Citations de Beatrice Alemagna (43)
Et quand je rentre chez moi, ivre de joie, et que je questionne mon miroir, celui-ci me répond enfin : "Madame la Reine, vous êtes désormais la plus belle du monde."
Ô cloches du royaume, retentissez à l'infini ! Mon cœur jaloux, blessé, monte enfin au ciel.
"C'était pas si mal, ce petit premier jour...", affirme Papa satisfait
"Si tu veux, on reviendra demain !" s'enthousiasme Maman.
"Ah bin...", hésite Pascaline.
"MÊME PAS EN RÊVE."
Ô Lune, ciel, glaces, firmaments. Ce jour est arrivé.
Dressée sur la pointe des pieds, face à la mort programmée, je pousse le plus terrible des cris.
Mon visage prend la couleur d'une âme desséchée.
Mourir ou tuer.
Désormais, ce sera l'une ou l'autre.
Arrive enfin l'heure des parents.
Tout le monde se serre, s'embrasse, se câline.
Il se leva paresseusement, s’étirait, et s’en alla dehors pour ronronner en toute tranquillité. Lui, Ugolin, avait décidé qu’il n’aurait plus jamais un comportement de chien et que c’était là la chose la plus belle qu’il ait pu imaginer.
Un jour de soleil, Ugolin était roulé en boule devant chez lui et pensait, plein de honte, qu’il aurait aimé attraper les hirondelles au printemps et passer entre les grilles des caves, comme il l’avait vu faire à son ami le chat. Il devint alors triste comme jamais ne le sont les chiens dans leur vie. Instinctivement, il ne put s’empêcher de se lécher une patte. Puis il regarda autour de lui et se mit à sourire : personne ne l’avait remarqué.
Les enfants qui ne veulent pas grandir ne grandiront jamais. Ils garderons un mystère dedans.
Alors, même adultes, ils seront émus par des petites choses : un rayon de soleil ou un flocon de neige.
Les enfants se pressent de devenir grands.
Certains d'entre eux grandissent, semblent heureux et pensent : "C'est beau d'être grand, libre et de tout décider !"
D'autres, devenus adultes, pensent exactement le contraire : "C'est dur d'être grand, libre et de tout décider !"
J'ai eu envie de renverser le point de vue du texte et de créer un discours sur la souffrance, la jalousie, la vengeance. Prendre le parti de la noirceur, comme on pourrait tenter de comprendre la folie. Raconter le brutal, le sombre, l'animal, comme on pourrait raconter l'enfance tout entière.
Nonnonnon. Elle n'ira pas à l'école. Même pas en rêve.
Tous ses jouets sont d'accord.
Et Lombric, son doudou, est catégorique : pas d'école pour Pascaline.
En ouvrant la porte, je sentis que tout l'ennui du monde s'était donné rendez-vous dans ce jardin. Sous la pluie.
Il y a des jours où tout va de travers.
Des jours où l’on a l’impression qu’une grosse
catastrophe se prépare; et qu’ensuite rien ne sera plus jamais pareil.
Mon histoire commença un jour comme celui-ci.
Tout, finalement, passe, s'éloigne ou change.
Mais une seule chose ne s'en va pas.
Et ne s'en ira jamais.
Jamais.
Un jour, les poux (heureusement) s'en vont pour de bon.
Les feuilles tombent. Autant que les cheveux, parfois.
Une petite blessure s'en va (presque) sans laisser de trace.
Dans la vie beaucoup de choses s'en vont. Elles se transforment, elles passent
Un vieux monsieur l'a trouvée à l'intérieur
d"un flocon de neige, dans le froid qui venait de loin.
Pendant un moment, il a cru redevenir tout petit.
Car au pays des petits poux, comme dans tous les autres pays du monde, il ne sert à rien de chercher de nouveaux amis si on a peur de les connaître. Même les poux l'ont appris.
Du coup, j'empruntai un sentier.
Là, des dizaines de champignons me rappelèrent une odeur :
celle de la cave de papy, où, petit, je cachais les choses précieuses.
J'avais oublié...