La présentation de l'éditeur fait état d'un roman de jeunesse écrit en 1936 et publié après sa mort en 1987. Et il est vrai que l'on y trouve pas la teinte de résignation et d'amertume qui caractérise, pour autant que je me souvienne de tous, nombre de ses romans ultérieurs.
La palette des personnages va du mari velléitaire confit dans ses habitudes, à la jeune femme vibrionnantte en quête d'âme soeur, en passant par l'inévitable pasteur, fanatique de cricket en l'occurrence.
Mais ce qui rend ce roman lumineux, au-delà des petites touches apportées par les caractères secondaires, c'est le personnage autour de qui tout gravite. Pour une fois chez Pym, c'est une femme mariée, qui souhaite retrouver la magie des premiers instants de son couple et qui y parviendra. Mais entre-temps que de soirées, de discussions sur le jardinage et la décoration des églises. Enfin tout ce qui fait le charme de l'auteur
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Est-on encore une jeune mariée au bout de cinq années de mariage ?
Combien de temps faut-il pour que l’amour des débuts se calme et transforme la féerie des premiers jours en une longue série de jours monotones ?
Dans ce roman, les protagonistes ne font pas grand-chose de leur journée, les ecclésiastiques écrivent bien un sermon de temps en temps et vont parfois visiter les malades, mais les femmes ne font que boire du thé, composer un joli bouquet de fleur pour décorer l’église ou tricoter des chaussettes pour le nouveau vicaire.
L’arrivée d’un nouveau voisin, un Hongrois, va bouleverser le précieux équilibre de ce petit village anglais.
Chasse au mari pour les unes, crise de jalousie pour les autres, dans chaque foyer, cet homme va créer des espoirs ou des tensions.
Un roman plein d’ironie qui nous montre une fois encore qu’on se contente rarement de ce qu’on a et qu’au final, on n’est pas toujours capable d’apprécier la vie qu’on a ou nos proches avant de les avoir perdus.
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Quelques questionnements planent sur l'intensité de l'amour dans le ménage d'Adam et de Cassandra qui dure depuis cinq ans. L'homme, écrivain est parfois susceptible surtout quand l'inspiration fourmille en lui et qu'il ne trouve pas de pister pour pouvoir l'accoucher. Mais arrive un voisin Mr Tilos. IL est fascinée par la finesse de la personnalité de Cassandra et toute la petite ville d'Up Callow le constate. le ménage le plus exemplaire de la ville semble ménager... hé non! bien au contraire! cela a permis au couple de découvrir à nouveau et même de s'aimer encore un peu plus...
Barbara Pym nous guide directement dans les actions des personnages dans cet ouvrage. La plume ne s'évade pas autant. Et on reste accrocher du début jusqu'à la fin
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Il ne se passe pas grand chose dans les romans de Barbara Pym .
Petit village anglais , vieille fille, pasteur , écrivain, tasse de thé et sandwitchs; on est très près de l'ambiance des romans d'Agatha Christie (avec "sa" Miss Marple) ou de ceux de Patricia Wenthworth (et "sa"Miss Silver ) sans les enquêtes et l'action qui les accompagnent ...
Adam est écrivain (mais n'a pas beaucoup de lecteurs ),il est marié à Cassandra , épouse (très, trop?) dévouée et très maternelle. Leurs voisins sont pasteur, veuve , vieille fille , personne ne travaille (?) et tout le monde est occupé à jardiner, colporter des potins et observer les autres habitants. Dans leur paisible village du Shropshire, Up callow, arrive un étranger (hongrois) , ce pourrait bien devenir le futur mari d'une de ces dames célibataires s'il n'avait pas jeté son dévolu sur Cassandra , respectable épouse...
Un roman calme , qui pourrait ennuyer certaines lectrices , qui n'est pas indispensable à lire mais qui possède un certain charme surrané
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De Barbara Pym, j'avais lu Quatuor d'Automne, qui m'avait laissé un souvenir mitigé. Deuxième tentative avec cette œuvre de jeunesse "Adam et Cassandra".
L'action se passe dans un délicat village anglais de carte postale, dans un petit microcosme de gens privilégiés qui n'ont rien d'autres à faire que de prendre le thé, d'aller à l'église, de jardiner et de déblatérer sur les voisins. Cassandra est la perfect épouse d'Adam, pseudo écrivain dont la fatuité est proportionnellement inverse au talent.
Tout ce petit monde se lézarde à l'arrivé d'un charmant étranger hongrois.
Les trois quarts du livre sont très drôles, la plume de Barbara Pym étant à la fois légère et extrêmement grinçante, faisant même penser à Jane Austen.
Malheureusement - et c'est ce qui fait baisser ma notation - le dernier quart est plutôt raté: Cassandra part en Hongrie, mais franchement ça n'apporte pas grand chose, et ce roman finit dans une espèce de happy end mièvre et sucré, complètement en décalage avec l'ironie du début.
De plus Cassandra est au final tellement parfaite qu'elle en devient horripilante, un peu d'aspérités n'aurait pas été de trop.
Cependant il faut se souvenir que c'est une œuvre de jeunesse, avec les maladresses qui vont avec, mais qui montre déjà une belle plume. Donc une lecture au final loin d'être désagréable.
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Adam et Cassandra est un roman qui se lit rapidement et sans difficultés. L’histoire se situe dans le village d’Up Callow où un écrivain et son épouse vivent tranquillement. Barbara Pym nous raconte avec une belle ironie la vie des habitants de ce petit village qui se trouvera bouleversée par l’arrivée d’un étranger ayant jeté son dévolu sur la belle épouse de l’écrivain. La si dévouée épouse succombera-t-elle à la tentation ? Ou va-t-elle résister ?
L’histoire n’est ici pas d’une grande nouveauté, mais le ton, critique et empreint d’ironie, employé par Barbara Pym dans son roman permet de passer un bon moment. J’ai cependant moins apprécié la fin du roman, trop mielleux à mon goût.
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Dans une petite ville de la charmante campagne anglaise, les soeurs Bede, deux célibataires sexagénaires vivent ensemble. Belinda, l'aînée, éternelle sentimentale, se morfond d'amour pour Henry, l'archidiacre, depuis trente ans, épiant tous les signes d'un amour qu'elle voudrait reciproque alors qu'il a choisi Agatha, une femme de tête. Quant à Harriet, la plus jeune, elle refuse toutes les demandes en mariage. La vie des deux soeurs est ponctuée de thés de l'après-midi, de déjeuners après l'office, de kermesse et de fêtes de Noël ou l'on croise des personnages tels que les fameux archidiacre et sa femme, mais également le vicaire tout jeune à qui l'on prête une romance avec une jeune niece d'Agatha, uen comte italien amoureux éconduit d'Harriet, une ancienne baroudeuse qui a recueilli une lointaine cousine, sans parler de deux bibliothécaires de Londres, de passage dans la région, dont l'un apprécie particulièrement ses passages dans le pub local. Tout ce monde se réunit régulièrement, partageant les potins, s'amusant des petits événements de la vie locale.
Une peinture plaisante de la vie provinciale de l'Angleterre des années cinquante, entre visites chez les uns et offices du dimanche où l'on commente les sermons et les tenues vestimentaires des unes et des autres, avant d'aller boire un sherry, où l’on suit les aventures sentimentales de Belinda qui rêve sa vie et s'imagine une histoire d'amour en laquelle elle est la seule à croire et sa soeur qui profite de la vie, plus enjouée mais qui privilégié sa vie affective avec sa soeur.
Barbara Pym, avec son regard tendre et humoristique, révèle les failles de ses personnages, leurs petites manies et leurs sentiments avec beaucoup d'humanité et de subtilité.
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Lire Barbara Pym vous donne toujours envie de campagne anglaise, de tweed confortable, de thé et de vie sans agitation seulement rythmée par les ventes de charité...Ses personnages semblent traverser les jours sans que rien du monde extérieur ne viennent les ébranler, en tout cas durablement. C'est délicieusement dépeint, avec un humour qui ne manque pas de piquant.
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Quelle belle découverte que cette autrice qui dépeint avec tant de charme, de délicatesse, d'humour so british, la vie tranquille de deux soeurs vieilles filles d'un joli petit village anglais, et de leurs amours contrariées avec les hommes d'église et leurs relations sociales au village.
C'est frais, ravissant, très cosy mystery mais sans l'intrigue policière.
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329 pages et je me suis ennuyée du début à la fin ! Comme un long bâillement qui ne finit pas. Atmosphère désuète à souhait dans un petit village anglais, le quotidien de deux demoiselles qui ne s’intéressent qu’aux nouveaux vicaires et au chaussettes de l’archidiacre. Comment remplir 329 pages de choses aussi insignifiantes, je me suis vaguement posée la question, et comment écrire une critique de 250 caractères sur un livre que je vais m’empresser d’oublier. L’éditeur promettait pourtant que « le quotidien de ces demoiselles pourrait bien être chamboulé par la venue d’un fameux bibliothécaire et d’un évêque africain… » : n’en croyez pas un mot !
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Amour et clocher, voilà ce qui pourrait résumer ce roman.
Deux veilles filles, Harriet et Bélinda, vivent paisiblement dans un village anglais et ont comme principale occupation, l’église et les hommes qui l’occupent principalement ainsi que les repas cordiaux à la maison.
Le début est un peu ennuyeux car tout est concentré sur ces deux principaux sujets mais l’on finit pas s’y faire et l’histoire en devient séduisante. Surtout que débarque un jour, un bibliothécaire et un évêque africain.
Cela ne change rien aux occupations premières des sœurs mais cela rajoute de l’animation au village.
Entre demandes en mariage, souvenirs d’antan – parfois avec une pointe de regret – finalement cette histoire qui a plus de 70 ans est très agréable à lire.
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"Délicieux", voici le qualificatif utilisé ici et là pour résumer ce roman. Et je n’en trouve pas d’autre tellement il correspond ! Deux sœurs célibataires, plus très jeunes - à une autre époque, on aurait plutôt employé le terme "vieilles filles" tant ces deux demoiselles sont confinées à un petit monde pétri d’habitudes, de micro-événements, circonscrit à un village, et dont la vie, chaste, se limite à des projections ou de secrets émois. Belinda, le plus âgée, est aussi la plus discrète et la plus réfléchie, alors que sa sœur Harriet est plus légère et plus coquette. Elles reçoivent vicaire, archidiacre, évêque, bibliothécaires… seule proximité masculine propre à les faire rêver. On invite aussi amies pour le thé, participe à des œuvres charitables, cuisine, jardine… Et l’on commente la vie avec moult citations empruntées au registre classique. Ce ne sont que quelques détails qui nous rappellent que nous sommes dans l’Angleterre du début des années 1950, mais on aurait pu tout aussi bien se trouver cent ans plus tôt dans ce même village. La petite musique du roman exerce un charme suranné, discret mais têtu. Et l’on a plaisir à retrouver, chapitre après chapitre, ce qui ponctue la vie des deux sœurs : une réception, un départ, une visite, une demande en mariage… Le style raffiné de l’auteure, son humour, l’équilibre de la construction du roman entre dialogues, réflexions et descriptions en font un bijou discret. Qui évoque immanquablement les romans de Jane Austen, mais version villageoise, loin de l’univers de la petite ou de la grande aristocratie terrienne. Ses aficionados devraient apprécier Barbara Pym, son charme, sa délicatesse. Un délicieux roman !
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Belinda et Harriet Bede sont sœurs, célibataires, d’une cinquantaine d’années. Elles vivent dans un petit village. La passion d’Harriet est de s’occuper des jeunes vicaires (en tout bien tout honneur). Sa sœur Belinda, plus réservée, aime en silence depuis 30 ans l’archidiacre Hoccleve.
La vie d’un village, avec ses habitudes, ses potins. Je n’ai pas accroché.
Entre déjeuners, thés et réunions j’ai trouvé le tout long et lent.
Les personnages sont malgré tout bien décrits et on arrive à se faire une idée précise de la vie quotidienne de tout ce petit monde.
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Ce roman est une fois de plus l’occasion de saluer la belle collection Belfond Vintage et son heureuse initiative de rééditer des romans introuvables ou injustement oubliés.
Quel plaisir de côtoyer Harriet et Belinda Bede, deux sœurs célibataires, charmantes vieilles filles anglaises.
Les deux sœurs vivent ensemble dans une maison bourgeoise au cœur d’un typique village anglais. Tea Time, brocantes, messes, réunions paroissiales, invitations à dîner... rythment la vie des deux sœurs, Harriet l’extravertie coquette et Belinda la discrète observatrice. L’arrivée de deux hommes dans le village va pourtant bientôt venir perturber la vie bien réglée de ce petit monde fermé.
Édité en 1950, ce bijou d’humour est diablement attachant. Il nous emmène au cœur d’une Angleterre disparue, en compagnie de deux dames charmantes et pétillantes.
Un livre tout en légèreté et savoureux comme un scone grâce auquel j’ai passé un excellent moment. Parfait pour les vacances.
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