AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Blanche Sabbah (30)


Dans Kirikou, ce sont les hommes qui fabriquent les sorcières avec leur violence. A bien y regarder, l'histoire de Karaba semble être celle d'un viol collectif.
Après ce qu'elle a subi, Karaba est mise au ban du village et couverte de honte, ce qui est le sort réel des victimes de viols de guerre en Afrique.
Elle nourrit une rancune féroce contre les hommes, mais aussi envers le village entier, qui a laissé faire et ne l'a pas protégée.
Commenter  J’apprécie          80
L'acharnement à prétendre que tout va bien quand tout part à vau-l'eau est un aller simple pour le burn-out.
Commenter  J’apprécie          30
Toutes les femmes finalement qui n'entrent pas dans l'idéal virginal - même contre leur gré!- sont vite rangées dans la catégorie des démones. Á cet égard, Leeloo (Milla Jovovich), dans Le Cinquième Élément de Luc Besson, fait une petite leçon accélérée sur le consentement: lorsque Bruce Willis tente de l'embrasser dans son sommeil, elle le repousse en pointant son flingue sur sa tempe et précise: « Jamais sans ma permission. » Une petite réaction qui change de l'image désuète du prince réveillant la Belle endormie par un baiser magique.
Commenter  J’apprécie          30
Les hommes ont peur que les femmes se moquent d’eux, les femmes ont peur que les hommes les tuent (Margaret Atwood, p. 136).
Commenter  J’apprécie          20
Par ailleurs, on peut aussi rapprocher la métamorphose de Méduse de celle de Daphné : le désir intempestif des hommes -qui poursuiuent l'objet de leurs affections, litéralement comme Apollon ou en les forçant comme Poséidon - nécessite, plutôt qu'un changement de leur part, une transformation des victimes pour ne plus subir cette oppression. Méduse vient en quelque sorte légitimer le recours à la violence de certaines vagues féministes: leur action est toujours défensive, elle est une riposte à une violence bien supérieure et bien plus répandue qui émane des dominants et constitue pour beaucoup le seul et dernier recours.
Commenter  J’apprécie          20
Grâce à Jeanne d'Arc et à ses nombreuses réinterprétations, on peut observer que les mythes sont malléables et manipulables pour véhiculer des idées ou au contraire, en effacer certaines.
Commenter  J’apprécie          20
Le Petit Chaperon rouge est un conte qui nous vient de temps reculés et dont les versions et les interprétations n'ont cessé de changer.
(...)
Bien que la lecture moraliste et sexuelle soit pertinente, je lui préfère celle d'une plongée dans l'intériorité et les jeux de dupes. La forêt représente un lieu de perdition et de quête de soi : lorsqu'elle pénètre dans les bois, c'est son inconscient que l'héroïne explore, et les figures qu'elle y rencontre sont le reflet des démons qui l'habitent.
Commenter  J’apprécie          20
Le genre de la science-fiction aurait-il été trop longtemps dominé par un prisme masculin, bouchant les imaginaires émancipateurs ? (65)
Commenter  J’apprécie          10
On ne naît pas méchante sorcière, on le deuient, et dans Kirikou, la seule méchanceté injustifiée est celle de la violence des hommes.
Commenter  J’apprécie          10
La présomption d'innocence, qu est ce que c est ? Il s agit d un principe de procédure penale, qui garantit qu une personne accusée d un crime a droit à un procès équitable et ne fera pas l objet d un jugement à priori.

Pour la plupart des crimes et délits notre sympathie va tout naturellement à la personne lésée plutôt qu'à la personne accusée. Et c est normal. On n a, par exemple jamais vu un vol de voiture ou une affaire de fraude fiscale reçue comme ça :
"On m a volé ma caisse ! Et mon téléphone" : ouai c est ça / tous des menteurs / tu veux juste faire ton intéressant.
Le député jean Michel est accusé d avoir détourné l argent public pour financer son yacht à Monaco : oh le pauvre / il aimait juste un peu trop l argent / il n a pas pu reprimer sa pulsion.

Pour les violences sexistes et sexuelles c est l inverse : c est à la plaignante de prouver qu elle n est pas une menteuse
Commenter  J’apprécie          10
Séparer l homme de l artiste : le débat porte moins sur l'homme vs l'artiste qui sont une seule et même personne, que sur le distinguo entre œuvre et auteur qui est une réflexion différente.
Peut-on apprécier une œuvre indépendamment des agissements, parfois atroces, de son auteur ? le débat ne date pas d'hier et ne concerne évidemment pas exclusivement les violences faites aux femmes et minorités de genre.
Par exemple Wagner Chopin et Eideger était notoirement antisémite. Pour autant écouter leur musique ou étudier leurs pensées en philo ne signifie pas forcément valider ces opinions.
(....).Il n est pas question ici de cancel (supprimer) tout ce qui est problématique chez les auteurs. En revanche, on est en droit d avoir une approche radicalement différente pour les autres contemporains.
Ni Céline, ni Rousseau, ni Wagner ne touchent un centime si je décide de les lire ou de les écouter.
Par contre, lorsqu une personne bien vivante, criminelle, agit en toute impunité, et bénéficie financièrement et symboliquement du succès de son oeuvre, alors le boycott est une strategie tout à fait légitime pour ne pas cautionner ses actes.
Commenter  J’apprécie          10
Jeanne d'Arc n'est pas un cas isolé, ni même inhabituel ! Au Moyen-Age, il est courant que les femmes nobles combattent à cheval : ce sont des chevaleresses. L'originalité de Jeanne d'Arc, c'est qu'elle est paysanne.

Au XVIIIe, on efface méticuleusement leur trace de l'Histoire. Ne reste que le mot "chevalière" : la femme d'un chevalier.
Commenter  J’apprécie          10
Kirikou nous apprend à chercher en nous-mêmes, en tant que société, la cause de nos tourments, et à remettre en question nos certitudes : finalement les méchantes mangeuses d'hommes sont souvent des victimes. On ne naît pas méchante sorcière, on le devient, et dans Kirikou, la seule méchanceté injustifiée est celle de la violence des hommes.
Commenter  J’apprécie          10
Lilith représente "l'Autre", toutes les projections fantasmagoriques faites sur le genre féminin et tout ce qui a toujours terrifié les hommes à travers les siècles.
Commenter  J’apprécie          10
Tous les contes, finalement, sont des rites de passage qui guident les enfants hors des sentiers tortueux de l'adolescence et vers leur épanouissement.
Commenter  J’apprécie          10
[La Reine des Neiges]

Le fameux passage de la chanson "Let it go", où Elsa envoie valser les carcans sociaux et s'accepte telle qu'elle est, peut être interprété comme un véritable coming-out de désirs inavoués ou socialement réprimés.

"En fait j'adore les tenues sexy à paillettes !"
ou
"En fait je ne veux pas d'enfants !"
ou encore
"En fait j'adore le BDSM"
Commenter  J’apprécie          10
Les métamorphoses de personnages féminins pour se conformer (ou se protéger) du désir des hommes reviennent très souvent dans les contes, et semblent ou nous mettre en garde, ou nous préparer à ce destin inévitable. Il est temps de songer à métamorphoser notre manière de voir nos amours, moins comme un prix à conquérir, un trophée à remporter, mais comme un dialogue entre deux êtres consentants qui ne cherchent pas à s'appartenir.
Commenter  J’apprécie          10
Le mythe de Daphné s'inscrit dans la longue tradition antique de femmes emmenées et épousées sans leur consentement considérées comme une propriété à voler ou un trophée à rapporter.
Commenter  J’apprécie          10
La toile de Pénélope, c’est aussi le récit qui se tisse et qui se défait, une lutte contre le temps et ce recommencement a quelque chose de vain et de cyclique.
Commenter  J’apprécie          10
Dans ces récites comme dans notre réalité, les femmes doivent se transformer et s’adapter pour échapper à l’envahissant intérêt des hommes plutôt que d’exiger d’eux qu’ils calment leur ardeur (et respectent leur consentement).
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Blanche Sabbah (494)Voir plus

Quiz Voir plus

A. Christie : 10 petites questions

Durant la Première Guerre mondiale, elle s'engage comme infirmière bénévole, puis en 1916 comme assistante-chimiste dans une pharmacie d'un hôpital militaire. Elle acquiert ainsi une connaissance des poisons qui lui sera fort utile pour ses futurs romans ...

c'est vrai
c'est faux

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}