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Citations de Axel Aylwen (22)


Ils pouvaient être rusés comme des renards, ces charmants Siamois ! Tout en étant généreux de nature et extraordinairement compatissants aux souffrances d’autrui, quand il s’agissait de conserver leurs biens ils déployaient des trésors d’ingéniosité. Ils étaient si soucieux de dissimuler leurs richesses aux mandarins avides ou aux magistrats rapaces – par crainte de les voir confisqués – qu’ils parlaient toujours de pénurie.

p. 495
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Dans les rares occasions où Sa Majesté quittait le palais pour assister à une grande cérémonie, apporter des offrandes et des robes aux moines ou frapper les eaux du Menam afin d'ordonner aux pluies de cesser, elle était escortée de vingt mille hommes.
Ses gardes à cheval, des Maures aux uniformes étincelants, ouvraient le cortège en file indienne; ses mandarins, prosternés et silencieux, suivaient sur leurs éléphants couverts de joyaux, tandis qu'elle-même, installée dans son palanquin doré parsemé de pierres précieuses, montait le plus bel éléphant, au centre de la procession.
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Le Siam a toujours bien accueilli les étrangers et a su les récompenser de leurs services. Nous les avons laissés répandre leur foi et vivre suivant leurs lois. Nous ne leur avons pas imposé grand-chose et nous avons demandé bien peu en retour. Malheur à qui interpréterait mal notre générosité et prendrait notre sens naturel de l'hospitalité pour de la faiblesse. Nous avons toujours été libres et nous demeurerons un peuple libre.
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C'est une société ligotée par des règles comme par des anneaux de fer, avec le roi au sommet et tous les autres en dessous suivant une hiérarchie bien définie. Je te le dis, soupira-t-il, il n'y a rien de plus splendide de ce côté-ci de Cathay. Quand Sa Majesté quitte son palais, vingt mille esclaves sont à son service et les mandarins de la Cour s'inclinent bien bas sur leurs éléphants couverts de joyaux.
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Le jésuite ne parut pas déconcerté par la question. « Puis-je parler en confidence ?
— Bien sûr », dit Phaulkon qui se prit instinctivement de sympathie pour le petit prêtre.
« D’abord, le roi Louis n’a pas l’habitude que l’on remette ses ordres en question. Encore moins que l’on y désobéisse. Sa colère sera grande. Le corps expéditionnaire qu’il enverra sera de taille à exécuter ses desseins avec un risque d’échec minimal. C’est pourquoi, mon Seigneur, nous sommes venus solliciter votre aide. Vous êtes notre seule planche de salut.
— Comment cela ?
— Vous êtes le seul qui puissiez éviter un conflit de grande envergure. Vous devez persuader Sa Majesté de se convertir avant le départ de l’ambassadeur.
— Vous voulez que je persuade le roi de se convertir pour éviter la guerre ?
— Oui, Votre Excellence », répondirent en chœur les deux prêtres.
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Haut et Puissant Seigneur, moi, votre esclave, désire recueillir votre parole royale pour la poser sur mon cerveau et sur ma tête, poursuivit Phaulkon, conformément au rituel royal. Ce grain de poussière sous la plante du pied de Votre Majesté est bien installé au Siam et très conscient de l’honneur d’être admis en la présence divine.
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Auguste Seigneur, dit-elle en s'arrêtant à côté d'une chandelle vacillante, il me faut vous confesser une certaine faiblesse à votre égard. Ma curiosité l'a emporté. » Ses yeux sombres étincelèrent malicieusement tandis qu'elle l'observait, comparant l'homme qui se tenait devant elle à l'image qu'elle s'était faite de lui à travers ses prédictions. Elle nota la ferme détermination des traits, le visage harmonieux, les yeux noisette au regard vif. Son air de jeunesse et sa constitution athlétique ne reflétaient en rien ses trente-huit ans
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Un soupir involontaire lui échappa lorsqu'elle se mit à tapoter délicatement l'arrière de ses cuisses. Puis il prit conscience d'un changement. Le bout des doigts frappait avec plus de légèreté, la peau paraissait plus douce, le toucher moins affirmé. Il tourna la tête et découvrit une ravissante villageoise qui lui souriait avec une modestie affectée.
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Tu dois apprendre à n'utiliser la timidité que comme une arme, petite souris. Dans les moments d'intimité, un homme aime qu'une femme n'éprouve aucune honte.
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Les Siamois étaient tellement plus gracieux que les Européens! Non seulement
leurs danses, mais même leurs rencontres de boxe étaient une forme d'art comparées aux lourds échanges de coups qu'on voyait en Occident. Certes, le système social et politique des Siamois, fondé sur le rang et l'autorité despotique était strict et rigide, mais tempéré par d'autres traits : l'amour de la gaieté, naturel chez ces gens, la générosité bouddhiste, cette même générosité qui amenait les gens à déposer des aliments et de l'eau devant leur porte pour que des passants anonymes puissent se servir sans avoir à demander.
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Achmed saisit Faiçal par le bras et l'entraîna hors de portée de Phaulkon. Désignant le ciel, il lui murmura quelque chose à l'oreille. Au moment où Faiçal levait la tête, le kriss d'Achmed jaillit et Faiçal s'effondra sur le pont, le sang jaillissant de sa gorge. Il n'eut pas même le temps de pousser un cri
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Mon nom est Thomas Ivatt, commença-t-il, et je suis le gouverneur de cette province. A votre service, madame. Que me vaut le plaisir de votre visite?» Elle lui adressa un sourire ensorceleur tandis que, du bout des doigts, elle pianotait nerveusement sur son genou. Il se dégageait d'elle une agréable impression d'équilibre et de modestie.
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La vieille Somkit s'interrompit et ferma étroitement les yeux pour se concentrer. Manifestement, elle semblait avoir de plus en plus de mal à parler. «Allons, achève! s'impatienta Phaulkon. - ... qui vous trahiront.» Nouveau silence. La vieille femme rouvrit les yeux et regarda le Barcalon.
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Les lèvres de la vieille paysanne se mirent à trembler. «Avant que soixante lunes ne soient levées, Seigneur. - Soixante lunes ! Mais cela ne représente que deux mois! Voilà qui me laisse à peine le temps de regagner Ayuthia et de dire adieu aux miens. » Elle lui jeta un regard chargé de bienveillance.
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Je ne manque pas de nattes dans mon propre village, Puissant Seigneur. J'espère seulement que vous me pardonnerez la simplicité de cette demeure que Votre Excellence me fait l'honneur d'occuper. - J'ai tout ce qu'il me faut. Tu es un hôte parfait, kamnan.
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Vous avez bien rempli votre rôle, mahouts. Puisse le Seigneur Bouddha guider en toute sécurité l'âme de votre brave compagnon vers son prochain cycle de vie. » Bien que né sur une lointaine île grecque, Constantin Phaulkon, devenu maintenant Grand Barcalon, parlait un siamois sans reproche.
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Elles avaient de fortes personnalités, ces femmes du Siam : fières et indépendantes, et pourtant loyales et féminines en même temps.Elles possédaient des maisons, des bateaux et des esclaves comme les hommes.
Elles divorçaient comme les hommes. Elles portaient presque les mêmes vêtements qu'eux. Elles avaient des droits égaux et, même quand un homme riche possédait plus d'une épouse, c'était une femme, sa première épouse,qui régnait sur les autres, dirigeant sa maison, ses esclaves et tout le personnel.
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Il était normal de ne pas se couvrir la poitrine. C'étaient les régions inférieures et secrètes qui devaient toujours rester cachées sous le panung, même pendant le bain. À moins, bien sûr, d'être totalement seule. Toute la modestie d'une femme résidait dans ces régions inférieures.
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Nous sommes incapables de définir quelque chose d'aussi immense, d'aussi... impénétrable. C'est pourquoi Bouddha n'est qu'un guide, un maître qui vous montre la voie qu'il faut suivre. Car il y a beaucoup de chemins qui mènent à Dieu, mon fils. C'est arrogance humaine de penser autrement.
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Il y a des bons et des méchants partout. Dans mon pays aussi.
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