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Critiques de Benjamin Whitmer (372)
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Pike

Wahou! C'est dur, sombre, violent, dur, sombre, violent, dur,... Désolée mais je n'ai pas vu la moindre once d'espoir dans cette lecture. Du coup j'ai mis trèèèèssss longtemps à lire ce livre. C'est tellement lourd que j'avais besoin de respiration, de prendre l'air, de voir que la clarté existe.

Cette lecture est prenante et ne laisse pas indifférent. On peut aimer ou détester, mais pas d'indifférence. Je suis dans le clan de ceux qui aime. Mais si vous voulez vous détendre, passez votre chemin.
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Pike

un petit bijou !
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Pike

Pike (2012 Gallmeister)

J’ai pris le temps de rencontrer deux personnages principaux. Et pas des moindres. Prometteurs pour renforcer une histoire dure, assassine et froide.

Derrick, un flic qui ne fait plus de concessions, aux méthodes musclées, sans tergiversation, descend un gosse du ghetto. Nous sommes à Cincinnati. Derrick, connaît le flux qui habite ces quartiers. Des zones de quasi-non-droit. Ses actes font de lui le Lucky Luke au colt 911 qui presse la détente aux moindres souffles à l’odeur de résidu de racailles et malfaiteurs en tout genre.

Et Pike, le truand presque repenti. Son expérience infecte lui laisse le gout de sang dans la bouche. La lassitude, le charisme d’un parrain qui n’a plus rien à prouver. Aussi blindé d’expérience de la rue que Derrick. Suite à une overdose, sa fille Sarah décède. Il ne l’avait pas vu depuis 12 ans, Pike prend sous sa garde, sa petite fille Wendy.

Je n’ai pas été plus loin. Dommage.

Alors que ça démarre sans rire, Blam ! Blam ! Direct, sans retour au pays des rêves devenus mirages dans ces pages froides, sombres, teintés de fatalisme imposé, sans lumière dans la blancheur de la neige. Je vois d’ailleurs en cette neige, un double ou plusieurs sens. Le symbole, l’image de l’histoire. Immaculée à distance, souillée au touché. Aux conséquences graves si elle est snifée ou si le quidam glisse… Une matière qui devient brunâtre, noir à l’usure avant d’être bouse, flotte, puis condensation. Consommée cette neige tue indéniablement. Le décor est identique à cette poudreuse qui tombe innocente, aux apparences magiques de cartes postales, et dont l’éclat s’éteint petit à petit pour se transformer en misère où domine la débrouille, le gris, le sang, la drogue, les gangs, le néant…

Des chapitres brefs de 2 à 4 pages.

Une lourdeur principale, l’usage abusif du comparatif « comme » (plusieurs fois par page) qui entraîne des phrases longues bardées d’images pour presque tout. Ce qui provoque un style d’écriture mélangé de cash attirant et de précision ennuyeuse. Un texte qui perd de son intérêt à cause d’une sensation d’expéditif. De cassure de rythme dans le dialogue et qui par conséquent manque de fluidité.

Pour finir, en ce qui concerne les phrases en début de chapitre. Je m’attendais à ce qu’elle donne un sens à la sphère, le thème du texte qui enrobe le passage concerné. Par exemple, tout vient à point à qui sait attendre : je m’attends à une longue attente avant qu’un personnage n’en décapite un autre. Ici, ça ressemble à un couper-coller qui doit faire office d’accroche pour forcer le lecteur à continuer l'aventure.

Donc, je n’ai pas aimé. L’ensemble m’a paru très précipité.

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Pike

Roman noir américain, violent, écriture acide, intrigue pauvre... Abandon à mi-livre !
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Pike

Pike est un vrai et puissant roman noir. C’est assez commun et classique et l’estampille « roman noir » est presque devenue un label, une catégorie tellement vaste que le lecteur est souvent berné et ce depuis les « romans policiers noirs » (sous catégorie émérite) du fameux James Ellroy (que j’adore bien évidemment).



Un vrai roman noir pour plusieurs raisons : la première est l’intrigue extrêmement minimaliste : je ne résumerais pas l’histoire tant elle tient sur un ticket de caisse. Je dirais seulement qu’un ancien truand revient dans sa ville natale y constater les dégâts et se retrouve confronté à un des pires flics véreux de la région pour une sombre histoire familiale



Le récit baigne dans les squats de junkie, les bordels ou bien souvent les deux en même temps. L’auteur doit utiliser 150 fois le mot terne et gras pour décrire presque tout : autant la neige, que le ciel que la nappe de la table de cuisine et le ventre des bouseux du Kentucky(et atteint un peu ses limites stylistiques).



La terre natale de l’antihéros est jonchée de figures cauchemardesques allant de son ami qui se rêve en boxeur à sa fille décédée d’une overdose dans des conditions plus que louches et atroces. Même sa petite fille, du haut de ses 12 pommes, semble préparée à un avenir plus que sombre et est dotée d’une répartie trop lucide et désespérée pour son âge : elle fume et boit comme tous les adultes croisés dans le livre. Dans cet univers, tous les protagonistes se consument progressivement à petit feu et notamment les femmes (êtres souvent battus et plus que désespérés sans jamais, à mes yeux, paraître cliché).



Whitmer trimballe littéralement ses personnages et ses lecteurs de squats en taudis, tous plus déguelasses les uns que les autres en quête d’une vérité dont tous se foutent. Les scènes d’anthologie se succèdent et la trame narrative est d’autant plus décousue que chacun sait précisément comment ca va se terminer.



La force du roman, vous l’aurez compris réside ailleurs ; la capacité de l’auteur à décrire la misère humaine et le mépris est très puissante et le lecteur ressentira presque le vent glacial du Nord et la puanteur d’un cadavre en décomposition ? C’est suffisamment rare pour être souligné.



Pike, le héros torturé m’a beaucoup rappelé le héros des romans noirs de Tim Willocks : Cicero Grimes qui lutte également contre ses démons et son passé(Bad City Blues et Les rois écarlates). Tout comme Willocks, Whitmer arrive à nous faire rentrer dans la psychologie de son personnage qui s’accroche à une cause inutile et perdue d’avance, une obsession qui coutera extrêmement cher à son entourage.



Pour décrire en quelques phrases la forme du roman : des chapitres courts (mes fidèles lecteurs (si ils existent) savent que j’apprécie cela)) illustrés par une autocitation du dit chapitre, et les titres sont très évocateurs (je les ai beaucoup aimé cet aspect) quelques exemples :



« Je me suis réveillé deux jours plus tard allongé sur le sol, avec le mal de crâne d’un type qu’on aurait assommé à coups de démonte pneu »



Ou encore :



« C’est pas pire que ca l’était déjà »



Et enfin :



« Sans rien de la haine qui fait tout tourner au vinaigre ».



Pour terminer, une petite citation qui pourrait vous évoquer la trilogie Joe Kurtz « hard boiled » de Dann Simmons (les excellents : Revanche / Une balle dans la tête et Vengeance) :



« Cotton actionne la pompe de son calibre 12 et refait feu à travers le bar, criblant de plombs le cadavre de Jessie. Ils l’ont pas encore fabriquée, la cartouche de fusil à pompe capable de perforer trois cents bonnes livres de gros bouseux du Kentucky »



Pour un type qui visiblement a beaucoup trainé dans les bars et les stands de tirs locaux du Nord des Etats Unis, Benjamin Whitmer accouche (douloureusement) d’un bon premier roman noir très caractéristique et fidèle aux codes du genre. Un très bon moment de désespoir, très sombre. Merci aux éditions Gallmeister pour cette traduction et bonnes recherches pour la prochaine pépite noire !!!


Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Pike

Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman des éditions Gallmeister, estampillé "littérature des grands espaces américains". Pourtant je savais que cette fois-ci, je ne retrouverais pas l'air vivifiant de la nature, les charmes des rivières où il est bon de pêcher la truite. L'histoire se déroule en ville, durant les années Reagan en plein hiver, où la neige fondue se mêle à la boue et à la crasse. Côté paysages, de magnifiques rues sinistres, des squats de junkies, des entrepôts désaffectés et des motels miteux.



Pike est un ancien truand. Il se retrouve du jour au lendemain avec sa petite fille qu'il n'a jamais connu sur les bras. Sarah, sa mère vient de mourir d'une overdose. Accompagné d'un jeune paumé, Rory, ils vont en savoir plus sur les circonstance de sa mort. Ils devront s'armer de courage mais aussi et surtout d'une sacrée paire de c...., de leur flingue chargé au max. Ils n'hésiteront à employer la manière forte, à cogner celui qui ne veut pas cracher le morceau, pour apprendre la vérité. Une descente dans les bas fonds des quartiers pauvres de Cincinnati, le milieu des putes et des dealers que le lecteur n'est pas prêt d'oublier. Autant vous dire que c'est glauque, irrespirable et plutôt triste. Rajoutez à cela, un flic corrompu, ignoble et violent, bien décidé à faire taire ceux qui osent interférer dans son trafic de stupéfiants.



Pour son premier roman, Benjamin Whitmer frappe fort avec des personnages en souffrance, des scènes de baston où le sang gicle et se mélange au vomi et à la sueur. Les dialogues sont percutants, laissent un goût d'amertume, de regrets, de désillusions et de non-dits.



Une lueur d'espoir ? Oui quand même, mais une toute petite comme celle d'une faible bougie qui s'apprête à s'éteindre.



Les références à Jim Thompson et David Goodis (sur la 4ème de couverture) ne sont pas usurpées. Un superbe roman noir sévèrement burné qui laisse des traces chez le lecteur.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Pike

Douglas Pike a pas mal roulé sa bosse et n'a pas fait que le bien autour de lui. Ses méfaits font dorénavant partie du passé, il est revenu dans l'Ohio, à Nanticote, sa ville natale où il vit de petits boulots, toujours accompagné de Rory, un jeune paumé qui rêve de devenir boxeur professionnel. Leur train-train est sérieusement chamboulé le jour où débarque Wendy, la petite-fille de Pike, qui vient de perdre sa mère, Sarah, victime d'une overdose. Pike est la seule famille qui lui reste et il décide de la garder avec lui, même si a priori la gamine a l'air du genre teigneux et difficile. Tout aurait pu en rester là sans l'intervention de Derrick Krieger. Ce flic, violent et corrompu, s'intéresse de trop prêt à Wendy. C'en est assez pour Pike qui décide d'aller à Cincinnati, regarder de plus près comment Sarah est morte.





Du noir, du très noir pour ce premier roman de Benjamin WHITMER dans lequel on plonge en apnée vers les profondeurs de la bassesse humaine. Les hommes sont rudes, durs au mal, cyniques, violents et n'hésitent pas à tuer celui qui viendrait faire obstacle à leurs plans. Les filles se droguent, se prostituent pour payer leurs doses. Les flics ont la gâchette facile, sont dealers ou proxénètes. A Cincinatti, dans les squats où cohabitent SDF, poivrots et drogués, une femme même morte peut servir à prendre du plaisir et un cadavre ne repose pas en paix tant que son odeur n'alerte pas les autorités. Dans les rues, les flics tirent à vue sur les dealers qui travaillent pour eux et qui auraient eu l'inconscience de grapiller une petite part du magot. Dans les bois, les vétérans du Vietnam revivent cent fois leur guerre dans des campements de fortune. Tout n'est que violence brute et animale.Celui qui croit avoir connu le pire sait que le pire est encore à venir, l'espoir n'existe pas...

Grâce à une écriture sobre et efficace, des chapitres courts et incisifs, on dévore ce roman âpre et sombre mais on tourne la dernière page avec soulagement, c'est si bon de respirer à nouveau!

Une très belle découverte que je recommande vivement au lecteur suffisamment armé pour supporter toute cette misère humaine.
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Pike

Pike est un gros dur qui s’est rangé des voitures. Depuis son retour à Cincinnati, il vit de petits boulots qu’il effectue avec son pote Rory. Sa fille Sarah, qu’il n’a pas vue depuis qu’elle avait six ans, vient de mourir d’une overdose. Sarah a eu une fille, Wendy. La gamine d’une dizaine d’années débarque chez son grand-père, qu’elle ne connait pas, avec pour seul bagage un chaton prénommé Monster. Pike savait que Sarah se prostituait pour payer ses doses, mais il voudrait en savoir plus sur sa mort. Pour cela, il va devoir s’immerger dans les pires quartiers de Cincinnati, de squats de junkies en motels miteux. Une plongée effroyable dont il ne sortira pas indemne…



Pour un premier roman, Benjamin Whitmer fait fort, très fort. Lire Pike, c’est comme avaler une cuillère à soupe de Tabasco cul-sec. Ça gratte, ça brule, ça vous donne envie de hurler. On à beau se dire qu’à un moment où l’autre les choses vont s’adoucir, on se trompe lourdement et l’effet reste hautement abrasif. Des années que je n’avais pas lu un roman aussi noir. La tension permanente et la violence, sourde ou bien réelle, vous laisse au bord de la nausée. L’écriture de Whitmer, très visuelle, propose des descriptions d’une froideur clinique. Les pires exactions sont exposées sans aucun jugement, comme si tout cela était absolument naturel.



Pike n’est pas un polar. Au-delà de son effet coup de poing évident, c’est aussi un texte d’une infinie tristesse dans lequel il ne faut se lancer que si l’on a le cœur bien accroché.



Pour l’écrivain Stephen Graham Jones, « voici le noir dans toute sa splendeur, ce que le genre devient lorsqu’il renonce à se montrer gentil – une force dramatique brutale rongée jusqu’à l’os qui vous promène de page en page. » Pas mieux.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Pike

Pike, vieux truand reconverti dans la construction, voit débarquer un matin d’hiver des années Reagan la jeune Wendy, douze ans, sa petite fille qu’il n’a encore jamais vue. C’est que Pike a quitté son foyer, sa femme qu’il battait et sa fille, Sarah, depuis bien longtemps. Mais en apprenant que Sarah est morte, et même si on lui dit que c’est d’une overdose, Pike veut trouver un coupable et part donc pour Cincinnati avec Rory, jeune boxeur qu’il a pris sous son aile. Ils ne sont pourtant pas seuls à écumer les bas-fonds et à piétiner la neige sale qui recouvre la ville. Derrick, flic pourri jusqu’à la moelle, traine aussi par là et tourne autour de Wendy.



Errance de personnages malmenés par la vie, pervertis par le monde de violence dans lequel ils ont vécus ou naturellement corrompus, Pike, premier roman de Benjamin Withmer, suinte la noirceur. Entre un trou du Kentucky peuplé de prolos aussi imposants que vides de sentiments (« Ils l’ont pas encore fabriquée, la cartouche de fusil à pompe capable de perforer trois cents bonnes livres de gros bouseux du Kentucky ») et les quartiers à putes et camés de Cincinnati, on patauge avec les personnages dans cette neige constamment grisâtre et boueuse qui ne dissimule plus rien de la laideur des lieux. Collés aux basques de Pike ou de Derrick, on découvre un paysage aussi bien géographique que mental totalement ruiné d’une Amérique bien loin des golden boys de Wall Street et des yuppies des années Reagan. On plonge dans la merde et la violence sadique d’un lumpenprolétariat parqué dans quelques quartiers ou patelins en ruines et qui évolue dans une autre dimension que le reste de la société.

Là, les bons sentiments n’ont rien à faire et les portes de sortie ne sont qu’illusion. Une illusion derrière laquelle court Rory mais aussi, dans une certaine mesure, Pike, qui veut moins faire la lumière sur les causes de la mort de sa fille qu’essayer de comprendre comment il est devenu ce qu’il est sans pour autant désirer changer. C’est cette faible lueur d’humanité, entretenue par la présence de Wendy et de Rory, qui place finalement Pike du côté des « bons » face à un Derrick qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau et qui ne diffère de lui que par l’absence totale et littérale de cœur puisqu’il est maintenu en vie par un pacemaker déréglé qui l’empêche de dormir.



Si ce voyage dans les entrailles d’une Amérique bien loin du Welfare State vaut que l’on s’y engage, c’est que Benjamin Whitmer, par l’intelligence et la grâce d’une écriture qui sait mêler un certain lyrisme à la sécheresse de ton dans des courts chapitres remarquablement bien construits, réussit à entraîner le lecteur dans un monde peu ragoûtant et terriblement violent sans jamais passer la fragile frontière qui sépare le très bon roman noir, à la Jim Thompson ou à la Harry Crews, du voyeurisme le plus crasse. Parce que, aussi, Whitmer aime ses personnages sans magnifier ou cautionner leurs actes, cherchant à malgré tout laisser transparaître parfois cette petite lueur d’humanité qui les rend si proche de nous et que, malgré la noirceur, l’humour – noir aussi – est toujours là, laissant à penser que tout n’est peut être pas aussi désespéré.



« -T’es aussi grave que ton grand-père, dit Rory.

-Comment ça ? demande-t-elle en se replongeant dans son livre.

-Lui non plus y a pas moyen de le sortir de ses livres. C’est pour ça qu’il a aucun ami. Il passe son temps à lire des livres bizarres. Ou à insulter ceux qui les ont pas lus.

Les yeux de Wendy se tournent furtivement vers Pike.

-Ça m’étonnerait qu’on lise les mêmes, dit-elle.

-Moi aussi ça m’étonnerait, dit Rory. Personne lit les mêmes livres que Pike lit. J’ai fait l’erreur d’en ouvrir un, une fois. Je me suis réveillé deux jours plus tard allongé sur le sol, avec le mal de crâne d’un type qu’on aurait assommé à coup de démonte-pneu. Je me rappelle même plus de quoi ce foutu truc parlait.

-Je t’imagine facilement te retrouver K.-O. à la simple vue d’un truc à lire, dit Wendy. »


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Pike

Pike

Benjamin Whitmer, traduit par Jacques Mailhos

Editions Gallmeister, 2012



Etats-Unis, quelque part en hiver dans un hiver sinistre. Pike est un drôle de bonhomme, peu causant, revenu de l’enfer de la défonce et de l’alcoolisme. Dans sa petite ville natale, ce dur à cuire vieillissant a pris sous son aile Rory, un jeune paumé qui rêve de devenir boxeur. Ils vivent de travaux de chantier : rénovation et construction.

Un jour débarque une junkie qui largue une gamine de douze ans : sa mère est morte et la fillette n’aurait plus comme famille que Pike, son grand-père. La vie de celui-ci va alors connaître de sérieuses embardées.

La gamine est stupéfiante. Méfiante comme une souris des villes, forte comme un blizzard d’hiver, fragile comme une fleur de printemps, amoureuse totale de littérature.

Whitmer pourrait se contenter de la séquence apprivoisement des deux héros, avec Rory dans le rôle du poil à gratter.

Mais un autre personnage se déploie alors. Derrick, flic cinglé échappé de Cincinnati, alcoolique, drogué, violent, se met sur le chemin des deux premiers et de la fillette. Il connaissait bien Sarah, la fille de Pike, camée notoire. Trop bien pour le repos de Pike qui veut comprendre comment et pourquoi sa fille, qu’il a à peine connue, est morte après avoir vécu comme elle l’a fait, lui laissant de surcroit le cadeau imprévu de cette petite fille inattendue.[...]

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Pike

Benjamin Whitmer, qui a sans doute avalé du Jim Thompson en lait en poudre, est un conteur magnifique, cinglant, pur, qui réussit, au bout de la nuit, à traquer la lumière qui va venir réchauffer ces corps affamés de vi
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Pike

Pike,ex- truand au passé trouble , enquête sur la mort de sa fille, junkie , qu'il n'avais pas vu depuis des années , réveillant ainsi les démons qui sommeillent en lui.

Avec ses flics pourris, ses personnages déglingués, ses boxeurs au grand coeur,Pike est un bel hommage au roman noir mais aussi au film noir (clins d'oeil à Dirty Harry?), avec des scènes ultra violentes (quoique un peu répétitives).

Ce premier roman est la première bonne surprise (et la 1ere claque) de la rentrée.

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