Citations de Ayako Miura (27)
A dix ans faire des projets irréels, c’est normal. Mais arrivé à quinze ou vingt ans, nos aspirations changent complètement. Les êtres humains ne sont pas comme des arbres qui portent toujours les mêmes fleurs et les mêmes fruits.Rien n’est déterminé dans la vie humaine.
p.199
Il y a quelques jours, Fujiko lui a dit :
"pour montrer son respect aux défunts, il n'est pas nécessaire d aller prier devant l autel des ancêtres. Si nous vivons chaque jour dans le chemin qui réjouit nos ancêtres, nous leur apportons le meilleur acte de respect".
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Takashi, pourquoi meurt-on ? demande-t-il avec un visage grave.
— On meurt parce qu'on vit, je suppose.
-Takashi, pourquoi meurt-on ? demande-t-il avec un visage grave.
-On meurt parce qu’on vit , je suppose.
p.113
-Yoshikawa, les gens qui vont en enfer sont ceux qui ont fait le mal une fois dans leur vie, ou bien chaque jour?
-C’est difficile de te répondre ....
-Moi, je pense que ce sont ceux qui ont toujours mené une mauvaise vie.
-Oui, c’est possible.
( Deux gamins au Japon des années 1860-70)
Les bonzes qui viennent chez moi pour prier devant l'autel des ancêtres nous expliquent que la personne « sage » est celle qui reconnaît ne rien savoir.
Un verset de l Évangile lui remonte au cœur :"Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits."
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Il est heureux de découvrir que la lecture l’emporte loin de son univers quotidien.
...vivre à Hokkaidô fait partie de moi-même : les hivers excessivement froids qui vous arrachent des larmes... les étendues immaculées de neige... Tu sais, à l’exception de quelques pins, toute la nature est comme enveloppée d’un linceul de mort. Mon premier hiver, j’ai été saisi par ces paysages sans vie. Puis après six mois, quand j’ai vu l’herbe commencer à pointer au-dessus de la neige, j’ai compris que l’hiver n’était pas réellement un temps de mort. Récemment, je me suis demandé si la mort des humains n’était pas semblable à l’hiver de Hokkaidô, qui attend l’heure de renaître.
Même si quelqu'un ne nous donne qu'une simple feuille de papier, nous devons avoir de la reconnaissance envers cette personne. Oublier d'être reconnaissant nous abaisse au-dessous des chats et des chiens.
Si tu regardes une fleur, tu peux dire que sa mission est d’offrir sa beauté aux hommes.
Est-ce que tu connais le dicton : "La vie porte la mort, la rencontre porte la séparation."
Avant que Sapporo existe, cette montagne entourée de forêts vierges était déjà là ... La nature nous donne le meilleur exemple de fidélité. Tandis que l'homme naît, meurt, se bat, lutte contre la famine, le soleil et la lune restent à leur place.
Quand il commençait à parler, il se dégageait de lui une telle ardeur que son visage pâle devenait rouge. De sa faible stature, un message du Ciel résonnait de chaque cœur. Quand il s’arrêtait de parler, son visage reflétait une telle bonté, une telle douceur, que ceux qui l’écoutaient se trouvaient transformés, sentant leur cœur rempli d’amour et de louange.
Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits.
Peu avant le Nouvel An, Nobuo envoya une carte postale. Son père étant mort dans l'année, il ne pouvait, selon la tradition, envoyer de vœux d'heureuse année. C'est pourquoi il n'écrivit à Yoshikawa qu'une simple carte postale.
Si on commence à se prendre en pitié, la vie devient insupportable. (p134)
En écoutant la conversation entre sa mère et Nakamura, Nobuo trouve étrange de détester la foi de ceux qu'il admire, ce qui l'amène à penser : "J'ai des préjugés sur le christianisme, mais de fait, je n'ai jamais cherché à comprendre ce qu'il pourrait y avoir de vrai." Pourquoi Nobuo déteste-il cette religion?... Alors qu'il ne connaît rien de l'enseignement du christianisme, et qu'il n'a jamais cherché à lire la Bible... Son blocage fondamental vient du fait que c'est une religion étrangère, venue de l'Occident. Il a tellement ruminé cette idée qu'elle a pris peu à peu une place très importante dans sa tête.
Les longs hivers très froids, les immenses étendues de neige semblent les avoir tellement façonnés, que leur caractère même est empreint de pureté et de simplicité.
Sentir quelque chose clairement, c'est déjà un pas magnifique.