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Critiques de Boubacar Boris Diop (56)
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Murambi, le livre des ossements

Lire ce livre, c'est lire une page d'histoire inhumaine, c'est la cruauté. C'est aussi une mémoire.

Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ces deux cent pages. Un roman très bien documenté qui raconte aux travers plusieurs personnages, l'avant, le pendant et l'après génocide. C'est une écriture efficace, simple et juste.

Pas de parti pris, pas de jugement.

Les personnages de Jessica et de Simeon amènent de la sagesse et de la lumière dans ce livre sombre.

Un roman marquant et riche
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Négrophobie

Ce livre est une réponse en règle et à trois voix au livre "Negrologie" de Stephen Smith.

Boubacar Boris Diop lui répond sur le fond de son propos de manière générale, quand Odile Tobner reprend son livre et y réplique chapitre par chapitre. François-Xavier Verschavz, pour sa part, brosse le portrait du journaliste, son évolution et décortique sa carrière.

Une riposte salutaire au livre nauséabond de l'ancien responsable des pages Afrique du Monde.
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Murambi, le livre des ossements

Une narration prenante et au combien saisissante sur un sujet affreusement réel.
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La nuit de l'Imoko

Il me reste de ce recueil de nouvelles un sentiment de malaise, face à l'absurdité du monde, et de questionnement.

Une première nouvelle, dédiée à Jean-Luc Raharimanana, nous parle d'une petite vieille, une vieille femme française foncièrement antipathique et d'une cruauté sadique. Suivent des pages mettant en scène des personnages en prise avec l'injustice du pouvoir politique, la faiblesse du peuple et la corruption. Un sentiment ambigu de fantastique donne le ton absurde, presque fou, de ces nouvelles.

C'est un livre triste....

J'en suis ressorti avec une impression d'impuissance forte.
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Kaveena

Un cadavre dans la case d’un village isolé : celui du chef de l’Etat, N’Zo Nikiema. Un mystère : qui a violé et tué autrefois la petite Kaveena, fille unique de Mumbi, artiste peintre et maîtresse du président défunt. Nous sommes dans un pays africain qui pourrait bien être n’importe lequel et un coup d’état chasse l’autre...le président sortant (sorti) s’est réfugié dans un de ses refuges secrets et, quand le roman débute, le colonel Asante Kroma, chef de la police politique chargé de l’arrêter après l’avoir fidèlement servi, le trouve étendu et tout à fait mort sur le sofa de l’atelier de Mumbi. Kroma découvre alors un bunker sous la maison et plusieurs documents, dont une sorte de journal intime ou plutôt une longue lettre de justification a l’intention de Mumbi. Enfermé dans la case pour un tête-à-tête macabre, le colonel va se remémorer le passé, refaire l’histoire de l’accession au pouvoir de Nikiema (on pense parfois à Joseph Konrad) et tenter de reconstituer sa fuite et les circonstances de sa mort. Cela à travers les retrouvés par Kroma et son propre souvenir. Dans un premier temps tout passe donc par son récit reconstitué et les écrits de Nikiema…



Il incombe donc au colonel Kroma de démêler les sombres secrets d’un système dont il a été un des rouages les mieux huilés et le serviteur loyal. N’a-t-il pas contribué à l’arrivée au pouvoir de N’Zo Nikiema et n’a-t-il pas été de toutes les exactions pour le maintenir en place ? Que sait-il du meurtre rituel de Kaveena et de ses commanditaires, ces « hommes forts qui ont les moyens de financer de telles opérations », et que trouvera-t-il en fouillant le passé ? Deux intrigues convergent donc, l’une reconstituant le parcours politique d’un homme parti de rien pour devenir un président avide et corrompu, l’autre rappelant le destin atroce de Kaveena, victime d’un assassinat visant à satisfaire les appétits de pouvoir de politiciens sans foi ni scrupules. Mais la mort de la petite fille ne demeurera finalement pas complètement impunie, les meurtriers, dans leur arrogance et leur assurance de l’impunité, n’ayant pas pris en compte la fierté d’une famille qui refusera le prix du sang et la détermination d’une mère à se venger d’un homme et, à travers lui, d’un système.



Kaveena, récit aux accents policiers plus que polar, est un long monologue lucide, précis et désespéré, décrivant sans ambiguïté et avec force détails l’histoire d’une Afrique doublement meurtrie et humiliée, par ses colonisateurs – ces hommes conscients « de représenter chez un peuple soumis une race et une nation supérieures. » – puis par ses propres enfants. Tombée entre les mains de politiciens sans scrupules, qu’ils soient étrangers comme Pierre Castaneda ou locaux, elle doit composer avec des dictateurs avides et sans pitié pour leurs ennemis et aussi pour ceux qui furent un jours leurs amis ou leurs alliés. Dans un monde d’où l’innocence est absente qui se décompose, comme pourrissent les provisions amassées dans le bunker souterrain de Nikiema, Kroma essaie de comprendre avant que le destin ne le rattrape à son tour. Craignant pour sa propre vie – « Ma propre mort rôde d’ailleurs autour de moi car je ne vois pas comment je pourrais sortir d’ici sain et sauf. » –, terré dans ce qui est devenu une sorte de mausolée étouffant de chaleur et de puanteur, entouré de portraits inachevés de Kaveena peints pas sa mère, le brillant colonel n'est plus lui aussi qu’un mort vivant, égrenant les vérités comme les mensonges et revenant sur une histoire qui ne cesse et ne cessera jamais de se répéter.


Lien : http://www.polars-africains...
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Murambi, le livre des ossements

Danielle : "Ce romancier et essayiste sénégalais a écrit ce roman après une résidence d'auteur "Rwanda, écrire par devoir de mémoire". Ce roman est né des témoignanges recueillis au Rwanda, auprès des acteurs, victimes ou bourreaux, du génocide rwandais, quatre ans après celui-ci. C'est facile à lire. Le contenu est très fort dans son contenu, tant par l'évocation des massacres, que par les analyses psychologiques des personnages et les enjeux géopolitiques des différents pays au coeur des événements. "
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Murambi, le livre des ossements

Ce roman est le résultat d’un travail d’écriture demandé à plusieurs auteurs africains quatre ans après le dernier génocide du XX siècle.

C’est saisissant.

J’ai été happé dès le début par la force des mots racontant les hommes et femmes du Rwanda ayant dû affronter ou perpétrer cette folie collective d’un génocide. Celui-ci planifié en amont de ce mois d’avril 94, débuté aux prémices de la décolonisation dès 1959.

Derrière les personnages romancés, se devinent des liens avec des histoires individuelles, entendues par l’auteur lors de son séjour au Rwanda en 1998.

Le personnage mis en avant, Cornelius revenant d’exil de Djibouti entreprit avant le génocide, refait connaissance avec ses amis d’enfance, ses voisins ou proches. Du moins ceux qui sont encore présents.

Il y a Jessica, espionne du FPR à Kigali pendant les massacres. Stanley lui, était chargé par le même FPR de plaider la cause des suppliciés auprès de la communauté internationale.

Mais les yeux et oreilles du mondes se sont fermés et les rescapés en gardent une visible mais insondable souffrance.

Souffrance et résilience de ces hommes se mélangent. C’est la sagesse de Siméon contre la colère de Gérard

La France quant à elle, au travers du colonel Etienne Perrin est invariablement pointée du doigt, car coupable de son inaction. Coupable de sa condescendance lorsque ses soldats jouent au volley à Murambi, sur l’emplacement des charniers de cette école où des dizaines de milliers de corps sont ensevelis. La genèse de la perte d’influence du Mwami, le roi Tutsi démontre l’influence de l’histoire coloniale dans ce pogrom systématisé.

La voix des bourreaux est pénétrante d’horreur et incarne l’inhumanité à son paroxysme. Notamment par le biais du docteur Joseph Karekesi feintant la possibilité d’un refuge au sein de l’école technique de Murambi afin de mieux exterminer tous les suppliciés avec l’aide de l’armée gouvernementale.

Face à cet indicible, l’écriture tente en toute humilité de trouver du sens pour continuer. Afin que la vie triomphe dans ses braises, que l’individu se reconstruise, que les rescapés ne soient pas uniquement des fantômes du passés.

Dur mais essentiel.

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Murambi, le livre des ossements

Ce livre est incroyable et je ne comprend pas qu'on parle si peu de ce genocide. La cruauté est à son maximum. Un livre à lire absolument
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Murambi, le livre des ossements

En 1998, un groupe d’écrivains est invité à se rendre au Rwanda pour faire connaître les souffrances du peuple rwandais lors du dernier génocide du XXe siècle. Murambi, le livre des ossements, est le texte que Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais, a réussi à extraire de ce qu’il a pu voir et ressentir face aux victimes, aux charniers, et à un pays dévasté.



Il choisit la forme romanesque pour mettre en scène des personnages représentatifs : les survivants, des membres des milices, un officier de l’armée française, mais aussi Cornélius qui n’était pas au pays pendant le génocide mais y retourne des années après pour apprendre que son père fut surnommé le « Boucher de Murambi » pour avoir facilité le massacre de 60 000 personnes qu’il avait rassemblées pour soi-disant les sauver … A chaque page, Cornélius est pris à la gorge par l’horreur, au fur et à mesure qu’il rencontre des protagonistes de cette histoire récente qui lui paraissait si lointaine auparavant.



A sa suite, on y découvre, par petites touches insoutenables, la folie meurtrière de ces mois entre avril et juillet 1994, les Cent-Jours du Rwanda, où un million de Tutsis furent tués, 10 000 par jour, à la machette le plus souvent, et pour les femmes, après avoir été violées. Cent jours où la vie humaine compte pour rien. On y découvre le goût du sang, la manipulation des esprits, la sauvagerie sans nom qui a régné dans ce pays. On y découvre l’impuissance – ou le manque d’envie d’intervenir – des pays alentours ou occidentaux qui auraient pu arrêter le mécanisme. Sauf que « La Coupe du monde de football allait bientôt débuter aux Etats-Unis. Rien d’autre n’intéressait la planète. »



Comme je m’y attendais, il faut avoir le cœur bien accroché pour lire ce roman. Quelques pages le soir suffisaient à m’empêcher de dormir, pas forcément par les descriptions, que je sautais, mais par la noirceur de l’âme humaine qu’il révèle. C’est pour cela qu’il est essentiel. J’ai enfin mieux compris le mécanisme qui a abouti à ce génocide, et j’ai surtout mieux appréhendé l’après-génocide, la reconstruction. Car comment peut-on jamais vivre en paix après un tel traumatisme où des voisins se sont entre tués ? Comment côtoyer les bourreaux qui ont massacré ta famille et marchent en toute impunité à tes côtés ? Comment ne pas tomber dans un cercle vicieux de vendetta ? Le roman donne quelques réponses, et pourtant le fait que le Rwanda existe encore me semble relever du miracle.



« Si jamais le Rwanda avait été ce lieu paisible et lumineux où le dieu Imana venait se reposer après chaque coucher de soleil, il avait cessé de l’être depuis longtemps en 1998 : la mort continuait à rôder partout, l’odeur des corps en décomposition prenait toujours à la gorge, et les survivants n’avaient pas encore émergé de leur longue sidération ».



et pourtant, plus loin il est dit :



« Le long des avenues, rescapés et bourreaux se croisaient. Ils se regardaient un instant puis chacun s’en allait de son côté, pensant à Dieu sait quoi. […] Le pays était au contraire intact et chacun juste occupé à vivre sa vie. Des rendez-vous amoureux. Un tour chez le coiffeur. La routine des jours ordinaires. […] Ce mépris du tragique lui paraissait presque suspect. Était-ce par dignité ou par habitude du malheur ? »



Ce double discours montre la complexité de la situation rwandaise, entre mémoire et oubli, nécessité de vivre et rêves de vengeance.



Par ailleurs, la postface de l’auteur est peut-être aussi intéressante que le roman lui-même, puisqu’il explique comment il a vécu cette aventure et surtout le contexte géopolitique et diplomatique du conflit.



Porté par une très belle plume, c’est un roman qui déchire mais qui devrait être davantage connu, pour éviter que de telles choses se reproduisent … Avec ce texte à la fois enquête et réquisitoire, B.B. Diop a su rendre hommage aux victimes, sans excuser les bourreaux mais en posant les bonnes questions, en particulier sur les relations entre la France et le Rwanda (« Dans ces pays-là, un génocide ce n’est pas trop important… » François Mitterrand, été 94.)



Le thème choisi par les autorités rwandaises au moment de l’invitation des écrivains était « Ecrire par devoir de mémoire ». « Le devoir de mémoire est avant tout une façon d’opposer un projet de vie au projet d’anéantissement des génocidaires et le romancier y a son mot à dire. »



Pari réussi avec ce roman.
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Murambi, le livre des ossements

Que d'émotions et d'effarement à la lecture de cet ouvrage, que j'ai longtemps hésité à lire.!..

Après la lecture d'un premier ouvrage en 2015, "Souveraine magnifique " d'Eugene Ébodé , à propos des vastes massacres qui se sont abattus sur le Rwanda, au printemps 1994: Le pays des mille collines .

Boubacar Boris Diop revient lui aussi, sur le génocide des Tutsis par les Hutus .

Pourquoi Murambi ? C'est ce lieu sinistre transformé aujourd'hui en Mémorial où le 21 avril , 45000 Tutsis furent terrorisés puis massacrés à la machette par les milices interhamwe qui ont pillé et incendié les maisons des Tutsis , volé leur bétail ....... La mort rôde partout ......

Dans ce récit extraordinairement lucide , sobre et mené comme une enquête, écrit par devoir de mémoire : l'auteur donne à voir une série de regards qui éclaire le lecteur sur l'ultime génocide du XX° siécle .

Nous replongeons dans l'atmosphère qui précéda les évènements .

Avant , pendant et aprés, les personnages sont tous bouleversants : le colonel Perrin , officier de l'armée française, Jessica miraculée et résistante , Faustin Gasana , membre des milices du Hutu Power, enfin le lumineux Siméon et son frére, Cornelius , de retour au Rwanda, après l'exil.

Effarement , découverte d'une horreur qui défie l'imagination......

Comment s'exprimer après un génocide ? Ce crime absolu ?

Comment raconter ce qui ne se raconte pas ?

Comment mesurer une telle tragédie ?

Sobre et nuancé, explicatif , l'auteur tente de réhabiliter les morts ........

La postface nous renseigne sur beaucoup de choses, notamment l'auteur y met en exergue le rôle trouble qu'aurait joué la France ? ?

Le devoir de mémoire est une des façons d'opposer un projet de vie au projet d'anéantissement des génocidaires .

Il est très difficile de commenter un tel ouvrage on se sent humble et petit ! Il Nous permet tout de même , de faire pénétrer dans nos consciences l'esprit et les visages des victimes de cette sanglante tragédie , de mesurer la responsabilité , parfois occultée des puissances occidentales dans les grandes tragédies africaines .

Un roman puissant , terrible , magnifiquement écrit !

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Murambi, le livre des ossements

Ce roman m’a ému, deux fois.

La première, c’était lors de la présentation du livre par l’auteur lui-même. La médiathèque de ma ville l’avait invité et je n’ai pu résister à lui faire dédicacer son livre. Boubacar Boris Diop est un sénégalais qui maîtrise parfaitement la langue française. Son érudition et sa modestie m’ont immédiatement séduit. J’ai été sincèrement touché lorsqu’il a avoué s’être trompé dans certain de ses livres, et que plus il retournait à Kigali, moins il était sûr de comprendre le Rwanda.

La seconde fois, ce fut à la lecture.

Le thème est le génocide des Tutsi au Rwanda, ce pays africain plus de vingt fois plus petit que la France en superficie. Le roman commence comme un puzzle, de petites tranches de vie, côté Tutsi et côté Hutu, pour installer le contexte du drame à venir. Ensuite, le lecteur suit le retour de Cornelius, un Tutsi qui s’est réfugié à Djibouti pour échapper à la folie meurtrière de son pays natal. Il rentre au Rwanda, empli d’une culpabilité lancinante, alors que les survivants du génocide répertorient les ossements des victimes par centaines de milliers.

Un remarquable roman, superbement écrit, un zeste de poésie, beaucoup de sagesse, sans aucun jugement, ni parti pris. Il ne cache pas l’horreur, il l’intériorise.

1994, ce n’est pas il y a un siècle, c’était hier. Un million de morts en moins de quatre mois. Soit environ un dixième de la population rwandaise. Ce nombre est tellement monstrueux qu’on a du mal à l’appréhender. On peut se dire que c’est l’équivalent de la population de l’agglomération lyonnaise, mais il reste intangible à notre raison. Et là est le véritable drame, cette indifférence mondiale pour l’un des pires massacres de l’histoire de l’humanité.

Pour celui qui ne connaît pas et qui veut avoir un premier aperçu de ce que fut le génocide des Tutsi au Rwanda, ce roman est tout à fait indiqué.

Dans la postface ajoutée à la dernière édition, l’auteur tente d’expliquer le contexte de son roman, ses réflexions, ses doutes, sur le génocide des Tutsi. Il s’en prend au gouvernement français qui porte une lourde part de responsabilité dans l’affaire. Il n’épargne pas non plus l’Afrique qui a été aveugle durant les quatre terribles mois. Il a sans doute raison, mais plutôt que la recherche des coupables, je préfère retenir de ce livre la sagesse déterminée du vieux Siméon, délibérément tournée vers la vie.
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Murambi, le livre des ossements

Ce livre est intéressant. Il donne un aperçu du vécu du peuple rwandais en se positionnant aussi bien du côté des victimes que du côté des bourreaux. C'est très effrayant de lire ce genre de récit même si il est romancé, la base est réelle. L'être humain est un être de sentiments mais quand ceux-ci sont négatifs, l'être humain est pire que le plus dangereux des animaux...

C'est un livre fort, bien écrit, qui semble objectif. Il ne m'a pas passionnée mais il m'a permis de me rendre compte de ce qui s'est passé là-bas (étant belge, l'histoire de l'assassinat des 10 para-commandos, a beaucoup fait parler du Rwanda à l'époque).
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Murambi, le livre des ossements

En découvrant l'ouvrage, je me suis demandée comment on pouvait mettre des mots sur une tragédie aussi terrible que le génocide rwandais. Mais ce livre d'une grande profondeur et d'une grande retenue le fait, en racontant, tout simplement, avec justesse et sobriété. Roman polyphonique, il alterne personnages et points de vue des antagonistes, descriptions et récits individuels, nous faisant prendre progressivement conscience de l'ampleur et de la complexité du drame, à l'instar de son personnage principal, Cornélius, écho de l'auteur lui-même. Le roman laisse ainsi avant tout le champ libre au témoignage, matière première qui a servi à sa construction, comme le raconte l'auteur dans la passionnante postface adjointe à la dernière édition poche chez Zulma. Jessica et Siméon en particulier, personnages lumineux qui portent l'espoir en leur cœur, restent longtemps en tête une fois le livre refermé.
Lien : https://www.exploratology.com/
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Le Cavalier et son ombre

Un fleuve à traverser... Oui, mais il n'y a pas de pont. Il faut trouver le passeur. Et là, dans la petite ville qui jouxte le fleuve, tout semble compliqué. Notre narrateur paraît être au bout du monde.

Comment ce voyageur s'est-il retrouvé là, à la recherche de Khadidja, celle qu'il aime et qui partageait sa vie huit ans plus tôt ? Pourquoi se trouve-t-elle de l'autre côté du fleuve, à Bilenty ? L'a-t-elle appelé à l'aide ?

C'est ce que nous raconte Boubacar Boris Diop. L'histoire se déroule sur trois jours et plus le narrateur se raconte, raconte Khadidja, plus la traversée du fleuve semble lointaine, plus le mystère s'épaissit.

Ce livre est comme une légende, c'est un conte africain, une histoire fantastique où la vie des êtres humains est influencée par des esprits et des monstres. Ce sont eux qui expliquent les grands drames de l'Afrique.

Bien que fort surpris par ces irrationalités, j'ai beaucoup aimé ce roman et je le recommande à tous ceux qui aiment les contes et les histoires.
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Murambi, le livre des ossements

J'ai beaucoup aimé ce livre sur le génocide au Rwanda. L'écriture y est comme son sujet: dure, brutale, terrifiante et haletante. je recommande ce livre même s'il demande à avoir un coeur bien accroché.
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L'Afrique au-delà du miroir

inconnu
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Murambi, le livre des ossements

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Murambi, le livre des ossements

Je viens de terminer Murambi, le livre des ossements.

Quel désastre ! Mais mon dieu quelle horreur ! Je me souviens on en parlait à la télé mais leurs explications étaient alambiquées, on voyait des gens de couleur courir avec des machettes mais plus souvent devant les machettes. Mais le nombre de morts assassinés, torturés est hallucinant.

je ne regrette pas de l'avoir lu bien au contraire car franchement : qui en toute honnêteté sait à quel point ce fut un génocide à l'arme blanche ! Bref les mots me manquent

Il faut le lire, il le faut, il faut savoir

Je crois que je ne peux rien dire d'autres sinon que la France sur ce coup- là n'a encore pas été au top.

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Murambi, le livre des ossements

Dans le cadre d’une résidence d’artistes « Rwanda, écrire par devoir de mémoire » (1998), quelques années après le génocide, Boubacar Boris Diop dresse plusieurs portraits du génocide avec une distance pudique (il est né au Sénégal). Chaque personnage est un portrait, mais aussi un point de vue étudié magistralement. Ce qui permet de révéler la réalité de l’isolement humain lors de ce drame du XXe siècle.

Un roman sobre et marquant.



« La Coupe du monde de football allait bientôt débuter aux Etats-Unis. Rien d’autre n’intéressait la planète. Et, de toute façon, quoi qu’il arrive au Rwanda, ce serait toujours pour les gens la même vieille histoire de nègres en train de se taper dessus. »

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Murambi, le livre des ossements

Livre magnifique qui donne à voir l'après du génocide et la difficulté de vivre avec. L'aspect roman est réussi.
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