AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bill Clegg (39)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Et toi, tu as eu une famille ?

La star des agents littéraires outre-Atlantique est également un romancier qui ose avec maestria le risque du lyrisme, du mélodrame et de la tragédie.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
Et toi, tu as eu une famille ?

En une seule nuit, le monde de June s’écroule. La veille du mariage de sa fille Lolly, un incendie a ravagé la maison. Lolly, son futur époux Will, Adam l’ex-mari de June (et père de Lolly), Luke le petit ami de June ont trouvé la mort. A bord de sa voiture, June part de la petite ville du Connecticut. Elle roule sans but précis, sans savoir où elle ira.



Dans ce roman choral qui tutoie les sommets du genre, différents personnages qui dont du subir de près ou de loin les effets de cette tragédie vont chacun va s’exprimer sur cette incendie : levoisin adolescent, Lydia la mère de Luke, la propriétaire de l’hôtel où June va trouver refuge, un commerçant ayant participé aux préparatifs du mariage, les parents de Will mais aussi bien évidemment la personne la plus concernée, June l'unique survivante de la tragédie.



L'auteur nous fait entendre la voix de ces laissés pour compte de l'Amérique avec un roman ambitieux, et par sa narration et par les thèmes abordés.



"Et toi as eu une famille ?" brosse en effet de manière intelligente la thématique de résilience, en nous interrogeant sur ces nombreux liens qui forment entre des personnes l'entité d'une famille, et sur la faculté que possèdent les humains à se sortir d'épreuves terribles et à la possibilité de retrouver une famille autre que celle du sang...



Avec une économie de style et de phrases, Clegg parvient à tresser des personnages plein de failles de secrets, et de questionnements sur leurs avenir.



Résultat : incontestablement, de la belle ouvrage comme on dit, à qui il manque tout de même certainement, et si on veut être pointilleux, un peu de souffle et d'émotion à un récit qui n'échappe pas toujours au déjà lu et au calibrage..




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          290
Et toi, tu as eu une famille ?

Il aura fallu d’une nuit pour que le monde de June s’écroule. La veille du mariage de sa fille Lolly, un incendie a ravagé la maison. Lolly, son futur époux Will, Adam l’ex-mari de June (et père de Lolly), Luke le petit ami de June ont trouvé la mort. A bord de sa voiture, June part de la petite ville du Connecticut. Elle roule sans but précis, sans savoir où elle ira.



Dans ce roman choral, différents personnages vont tour à tour s’exprimer sur la tragédie. Chacune de ces personnes est liée d’une certaine façon à June directement ou indirectement. Un voisin adolescent, Lydia la mère de Luke, la propriétaire de l’hôtel où June va trouver refuge, un commerçant ayant participé aux préparatifs du mariage, les parents de Will mais aussi June. Tous vont nous éclairer sur les relations qu'ils entretenaient avec eux mais également comment ils ressentent la tragédie et la perte. La liiason entre June et Luke faisait jaser car elle avait vingt ans de que Luke. Et même si Luke dirigeait sa propre entreprise, son passé d'adolescent ayant séjourné en prison pour de la drogue lui collait à la peau. La cause de l’incendie est inconnue et les mauvaises langues incriminent Luke.

Chaque récit permet d’en apprendre plus sur la vie passée des disparus et sur ce que traversent ceux qui ont survécu. Le voile se lève sur les relations familiales mettant à jour les non-dits et des regrets inavouées. June et Lolly n’entretenaient pas de bons rapports et Luke ne parlait plus à sa mère depuis bien longtemps.



Même si les thèmes ne sont pas nouveaux, ce roman possède un "plus" par l’écriture et le style. Avec peu de dialogues, l'écriture simple en apparence fait ressurgir toute les complexités humaines, sonde et creuse avec un vrai réalisme (à noter également la très bonne traduction). Le choix de l’auteur de ne pas faire parler directement certains des personnages donne une dimension plus intéressante et plus profonde.

Tous m’ont touchée et plus particulièrement Lydia qui à elle-seule m’a apportée des poissons d’eau dans les yeux. Avec ce livre, Bill Clegg nous interroge sur ces nombreux liens qui forment entre des personnes l'entité d'une famille. Si certains romans appuient sur la colère, ici la bienveillance, le pardon et la résilience sont mis en avance avec subtilité et sans pathos.

Un roman à découvrir qui en bonus laisse une trace durable.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Et toi, tu as eu une famille ?

Un incendie, des vies brisées, des non-dits, des blessures, des joies, des amours,... dans ce roman choral de Bill Clegg, les souvenirs s'entremêlent et nous dévoilent le passé des différents personnages qu'ils soient principaux ou secondaires dans l'accident qui a laissé June seule. L'auteur esquisse aussi ce qui peut-être sera leur avenir grâce à une foule de détails aussi inutiles que justement utilisés. A travers ce fait divers, il évoque aussi l'Amérique moyenne sans jugement.

Au début, j'ai été perturbée par le point de vue tantôt extérieur tantot intérieur en fonction des personnages, déjà assez nombreux. Mais globalement ce roman se lit facilement et se révèle plutôt bienveillant. Et, allez savoir pourquoi, je l'imagine bien porté à l'écran avec Meryl Streepou Julianne Moore...
Commenter  J’apprécie          30
Et toi, tu as eu une famille ?

Une explosion coûte la vie à quatre personnes d’une même famille, la veille d’un mariage. A partir d’un deuil impossible, Bill Clegg tisse une toile habile et sensible où bonté et bienveillance étincellent.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
Commenter  J’apprécie          00
Et toi, tu as eu une famille ?

Le roman s’ouvre sur un drame. Le matin du mariage de la fille de June Reid, un incendie ravage sa maison. Elle est la seule rescapée mais elle vient de perdre sa fille, Lolly, son futur gendre, son ex-mari Adam et son petit-ami Luke. Comment se remettre d’un tel drame ? Pour June, la solution est dans la fuite. Elle prend la route et quitte le Connecticut. Au fil de son voyage, c’est l’histoire de sa famille qui se recompose : les liens perdus, ceux que l’on a cherché à reconstruire, les liens naissants.

Bill Clegg ne s’attarde pas sur la tragédie de l’incendie mais, comme le laisse suggérer le titre, s’interroge sur la famille. Il donne la parole à de nombreux narrateurs, proches des victimes, parents, amis, employés,… Grâce à ce procédé et à une construction non linéaire du récit, le lecteur lève peu à peu le voile sur l’intrigue et sur les liens qui unissent chacun des personnages.

L’incendie finit par devenir presque un simple prétexte pour décrire une galerie de personnages que l’auteur parvient en peu de lignes à rendre incroyablement attachants et crédibles. C’est parce qu’il semble éprouver une réelle empathie à leur égard. On retrouve ici toute la sensibilité de l’auteur, déjà révélé par son précent livre, autobiographique cette fois, Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme. La finesse de son écriture, son lyrisme mais aussi son talent pour décrire les pires drames sans tomber dans le larmoyant transparaissaient déjà.

Les personnages de June, de Lydia (la mère de Luke, le petit-ami de June, décédé dans l’incendie) mais aussi celui de Rebecca sont saisissants de réalisme et de profondeur. L’auteur sait choisir les anecdotes qui en diront le plus long sur ses personnages sans avoir à s’éterniser sur de longues descriptions assommantes. En très peu de mots, tout est dit. En peu de lignes, les personnages se dessinent avec leurs doutes, leurs failles, leur passé et leur questionnement sur l’avenir. Bill Clegg fait rejaillir ici d’anciens démons puisque les allusions à la drogue sont nombreuses. Lui qui a touché le fond sait à quel point les erreurs de parcours influencent les choix d’aujourd’hui.

Le style de l’auteur déjà remarquable dans Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme se précise ici dans ce texte de fiction. Si Bill Clegg invente une intrigue éloignée de tout fait réel, il semble évident qu’il met encore beaucoup de lui dans son écriture. C’est certainement ce qui donne autant de force à ce roman, dans lequel l’intrigue se dilue un peu face aux portraits de personnages et aux chapitres aux allures de nouvelles. Comment et pourquoi s’est déclenché l’incendie, après tout peu importe. Les faits sont là, il faut se relever et avancer. Pour cela, il faut apprendre à pardonner, aux autres et à soi-même. Il faut réaliser l’importance de la famille. La vraie, celle qui s’impose par les liens du sang et du mariage, mais aussi celle que l’on se crée et qui est tout aussi importante.

Je remercie Babelio et Gallimard de m’avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre d’une Masse critique.


Lien : https://cafeantidote.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Et toi, tu as eu une famille ?

Je commence par remercier Masse critique Babelio et les éditions Gallimard pour m'avoir permis de lire Et toi, tu as eu une famille ? de Bill Clegg, en avant-première, sa sortie étant prévue le 25 août 2016 pour la rentrée littéraire.



L'histoire débute par une tragédie, en une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, Will, son futur gendre, Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l'errance, elle traverse le pays en voiture. Chaque chapitre est un morceau de vie d'une série de personnages ayant tous un lien entre eux : Silas, June, Edith, Lydia, Rick, Rebecca, George, Dale, Kelly, Lolly et Cissy. Ces portraits des principaux acteurs du drame permettent de comprendre le déroulement et l'origine de cette tragédie. On voit progressivement les relations entre ces personnages mais également les tensions, les incompréhensions et les non-dits et leur attitude face à cet incendie. Comment se remettre d'un tel drame ?



Le style de l'auteur est simple mais déroutant au début. Il n'y a pas de dialogue entre les protagonistes, seulement de la narration comme nous pouvons le voir ci-contre. Ce qui fait des chapitres entiers tels des blocs et rends l'histoire plate et longue - le récit n'est pas vivant, on ne se sent pas happé par les événements malheureusement.

Et je dois avouer avoir du temps avant de m'y retrouver dans les personnages, avant de comprendre qui était qui dans l'histoire. Ainsi j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, sauf à June pour qui j'ai eu une grande affection - j'avais de la peine pour cette femme qui a tellement perdu.
Lien : http://chapitre-livresque.bl..
Commenter  J’apprécie          00
Et toi, tu as eu une famille ?

Magnifique roman choral, qui ne révolutionne pas le genre, mais qui tient la route avec subtilité et émotion, conduit par une belle écriture directe et fluide.

L'histoire débute par une tragédie dont on remonte peu à peu les origines au fil des portraits et cheminements des principaux acteurs du drame. Chaque personnage porte en lui une destinée unique mais étroitement liée à celle de ses compagnons de vie, proches ou lointains, et les choix des uns ont d'inévitables répercussions sur la trajectoire des autres. Les voix qui s'élèvent et se croisent à propos du drame dressent de tous les intervenants des portraits délicats et attachants, qui se nuancent au fil des pages et révèlent combien l'être humain est complexe, fragile et fort à la fois, et tellement plus riche que l'image qu'il livre ou qu'autrui veut bien accepter de lui.

Ce roman traite magnifiquement de la famille, de l'amour, du pardon, de l'empathie et de la réconciliation. Il manifeste une profonde foi en l'homme et en ses formidables capacités à se relever de ses tragédies et à affronter ses démons. De très beaux passages sur le deuil, la culpabilité, la rédemption, la difficulté à communiquer, nous ramènent à l'importance de l'instant, à la brutalité du bonheur et à l'urgence de dire je t'aime, souvent, tout le temps, maintenant.

Je remercie Masse critique et les éditions Gallimard pour m'avoir offert la chance de lire ce très beau roman qui m'a beaucoup touchée

Commenter  J’apprécie          150
Et toi, tu as eu une famille ?

Je commence par remercier Masse critique privilégiée et les éditions Gallimard pour m'avoir permis de lire "Et toi, tu as eu aussi une famille?" de Bill Clegg, en avant-première, sa sortie étant prévue aujourd'hui 18 août. avec la demande express de Babelio de ne pas publier de commentaire avant cette date.

Chaque chapitre est un morceau de vie d'une série de personnages ayant tous un lien familial par le sang ou par alliance. Silas, June, Edith, Lydia, Rick, Rebecca, George, Dale, Kelly, Lolly, Cissy. Il y a Luke aussi, pas le moins important, mais le seul qui ne figure pas dans la liste des prénoms en tête des chapitres. Un drame s'est joué qui atteint chaque famille d'une manière plus ou moins forte. Ce livre met en exergue les relations entre les membres de ces familles, les tensions, les incompréhensions, les non-dits et l'insurmontable épreuve qu'ils doivent affronter .

J'ai bien aimé, l'écriture est souple, agréable.

J'ai moins aimé cette façon de faire parler plusieurs personnages séparément, j'ai mis du temps avant de m'y retrouver, avant de comprendre qui était qui dans l'histoire. Bill Clegg est un auteur américain, ce livre est le 3ème qu'il a écrit, il est aussi agent littéraire.

Je n'ai pas lu ses autres livres, je lui souhaite beaucoup succès.

Commenter  J’apprécie          470
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Bill Clegg, la trentaine, vit à Manhattan avec son petit ami Noah, réalisateur, et vient de créer avec une amie sa propre agence littéraire. En apparence, la vie de « Billy » a de quoi faire rêver. Sauf que ce récit autobiographique se concentre sur sa descente aux enfers. De junkie discret caché derrière l’apparence d’un jeune homme plein d’avenir à toxicomane coupé du monde et de ses proches, Bill Clegg se livre avec une grande sincérité.

Comment expliquer cette addiction au crack ? L’auteur ne se risque pas à répondre à cette question mais envisage des pistes à travers des flash-backs sur son enfance, sa relation compliquée avec son père, ses premières amitiés, ses premières amours,… De sa descente aux enfers, il ne cache rien non plus. On le suit dans ces nombreuses chambres d’hôtel qui accueillent sa déchéance. On le voit prendre les mauvaises décisions, reculer quand on lui tend la main, chercher de la compagnie dans sa solitude, s’approvisionner dans des doses toujours plus folles, s’enliser dans la paranoïa, convaincu d’être poursuivi par les stups, par les « mal sapés ».

Le récit évite bien des pièges propres à ce type de confession. Il n’y a ni pathos ni sensationnalisme. L’auteur se livre avec sincérité et simplicité ; les faits sont décrits tels qu’ils sont. Bill Clegg ne cherche pas à donner de leçons ni même à justifier son passé. Son écriture frappe par son dépouillement. Les phrases sont brèves, le rythme est vif et s’accélère sur les dernières pages. Le lecteur est sous-tension, comme hypnotisé par cette lecture. Le contraste entre une écriture si triviale et les faits relatés est d’autant plus saisissant. Bill Clegg, au cours de cette descente aux enfers, risque de tout perdre : sa carrière professionnelle et sa vie amoureuse. Ses proches sont présents, Noah surtout, remarquable par sa patience et sa persévérance. Mais Billy sombre, ne peut plus se passer du crack qui occupe entièrement son esprit. Il dépense une fortune auprès de ses dealers, finit par oublier de prendre soin de lui, perd énormèment de poids et réalise très vite qu’il devient aux yeux des inconnus qu’il croise dans les rues de Manhattan un toxico.

C’est un livre coup de poing qui frappe par sa sincérité, une lecture bouleversante qu’on ne lâche pas. La descente aux enfers est rapide, saisissante. On se retrouve enfermé dans des chambres d’hôtel avec ce narrateur si attachant dont on souhaite qu’il sorte de cet enfer, embrûmé par les vapeurs du crack, asphyxié par l’atmosphère moite d’un Manhattan témoin de l’errance de l’auteur.



Il existe une suite à ce récit, 90 jours dans lequel l’auteur raconte son retour à New York après sa cure de désintoxication. Le film Keep the lights on est quant à lui le récit de ce même épisode mais à travers les yeux d’Ira Sachs, le petit ami de Bill Clegg, rebaptisé Noah dans le récit.


Lien : https://cafeantidote.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Récit autobiographique glaçant. Début des années 2000 à New York : Billy Clegg, agent littéraire devient dépendant au crack. Longue descente aux enfers décrite sans concession.



Refus de l’entourage de voir la réalité, paranoïa, confusion, flashbacks en enfance, homosexualité, figure du père… Un récit qui prend aux tripes, ciselé et radical. Un récit dont la dédicace fait froid dans le dos, avant même d’avoir lu l’incipit : « A tous ceux qui n’en sont pas encore sortis ». Un roman qui n’est pas sans me rappeler un livre lu quelques mois plus tôt, Bright Lights, Big city de Jay McInerney.
Commenter  J’apprécie          50
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Le pitch : Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme, c'est l'histoire d'un mec, Bill, dont la vie est ultra cool (job dans l'édition, appartement à New York, amoureux super qui bosse dans le cinéma...) et qui fout tout en l'air, compte épargne et love story, pour quelques semaines à se défoncer au crack dans des chambres d'hôtel.



Pourquoi j'ai mis 3 étoiles : parce que je trouve ce premier roman plutôt réussi. Malgré un sujet aussi grave, on ne tombe ni dans le pathos, ni dans le sordide. Pas de larmes, pas de scène écœurante : on est maintenue à distance tout en étant le témoin de cette descente aux enfers. L'auteur nous livre quelques bribes de cet épisode (la complexité toute relative à se procurer du crack, la manière dont on se fait des contacts, la peur du manque, le problème de la solitude, la paranoïa, les répercussions physiques, l'éloignement des proches) tout en revenant sur des événements marquants de sa vie passée - y compris son enfance - dans un habile jeu de flashback.



En revanche, malgré un style dynamique (on passe de la première à la troisième personne sans s'en rendre compte), j'ai eu quelques moments d'ennui. Les différents scènes dans les chambres d'hôtel auront finis par me rendre définitivement claustrophobe... J'ai aimé l'absence de victimisation de l'auteur (je me drogue pour oublier que les gens sont vraiment très méchants, bla-bla-bla...), et en même temps, cette résilience face aux événements me laisse un peu perplexe... Qu'est ce que l'auteur a tiré de cette expérience?



Il existe une suite (90 jours), que j'ai hâte de découvrir.
Commenter  J’apprécie          20
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Ce livre est autobiographique et son intérêt demeure dans le fait que le couple a chacun raconté son histoire. Bill Clegg a écrit ce livre, tandis que son amant, a réalisé le film " Keep the lights on".

Il est très important de regarder le film pour avoir le point de vu de "Noah" sur les mêmes événements ( Noah est en réalité le réalisateur Ira, qui prend le nom de Erik dans le film, Bill prend le nom de Paul).
Commenter  J’apprécie          20
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Commenter  J’apprécie          00
90 jours : Récit d'une guérison

La suite de Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme



90 jours, ce sont les fameux trois mois d'abstinence si importants pour ceux qui ont connu la dépendance. Avez-vous déjà tenté d'arrêter une « légère » addiction ? Je ne parle pas d'arrêter de fumer mais, par exemple, de stopper net le chocolat, internet (la blogosphère littéraire), les sucreries,... Pas facile pour moi de m'abstenir. Je ne peux donc qu'imaginer la souffrance, le manque, la réadaptation constante, la perte de repères, la nécessité de s'affronter, puis de se confronter aux autres...



Le premier ouvrage de Bill Clegg m'avait laissée sur le carreau. Le récit juste, vrai, crépusculaire, d'une dévastation. Dans cette suite, l'auteur raconte le chemin parcouru vers la sobriété. Les épreuves, les recommencements, les retours en arrière, la perte des êtres aimés, les nouvelles rencontres, l'extrême fragilité de l'existence. La sobriété ne tient qu'à un fil. L'auteur l'affirme. Quoi qu'il fasse, rester sobre sera sa priorité à vie. Avant qui que ce soit et avant toute chose.



L'honnêteté est encore le fil conducteur de ce récit bouleversant. S'absoudre dans l'écriture à travers la vérité. Sans elle, point de salut. Si ce second opus perd un peu en force, cela n'enlève rien à sa nécessité. Bill Clegg nous oblige à regarder la dépendance en face. À ne pas la nier pour mieux aider ceux qui en souffrent.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
Commenter  J’apprécie          30
90 jours : Récit d'une guérison

Après Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme, Bill Clegg revient avec 90 jours, le récit de sa guérison.

Nous le retrouvons à la sortie de sa cure de désintoxication, en route pour New York. Ses journées vont être alors bercées par les réunions d'entraide, les appels à son parrain, le manque, les rechutes et beaucoup de nouvelles rencontres.

Bill Clegg, comme dans son précédent ouvrage se mets à nu, évoque ses faiblesses et ses souffrances et livre un témoignage sur la difficulté de s'en sortir face aux addictions.
Commenter  J’apprécie          10
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Bill Clegg semble incarner la réussite. Jeune agent littéraire talentueux, en couple depuis huit ans, un bel appartement dans un quartier envié de New-York. La dépendance ne transparaît pas dans les apparences. Bill Clegg est accro au crack depuis des années. Il revient sur un épisode particulièrement ravageur, ce que l'on appelle justement, la descente aux enfers.



Récit d'une dévastation, triste et courageux, Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme se démarque par son honnêteté d'une grande exigence. J'ai été tellement touchée. Une lecture obsédante, cruelle, et solaire. Impossible à lâcher.



Pour Bill Clegg, le salut n'est que dans la vérité. L'auto-analyse est d'une grande force. L'auteur refuse toute concession. Il écrit les faits avec une simplicité désarmante. Il en faut du courage pour se dépeindre avec une telle justesse. S'absoudre par l'écriture.



Les balbutiements de son homosexualité, la recherche de soi, la relation à l'existence, aux autres, la détestation de soi, le basculement dans la perte, de soi-même, de sa dignité. Le dénuement, l'apprivoisement de la vie et cette question, lancinante, jusqu'où peut-on aller par amour ?



Lyrique, granitique, crépusculaire, remuant, ténébreux, insolent, intense, glaçant, électrisant, terriblement bien écrit et sans voyeurisme, une révélation.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
Commenter  J’apprécie          70
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Bill Cleg est agent littéraire, habite New York, fréquente les milieux cultivés, est amouré d'un jeune cinéaste Noah. Mais il se pose des questions, cherche sa place, et peu à peu tombe dans l'alcool puis la drogue. Il raconte sa descente dans les enfers du crack, sa peur, sa dépendance.
Commenter  J’apprécie          30
Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme

Critique de Cécile Guilbert pour le Magazine Littéraire



Comme Dante dont le teint verdâtre prouvait aux yeux des Florentins qu'il avait bien visité l'Enfer, Burroughs affirmait posséder « ce masque de chair d'emprunt que portent tous ceux qui ont survécu au Mal » - c'est-à-dire à la drogue. Or, si ce n'est peut-être pas le cas de l'encore jeune et joli Bill Clegg (39 ans), le récit magistral qu'il fait de sa féroce addiction au crack est bien l'autoportrait d'un damné. Et d'un rescapé. L'histoire à la fois d'un crash affectif et professionnel et d'une tentative de ressaisir par l'écriture les morceaux épars d'une vie apparemment lisse, banale, mais souterrainement minée. D'où la teneur indéniablement thérapeutique et rédemptrice de ce texte issu de notes prises lors de sa dernière « rehab ». D'où aussi son succès aux États-Unis depuis sa parution au printemps 2010, auquel la situation sociale de l'auteur n'est pas étrangère, et que le lecteur découvre peu à peu à travers un habile montage de flash-backs. Car, alternant le récit à la première personne des terrifiantes semaines du printemps 2006 où sa vie implose avec une narration sur le mode du « il » de divers épisodes de son enfance middle class (les deux fusionnant dans un « je » unique à l'adolescence), Bill Clegg met au jour ses fêlures intimes et familiales, son alcoolisme et sa toxicomanie précoces, son incertitude sexuelle, son manque d'estime de soi, ses thérapies avortées.Toutes choses qui ne l'empêchent pas de devenir un jeune homme séduisant, obtenant un bon job dans l'édition à New York, avant de fonder avec une amie en 2001 une agence littéraire assez chic tout en menant un train de vie yuppie avec son compagnon Noah, jeune cinéaste attentionné, aimant, mais qui échouera à le sauver tant Clegg est vissé dans un sentiment d'imposture, pure façade dissimulant des secrets prêts à exploser, à commencer par son addiction. Ouvrant le livre comme un coup de poing et le gouffre dans lequel il va s'abîmer après avoir tout abandonné, les pages consacrées à son « dévissage » final sont hallucinantes. Et d'anthologie. Défoncé jusqu'à la moelle, trop parano pour prendre l'avion et rejoindre Noah en Europe, Bill Clegg entame une vertigineuse descente aux enfers en forme d'errance le conduisant, hagard, d'une chambre d'hôtel l'autre, où il enquille pipes de crack, séances de baise et litres de vodka sans dormir ni manger pendant plusieurs semaines, dévoré tout cru par la terrible algèbre du manque. « La mort et mon compte en banque bientôt vide courent au coude à coude, écrit-il, et c'est sur le premier cheval que je mise tout. » En effet, après avoir dilapidé 70 000 dollars et perdu 18 kilos, il n'est plus qu'un mort-vivant, ignorant encore qu'il reviendra de cette chienne de non-vie pour l'écrire - seul vrai pari gagnant. Et gagné.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bill Clegg (140)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8273 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}