Citations de Betty Edwards (23)
Nous devons au chercheur anglais Sir Charles Sharrington la métaphore la plus célèbre sur le cerveau. Ce savant a décrit le cerveau comme "un tissage enchanté que des millions de navettes traversent comme des éclairs, formant un motif qui disparaît aussitôt, un motif toujours significatif mais jamais permanent..."
L'art est une forme de conscience d'une délicatesse suprême... qui tend à l'unicité, unicité de l'auteur et de l'objet... L'image doit entièrement émaner de l'artiste... C'est l'image qui vit dans la conscience, vivante comme une vision, mais inconnue. (D.H. Lawrence)
Depuis que l'homme existe, les connotations positives pour la main droite et l'hémisphère gauche, et les connotations négatives pour la main gauche et l'hémisphère droit se retrouvent dans presque toutes les langues du monde. En latin, le mot pour gauche est sinister qui signifie aussi "maladroit" [...] le mot pour droite est dexter d'où vient notre mot "dextérité".
Le dessin du cube ne ressemblera à un cube que s'il est formé de faces aux angles inhabituels. Autrement dit, l'enfant doit dessiner des formes non carrées pour obtenir un cube carré. L'enfant doit accepter ce paradoxe, cette démarche illogique qui contrarie la pensée verbale et conceptuelle. (Peut-être y trouve-t-on l'une des significations de la formule de Picasso : "La peinture est un mensonge qui dit la vérité".)
Lévis Carroll décrit une conversion semblable dans les aventures d'Alice dans "De l'autre côté du miroir" : "Oh, Kitty, comme ce serait merveilleux, si l'on pouvait entrer dans la Maison du Miroir ! Je suis sûre de ce que je dis, oh, elle contient tant de belles choses ! faisons semblant d'avoir découvert un moyen d'y entrer, Kitty. Faisant semblant d'avoir rendu le verre inconsistant comme la gaze et de pouvoir passer à travers celui-ci. Mais, ma parole, voici qu'il se change en une sorte de brouillard ! Cela va être un jeu d'enfant de le traverser..."
Dans une lettre à son frère Théo, qui lui avait suggéré de devenir peintre, Vincent van Gogh écrit :
« […] à l’époque, quand tu me parlais de devenir peintre, je trouvais l’idée très saugrenue et ne voulais pas en entendre parler. Ce qui m’a fait changer d’avis fut la lecture d’un livre très clair sur la perspective, le Guide de l’ABC du dessin de Cassange et, une semaine plus tard, je dessinais l’intérieur d’une cuisine avec son poêle, ses chaises, sa table et ses fenêtres – à leur place et sur leurs pieds – là où avant il me semblait que donner de la profondeur et des perspectives correctes à un dessin n’était que sorcellerie ou pure chance. »
Les personnes possédant la faculté de voir et de dessiner sont tellement rares que les artistes sont souvent considérés comme dotés par Dieu d'un talent exceptionnel.
Le fait de se servir du verveau droit suscite une légère modification de l'état de conscience : une sensation d'intemporalité et de "communion" avec l'oeuvre, un sentiment de confiance et l'absence d'anxiété.
Le mode gauche est linéaire, verbal, symbolique et analytique.
Le mode droit est défini comme spatial, global, non verbal et intuitif.......
L'un des merveilleux talents du cerveau droit est de se représenter les choses imaginaires, uniquement perceptibles à l'oeil de l'esprit.
"visualiser"
« Dessiner ? Jamais de la vie ! Je ne suis même pas capable de tracer une ligne droite ! » est une remarque courante, encore et toujours énoncée avec conviction par bien des adultes mais aussi, malheureusement, par beaucoup d’enfants d’à peine huit ou neuf ans qui, après avoir essayé de dessiner selon leurs perceptions, ont été déçus par le résultat.
Le dessins est un processus curieux, tellement lié aux perceptions visuelles que les deux peuvent difficilement être dissociés.
Le dessin est un procédé magique, il permet de taire nos bavardages et de saisir la vision fugitive d'une réalité transcendante.
La raison d'être d'un dessin n'est pas uniquement de montrer ce que vous désirez représenter mais aussi de vous montrer vous.
Le dessin, comme la créativité, est plein de paradoxes. Pour traiter des paradoxes, il faut être capable de tenir dans l'esprit simultanément deux idées diamétralement opposées sans "devenir fou" comme disait le romancier F. Scott Fitzgerald.
Entre sept et neuf ans, les enfants ont très envie de savoir comment rendre leurs dessins ressemblants et ils sont tout à fait capables d’apprendre à dessiner si on le leur enseigne correctement.
Pour ceux qui s’opposent à l’éducation artistique, le dessin n’est pas moins futile que les autres arts mais au moins il n’est pas cher.
Pour dessiner, du papier et des crayons suffisent, du matériel simple, ni salle ni bâtiment particuliers. Le réquisit le plus important est un professeur qui sache dessiner et soit capable d’enseigner les bases des compétences perceptives du dessin ainsi que de les étendre à d’autres domaines.
De tous les arts, le dessin est celui qui peut encore s’insérer dans les budgets scolaires qui se réduisent comme peau de chagrin.
Le but de ma vie a toujours été que l’école publique enseigne à nouveau le dessin, non seulement comme un « signe de culture », un « gage de bonheur », mais aussi comme un exercice permanent pour améliorer la pensée créative.
Peut-être est-ce Albert Einstein qui l’exprime le mieux : « L’esprit intuitif est un don sacré, et l’esprit rationnel un serviteur loyal. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. »
Durant plus de trente ans Dessiner grâce au cerveau droit a été un travail en constante évolution.
Depuis sa première publication en 1979, j’ai revu le livre à trois reprises, soit à peu près tous les dix ans : en 1989, d’abord ; puis, en 1999 et, enfin, aujourd’hui en 2012.