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Critiques de Bertrand Santini (706)
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Jonas, le requin mécanique

Avant d'aborder la chronique de ce roman, un petit préambule s'impose pour goûter toute la saveur de ce qui est proposé.

A la lecture de "L'étrange réveillon" et "Le Yark", force est de constater le plaisir de l'auteur pour les univers de monstres rappelant le magique univers de Tim Burton.

A l'identique, Bertrand Santini détourne le frisson vers le sourire et révèle des personnages au corps ingrat mais au coeur grand comme ça ( un espacement de mains de la largeur d'un câlin d'ours des bois).

Mais attention, Santini ne fait pas du Disney avec de la chauve souris et de la bête à écailles, l'auteur à son ton personnel, avec une intention tout aussi tendre mais à l'irrévérence d'adorable sale gosse qui agite une araignée en plastique sous votre nez. Voilé de ses meilleures intentions, l'auteur s'en tire à chaque fois et nous ne pouvons à chaque fois lui en vouloir, agitant vigoureusement la main et promettant une fessée qu ne tombera jamais.



Du délice d'humour noir à la portée des enfants qui réclame de l'horreur pour en rire, voici ce qu'il nous promet.

Et là dessus, nous sommes servis. Il déroute ses lecteurs avec un sujet peu amène d'émouvoir avec de tendres sentiments et attire la sympathie ou promet du rêve pour le transformer en cauchemar, mais un cauchemar avec de l'amour dedans, comme un bout de chocolat dans un petit pain.

Oui, il décale, fait rougir et pouffer de rire.

Ainsi, l'étrange conte de "l'étrange réveillon" se transforme en réunion familiale atypique. Dans cet esprit de Noël, le riche petit garçon de l'histoire fait le voeu de passer un dernier repas avec ses défunts parents qui veille sur lui probablement de là-haut. Et bien soit, une fée bleue l'aura entendu, debout les morts et à table.

Seul l'histoire de sa petite pépette à poil de Gurty fera exception dans la correction, entre deux pipis sur l'herbe et sur les petites filles.



Jonas.

Jonas le requin mécanique offrira de la légende, un pastiche d'horreur pour s'amuser, Santini imaginera encore une fois de l'amitié lumineuse et hors norme sous le clair de la pleine lune, un conte revu et corrigé dont l'auteur à toujours le secret.

Si la couverture rappelle une animation Dreamworks pour la jeunesse, la référence d'origine des "Dents de la mer" est belle et bien adulte et offrira un clin d'oeil aux parents qui auront vécu cette grande époque de frisson du cinéma américain.



C'est d'ailleurs de cela dont il est question.

D'une époque révolue devant les techniques modernes, la sortie d'une star qui aura fait rêver, pleurer, rire d'effroi des millions de spectateurs.

Jonas est un monstre de cinéma mécanique, cette ancienne star à la retraite, qui finit sa carrière dans le parc d'attraction de MonsterLand, oublié des anciennes générations, plébiscitée par les nouvelles pour jouer le requin blanc qui croque une jambe en plastique six fois par semaine et huit le week end.



Malheureusement pour lui, Jonas qui a trop pris l'eau, qui est rouillé par ses années d'activité et qui perd ses dents de temps à autre, n'est plus à même de faire son numéro de parc.

C'est donc suite à son dernier blocage de mâchoire que Jonas se retrouve remercié.

C'est avec en cadeau d'adieu la compassion de ses collègues vampires, loups garous et zombies, créatures mannequins du parc prenant toutes vie la nuit à la fermeture, avec l'aide de son meilleur pote Kawaï Kroczilla pour s'évader, que Jonas gagnera la plage afin de réaliser son dernier rêve, vivre la vraie vie de requin blanc.



C'en est tendre et mignon, un pinocchio qui rêverait sa vie de petit garçon.

"J'aurai tant aimé incarner des héros! Hamlet! Napoléon! Le Roi Lion! Hélas, à cause de mon physique on ne m'a jamais proposé que des rôles de requin..."

Vivre sera son plus grand rôle de composition.

Mais la vie de requin blanc n'est pas de tous repos, au point que la ville fait appel à un chasseur pêcheur impitoyable pour lui rappeler que faire peur au gens pour de vrai, c'est pas bien. Jonas aura son "Capitaine Achab".



Nous naviguons dans un océan comique avec ce brave manchot Loupy et ce Jonas qui réclamera avec beaucoup d'émotion ce qu'il ne peut pas avoir, la tendresse d'une maman. Fait de ressorts et d'engrenages, il ne peut ni vivre ni mourir, alors quoi?

Loupy et ses rencontres marines ont peut-être une solution pour qui y croit très fort..



Un roman conte désopilant à découvrir absolument.
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Jonas, le requin mécanique

Tain nain. Tain nain. Tintintin tintintin nainainnainnananaiiin. 🌊🦈🩸



Ok Bruce je sais, je sais. C’est ta chanson. Mais vas-y comment Jonas le requin mécanique il te rend hommage, c’est trop beau gosse !



Pour vrai, Bertrand Santini dans une histoire pour gosses, il arrive à te faire marrer toi alors que t’as dépassé 35 ans depuis 2 ans et demi presque.



Il cite masse références que j’imagine t’as envie d’expliquer à des mômes si t’es en train de leur lire et ça te satisfait toi si tu le lis pour toi-même.



Ancienne star de la série de films d’horreur « Les dents de la mort », Jonas le robot mécanique qui a fait frémir des foules entières et provoquer des phobies de requins en veux-tu en-voilà a été racheté par un gérant de parc d’attractions hollywoodien…



Mais le robot mécanique vieillit et tombe en lambeaux. Accompagné par Krokzilla (🦖) qui lui intime de vivre ses rêves, Jonas quitte le parc et plonge dans l’océan…



Sous ses airs de parodie bourrée de références très drôles, Jonas, de manière subtile et philosophique est également une critique de la nature humaine et de ses conséquences sur l’environnement, les fonds marins et le besoin de destruction.



Anyways, j’ai ri, j’ai été touché et franchement j’ai passé un super moment grâce aux illustrations de @mager_paul alors je sais pas toi @mar.ion.meuh de @danstapage mais moi, j’ai grave kiffé ! Et toi ???



La bise aux autres et retirez bien vos dentiers avant d’aller vous coucher !


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L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants

Merci aux éditions PKJ et à Babelio pour ce roman reçu lors de la masse critique jeunesse.



Malheureusement l'auteur n'aura pas réussi à faire résonner quelque chose en moi, pourtant les choses partaient bien ; le titre me plaisait ainsi que la 4me de couverture.



Hélas l'amoncellement de scènes absurdes et le dénouement final attendu auront été de trop pour moi. J'ai passé beaucoup de temps les yeux au ciel à me demander quand toutes ces événements rocambolesques allaient mener à quelque chose. Si l'idée est belle, la mise en place et en forme n'est pas pour moi à la hauteur des attentes.



Il y a néanmoins une forme de poésie et de naïveté touchante, un besoin de confiance et d'amour qui parfois ressort, mais trop peu.



Je ne suis pas la cible de ce roman qui saura, j'en suis certaine, trouver son public et ses admirateurs, parmi les adeptes du genre et du style de l'auteur.

J'aurai tenté.
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L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants

Oh la la, mais quel roman !

Plus grinçant que drôle, plus drôle que grinçant !!

On y retrouve le grand Bertrand Santini, l'auteur du Yark, de Miss Pook. Mais aussi celui de Gurty, qui plait tant.

Gontran Pelpoir, partagé entre ce qu'il aime écrire, et ce que les lecteurs aiment lire, est-il un autoportrait 😄 ?



Il y a tant de niveaux de lecture chez cet auteur qu'il est difficile de parler de façon juste de ce roman sans trop en dévoiler.

Humour, aventure, critique des régimes totalitaires, la vie d'écrivain, les secrets de famille, un peu de peur, beaucoup de rires. Et finalement de l'émotion. Tout est humour, tout est sérieux.

Les plus jeunes le liront au premier degré, et se régaleront de cette aventure improbable, remuante, et inattendue. Les autres y verront des clins d'oeil, de la réflexion, et se régaleront tout autant.



Un début sans trop de surprise : tout est dit dans le titre. Gontran Pelpoir, brillant universitaire, déteste les enfants, tous, en vrac et en détail. Le cauchemar commence lorsqu'il se retrouve, bien contre son gré, devoir écrire un roman pour ces chers petits ; et surtout lorsque, malgré ses efforts, ils adorent !! Presque classique.

Mais ça ne va pas durer.

Tout part en vrille quand la princesse héritière d'une minuscule dictature de Méditerranée décide qu'elle veut absolument inviter son auteur favori.

S'il n'avait pas autant de chats à gâter, peut-être Gontran aurait-il pu refuser ? Mais pouvoir les mettre à l'abri de la pluie en refaisant son toit, et leur offrir du saumon, est bien tentant, même pour un misanthrope tel que lui.

Le voilà quasiment prisonnier dans une île, qui serait paradisiaque s'il n'y avait le couple royal, leurs conseillers, quelques gardes et quelques animaux assez dangereux. Et une fillette dont on ne sait qu'attendre, passant de la meilleure humeur à la pire, menaçante ou amusante, et toujours intelligente.

Que la voisine de Gontran, celle qui garde les chats, semble s'ingénier à le mettre en danger à distance avec la meilleure volonté de le prévenir contre ce royaume pourri ne va pas arranger ses affaires.

Et comment expliquer, au roi en personne, que le livre préféré de sa fille serait Prouf, le dragon qui pète ?

Heureusement, il fait la connaissance de Bernie, véhicule assez surprenant. Et seule "personne" sympathique de l'histoire pendant une bonne partie du roman. Unique aide efficace au milieu de tous ces dangers.

Je vous en ai déjà bien trop dit.

Mais j'ajoute qu'on va de surprise en coups de théâtre jusqu'aux dernières pages. (Y compris sur le livre favori)

Qu'on y découvre les fables d'Esope, qui jouent un rôle important, et c'est une bonne idée, peu d'enfants les connaissent.

Qu'on y croise une scène culte du patrimoine cinématographique français (et même moi, absolument nulle en films, je l'avais reconnue avant l'explication !)

L'auteur nous dévoile en quelques mots la misère des écrivains !

Car comme dans la plupart de ses livres, il en profite pour nous faire rire tout en éveillant les consciences.

Peut-être son livre le plus personnel ? Que je regrette de n'avoir pas réussi à le rencontrer, pour parler de ce métier d'écrivain jeunesse.



Et pour ajouter au plaisir, la couverture est de Joëlle Dredemy, illustratrice que j'aime beaucoup.



Un roman proposé à partir de 9 ans, qu'on peut même lire avant à mon avis, et très longtemps après.
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L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants

Suivez Gontran Pelpoir dans des situations plus rocambolesques les unes que les autres, qui pourraient bien faire basculer son quotidien bien rangé.



L'idée de départ m'a beaucoup plu, j'ai aimé le ton léger et l'écriture de l'auteur, et j'ai apprécié y trouver différents niveaux de lecture. Cependant, je ne suis pas sûre que les plus jeunes, qui sont pourtant le public cible, comprennent chaque subtilité de la plume de Bertand Santini. J'imagine que les figures de style et sous-entendus peuvent parfois leur passer au-dessus.



De plus, j'ai trouvé qu'à certains moments l'auteur avait un petit côté réactionnaire, notamment concernant les "influenceurs" et les jeunes personnes qui ont du succès. Une jeune femme en particulier en fait les frais dans le roman, et j'ai détesté le point de vue d'homme du personnage principal sur ce qu'est la réussite, et sa version étriquée des idoles des jeunes. Il s'agirait d'évoluer avec son temps, monsieur.



La seconde moitié du roman est très longue, part dans tous les sens, et est cousue de fil blanc. Tout y est prévisible, et on s'éloigne de la simplicité présente au début de l'intrigue pour partir sur un conflit royal. J'ai cru lire deux ouvrages différents tant la première partie m'a fait rire et la seconde m'a semblé interminable.



Vous l'avez compris, je ne suis donc pas convaincue par ce roman, bien que le résumé et la manière dont il m'a été présenté me paraissaient frais et novateurs. Tellement de rebondissements que je me suis crue dans un trampoline parc, une accumulation de situations ridicules qui ne se termine jamais... C'était un peu trop pour moi !
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L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants

Gontrand Pelpoir est professeur d'université, latiniste et spécialiste de civilisation romaine. Il vit dans un petit pavillon avec ses deux chats, Tibère et Poppée et soutient le refuge pour chats abandonnés de sa voisine, Madame Bourgueil. Il vit seul, il a bien eu quelques histoires d’amour mais ses quatre compagnes successives rêvaient d’avoir un enfant et Gontrand déteste les enfants.



Aussi, quand Anaïs, son éditrice, le sollicite pour écrire un roman pour la jeunesse, il refuse mais il a un grand besoin d’argent et il finit par se laisser convaincre d’écrire une suite de Peter et Elliot le dragon. De fait, il s’inspire de l’univers de Disney mais il y ajoute une petite touche d’humour, ce sera Prouf, le dragon qui pète.



Il a beaucoup de succès et il est un jour invité par la princesse Bianca, fille du roi Markus 1er, du royaume de Présigurie, une île perdue au milieu de la Méditerranée.



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Est-il encore besoin de présenter Bertrand Santini, le papa de Gurty et de Tête-de-fesses chez Sarbacane ? Cet auteur, né à Aix-en-Provence en 1968, est aussi l’auteur de Le Yark paru chez Grasset Jeunesse en 2011 et traduit en 19 langues. En 2018, la New York Public Library a sélectionné Le Yark parmi les meilleurs livres jeunesse de l'année. Le Journal de Gurty compte déjà 700.000 lecteurs !



Dans ses romans, outre Le Journal de Gurty et la série Tête-de-fesses, nous retiendrons chez Grasset Le Yark en 2011, Jonas, le requin mécanique en 2014, Hugo de la Nuit en 2016, Miss Pook et les enfants de la lune en 2017.

Bertrand Santini a aussi écrit des albums, Comment j'ai raté ma vie chez Autrement Jeunesse en 2009, Une farce de la Nature et Quand soudain, il se passa quelque chose de plus terrible encore aux éditions de la Balle en 2011, L'étrange Réveillon chez Grasset en 2012, Comment j'ai raté ma vie chez Grasset en 2019 et Le Flocon chez Gallimard Jeunesse en 2020.



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Une aventure burlesque complètement déjantée ! Un auteur de romans pour la jeunesse déteste les enfants et découvre le monde de l’édition pour la jeunesse, Bertrand Santini s’en donne à cœur joie pour notre plus grand bonheur, nous rions aux relations de l’auteur avec son éditrice - mais qui est cette Anaïs aux éditions Grasset ou Sarbacane ?!? -, nous rions à la découverte du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil !



La deuxième partie du roman se déroule dans le château d’une princesse gâtée, peste à souhait et évidemment, le conte mêle plusieurs fils de l’histoire pour un magnifique dénouement. Il y a comme toujours chez Bertrand Santini une inventivité drolatique et une multitude références littéraires, cinématographiques etc. Bertrand Santini joue avec malice pour notre plus grand plaisir.

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L'esprit de Lewis, tome 1

J'ai découvert il y a peu la collection Métamorphose des éditions Soleil grâce à leurs couvertures plus magnifiques les unes que les autres, et leurs intérieures ont pour l'instant toujours su être à la hauteur. Cette bande dessinée n'y déroge pas. Elle renferme des pages et doubles pages magnifiques, où l'univers spirituel vient s'entrecroiser avec la vie de Lewis. Chaque case pourrait nous retenir des heures par ses détails mais l'intrigue nous pousse à les enchaîner et découvrir la suite.
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L'esprit de Lewis, tome 1

Un premier tome très prenant avec son manoir gothique et sombre à souhait, son histoire de fantôme qui sort de l'ordinaire et ne manque pas d'humour et cette histoire d'amour impossible...

je me suis demandée à un moment si Lewis voyait vraiment un fantôme ou s'il devenait simplement fou. J'ai bien aimé cette ambivalence même si elle se dissipe totalement à la fin du tome 1.

Les dessins sont un peu particuliers mais ils s'intègrent bien au scénario au final.

Un bon premier tome qui donne envie de lire la suite!
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L'esprit de Lewis, tome 1

« Lewis Pharamond est un jeune écrivain en plein deuil. Bouleversé par la mort récente de sa mère, il traverse l’Angleterre pour s’installer à Childwickbury, le manoir de son enfance où il espère pouvoir écrire son premier roman d’inspiration gothique.

Mais hanté par le chagrin, il n’arrive pas à écrire une ligne... Bientôt, des phénomènes étranges se produisent... et une nuit, la responsable de ces événements apparaît. Elle se nomme Sarah, fantôme d’une Française à la beauté remarquable. Au fil des jours, Lewis et Sarah apprennent à se connaître, et en échange d’une promesse d’amour éternel, le fantôme offre au jeune homme le don de l’écriture. Un acte qui ne sera pas sans conséquences pour Lewis... »



Je suis tombée sur cette bande dessinée à la bibliothèque dans le rayon des jeunes adolescents. Je suis tout de suite faite emportée par les dessins de Lionel RICHERAND, qui sont juste incroyables et poétiques. Autant de détails pour chaque vignette, en mêlant l’imaginaire à la justesse du récit, tout en apportant le sérieux de l’époque, mélangeant le romantisme noir et le gothique lugubre.



Du côté de l’histoire, Bertrand SANTINI a su parler du deuil de manière caricaturale, grotesque avec un soupçon de romantisme. Il a su saisir toute la portée de l’intrigue au fils des pages, en maniant différents thèmes comme le spirite-esprit, l’art et le besoin de réponses exactes face aux horreurs de la vie et de la mort.



Le style de cette bande dessinée est très fluide, plein de surprise et de facéties, d’amour, de questionnement et de passion. Les planches empreintes le chemin de la poésie délicate et élégante d’un questionnement sans réponse, tout en maniant chaque couleur avec soin.
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L'esprit de Lewis, tome 1

Betrand Santini et Lionel Richerand réalisent un roman graphique tout aussi sublime que mystérieux.
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L'esprit de Lewis, tome 1

L'esprit de Lewis vacille. La perte tragique de sa mère, et l'héritage disproportionné qu'il en reçoit, le poussent à la fois à se retrancher et à se secouer : il va devenir l'écrivain qu'il a toujours voulu être.



Bertrand Santini parle-t-il du deuil ? Fait-il une caricature grotesque de l'écrivain (page blanche, muse, comportement de diva) ?

Un peu de tout ça, sûrement. Il faudra lire le 2ème (et dernier) acte pour bien saisir toute la portée de l'intrigue.



En attendant, ce 1er tome offre le portrait d'un jeune homme perdu, entouré de femmes avec qui il ne parvient pas à communiquer clairement (à l'exception de sa chienne, avec qui il communique non-verbalement, ce qui permet une relation entière et sans faille...).

Face à un livre qui refuse de s'écrire, une vie qui semble sans réponse, Lewis se tourne vers la mort, vers un fantôme, un esprit qu'il est le seul à voir. L'esprit de Lewis cherche aussi des réponses.

Deux âmes perdues peuvent-elles s'entre-aider ? Ou sont-elles destinées à se plonger l'une-l'autre encore plus profondément dans les ténèbres ?



Avec Hugo de la Nuit déjà, Santini mettait en place une conversation avec les morts, pour voir ce que les fantômes pouvaient apprendre aux vivants, et inversement.

Augmenté ici des thèmes fantastiques du XIX° siècle, l'auteur explore les connivences spirite-esprit, la solitude, l'art, et le besoin de réponses exactes face aux horreurs de la vie et de la mort.

Le style reste pourtant très fluide, plein de facéties, d'intelligence et de passion.

Ce sont les dessins qui apportent le sérieux de l'époque, entre gothique lugubre, romantisme noir, et émerveillement spectral.

Les planches sont empreintes de poésies élégantes, d'un soucis extrême du détail fiorituresque et de couleurs étudiées avec soin, tout en conservant une lisibilité exemplaire.



Une BD à la fois légère et dense, qui plaira forcément aux Santinelles (les fans de Santini, je viens de l'inventer, c'est cool non ?) et aux amoureux du XIX° fantastique.

Si comme moi, vous faites partie des deux groupes, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
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L'esprit de Lewis, tome 1

Dévasté par la mort de sa mère, Lewis quitte Londres pour la petite ile de Childwickbury et son manoir solitaire où il a passé une partie de son enfance et compte faire son deuil en écrivant son premier roman.



Si l’inspiration lui fait cruellement défaut, sa retraite n’aura pas été vaine puisqu’il fait la connaissance de l’esprit qui hante le lieu, Sarah, dont il va chercher à percer le mystère et, contre toute attente, tomber amoureux.







En retour le fantôme lui confère l’inspiration qui lui faisait défaut mais quand Lewis, revigoré, se décide à retrouver la civilisation et profiter de sa future gloire, Sarah ne le voit pas d’un très bon œil.







D’inspiration ouvertement gothique, le scénario de Santini fait cependant la part belle au romantisme et à l’humour ; ces trois ingrédients fonctionnent ensemble à merveille et ce premier volet –sur deux- de l’Esprit de Lewis, nouvelle pépite de la collection Métamorphose, se lit comme un classique du genre.







Le trait de Richerand, faussement tremblant, détaillé voire foisonnant, rend fort bien cette atmosphère lugubre et participe en plein à la réussite de l’ensemble (même si l’on regrettera une ou deux maladresses et autres « oublis »)



Dans le style on pense à du Tanquerelle première époque, voire à du Zanzim et les couleurs d’Hubert, collaborateur de ces deux dessinateurs, n’y est pas étranger, même si elles sont ici plus sombres (en accord avec l’ambiance).







La toute fin de ce premier tome promet une suite bien plus effrayante et nous ne pouvons qu’être impatients !

Un conseil d'accompagnement musical: http://bobd.over-blog.com/2017/10/lewis-est-tu-la/l-esprit-de-lewis-vs.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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L'esprit de Lewis, tome 1

Le petit dernier de la Collection Métamorphose est sorti juste à temps pour Halloween ! La couverture splendide (avec reflets dorés et petits motifs en relief) et le thème des fantômes m’ont fait craquer en cette période des morts. Il s’agit du premier tome d’un diptyque.



La maman de Lewis vient de mourir et lui lègue des propriétés. Il décide de n’en garder qu’une, celle de son enfance, et de laisser les autres à ses sœurs. Il aimerait devenir écrivain et s’exile dans ce manoir pour tenter d’écrire un roman. Alors que l’inspiration lui manque, il fait la connaissance de Sarah, l’esprit qui hante les lieux. Ils vont passer ensemble un accord, mais vont-ils parvenir à l’honorer?



Tout dans ce récit respire la mort : l’histoire commence par un décès, Lewis part habiter dans un manoir rempli d’animaux empaillés ou en flacon de formol, il y rencontre un fantôme, il écrit un roman sur une morte, etc. Ambiance sinistre et étrange à souhait 😀 Un détail un peu malsain me fait m’interroger : je trouve que les personnages de la mère de Lewis et de Sarah se ressemblent énormément. On verra dans le tome 2 si c’est un hasard ou non !



Je n’ai pas aimé le protagoniste de l’histoire : son caractère est bien trop changeant, lunatique que pour s’y attacher. Il arrive triste et solitaire dans la vieille demeure. Alors que des souvenirs de son enfance l’assaillent, il rencontre le fantôme de Sarah. D’abord avec un intérêt anthropologique, puis psychanalytique, il étudie l’entité comme s’il s’agissait d’un être sans conscience qu’on ausculterait. Du jour au lendemain, il semble en tomber amoureux. Alors qu’ils se font mille serments, après un incident (scène assez horrible, arrivée à cause de Lewis, intentionnellement ou non?), il la rejette totalement comme si elle n’avait jamais compté, il devient froid, hautain et cruel, ce qu’il n’était pas avant. Un personnage que j’ai trouvé incohérent.



J’ai par contre beaucoup aimé l’univers graphique de cette bande dessinée ! Le trait de dessin est très particulier. Ce sont des illustrations qui semblent très détaillées de loin, mais donc les détails sont grossis quand on y regarde de près. Je trouvais juste parfois un peu répétitives les cases se déroulant dans la maison : le décor (bibliothèque et salle remplie de flacons d’animaux sous formol) ne variait pas beaucoup. Ma scène préférée reste celle où les fantômes de centaines d’animaux envahissent la maison et poursuivent Lewis !



La lecture de ce premier tome m’a un peu frustrée. J’ai l’impression qu’on n’apprend pas grand-chose sur ce fantôme qui est apparu à Lewis, alors que le but au départ était d’essayer de trouver la cause de sa mort et de pouvoir ainsi apaiser son esprit et lui permettre de passer de l’autre côté. J’espère que le tome 2 apportera les réponses à ces mystères.



Un ouvrage réussi graphiquement parlant, avec une ambiance très particulière, étrange à souhait, et remplie de créatures fantomatiques. Une omniprésence de la mort qui en fait une excellente lecture pour Halloween. Un protagoniste que j’ai trouvé incohérent et du coup pas très attachant. Un premier tome qui laisse un goût de trop peu.
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L'esprit de Lewis, tome 1

S’il était un bijou, L’esprit de Lewis serait une lapis-lazuli, dans des tons bleus plein de tristesse, tantôt sombre ou lumineux, avec des éclairs dorés comme sa couverture. Finement ouvragé, il sera complet lorsque son second tome achèvera le diptyque.
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L'esprit de Lewis, tome 1

« L'homme aime le merveilleux et ne sait pas se contenter des miracles de la nature… »



Sur notre île aux trésors, chaque nouveau livre de Bertrand Santini est une fête ! Les six tomes de son Journal de Gurty sont l'indétrônable lecture de chevet de mon fils cadet qui pourrait en proposer une exégèse, tant il les a lus et relus. Au fils des mois, nous nous sommes régalés de la lecture à voix haute de ses romans le Yark, Hugo de la nuit et Miss Pook dont nous guettons d'ailleurs le deuxième tome. Nous savons que cet auteur promet toujours une intrigue racontée sans détour, avec un humour féroce, et dans laquelle tout – tout ! – est possible. Des qualités que nous avons pleinement retrouvées dans cette bande-dessinée époustouflante, illustrée par Lionel Richerand.



Avant d'entrer dans le vif du sujet, prenons le temps d'admirer la couverture : moderne et désuète comme un antique papier peint, romantique et effrayante, brillante, cossue et macabre, elle attire irrésistiblement le regard et donne un avant-goût de tout ce qui nous attend… Ce diptyque nous transporte dans une Angleterre victorienne merveilleuse de désuétude et d'étrangeté, digne des meilleurs textes d'Oscar Wilde et de Robert Louis Stevenson. Même si c'est avant tout au Faust de Goethe que l'intrigue fait penser. le jeune Lewis Pharamond, terrassé par le deuil de sa mère, décide de s'isoler dans le manoir familial pour se consacrer à l'écriture… On n'aurait pas franchement envie de se retrouver seul(e) dans cette demeure lugubre qui bruisse de spectres et d'ombres inquiétantes. Mais les pièces encombrées par les vestiges du passé, les portraits de famille et autres animaux empaillés ont indiscutablement de quoi alimenter l'imagination… D'où vient l'inspiration subite de l'écrivain en herbe ? Peut-on impunément s'en remettre à une âme errante pour trouver l'inspiration ? Ou quelle peut en être la rançon ?



Bertrand Santini évoque magnifiquement l'écriture dans ce qu'elle peut avoir de solitaire, de tâtonnant, de douloureux, d'angoissant. Ces tourments détournent (momentanément ?) des plaisirs de la vie, mais sont parfois un passage obligé sur la voie de la création littéraire.



Cette lecture nous place en suspension, à la lisière entre une réalité peu ragoutante et un monde imaginaire dont on ne sait trop quoi penser. Les dialogues sont géniaux et regorgent de petites phrases que l'on a toutes envie de noter. Les illustrations de Lionel Richerand sont de toute beauté. Truffées de clins d'oeil que l'on découvre au fil des relectures, elles parviennent parfaitement à incarner le bruissement imaginaire et l'ironie réjouissante du texte de Bertrand Santini. Un chef d'oeuvre !



(J'ai posté plusieurs extraits sur mon blog permettant de se faire une idée de la beauté des illustrations !)
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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L'esprit de Lewis, tome 1

Lewis est membre de la société des recherches psychiques de Londres qui aborde le paranormal d’un point de vue rationnel. Alors, quand un fantôme vient lui pourrir sa nuit pour tenter de lui faire quitter le manoir de Childwickbury qu’il vient d’hériter de sa mère, Lewis est tout simplement ravi.



Lewis et Sarah, notre esprit vengeur, vont alors entamer une relation plutôt étonnante et se faire une promesse. Lui, sur base de ses connaissances en « spiritisme scientifique », va aider Sarah à comprendre pourquoi elle ne peut pas reposer en paix tandis qu’elle-même offrira le don de l’écriture à Lewis.



Vous le comprendrez très vite, une relation entre un être humain et un fantôme n’est pas de tout repos, surtout quand ce dernier ignore la cause de sa mort. De son côté, Lewis, notre apprenti écrivain qui souffrait déjà du syndrome de la page blanche, se voit pousser des ailes lorsqu’il reçoit cet incroyable don de Sarah. Le décès soudain de sa mère l’a propulsé de force dans l’âge adulte alors qu’il n’y était pas vraiment préparé. L’écriture semble alors être pour lui la meilleure façon de s’affirmer, au point d’en oublier sa promesse.



Le point fort de L’esprit de Lewis est indéniablement son univers graphique. J’ai été rapidement conquise par la composition, les couleurs et surtout l’infinité de détails que Lionel Richerand a su glisser dans chacune de ses cases. Il nous offre d’ailleurs un bestiaire fantastique vraiment sublime dans le manoir de Childwickbury. L’époque victorienne se prête évidemment aux belles illustrations : une pincée de fantaisie, un zeste de poésie, un soupçon d’élégance, tout en étant sinistrement romantique. Un vrai régal !



Au niveau du scénario, le premier tome de L’esprit de Lewis me laisse un léger goût de trop peu. C’est une belle introduction des personnages et de l’histoire, mais j’aurais aimé en savoir plus pour vraiment m’attacher aux héros et me donner envie d’acheter le tome suivant. On aurait souhaité en apprendre davantage sur Sarah, avoir des indices sur les raisons qui l’empêchent d’accéder au repos éternel. Malheureusement, on referme ce premier tome sans en apprendre plus. Dommage.



Le petit plus qui fait la différence : Lewis est toujours accompagné dans ses aventures par Tania, son ADORABLE cairn terrier blond qui le suit partout et semble tout à fait à l’aise avec les apparitions fantasmagoriques qui hantent les couloirs du manoir. Si, ça compte.
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L'esprit de Lewis, tome 1

Outre ces qualités d’écriture, cette fable surnaturelle est fort bien mise en images par un talentueux graphiste, issu de l’illustration et de l’animation : Lionel Richerand, lequel a déjà publié des bandes dessinées aux éditions La Joie de lire ou Akiléos.
Lien : http://bdzoom.com/123057/bd-..
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L'esprit de Lewis, tome 1

C'est un bel esprit empreint de générosité que voilà. Ce n'est pas tout les jours que nous avons un riche héritier qui partage sa fortune. Pour autant, le propos se concentrera surtout sur la solitude du héros qui souhaite faire le deuil de sa mère en paix dans un manoir isolé. Cela lui permettra de devenir écrivain par exemple.



Il va surtout y rencontrer un fantôme à savoir la belle Sarah pour se transformer en un genre de Sherlock Holmes ou de psychanalyste de celle-ci afin de la délivrer de cette malédiction liée à cet état de déshérence.



C'est un conte gothique qui n'est pas inintéressant à la lecture avec une ambiance pour le moins assez fantasmagorique dans cette Angleterre victorienne.
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L'esprit de Lewis, tome 1

Lewis vient de perdre sa mère. Malheureux, il se réfugie sur l'île de Childwickbury, dans sa maison à la décoration gothique, afin de trouver l'inspiration pour son roman. Il rencontre alors une fantôme amnésique dont il n'a de cesse que de découvrir qui elle est...leur relation évolue vers un amour passionnée...mais...

Tome très accrocheur pour une histoire gothique et romantique plutôt bien ficelé et très accrocheuse.

Le propos est sympathique, le dessin, très riche, est réussi et la mise en couleur du regretté Hubert magnifie l'ensemble.

Je regrette vraiment de ne pas avoir le tome 2 sous la main.
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L'esprit de Lewis, tome 1

On lira donc avec intérêt le second tome de cette histoire envoûtante, car c’est là que se déploiera certainement sa partie la plus originale. Vivement.
Lien : http://www.bodoi.info/lespri..
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