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EAN : 9782317033742
192 pages
Mango (21/01/2022)
4.41/5   99 notes
Résumé :
Mutinerie, n.f. : se révolter collectivement et ouvertement contre une autorité établie, un ordre injuste.
« Je suis pas féministe, je suis humaniste. »
« J'ai rien contre les féministes, mais faut pas être extrême. »
« Quand même, il faut séparer l'homme de l'artiste ! »
« De toute façon, on peut plus rien dire. »
« Les hommes ont des pulsions, c'est scientifique. »
« Aujourd'hui, le féminisme, ça ne sert plus à rien. ... >Voir plus
Que lire après Nos mutineriesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Cette BD féministe s'attache à nous donner des "réponses imparables aux idées reçues sur le féminisme", et donne des clefs sur un certain nombre de points de conflit qui minent nos repas de famille ^^ "Ah mais c'est une blague, t'as aucun humour" "nan mais les féministes c'est toutes des extrémistes" "quelle honte cette cancel culture"... Autant de débats qui irritent et que les autrices décortiquent à quatre mains avec humour et clarté. La BD n'apprendra pas grand chose aux personnes qui ont déjà un bagage féministe, ne convaincra probablement pas Jean-Michel Patriarcat (le personnage fil rouche des BD de Blanche Sabbah xD), mais peut être une bonne porte d'entrée pour ceux et celles qui veulent commencer à défricher le sujet, et a le mérite d'aborder synthétiquement plein de sujets. le chapitrage est très bien fichu, le propos efficace, les planches colorées et pédagogiques.

En revanche, si je dois souligner un défaut de la BD, c'est dans sa rigueur pour le traitement des chiffres et des résultats d'études : pour appuyer leurs propos, les autrices convoquent des chiffres chocs... sauf qu'un chiffre, ça s'inscrit dans un contexte : "149 femmes sont mortes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2019"... OK mais où ? En France, dans le monde, en Bretagne, à Trifouilli-le-Fleuve ? (c'est en France, et c'est beaucoup trop). On cite des études, des chiffres, et des sources sont présentes en fin de bouquin pour aller plus loin (ce que je salue), mais il manque une rigueur scientifique pour vraiment contextualiser et porter le propos (des notes de bas de page notamment auraient été bienvenues pour mieux sourcer et préciser les chiffres). le défaut aux yeux de la statisticienne que je suis : ces lacunes de raisonnement ouvrent la porte à une critique de bonne foi - qui peut vite glisser vers la mauvaise foi dans ce genre de débats - et desservent le propos. Je n'ai pas le moindre doute qu'il s'agit d'une erreur de toute bonne foi des autrices - et c'est une chose qu'on retrouve couramment dans les médias (le manque de culture du chiffre chez les journalistes n'est pas nouveau par exemple). Mais quand on brandit des chiffres à tout va, il faut procéder avec méthode, car on peut leur faire dire tout et n'importe quoi, avec des défauts de raisonnement statistiques criants (exemple : 98% des auteurs de viol sont des hommes, et il y a un viol toutes les sept minutes. Alors oui... mais en fait le raccourci "donc les hommes violent" est passablement bancal statistiquement. Oui il marque, oui il y a une culture du viol... mais on n'est pas obligé de faire des erreurs de raisonnement basiques pour le dire.) du coup, je regrette que le livre ne soit pas plus rigoureux afin de ne pas prêter le flanc à des critiques vaines, qui rendent les réponses imparables un peu branlantes pour pas grand chose.

In fine, donc, une BD qui a beaucoup de qualités pédagogiques et donne des clefs, mais qu'il vous faudra compléter par des recherches plus approfondies. Au final ceci dit, n'est ce pas le but de ce genre d'ouvrage qui ne se prétend pas une source absolue ? Allons plus loin et continuons à déconstruire !

Merci à Babelio et aux éditions Mango Society pour cet envoi dans le cadre de la masse critique.
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J'ai entendu parler de cette BD dans un reportage vu sur Instagram et m'étant déjà trouvée en situation de ne pas savoir répondre à une personne estimant que le féminisme n'est pas important et est une "mode" 🙄, j'ai eu envie de lire cette BD pour pouvoir en tirer des arguments si une telle situation se représentait (ce qui ne manquera pas d'arriver !) et aussi tout simplement pour m'informer sur ce sujet.

La BD a été faite à 4 mains, on alterne donc entre les dessins de Blanche et ceux d'Eve. Elles abordent dans cette BD différents thèmes, chacune le sien. Elles y parlent notamment du fait qu'on estime que les féministes sont souvent considérées comme extrémistes, la question de la présomption d'innocence qui induit la présomption de mensonge de la victime dans le cas des violences sexuelles et sexistes, le fameux "not all men", la question de la séparation de l'homme et de l'artiste dans des cas comme celui de Roman Polanski...

Chaque thème est illustré, décrypté, argumenté et sourcé, avec des chiffres permettant de mieux comprendre et pouvoir répondre à celles et ceux qui estiment que c'est un sujet futile. Les dessins font parfois sourire, avec l'intervention de Jean-Michel Patriarcat, petit personnage fil rouge de Blanche, et font parfois grincer des dents tellement ce sujet est source d'injustices.

Une BD à lire par toutes et tous, même par les personnes peu sensibles à ce sujet car c'est tellement factuel qu'on peut difficilement trouver à y redire. Des personnages historiques féministes ou au contraire particulièrement misogyne (coucou Napoléon 👋😁) apparaissent aussi ici et là pour ajouter à l'argumentation.

Une lecture que je vous conseille, donc ! Bravo aux autrices/illustratrices pour leur travail graphique mais aussi pour tout le boulot de recherche qui est remarquable !
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On se sent plus forte et plus légitime dans nos aspirations féministes après avoir lu "Nos mutineries". Pédagogiques et pleines d'humour les pages de cette bande-dessinée synthétisent les combats des femmes d'aujourd'hui pour espérer un jour vivre dans une société où chacune serait aussi libre que chacun. Elles démontent sans ambages tous les arguments fallacieux qu'on oppose toujours et encore à celles qui prennent la parole pour changer les mentalités.
Les femmes comme les hommes ont besoin que des livres comme ça existent pour réaliser, appuyer, marteler que cette réalité patriarcale et misogyne que nous vivons toutes et tous doit évoluer :
Je veux pouvoir aller à mon travail et rentrer à pied même si à 18h00 il fait déjà nuit sans que mon entourage -féminin !- brandisse une poignée de faits divers pour m'en dissuader (comme à la page 37). J'aurais voulu avoir un autre réflexe enfant que me déclarer "garçon-manqué" pour échapper aux jeux et vêtements qui m'étaient assignés parce que de toute façon je trouvais ça plus cool d'être un garçon (comme à la page 126). Je m'en veux un peu de ne pas avoir considéré le harcèlement de rue comme un problème parceque j'arrivais à le "gérer" avec des sourires et des mercis pour ne pas suciter de violence (et éviter le "Elle l'avait (un peu) cherché" de la page 140). J'aurais voulu ne pas mettre 25 ans pour que s'organise une répartition -même pas encore équitables à mon avis- des responsabilités liées à la vie quotidienne dans ma famille (parce que faut rester sympa quand-même comme à la page 59)... En fait je me sens révoltée que ce soit si compliqué d'imaginer pouvoir faire mieux dans tous les domaines évoqués dans cet ouvrage.
Donc, une lecture qui agite bien le bocal et donne plein de références et de sources sur plein de sujets qu'on a envie de creuser quand on s'intéresse aux femmes dans la société actuelle.
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Je l'ai coché parmi tant d'autres lors de la masse critique "graphique" et quand je l'ai reçu, j'ai pensé "mais pourquoi l'avoir coché ? n'ai-je pas déjà toutes les BD expliquant le féminisme pour les nuls ? qu'est-ce que celle-ci va m'apporter de plus ?"
Alors déjà, j'ai eu plaisir à la lire. le chapitrage est judicieux, le ton parfaitement pédagogique.
Les faits sont étayés et défendus, argumentés, et j'ai eu l'occasion d'utiliser ma fraîche lecture pour intervenir dans un débat.
Donc : cette BD peut-elle répondre à l'objectif qu'elle se donne, à savoir donner des "réponses imparables aux idées reçues sur le féminisme" ? Assurément !
Elle n'apprendra rien de plus à un.e militant.e mais elle peut bien défricher le terrain pour qqn qui cherche à s'informer.
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Ce livre est une invitation à fomenter nos propres mutineries. Féministes sceptiques, débutantes et convaincues y trouveront des pistes pour répondre à leurs propres interrogations et à celles qu'on leur oppose régulièrement.

Les autrices démontent de nombreuses idées reçues : l'argument du "not all men", le mythe des féministes extrémistes, l'illusion de séparer l'homme de l'artiste, l'idée selon laquelle féminisme et religion sont incompatibles, l'impression qu'être LGBT+ est un phénomène de mode... et beaucoup d'autres.

J'adore les styles d'Eve Cambreleng et Blanche Sabbah, aussi bien au niveau du dessin que dans l'écriture, ludique et mordante. Et leurs arts s'entremêlent parfaitement dans cet ouvrage qui propose de (continuer à) se déconstruire et piétine ouvertement le patriarcat. 💪 Une réussite !
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
29 décembre 2022
En décortiquant ces phrases toutes prêtes et en mettant à nu les ressorts qui les sous-tendent, les autrices amènent des pistes de réflexion, mais surtout des explications qui permettront de rabattre le caquet à ceux qui nous les assènent.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Note all men
on l'a toutes déjà remarqué dès que l'on se risque à émettre un avis général sur les hommes il s'en trouve toujours un pour dire : "pas tous!"
Quand on veut dénoncer une situation on utilise des formules globales de manière tout à fait naturelle. "les Français veulent plus de pouvoir d'achat" " les médecins sont débordés par la crise". Et il nous paraîtrait tout à fait absurde que l'on s'écrit alors "pas tous les Français" " ni les médecins d'ailleurs" Seulement voilà le pire c'est qu'on généralise pas tant que ça. En France, il y a un viol toutes les 7 minutes et un féminicide tous les deux jours. On sait aussi que 98 % des auteurs de violences sexuelles sont des hommes.
Quand on dit "les hommes violent" on décrit juste une réalité. Et puis ce n'est pas très juste de nous sortir du "not all men" à toutes les sauces alors qu'on nous a inculqué le message inverse toute notre vie :
-fais attention aux hommes
-tu sors comme ça ?ça va pas ou quoi ?

Si on décide de faire confiance à un inconnu c'est tout de suite vu comme imprudent. Et si par malheur il nous arrive quelque chose et qu'un homme nous agresse :
- bah en même temps tu t'attendais à quoi ?
- tu t'es pas méfié ?
- t'es naïve ou quoi ?

- mais je croyais que not all men ? faudrait savoir

On est tellement au courant du caractère systémique du problème qu'on met les femmes en garde constamment et que la potentialité du viol est omniprésente.( même si à mon humble avis c'est aux hommes que l'on devrait parler )
-prends garde à toi
- je peux me faire agresser si je rentre seul ou dans le métro ou si je voyage seul

bien sûr qu'on sait que tous les hommesone ne sont pas des violeurs , mais ils sont suffisamment nombreux pour que ce soit un énorme problème de société.

ce que l'on cherche aussi à faire en généralisant c'est caser l'image du cas isolé et exceptionnel du prédateur inconnu dans la rue. Les violences c'est aussi et surtout dans nos cercles les plus proches amis famille.

si on disait par exemple
pourquoi des hommes violent au lieu de pourquoi les hommes violent ça sous-entendrait que cette situation relève du cas particulier et que ces comportements sont marginaux alors que justement le sexisme et les violences sont très banals

Mettre les hommes comme sujet des oppressions que l'on dénonce c'est aussi replacer la responsabilité au bon endroit c'est-à-dire sur le groupe social concerné :
pas sur l'alcool
pas sur la mère de l'agresseur
pas sur ce que portait la victime
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Séparer l homme de l artiste : le débat porte moins sur l'homme vs l'artiste qui sont une seule et même personne, que sur le distinguo entre œuvre et auteur qui est une réflexion différente.
Peut-on apprécier une œuvre indépendamment des agissements, parfois atroces, de son auteur ? le débat ne date pas d'hier et ne concerne évidemment pas exclusivement les violences faites aux femmes et minorités de genre.
Par exemple Wagner Chopin et Eideger était notoirement antisémite. Pour autant écouter leur musique ou étudier leurs pensées en philo ne signifie pas forcément valider ces opinions.
(....).Il n est pas question ici de cancel (supprimer) tout ce qui est problématique chez les auteurs. En revanche, on est en droit d avoir une approche radicalement différente pour les autres contemporains.
Ni Céline, ni Rousseau, ni Wagner ne touchent un centime si je décide de les lire ou de les écouter.
Par contre, lorsqu une personne bien vivante, criminelle, agit en toute impunité, et bénéficie financièrement et symboliquement du succès de son oeuvre, alors le boycott est une strategie tout à fait légitime pour ne pas cautionner ses actes.
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La présomption d'innocence, qu est ce que c est ? Il s agit d un principe de procédure penale, qui garantit qu une personne accusée d un crime a droit à un procès équitable et ne fera pas l objet d un jugement à priori.

Pour la plupart des crimes et délits notre sympathie va tout naturellement à la personne lésée plutôt qu'à la personne accusée. Et c est normal. On n a, par exemple jamais vu un vol de voiture ou une affaire de fraude fiscale reçue comme ça :
"On m a volé ma caisse ! Et mon téléphone" : ouai c est ça / tous des menteurs / tu veux juste faire ton intéressant.
Le député jean Michel est accusé d avoir détourné l argent public pour financer son yacht à Monaco : oh le pauvre / il aimait juste un peu trop l argent / il n a pas pu reprimer sa pulsion.

Pour les violences sexistes et sexuelles c est l inverse : c est à la plaignante de prouver qu elle n est pas une menteuse
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La présomption d'innocence .
Et oui car dans une affaire de violence sexuelle, présumer que l'accusé est innocent ça veut forcément dire présumer que la plaignante est une menteuse. On ne peut pas avoir les deux, à un moment il faut choisir entre présomption d'innocence de l'accusé et présomption de mensonges de la plaignante
c'est fou de se dire que notre société place la réputation d'un potentiel agresseur au-dessus de la bonne foi d'une victime. Surtout quand on sait que il n'y a pas plus de fausse accusation de viol que de fausses accusations d'autres crimes et délits il y en a même moins.
En France seulement 1 % des viols sont condamnés. Il y a donc beaucoup beaucoup plus de violeurs impunis que d'innocent condamné :
liste non exhaustive d'hommes dont la vie a été détruite par des accusations de viol vous avez vous allez voir à quel point les accusations de viol ou de violence sont une arme redoutable et une stratégie imparable
Donald Trump accusé par plus de 40 femmes de comportement inapproprié dont agression sexuelle
Ronaldo une plainte pour viol déposé rejeter au pénal en cours de procédure au civil
Woody Allen enquête ouverte par la police mais abandonné
Chris Brown accusé de violences conjugales par plusieurs femmes dont Rihanna
Claude François plusieurs accusations de pédocriminalité
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Si dans certains cas l'oeuvre d'une personne ne reflète pas ses opinions (comme pour Chopin ou Mozart par exemple ou bien chez Salvador Dali pourtant à franquiste convaincu) celles-ci sont tout à fait manifestes chez d'autres. Face à ces dilemmes militant.es et féministes adoptent des attitudes diverses. La sociologue Gisèle sapiro par exemple, dans son essai," peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur" propose une proposition intermédiaire. Analyser les œuvres dans une relative autonomie à condition qu'elles ne comportent pas d'incitation à la haine ou à la violence physique ou symbolique, en raison des origines du genre de la confession ou de l'orientation sexuelle d'une personne. Du coup, exit tout un tas d auteurs qui se cachent derrière l oeuvre pour diffuser leur racisme ou leur sexisme.
(...)
de son côté dans son livre Le génie lesbien la journaliste et militante Alice Coffin décide d'évincer les hommes de son répertoire culturel."moi je ne lis plus de livres et je ne vois plus de films faits par des hommes.leur point de vue et leurs idées dominent nos représentations et notre imaginaire depuis trop longtemps.
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