressante sur la place de l’art dans notre société de consommation. Auriane Velten montre d’une part les possibilités incroyables du talent de la petite Sara, qui ne pose aucune limite à son inventivité, et de l’autre cette femme proche du burn-out, exploitée par une industrie du divertissement totalement aseptisée par une surproduction visant uniquement à générer du chiffre. Que reste-t-il de l’art quand tout le monde finit par produire les mêmes films, quand la standardisation finit par détruire la créativité ?



Outre le contraste entre cette petite fille pétillante et lumineuse et cette adulte sombre et lessivée, qui invite à réfléchir sur la place de l’art et sur les dérives de notre société capitaliste, le lecteur s’interroge également sur le lien qui pourrait unir ces deux personnages aux prénoms homonymes. Du coup, malgré quelques longueurs et une Sara adulte finalement assez déprimante, le lecteur est inévitablement entraîné vers la conclusion de ce récit d’anticipation original et intelligent.
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After®

Le résumé m'avait intrigué : une société utopique au beau milieu de la nature et dont les règles semblaient promouvoir l'idée d'égalité ; il ne m'en fallait pas plus pour acheter ce livre.



En débutant ma lecture, j'ai d'abord été assez décontenancé, il faut bien le dire, par l'écriture inclusive peu orthodoxe (elle ne correspondait à aucune norme connue jusqu'ici). Mais finalement, on s'y habitue très vite. L'intrigue se focalise autour de deux personnages centraux : Paule et Cami dont l'alternance de la narration a été très bien gérée selon moi. L'ambiance détonne aussi des romans postapocalyptiques traditionnels : rien de lugubre, rien d'alarmant, bien au contraire, tout semble merveilleusement bien fonctionner dans ce monde, avec des paysages où la nature domine et où les humains semblent n'être réduits qu'à une poignée d'individus.



On entre et s'intègre parfaitement bien à la trame narrative. Le récit est assez imagé, on s'y projette bien. J'ai particulièrement aimé la première partie où les deux protagonistes partent explorer Paris pour y chercher des réponses sur leur origine. J'aurais cependant apprécié un petit peu plus de description de la ville telle qu'elle était dans cet imaginaire. J'ai trouvé certains passages un peu rapide.







Une science-fiction qui se lit donc très vite (peut-être même un peu trop ?) et qui permet de s'évader un moment tout en s'interrogeant sur des aspects et enjeux importants de notre époque.
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After®

Voilà un roman que j’ai lu d’une traite. J’ai vécu un véritable délice littéraire !



Il était une fois, dans une société idéale où les gens sont bons et bienveillants, un Conseil qui décidait de partir en quête de l’origine de l’Humanité. Pour répondre à cette grande question, il envoie Cami, une personne curieuse de tout, et Paule, une personne connaisseuse du Dogme. Oui, parce que le Dogme, c’est ce qui fait tenir toute leur société du bon côté. Et la curiosité, poussée à son paroxysme, ça peut être beaucoup d’égo… Donc dangereux !



Une histoire qui a fait écho à celle de Sol, d’Antonio Da Silva, que j’avais adoré ; c’est dans cette optique, avec ce souvenir incroyable, que j’ai lu After. Cet élan de chercher au-delà de l’utopie une vérité cachée, une origine mystérieuse, voilà bien un ressort littéraire qui m’appelle ! Peut-être parce que j’ai envie de savoir ce qui peut mener à cette utopie ? Est-ce qu’il est encore temps ?



Ce roman, quel choc incroyable. Une première révélation au bout de cinquante pages m’a complètement renversé le cerveau. Et je suis allée de surprise en surprise, complètement acquise par Auriane Velten, jusqu’au point final. Elle m’a fait penser, beaucoup, à Becky Chambers. Dans sa douceur pour dire le moche, dans sa bienveillance pour ses personnages, dans son analyse fine de la psyché. Et puis aussi pour le travail de la langue (que je peux attribuer aussi avec révérence à la traductrice de talent Marie Surgers dans le cas de Becky Chambers) : Auriane Velten, avant les débats sur l’écriture inclusive, crée une langue résolument neutre pour ses Humains. Si bien que leur genre n’a absolument aucune importance, il ne questionne pas, n’a pas d’incidence dans leurs conversations ni dans leurs comportements. Quelle paix ! Merci ! Je pense que cette façon d’écrire pourra empêcher certains lecteurs, et pourtant, même si j’ai mis un peu de temps à ne plus buter sur les mots, ce n’est bien qu’une question d’habitude.



Ensuite, j’ai eu un peu peur au début de me sentir suffoquer dans les pensées de Cami, qui diverge sans arrêt du Dogme et se morigène systématiquement. Des pensées que l’on retrouve facilement dans ma tête, et justement parce que je les ai, je me suis sentie hyper à l’étroit, hyper brimée. Heureusement, petit-à-petit, Cami se fout la paix (youpi). Nous sautons aussi de la tête de Cami à celle de Paule, nous permettant de connaître mieux nos deux personnages principaux, ce qui m’a fortement plu. Surtout dans le cas de Paule, qui semble si énigmatique, de l’extérieur, coincé dans son Dogme.



Il s’agit d’un roman profondément engagé. Car même si le Dogme est présenté comme enfermant, il permet aussi l’installation d’une société utopique bienveillante et égalitaire. Il autorise également la sauvegarde de plusieurs espèces animales et végétales que vont croiser Cami et Paule dans leur périple… Et le roman propose alors un complément au Dogme pour que cette utopie en soit vraiment une jusqu’au bout. Avec du libre-arbitre, de l’amour, de la créativité… Et beaucoup d’autres choses, mais je ne vais pas spoiler plus !



After est un vrai coup de cœur. Et Auriane Velten une autrice à suivre de près !
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Cimqa

J'ai découvert Auriane Velten il y a quelques mois avec son roman After® qui m'a particulièrement marquée, alors quel bonheur ce fut de retrouver cette talentueuse autrice avec son nouveau roman Cimqa !



Toujours dans l'anticipation, Auriane Velten se renouvelle dans le genre en nous proposant cette fois, non pas une vision ultra futuriste de l'humanité, mais un petit bond dans le temps, quelques décennies tout au plus, dans un futur proche qui pourrait nous être très familier.



Ici, un beau matin, Sarah, six ans, et sa mère, se réveillent accablées d'un étrange mal qui leur fait perdre l'équilibre et réduit leur vision périphérique. Il s'avère que ce mal est partagé par tous les humains de la planète, au même moment, et pour cause : une des trois dimensions de notre monde s'est légèrement repliée, laissant place à une nouvelle dimension.



Là-bas, dans l'avenir, Sara est une technicienne de la Cimqa, elle réalise des productions pour le cinéma, la publicité, les spectacles. Véritable artisane de l'imagination, Sara est très douée et s'investit corps et âme dans son travail, sous peine d'y laisser sa santé physique et mentale.



L'autrice tricote à merveille ces deux mondes, une maille au-dessus (Ici), une maille en-dessous (Là-bas). Deux récits mis en parallèle qui s'entrecroisent intelligemment pour nous permettre d'entendre deux voix, celles de Sarah et Sara. Des prénoms quasiment identiques pour deux virtuose de l'imagination. Deux points de vue qui se mêlent et se complètent : celui d'une jeune fille naïve et innocente qui veut vivre ses rêves, et celui d'une femme désabusée qui a bridé, muselé sont talent.



Cimqa, c'est une ode à l'imaginaire et à l'imagination. Dans un monde chamboulé où les rêves fantasmagoriques prennent vie, où la magie devient une réalité, Auriane Velten sonde et questionne notre société actuelle et ce qu'elle fait de l'expression artistique et de la création. Corseté dans le carcan atone d'une société ultra capitaliste, l'autrice nous met face à la triste réalité du monde libéral qui entrave la liberté artistique pour nous servir sa soupe réchauffée et sans saveur.



Ce récit original se pose à contre-courant des récits d'anticipation habituels pour nous proposer quelque chose de plus intimiste, personnel, tout en nous faisant passer un puissant message dans un style impeccable et maîtrisé. Une merveille de l'imaginaire de 2023.
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Cimqa

J'ai trouvé ce roman réjouissant, rafraîchissant et très original.



J'ai beaucoup aimé le concept de la Cimqa, du rapport à l'imaginaire, à sa puissance et à ses innombrables possibilités.



Au début, nous avons l'impression de pénétrer dans un monde merveilleux. Toutefois, celui-ci montre vite ses limites... des limites que n'auront de cesse de repousser ou de fuir les différents protagonistes de l'histoire, chacun à leur manière.



Le merveilleux se retrouve par ailleurs vite entaché par l’esprit mercantiliste et les visées militaires.



Tous ces enjeux créent un univers qui se tient, des problématiques cohérentes.



Les personnages sont attachants. Je me suis identifiée à chacun d’eux, souffrant avec eux de leurs tourments intérieurs.



J’étais tellement emballée, que j’ai presque tout lu d’une traite, me forçant à faire des pauses afin de laisser murir quelques concepts.



Du coup, j’ai abordé la fin avec un peu trop d’empressement et suis passée complètement à côté ^^ Il a fallu que je la reprenne, en savourant les chapitres. De ce fait, je salue un joli épilogue, une belle ouverture.



Quant à l'explication de l'origine de la Cimqa, même si elle n'est qu'esquissée, elle me semble suffisante, même si la part scientifique qui réside en moi réclame toujours plus de détails ^^

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After®

Je sors bouleversée de cette lecture. Comme je comprends l'engouement qu'il y a eu autour de ce livre. Il est puissant d'humanité et nous connecte aux racines même de la nature humaine.



C'est une sacrée réussite qui en plus d'être une belle histoire est entraînante, avec des personnages attachants. L'autrice maîtrise les rebondissements, en particulier ceux qui vous mettent une claque.



C'est un récit engagé qui malgré certains événements tristes m'a donné beaucoup d'espoir. Il y a également une magnifique considération autour de l'utilité, de la beauté, et de toutes les formes de création. La vision de la science par les yeux de Cami et de Paule m'a également profondément touchée.



L'écriture inclusive porte le propos et me semble nécessaire pour cette histoire même si je reste dubitative quant à sa forme. Mais ça n'est pas l'élément central du livre et on s'y habitue très vite. Même si on se surprend à genrer les personnages malgré nous et à être perturbé par certains pronoms (ce qui est une très bonne chose !).



Ce livre a réussi à exprimer des concepts que je peine à exprimer si clairement avec des mots mais que je ressens depuis longtemps. Je ne peux pas en dire plus, et je comprends mieux pourquoi toutes les chroniques m'ont paru en dire si peu, car il faut découvrir par soi-même ce qu'il s'y passe mais je peux vous promettre que ça vaut vraiment le coup de le lire si vous ne l'avez pas encore fait.
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After®

Grande fan de SF et plus particulièrement de post-apo, une amie m'a vivement conseillé ce roman d'Auriane Velten, dont je ne connaissais absolument rien. Cette découverte aura été l'une des plus marquantes de 2023 !



Ne voulant pas trop en dévoiler de l'intrigue, je vais rester assez vague dans les détails du récit.

L'histoire prend place sur Terre, dans 3000 ans. Seule une poignée d'êtres humains ont survécu à l'apocalypse, iels vivent désormais dans un baobab, bien à l'abri de toute menace, dans une nouvelle société qui se veut strictement égalitaire. Mais l'humanité a aujourd'hui oublié d'où elle vient, ce qu'il s'est passé, qui sont ses ancêtres. Cami et Paule vont partir pour les terres renoncées, là il sera possible pour iels de se souvenir, et de faire éclater la vérité au grand jour.



Tout dans ce roman m'a plu : l'originalité du récit qui se démarque particulièrement des histoires de SF habituelles, la construction des personnages et leur évolution au fil du roman, la vision futuriste de l'humanité que nous propose l'autrice, le choix de l'écriture inclusive pour donner plus de crédibilité au récit. Si l'approche d'Auriane Velten m'a dans un premier temps déboussolée, elle m'a ensuite happée tout entière et chamboulée dans sa manière d'envisager le futur de l'humanité. Y'aura-t-il toujours des humains dans 3000 ans ? A quoi ressembleront-ils ? Quel sera leur mode de vie ? Se souviendront-ils de leur passé et de leur Histoire ?



Tout autant de question que de nombreux.ses auteur.ices se posent depuis des décennies et tentent d'y répondre avec plus ou moins de succès. Ici, j'ai trouvé l'approche d'Auriane Velten réellement captivante et innovante. J'ai été fascinée par cette nouvelle société humaine utopique qui repose sur une égalité et équité absolue entre les membres de la communauté. J'étais auparavant habituée à des récits post-apo où l'humanité tente juste de survivre ou alors construit une nouvelle société inégalitaire sur l'exemple de celle que nous vivons aujourd'hui. After® se démarque de tous ces récits d'anticipation en proposant un angle différent des sociétés futuristes, que j'ai beaucoup apprécié.



Un premier roman atypique et réussi pour cette autrice dont le second roman est paru à l'automne 2023 et que je vous conseille vivement si vous avez aimé After® !

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Cimqa

J’ai souvent du mal avec les romans qui célèbrent « le pouvoir/l’importance de l’imagination » : j’ai tendance à les trouver, paradoxalement, assez convenus et dépourvus d’imagination. C’est donc avec une légère réserve que j’ai abordé Cimqa – réserve compensée par un pitch prometteur, un a priori favorable pour l’autrice (jamais lue, mais déjà entendue en entrevue), et l’excellente critique de @Lenocherdeslivres. Il n’en fallait pas plus pour que je craque quand l’ouvrage est passé entre mes mains.



On alterne à chaque chapitre entre deux mondes et/ou deux époques différentes, Ici et Là-bas : dans l’un, l’une des trois dimensions spatiales se replie légèrement et laisse la place à une nouvelle dimension, celle de l’imagination. Sarah, six ans, découvre qu’elle peut matérialiser des créatures fantastiques durant quelques secondes. Émerveillée, elle explore les possibilités de ce nouveau pouvoir… Dans l’autre, la cinquième dimension est très règlementée et très codifiée, avec une mainmise presque totale de l’industrie du divertissement. Sara, cinquante ans, est une créatrice de « cimqa » et enchaîne les contrats, avec une liberté créative très réduite. Malgré le soutien de sa compagne Eva, l’anxiété et le burn-out la gagnent…



Évidemment, l’on se demande quel est le lien entre Sarah et Sara, mis à part leurs prénoms et leur aptitude à utiliser la cinquième dimension… Est-ce la même personne à deux moments de sa vie? Des doubles parallèles dont les univers sont reliés par la cinquième dimension? Même si vous devinez ce qu’il en est vraiment avant la fin (ce qui a été mon cas), ça n’en reste pas moins élégant. Certains éléments restent toutefois nébuleux, à moins que j’aie raté quelque chose



Difficile de rater la critique de l’industrie cinématographique, ainsi que de l’exaspérant penchant du capitalisme à s’approprier les plus belles innovations pour en faire de la bouillie pour chats, des machines à broyer les individus ou des armes de destruction massive. À l’ère des franchises, l’industrialisation de la cimqa rappelle fortement le modèle hollywoodien et notamment Marvel (qui est d’ailleurs quasi-explicitement cité). Mais on pourrait sans doute étendre cette critique à d’autres industries du divertissement populaire, toutes celles considérées comme des usines à saucisses montées pour les actionnaires plutôt que comme de l’art…



Les protagonistes sont touchantes, j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de Sarah et Sara ainsi que de leurs compagnes respectives. À la lecture, les dialogues entre Sara et Eva m’ont d’abord paru poussifs, mais quelques semaines plus tard, leur relation tout en écoute, empathie et compromis divers me reste bien en tête, donc j’en conclus que l’autrice a réussi à toucher quelque chose. La relation entre la jeune Sarah et sa mère aussi m’a parue très réussie, à mille lieues des clichés habituels.



L’ensemble est plutôt bien écrit malgré quelques tics d’écriture qui m’ont fait sourciller (« la technicienne », « la charpentière »…). Je suis aussi perplexe de constater que l’autrice a situé l’action en Angleterre : savoir que les personnages parlent en anglais version originale, ça fiche un peu par terre le jeu de mots du titre et toute la conversation qui y mène.



Mais somme toute, j’ai passé un très chouette moment avec Cimqa. Au point que j’en viens à me dire que même les thèmes les plus éculés peuvent encore être traités d’une manière originale, intéressante et émouvante.
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After®

Très beau roman de SF, et même si je ne suis pas un spécialiste du genre, j'ai apprécié voyager dans l'univers post-cataclysmique proposé par l'autrice.

Un peu déstabilisé au début par l'usage de l'écriture inclusive, mais qui ici a tout son sens, j'ai trouvé le roman bien construit, clair, fluide, réfléchi, précis

Au fur et à mesure de la lecture, je me suis pris à imaginer la transposition du livre en film d'animation, tant les personnages et les descriptions m'ont semblé graphiques, et le retour à des scènes d'avant le cataclysme fortes en émotions.

Un très beau premier livre.
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After®

Ce qui m’a réellement plus avec After®, c’est cette impression de vent de fraicheur. Je n’avais jamais lu ce type de récit (même si c’est un genre que j’apprécie particulièrement, il y a parfois un manque d’originalité.)



Nous sommes directement plongés dans une société dont il se dégage une atmosphère très étrange, voir sectaire. Les individus sont tous lisses, le fonctionnement est profondément égalitariste, mais cela semble presque « trop ».



Le langage est en écriture inclusive et tous les prénoms sont mixtes - c’est d’ailleurs perturbant et on voit facilement qu’on se projette en fonction de leur personnalité sur leur sexe supposé, on a du mal à rester dans l’incertitude du genre car c’est inhabituel. J’ai trouvé cet aspect très intéressant, car il m’a fait me questionner sur les clichés que mon cerveau entretient malgré moi. Mais le plus intéressant reste que ce n’est pas juste un exercice de style, l’écriture inclusive est au service de l’intrigue.







La population doit faire preuve de tempérance, sans quoi leur comportement est jugé anormal. Tous les individus s’auto-contrôlent, ils doivent et veulent être neutre : les émotions trop fortes ou négatives sont déviantes, il ne faut exclure personne (on n’a pas le droit de ne pas aimer quelqu’un), il faut toujours être bienveillant.



Ce microcosme ouvre la porte à une critique du dogmatisme et de ses dérives.



C’est d’ailleurs ce dogmatisme qui lance le récit. Les villageois sont invités à ne jamais se poser de question. Ne rien interroger, accepter tous les faits tel quel. Cela implique aussi de ne pas chercher à en savoir sur le passé de leur civilisation, sur leur environnement, etc. Toutefois le personnage principal, dont la curiosité est jugée déviante, va pouvoir mettre ce « défaut » à profit : le conseil du village va lui confier une mission de fouilles archéologiques pour découvrir les artéfacts de l’ancien monde.



C’est un univers fascinant, désertique, mystérieux. La population rescapée ne veut pas retomber dans les travers qui ont mené au cataclysme, ce qui explique son dogmatisme. Il y a peu de traces du passé et les écrits ne sont pas accessibles à tous, dans un souci de préservation de la population.



Difficile de vous parler de tout ce que j’ai adoré sans spoiler. Les éléments se dévoilent au fur et à mesure. C’est extrêmement bien écrit, captivant, tout est plausible.







C’est un livre bien plus philosophique qu’il nous parait au premier abord. Il nous fait nous questionner : qu’est ce qui fait notre humanité ? à quoi sommes-nous prêts à concéder pour notre survie ?







Je vous recommande chaudement ce coup de cœur, d’autant plus époustouflant que c’est un premier roman.




Lien : https://leschasseusesdelivre..
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Cimqa

Une virée dans l’imagination.

Un récit original qui confronte les personnages aux dangers d’une imagination « débridée ».

Les destins de SARA et Sarah vont se croiser , la cinquième dimension , celle de l’imagination étant leur terrain commun.

Après un démarrage intrigant et accrocheur , le livre a tendance à étirer son propos et mène le lecteur vers un dénouement assez prévisible .

Néanmoins ce récit laisse une impression merveilleuse , et inquiétante à la fois.

Imaginer et créer sont sources de pouvoir et comme tout pouvoir il appelle les convoitises.

Une réflexion originale autour de la captation de la création par marchands et militaires.
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