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Critiques de Barbara Pym (214)
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Comme une gazelle apprivoisée

Vous prendrez bien un peu de thé pour accompagner votre visite dans ce village animé par les activités de la paroisse, de son archidiacre qui n’est vraiment pas du matin, de sa femme Agathe qui a une passion pour le rafistolage et le tricot de chaussette. Vous serez agréablement guidé par les soeurs Bene, Harriet et Belinda. Vous pouvez même passer prendre le thé chez elles. Ces deux soeurs là ont un penchant pour les hommes d’église qui passent par la paroisse mais refusent toutes les demandes en mariage qu’on peut leur faire. Même Belinda, alors qu’on nous fait bien comprendre que la beauté n’est pas une de ses plus grands atouts, contrairement à sa soeur Harriet un peu plus farouche au multiple prétendants.

Ce qui anime le village, ses habitants, nos soeurs Bene et le livre ce sont les visiteurs bien sûr mais aussi et surtout les ragots, les petits pics bien placés, les sous entendus envoyés avec nez pincé et l’espionnage au fenêtre.



j’ai adoré cette balade, dans la paisible campagne anglaise, le ton plein d’ironie so british, acerbe, pince sans rire c’est délicieux. Avec nos deux soeurs adorées, le mariage en prend un coup, on comprend bien que si nos deux héroïnes n’arrivent pas à dire oui c’est parce qu’elles ne peuvent se quitter et surtout parce que se marier c’est abandonner une grande partie de sa liberté (notamment celle de manger à l’heure qu’on veut), alors que l’espérance, les commérages et les convoitises sont beaucoup plus intéressantes. Nos héroïnes ont une routine qu’elles entretiennent. Alors surtout ne vous invitez pas à l’improviste chez elle, elles sont très carrées sur l’heure du thé et les conversations souvent frivoles tournent beaucoup sur l’organisation de la maison et des repas à servir. Juste délicieux !!! Je découvre Barabara Pym et j’en redemande ! De plus, ces couvertures vintages sont magnifiques.



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Comme une gazelle apprivoisée

Daté.



Les sœurs Bede mènent une vie sans histoire. L'une voue une vénération sans limite aux nouveaux vicaires de la paroisse, quand l'autre révère l’archidiacre Hoccleve.



Ce n'est pas le genre de roman que je lis d'habitude. Il s'agit d'une étude de mœurs avec un humour qui m'a globalement laissée de marbre. Nous suivons deux dames patronnesses issues de la bonne société anglaise. Les deux sont vieilles filles à la cinquantaine passée.



Ce n'est pas parce qu'elles sont repoussantes. Non, c'est parce que leurs différents prétendants ne leur conviennent jamais. Nous suivons ce quotidien fait d'hommes inaccessibles, mais ô combien attirants, quand des hommes accessibles, mais fades à leurs yeux, leur font la cour.



Ce roman se veut une critique de la bonne société anglaise et de la religion anglicane. Toutefois, j'ai trouvé que l'ensemble avait très mal vieilli tout en étant très statique. Il ne se passe pas grand chose, et les seules péripéties sont apportées par des ragots peu intéressants et les tergiversations des deux héroïnes.



Bref, cette autrice ne m'a pas convaincue.
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Comme une gazelle apprivoisée

Nous suivons deux sœurs, Belinda et Harriet, deux anglaises qui vivent ensemble dans un petit village. Celles-ci sont obsédées, c'est le moins que l'on puisse dire, par les membres du clergé. Belinda est secrètement amoureuse depuis toujours de l'archidiacre qui lui a préféré une autre, et Harriet s'entiche régulièrement des vicaires qui viennent s'installer au village… Aucune n'a réussi à se faire passer la bague au doigt, malgré pourtant plusieurs demandes en mariage. Le quotidien de ces deux sœurs s'organise principalement en fonction de l'activité de leur paroisse, la religion y tient donc une place importante.



Ce roman nous présente avant tout la relation forte qui existe entre Harriet et Belinda, restées sans mari, des "vieilles filles", qui n'ont de cesse de s'interroger sur l'opportunité de se marier ce qui aurait pour conséquence de se séparer de sa sœur. "Comme une gazelle apprivoisée" nous permet également de découvrir avec délice la vie quotidienne d'un village anglais des années 50. On a vraiment envie de s'attabler avec les sœurs Bede pour prendre le thé et manger 2 ou 3 scones !



Et puis derrière le portrait de cette paroisse qui pourrait paraître a priori assez lisse, Barbara Pym porte un regard assez ironique voire cynique sur la pratique de la religion à cette époque. Les sermons et prières de l'archidiacre en sont une belle illustration.



Les amateurs de sensations fortes devront donc passer leur chemin mais si vous souhaitez vous détendre dans la campagne anglaise en compagnie de vieilles demoiselles bien sous tout rapport, ce livre est fait pour vous !
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Comme une gazelle apprivoisée

Les sœurs Bede sont deux charmantes vieilles demoiselles, dans la fleur de l’âge, expression d’autant plus fleurie qu’elle est imprécise, et fort occupées par la vie de leur petite paroisse aux mœurs pour le moins paisibles…Belinda, amoureuse depuis trente ans de l’archidiacre marié à Agatha, se demande s’il serait convenable de lui tricoter un pull…et profite de l’absence de sa femme pour quelques chastes escapades. Quand à sa sœur, Harriet, plus enjouée, materne les nouveaux vicaires, le dernier en date, Mr Donne, auquel elle n’hésite pas à apporter petits plats, confitures, chaussettes et pulls tricotés main. Car les cancans et le tricot sont leur passe-temps favoris, quand un bibliothécaire esseulé ou un évêque vieillissant, voir Riccardo, le soupirant de longue date d’Harriet, ne s’aventure pas à leur demander leur main.



Mais finalement quoi de plus confortable que leur maison douillette ouverte aux âmes seules, aux amis de passage, aux nouvelles d’un monde qu’on préfère savoir lointain. Et où leur bonne entente mutuelle, leurs désirs comblés par l’habitude, l’affection de leurs proches et les menus évènements du village remplacent avantageusement les servitudes de la vie conjugale…Beaucoup d’humour dans ce récit où les sous-vêtements des hommes d’église sont le souci constant des vieilles filles, où pendant un sermon sur le jugement dernier les pensées s’envolent vers le rosbif resté dans le four, où le bibliothécaire est forcément un amateur de bon vin…et le vicaire un jeune homme à protéger, « quelque chose à aimer, oui tout était là, comme une gazelle apprivoisée ou une douce colombe, ou même un vulgaire caniche – quelque chose à aimer, oui , tout était là ». Au-delà de l’humour un hommage à ces cœurs restés au bord du chemin…

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Comme une gazelle apprivoisée

Ce livre est une charmante promenade dans la vie de deux honorables anglaises.

Harriet et Belinda Bede sont comme la campagne où elles vivent depuis toujours : calme et monotone en apparence et délicieusement agitée en réalité.

Tout leur quotidien tourne autour de la Paroisse, de son archidiacre aux sermons et à l'humeur assez rude, ainsi que de son tout nouveau et jeune vicaire.

Sympathique à lire, je n'y ai cependant pas trouvé la touche d'humour et d'espièglerie anglaise que j'imaginais bien que les derniers chapitres soient plus vifs et vivants.

Cette histoire n'était pas parfaite pour moi mais c'est une bonne lecture quand même !
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Comme une gazelle apprivoisée

J'aime me retrouver dans l'ambiance anglo-saxonne, parmi ces dames désoeuvrées prenant leur thé.

Dans ce petit village les hommes d'église sont l'objet du divertissement de leurs paroissiens et surtout de leurs paroissiennes. Belinda et Harriet, protagonistes de Comme une gazelle apprivoisée ne font pas exception, bien au contraire.

Barbara Pym nous fait rencontrer ces deux soeurs - célibataires, la cinquantaine - et nous aide à distinguer leurs traits de caractère différents mais harmonieux malgré tout.

La première moitié de l'ouvrage m'a parue longue, il y manque de l'action, un peu de suspens, un rebondissement, quelque chose qui tienne l'intérêt du lecteur éveillé. La seconde moitié est passée plus rapidement, non pas que le cours des choses ai bien changé, mais j'ai probablement fini par m'y habituer. À moins que ce ne soit la perspective d'une nouvelle lecture qui m'aie motivée ...
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Comme une gazelle apprivoisée

Dans une petite ville de la charmante campagne anglaise, les soeurs Bede, deux célibataires sexagénaires vivent ensemble. Belinda, l'aînée, éternelle sentimentale, se morfond d'amour pour Henry, l'archidiacre, depuis trente ans, épiant tous les signes d'un amour qu'elle voudrait reciproque alors qu'il a choisi Agatha, une femme de tête. Quant à Harriet, la plus jeune, elle refuse toutes les demandes en mariage. La vie des deux soeurs est ponctuée de thés de l'après-midi, de déjeuners après l'office, de kermesse et de fêtes de Noël ou l'on croise des personnages tels que les fameux archidiacre et sa femme, mais également le vicaire tout jeune à qui l'on prête une romance avec une jeune niece d'Agatha, uen comte italien amoureux éconduit d'Harriet, une ancienne baroudeuse qui a recueilli une lointaine cousine, sans parler de deux bibliothécaires de Londres, de passage dans la région, dont l'un apprécie particulièrement ses passages dans le pub local. Tout ce monde se réunit régulièrement, partageant les potins, s'amusant des petits événements de la vie locale.



Une peinture plaisante de la vie provinciale de l'Angleterre des années cinquante, entre visites chez les uns et offices du dimanche où l'on commente les sermons et les tenues vestimentaires des unes et des autres, avant d'aller boire un sherry, où l’on suit les aventures sentimentales de Belinda qui rêve sa vie et s'imagine une histoire d'amour en laquelle elle est la seule à croire et sa soeur qui profite de la vie, plus enjouée mais qui privilégié sa vie affective avec sa soeur.

Barbara Pym, avec son regard tendre et humoristique, révèle les failles de ses personnages, leurs petites manies et leurs sentiments avec beaucoup d'humanité et de subtilité.
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Comme une gazelle apprivoisée

Lire Barbara Pym vous donne toujours envie de campagne anglaise, de tweed confortable, de thé et de vie sans agitation seulement rythmée par les ventes de charité...Ses personnages semblent traverser les jours sans que rien du monde extérieur ne viennent les ébranler, en tout cas durablement. C'est délicieusement dépeint, avec un humour qui ne manque pas de piquant.
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Comme une gazelle apprivoisée

329 pages et je me suis ennuyée du début à la fin ! Comme un long bâillement qui ne finit pas. Atmosphère désuète à souhait dans un petit village anglais, le quotidien de deux demoiselles qui ne s’intéressent qu’aux nouveaux vicaires et au chaussettes de l’archidiacre. Comment remplir 329 pages de choses aussi insignifiantes, je me suis vaguement posée la question, et comment écrire une critique de 250 caractères sur un livre que je vais m’empresser d’oublier. L’éditeur promettait pourtant que « le quotidien de ces demoiselles pourrait bien être chamboulé par la venue d’un fameux bibliothécaire et d’un évêque africain… » : n’en croyez pas un mot !
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Comme une gazelle apprivoisée

Amour et clocher, voilà ce qui pourrait résumer ce roman.

Deux veilles filles, Harriet et Bélinda, vivent paisiblement dans un village anglais et ont comme principale occupation, l’église et les hommes qui l’occupent principalement ainsi que les repas cordiaux à la maison.

Le début est un peu ennuyeux car tout est concentré sur ces deux principaux sujets mais l’on finit pas s’y faire et l’histoire en devient séduisante. Surtout que débarque un jour, un bibliothécaire et un évêque africain.

Cela ne change rien aux occupations premières des sœurs mais cela rajoute de l’animation au village.

Entre demandes en mariage, souvenirs d’antan – parfois avec une pointe de regret – finalement cette histoire qui a plus de 70 ans est très agréable à lire.
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Comme une gazelle apprivoisée

Quelle belle découverte que cette autrice qui dépeint avec tant de charme, de délicatesse, d'humour so british, la vie tranquille de deux soeurs vieilles filles d'un joli petit village anglais, et de leurs amours contrariées avec les hommes d'église et leurs relations sociales au village.

C'est frais, ravissant, très cosy mystery mais sans l'intrigue policière.

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Comme une gazelle apprivoisée

Vous allez découvrir, en ouvrant ce livre, un univers qui nous est totalement inconnu. Non, je ne vous parle pas de partir au bout du monde pour rencontrer une tribu jusque là coupée de la civilisation (encore que….), je vous propose de vous rendre dans un village anglais dans les années cinquante, et de découvrir les mœurs de ses habitants.

La vie y est réglée comme du papier à musique, et c’est à travers les yeux de Belinda Bede que nous la découvrons. Elles et sa soeur Harriet sont deux vieilles filles, et, chose surprenante pour la jeune génération qui pourrait découvrir ce livre, elles sont très heureuses de cette situation. L’une vit dans le souvenir d’un amour impossible, ou plutôt d’un amour qui n’a pas abouti. L’objet de son amour ? L’archidiacre du village – trente ans plus tôt, elle l’a aimé, oh ! chastement, comme une demoiselle de bonne famille peut aimer, et il lui a préféré Agatha, la fille d’un évêque, érudite, et grande experte dans la gestion de leur vie quotidienne. Harriet, elle, reçoit fréquemment la demande en mariage d’un comte italien de leurs amis, et tout aussi fréquemment, elle dit non : les soeurs Bede vieilliront ensemble.

Nous sommes dans une petite communauté, quasiment en vase clos, et rares sont les personnes qui font irruption dans ce village, où le qu’en-dira-t-on est une des préoccupations premières des habitants, ex-aequo avec les cancans. N’y a-t-il que moi pour penser que deux vieilles filles qui vivent ensemble et ne sont pas soeur, à savoir Edith et Connie, sont peut-être plus que des amies ? Sans doute suis-je la seule car personne n’y voit de malice, si ce n’est que leur bonne est bien à plaindre vu la frugalité de leur repas. Oui, dans ce village, on mange bien, on consacre d’ailleurs la majeure partie de la journée à préparer les repas, à penser au menu du prochain repas, et je ne vous parle même pas du thé qui est accompagné de nombreux gâteaux et autres scones. Ah, pardon, on me souffle dans l’oreillette que ce sont les bonnes qui préparent avant tout le repas, mais que les soeurs Bede se doivent d’être vigilantes malgré tout : un rosbif brûle si vite….



La vie du village est rythmée par les offices, tout comme celle de l’archidiacre l’est par l’écriture de ses sermons. Belinda est sensible aux respects des convenances – très sensible. Sa soeur, plus fantasque, soucieuse de se mettre en valeur, l’est un peu moins. Cependant, cela n’empêche pas Belinda et sa gentillesse, bien réelle, d’être sensible à ce que les gens font, et à ce qu’ils devraient faire – sans les juger, cependant. Elle s’interroge aussi, notamment sur la foultitude des bonnes oeuvres qui l’entourent, là où d’autres « foncent », tête baissée, pour le charme d’un ecclésiastique.

Oui, de nos jours, cela n’existe plus, ou pas vraiment. Des hommes charismatiques qui déplacent des foules, oui, qui les manipulent aussi. Des vicaires ou des évêques qui rencontrent dans de charmants villages les dames de la paroisse, rouages essentiels de la communauté, et leur dévouement à celle-ci, non. Sans doute parce que ces dames elles-mêmes n’existent plus. J’ai remarqué aussi qu’il n’était quasiment pas question d’enfants, on n’en croise pas dans ces villages – vu le nombre de vieux garçons et de vieilles filles, ce n’est pas si étonnant que cela. Il existe cependant une œuvre pour remettre les jeunes filles dans le droit chemin (pas les jeunes hommes) et Belinda, lucide, se dit qu’elle aurait été bien en peine de leur dire quoi que ce soit.

Un délicieux voyage dans une Angleterre disparue.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Comme une gazelle apprivoisée

Je lis - et relis les livres de Barbara Pym, quand j'ai besoin de m'évader une semaine vers un village anglais du début du siècle, chez des amies de longue date. Je les ai tous, j'y trouve le calme, au milieu de la tempête du "vrai" monde. Barbara Pym ayant travaillé en tant qu'anthropologue, un de ses personnages exerce en général ce métier. Et moi, fille puis femme des villes, je fais de même lorsque je me plonge dans cette micro-société anglaise de la campagne, dont la plupart des personnages gravitent autour de leur(s) église(s), entre tricot de chaussettes et cuisson de petits plats pour les vicaires, préparation de kermesses, chuchotements pendant la messe, éclats de rire plus ou moins réprimés lors des conférences. Il y a toujours une héroïne, en général célibataire et pas vraiment décidée à changer d'état, même si les jeunes vicaires la font quelquefois un tout petit peu rêver. C'est la description de leur vie quotidienne, plus ou moins facile suivant leur état social ; de leurs vêtements, plus ou moins réussis suivant qu'ils sont confectionnés par la couturière du village, ou bien achetés à Londres par la femme de l'archidiacre. Rien d'autre, et en même temps tout, les ressentis de l'héroïne, ici prénommée Belinda, ses pensées les plus intimes, sa nostalgie d'un amour toujours vivace, mais impossible... et qui finalement lui suffit.

Il y a tout de même des petits faits qui changent - ou pas - cette vie paisible, en tous cas pour certains des habitants. Barbara Pym nous présente ces changements (inattendus) avec beaucoup d'ironie, nous faisant rire - jaune - devant la nature humaine. Rien de romantique chez elle, les mariages sont de convention, ou bien font naître des regrets, les évêques sont ridicules, mais une certaine empathie rassemble tout de même les principaux voisins, ceux qui restent là, au milieu des minimes "bouleversements".





































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Comme une gazelle apprivoisée

Vieilles dentelles sans arsenic! C’est peut-être d’ailleurs ce qui manque pour que Comme une gazelle apprivoisée soit inoubliable. En l’état, c’est un équivalent de Clochermerle, version british, avec les rideaux faits pour être soulevés lorsqu’un mouvement est détecté chez le voisin, l’oeil exercé à détailler la tenue vestimentaire des passants, les interprétations incessantes des faits et gestes de chacun avec beaucoup de suppositions (BFM TV avant l’heure).



C’est qu’il date ce roman qui brosse le portrait de deux soeurs matures, célibataires mais néanmoins convoitées (plusieurs demandes en mariage auront lieu), et qui font malgré tout les difficiles : trop mous, trop typés, trop laïcs… les prétextes sont multiples pour refuser les propositions.



L’ensemble manque de relief. Certes l’ambiance y est, mais le roman évoque plus une toile de fond, sur laquelle manque un événement marquant, un petit crime peut-être, ou un joli scandale, quelque chose qui apporte du piment dans la vie policée du village.



Le sentiment d’ennui est pardonné en raison de l’ancienneté de la publication princeps, en 1950, et on les excuse quand même ces demoiselles condamnées à vivre dans leur époque sans avoir l’audace de bousculer les lois qui gouvernant la bienséance.



Merci aux éditions Belfond.



#CommeUneGazelleApprivoisée #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Comme une gazelle apprivoisée

Belinda et Harriet Bede sont sœurs, célibataires, d’une cinquantaine d’années. Elles vivent dans un petit village. La passion d’Harriet est de s’occuper des jeunes vicaires (en tout bien tout honneur). Sa sœur Belinda, plus réservée, aime en silence depuis 30 ans l’archidiacre Hoccleve.



La vie d’un village, avec ses habitudes, ses potins. Je n’ai pas accroché.

Entre déjeuners, thés et réunions j’ai trouvé le tout long et lent.

Les personnages sont malgré tout bien décrits et on arrive à se faire une idée précise de la vie quotidienne de tout ce petit monde.

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Comme une gazelle apprivoisée

Ce roman est une fois de plus l’occasion de saluer la belle collection Belfond Vintage et son heureuse initiative de rééditer des romans introuvables ou injustement oubliés.



Quel plaisir de côtoyer Harriet et Belinda Bede, deux sœurs célibataires, charmantes vieilles filles anglaises.

Les deux sœurs vivent ensemble dans une maison bourgeoise au cœur d’un typique village anglais. Tea Time, brocantes, messes, réunions paroissiales, invitations à dîner... rythment la vie des deux sœurs, Harriet l’extravertie coquette et Belinda la discrète observatrice. L’arrivée de deux hommes dans le village va pourtant bientôt venir perturber la vie bien réglée de ce petit monde fermé.

Édité en 1950, ce bijou d’humour est diablement attachant. Il nous emmène au cœur d’une Angleterre disparue, en compagnie de deux dames charmantes et pétillantes.



Un livre tout en légèreté et savoureux comme un scone grâce auquel j’ai passé un excellent moment. Parfait pour les vacances.

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Comme une gazelle apprivoisée

"Délicieux", voici le qualificatif utilisé ici et là pour résumer ce roman. Et je n’en trouve pas d’autre tellement il correspond ! Deux sœurs célibataires, plus très jeunes - à une autre époque, on aurait plutôt employé le terme "vieilles filles" tant ces deux demoiselles sont confinées à un petit monde pétri d’habitudes, de micro-événements, circonscrit à un village, et dont la vie, chaste, se limite à des projections ou de secrets émois. Belinda, le plus âgée, est aussi la plus discrète et la plus réfléchie, alors que sa sœur Harriet est plus légère et plus coquette. Elles reçoivent vicaire, archidiacre, évêque, bibliothécaires… seule proximité masculine propre à les faire rêver. On invite aussi amies pour le thé, participe à des œuvres charitables, cuisine, jardine… Et l’on commente la vie avec moult citations empruntées au registre classique. Ce ne sont que quelques détails qui nous rappellent que nous sommes dans l’Angleterre du début des années 1950, mais on aurait pu tout aussi bien se trouver cent ans plus tôt dans ce même village. La petite musique du roman exerce un charme suranné, discret mais têtu. Et l’on a plaisir à retrouver, chapitre après chapitre, ce qui ponctue la vie des deux sœurs : une réception, un départ, une visite, une demande en mariage… Le style raffiné de l’auteure, son humour, l’équilibre de la construction du roman entre dialogues, réflexions et descriptions en font un bijou discret. Qui évoque immanquablement les romans de Jane Austen, mais version villageoise, loin de l’univers de la petite ou de la grande aristocratie terrienne. Ses aficionados devraient apprécier Barbara Pym, son charme, sa délicatesse. Un délicieux roman !
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Comme une gazelle apprivoisée

Petite escale dans les années cinquante avec deux sœurs, Hariet et Belinda, vivant dans un charmant village anglais où rumeurs et petites histoires font le bonheur des habitants.  La vie est paisible pour ces deux femmes qui évidemment ne travaillent pas, sont encore célibataires malgré les demandes reçues et qui ont à leur service Emily. Hariet et Belinda reçoivent souvent de la visite, d'amis pour la plupart, mais pas que ... puisque un certain Mister Bold, bibliothécaire, et un évêque africain vont eux aussi accumuler les visites aux deux sœurs.



Roman sur deux vieilles filles, l'une amoureuse de sa liberté l'autre de l'archidiacre, qui se nourrissent de convenances et de potins, roman sur la vie d'un village à l'ancienne où toute activité tourne autour de l'église. Rien de bien passionnant,une lecture lisse sans grand attrait à part celui de découvrir une galerie de personnages pittoresques, de découvrir surtout une autre époque et d'autres mœurs car n'oublions pas que ce roman a déjà plus de soixante ans.
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Comme une gazelle apprivoisée



Dans les années 50, deux soeurs d’une cinquantaine d’années Harriet et Belinda vivent ensemble dans un petit village anglais. Elles ne travaillent pas, ont une bonne, Emily et reçoivent fréquemment des amis. Harriet est régulièrement demandée en mariage par un comte italien que les refus ne rebutent pas. Celle-ci tient à sa liberté qui lui permet de choyer les vicaires qui se succèdent dans la paroisse, tandis que Belinda aime depuis 30 ans l’archidiacre Henry qui lui a préféré Agatha.



Barbara Pym nous présente le quotidien des deux soeurs, où la nourriture et les convenances tiennent une grande place. Pas d’événements remarquables mais une série de portraits et beaucoup d’humour.







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Comme une gazelle apprivoisée

« Oui, tu dois avoir raison », reconnut Belinda, sans grande conviction, car elle ne savait pas vraiment à quel moment on parvenait à la fleur de l’âge. Elle estimait que dans son cas, elle l’avait atteinte à vingt-cinq ans, si bien que, si ses calculs étaient corrects, Mr. Mold devait l’avoir dépassée depuis près de trente ans. « Personnellement, ce n’est pas le genre d’homme qui m’attire », ajouta-t-elle en pensant à sa plaisanterie sur les bains publics de Belgrade."



Belinda Bede et sa sœur Harriet vivent toute deux dans un village anglais de l’immédiat après-guerre. Elles ne se sont pas mariées et ont atteint la cinquantaine sans trop de heurts. A l’abri du besoin, elles mènent une vie simple, confortable et paisible, centrée autour des activités de leur paroisse.



Belinda est restée amoureuse du pasteur local, l’archidiacre Henry Hoccleve, qui, pourtant, trente ans plus tôt lui a préféré une certaine Agatha, devenue sa femme. Belinda est une femme un peu effacée, férue de littérature, tout comme Henry. Sa sœur Harriet est d’un naturel plus direct. Elle s’est entichée au fil des années d’une cohorte de jeunes vicaires, qu’elle a dorlotés autant que possible. Au début du roman, c’est un certain Edgar Donne qui est l’heureux récipiendaire de ses efforts : bons repas, tricots en tout genre…



Si Harriet reçoit encore parfois des demandes en mariage, chose qui l’amuse toujours autant, Belinda n’est pas du genre à laisser la porte ouverte à ce genre de manœuvre… Elle sait couper court à toute tentative.



Mais le départ d’Agatha pour des soins thermaux (à Karlsbad, tout de même) puis son retour, accompagnée d’un évêque que Belinda a connu autrefois, va bouleverser la vie de cette dernière.



Je suis admiratif du style de Barbara Pym, clair et piquant. Elle atteint des sommets dans l’ironie mais jamais méchamment, sans non plus manquer de profondeur. Ce roman a été publié pour la première fois en 1950. Il pourrait donc avoir mal vieilli. Mais je trouve que ce n’est pas du tout le cas. Après « Des femmes remarquables », que j’avais aussi beaucoup apprécié, je pense lire (ou relire) les autres romans de Barbara Pym, du moins si j’arrive à (re)mettre la main dessus…

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