Philosophe de formation, Benjamin Oliviennes jette sur l’art contemporain qui tient la une des médias un regard critique pour ne pas dire acerbe.
Partant de son dégout pour une bonne partie de ces célébrités, il s’attache à retracer une autre histoire de l’art pour en présenter quelques perles trop mal connues du grand public avant de s’interroger sur les possibles caractéristiques d’un « art français ».
Même si l’on peut être en désaccord avec les positions de l’auteur et son parti pris un brin grognon, cet essai a la grande qualité d’inviter à faire un pas de côté, de se décaler pour envisager autrement un jugement commun et ainsi affiner un point de vue singulier.
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Ah ! L’art contemporain ! En parcourant ce livre on se sent moins seul à ne rien ressentir devant certaines œuvres, installations et performances. Pour ma part, j’ai beaucoup navigué entre le livre et l’ordinateur pour chercher « mais qui est cet artiste » ? Je dirais que cet ouvrage m’a surtout fait découvrir des peintres très actuels que je ne connaissais pas (Sécheret, Truphémus, Desmazières, Denis Monfleur…). Des artistes qui reconnaissent devoir beaucoup à l’art classique tout en étant modernes. Déjà, dès la couverture de ce livre, on comprend que pour l’auteur Sam Szafran fait partie de son panthéon. YR
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L'opinion négative de l'auteur sur l'art abstrait contemporain réconfortera ceux que cet art laisse dubitatif. Le jugement développé reste cependant subjectif. En outre, le format livre de poche sans illustration n'est pas très pratique car il faut à chaque fois rechercher les tableaux dont il est question, particulièrement pour moi ne connaissant pas la plupart des peintres cités. Pour toutes ces raisons, ce livre m'a un peu déçu, trop érudit pour moi, même si je trouve le propos de l’auteur séduisant. A ne relire qu'après une sérieuse documentation sur les peintres cités.
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Ahhh ! Cela fait du bien de ne plus se sentir seule !
Cela fait du bien de n'être pas seule (mais suis-je vraiment seule ?) à trouver que les oeuvres, installations, performances des Koons, Cattelan, Lévèque, Manzoni, Fontana et Hirst peuvent faire sourire, mais éprouver de l'émotion, de l'admiration ? Pour ma part, jamais.
Bien sûr, j'admire leur entregent, leur excellente connaissance du marketing, mais où sont... l'émotion, l'art (osons les grands mots) ?
Ils en sont restés au fameux "Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !", dont ils n'ont gardé que le sens "du passé faisons table rase", oubliant tous ceux qui les ont précédé et dont il devraient se sentir les héritiers.
"L'autre art contemporain" m'a fait découvrir tout un monde de peintres figuratifs et très actuels dont j'ignorais la plupart des noms.
Des artistes, Français ou vivant en France, qui revendiquent leur filiation, reconnaissent ce qu'ils doivent à "l'art français", tout en étant résolument, absolument "modernes", ignorés des grands musées et des commandes de l'Etat, indifférents aux nécessités de placements fiscaux de leurs éventuels acheteurs.
Faire des allers-retours entre le livre et mon ordi pour regarder les oeuvres, prendre des notes, cela prend du temps, mais c'est indispensable.
L'auteur n'est certes pas un écrivain et parfois le style... Mais c'est un détail.
Signé : une plouc qui s'assume !
Je joins l'adresse de l'émission "Répliques" du 23 janvier sur France Culture, dont l'invité était Benjamin Olivennes.
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/lautre-art-contemporain
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