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Critiques de Brian Wood (222)
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Douze récits, douze villes. Le périple au coeur des Etats-Unis d'une jeune fille dans des villes différentes, chacune reflétant la société nord-américaine d'aujourd'hui .

Megan est une jeune fille qui se cherche. Elle erre à travers les Etats-Unis afin de trouver sa voie et surtout un endroit où se fixer. Elle n'y parviendra qu'au bout de son long voyage. En traversant les Etats-Unis, elle va se confronter à des situations, des personnalités et des difficultés multiples. Brian Wood parvient à dresser un portrait émouvant de cette jeunesse américaine en perte de repères.

La construction du récit est originale. Chaque chapitre apporte un nouveau paysage, dans une nouvelle ville. Et, dans chacune d'elle, la jeune femme y affronte alors des réalités sociales et urbaines spécifiques.

Les dessins de Ryan Kelly sont en noir et blanc. Le graphisme est réaliste et puissant. Les décors sont soignés. L'architecture des différentes villes est parfois illustrée par des planches magnifiques sur fond noir.

Une épopée attendrissante et spirituelle.
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Voici un épais volume (320 pages) qui va nous faire parcourir les États-Unis d’Ouest en Est sur une période d’une décennie. Le voyage se fait aux côtés d’une jeune femme audacieuse. Lorsque le lecteur fait sa connaissance, elle est insouciante et peu à peu, nous allons voir comment elle gagne en maturité.



On débute cette lecture avec une seule information : elle part sur un coup de tête, lasse des pressions de son mec en manque de dope. On ne saura rien de plus durant plusieurs chapitres mais peu à peu, son histoire personnelle et familiale se dévoile à nous et interpelle. Elle semble choisir ses destinations au hasard et n’avoir aucune attache affective. Débrouillarde, elle trouve une collocation et un petit job dans chacune des villes où elle se pose. J’ai immédiatement accroché avec ce personnage mystérieux et qui a de la prestance.



Entre anecdotes et rites de passages, elle tâtonne pour deviner en elle l’adulte qui sommeille et l’accepter -s’accepter- ensuite en tant que tel. On va la voir murir au fil de ses expériences de vie. De chaque halte elle tire une leçon, chaque expérience la rend plus forte. En parallèle, cette succession de villes, de petits boulots, d’amants et de colocataires offre le portrait d’une Amérique désabusée. Autour du personnage principal qui évolue en électron libre, des personnages plus « repérant » interviennent et montrent le décalage entre “normalité” et perte de repères. Megan, l’héroïne, oscille entre les deux pour mener à bien cette quête identitaire que l’on sent tour à tour fantasmée, impossible ou souhaitée. S’accepter en tant qu’adulte, trouver sa place dans la société, se poser quelque part de manière définitive, ces éléments seront sous-jacents durant tout le récit. Fuir n’est pas une solution et puis, que fuit-elle au juste ? Le lecteur va cheminer avec ce personnage qui peu à peu va tenir compte de son environnement familial pour mener à bien sa réflexion et sa quête identitaire.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Histoires courtes sur les USA en BD



De ville en ville, nous suivons les pérégrinations de Megan qui traverse les angoisses et les turpitudes des Etats-Unis en crise. Dans chaque ville où elle s’installe, Megan essaie de construire des relations amicales ou amoureuses. Megan essaie aussi de comprendre le monde qui l’entoure et le plus souvent cela tourne mal, très mal ou cela vire au cauchemar... et Megan doit partir. Cette BD délivre tout à la fois un portrait de chaque ville et en creux celui des USA, ainsi que le portrait d’une jeune femme en quête d’elle-même. Cette errance lui a permis de faire le deuil de certaines choses et l’a construit. Megan est maintenant prête pour affronter une nouvelle phase se sa vie. Le dessin entre réalisme et fantastique pose très vite les situations et nous tient toujours en haleine.
Lien : http://xg-melanges.tumblr.co..
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Mara, tome 1

Il s'agit d'un récit complet, indépendant de tout autre, initialement paru sous la forme d'une minisérie en 6 épisodes en 2013, écrite par Brian Wood, dessinée et encrée par Ming Doyle et mise en couleurs par Jordie Bellaire.



Dans un futur relativement lointain, Mara Prince est une jeune femme de 17 ans championne de volley-ball. Dans ce futur aux réalités économiques peu reluisantes, le sport a pris une importance capitale dans les relations entre les nations, les sommes en jeu sont colossales et les sportifs de haut niveau sont des stars, bénéficiant de contrats mirifiques avec des sponsors, de leur propre chaîne de télévision à leur gloire, etc. Mara Prince est une star parmi les stars, richissime à million, inégalée dans ses capacités. Mais un jour lors d'un match hors tournoi, elle éprouve une étrange sensation lui permettant de se déplacer à une vitesse surhumaine et de passer de l'autre côté du filet pour faire dévier la balle venant juste de quitter les mains de la joueuse au service. Les caméras ont tout enregistré et la notoriété de Mara augmente encore. Par contre son avenir de sportive est compromis. Cette société maudit les tricheurs et les déchoit. Bien vite l'armée s'intéresse à Mara. Il lui reste à décider quoi faire de sa vie avec ses superpouvoirs d'une ampleur incommensurable.



Brian Wood est un scénariste prolifique à la biographie impressionnante. On y trouve aussi bien des histoires pour des franchises comme X-Men (Alpha & Omega ou Primer), Star Wars, ou encore Conan. Il a déjà à son actif un grand nombre de séries originales ou d'histoires complètes : The New York Four, la série DMZ, la série de vikings "Northlanders" ou encore la série "The massive" (à commencer par Pacifique noir). Il propose ici une histoire complète en 1 tome.



Ce récit se décompose en 3 actes distincts : (1) la présentation de Mara en championne exceptionnelle et la société dans laquelle elle évolue, (2) la réaction de cette société à la découverte des pouvoirs de Mara, et (3) le choix de vie de Mara. La première partie laisse une impression mitigée entre reprise d'éléments déjà existants dans notre société (à commencer par le vedettariat sans borne des athlètes de haut niveau, au hasard dans le football), et immersion totale aux côtés de cette jeune femme compétente, motivée et très sympathique, un pur produit de la société dans laquelle elle a grandi et de l'éducation qu'elle a reçu. Brian Wood réussit à faire exister cette Mara et la société qui l'entoure en quelques pages, en montrant à quel point Mara est d'une efficacité exemplaire, et en illustrant la maxime qui veut que l'on se sent seul quand on est au sommet. Il sait montrer en quelques cases l'attachement qui unit Mara à Ingrid Seven, sa seconde dans l'équipe, mais aussi sa meilleure amie et confidente. Il n'y a à aucun moment une trace d'infantilisme ou de mièvrerie dans la manière dont elles se comportent. Ingrid apprécie Mara, elles partagent entre elles leurs expériences (en particulier sur l'art et la manière de maximiser les profits dans leurs contrats avec les sponsors), et il n'y a aucun doute qu'Ingrid a intégré que tant que Mara sera présente, elle sera à jamais la seconde meilleure. Brian Wood sait à partir de quelques dialogues et de quelques pensées intérieures, appuyées par quelques nouvelles brèves donner l'impression au lecteur de connaître les personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent.



Brian Wood n'est pas le premier scénariste à imaginer l'apparition de superpouvoirs dans un monde réel ou dans un futur proche (Warren Ellis avec sa trilogie Black Summer/ No hero / Supergod, ou encore John Arcudi avec A God somewhere). Il réussit à rendre la personnalité de Mara Prince très palpable et cohérente, et ses actions imprévisibles. Par contre la relative brièveté de l'histoire ne lui permet pas de développer pleinement les réactions de la société autour d'elle, ces dernières restent à l'état de ressort de l'intrigue, sans réelle épaisseur, sans servir de révélateur de cette société.



Ming Doyle avait déjà adapté 2 livres de Cynthia Leitich Smith en comics. Il approche les dessins avec une optique naturaliste qui donne une apparence très prosaïque à ce qu'il dessine, malgré la composante de science-fiction. D'un certain côté cette façon de dessiner peut décevoir les lecteurs avides de spectaculaire ou de sensationnel, de l'autre elle ancre bien le ton du récit dans une forme de normalité. En particulier il a pris soin de donner une physiologie d'athlète à Mara (pas de poitrine surdimensionnée), ce qui participe pour beaucoup à conférer de la crédibilité au personnage. Les éléments visuels de science fiction restent très discrets : un stade à l'architecture inattendue, un modèle de voiture inhabituel, des tenues vestimentaires sortant de l'ordinaire (en particulier l'uniforme militaire). Doyle s'attache surtout à créer une mise en scène vivante et plausible, transcrivant clairement les actions de chaque personnage. De temps à autre, le lecteur pourra regretter qu'un personnage sur deux ait la bouche entrouverte dans une expression du visage peu parlante et peu naturelle. Quelques scènes souffrent également de décors trop sommaires. Au fil des pages, il devient surprenant que les noms des sponsors n'apparaissent pas de manière plus proéminente dans les images, par exemple sur les tenues des joueuses ou sur les parois des stades.



Brian Wood et Ming Doyle proposent leur version de l'avènement d'un individu avec des superpouvoirs dans une société finalement proche de la nôtre. Ils réussissent à faire en sorte que Mara Prince s'incarne devant les yeux du lecteur ce qui génère son empathie et maintient son intérêt tout au long du récit. Le nombre de pages et les limites de Doyle ne permettent pas à l'environnement d'exister pleinement, ni de développer une approche plus étoffée de l'impact de Mara sur la société. L'histoire se termine de manière claire avec la décision de Mara quant à son avenir, il est possible d'y voir une allégorie sur le jeune adulte affirmant sa propre personnalité, achevant d'entrer dans l'âge adulte.
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Mara, tome 1

Toujours aussi enclin à dénoncer les déviances de la société moderne, Brian Wood est de retour chez Panini avec un nouveau titre très personnel qui s’attaque cette fois-ci au problème de l’image et de la surmédiatisation.
Lien : http://www.actuabd.com/Mara-..
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Dans cette série en trois tomes Wood a choisi de mettre en scène le peuple viking en suivant fidèlement la chronologie et l'Histoire. Plusieurs récits se succèdent dans lesquels des personnages toujours différents , hommes, femmes, enfants apparaissent puis disparaissent pour laisser la place à d'autres. De cette manière le lecteur n'a pas le temps de s'attacher à un héros ni de s'ennuyer et ce traitement enrichit vraiment cette fresque d'un peuple sur lequel les a-priori sont nombreux.

Cette série d'aventures permet de découvrir différentes facettes du peuple viking : la religion, la culture, la guerre … et il apparaît très vite que les vikings ne sont pas que des brutes assoiffées de sang qui tuent et pillent pour le plaisir mais des êtres qui suivent un idéal.

La mise en scène des points de vue des peuplades aux prises avec ces guerriers apporte un éclairage inédit sur ces batailles et leurs enjeux.

Les illustrations sont réussies malgré le grand nombre d’illustrateurs et donnent vraiment l'impression de participer à ces vies rudes et cruelles.



J'ai apprécié cette série qui m'a permis d'en apprendre davantage sur les vikings. Cependant certaines histoires sont nettement moins intéressantes que d'autres ce qui nuit à la qualité de la série.

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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Tome 1 réussi, plusieurs histoires courtes mêlant les saxons et les vikings....on apprend un peu plus sur ce peuple et ses croyances.

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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Les Vikings ont nourri l'imaginaire commun des Européens, qu'ils soient Scandinaves, Anglais, Irlandais, Français mais aussi Russes et Italiens. On les imagine sanguinaires, pillards, terribles. Ils le furent en partie. Mais ils furent aussi de remarquables navigateurs, des commerçants efficaces, des explorateurs infatigables. Brian Wood leur redonne vie, littéralement, dans ce pavé de près de 500 pages, dont les dessins sont nés de plusieurs mains, et explore dans le premier tome l'empreinte des hommes du Nord dans les îles britanniques.

Un seul récit - l'interlude - n'est pas à la hauteur des autres mais globalement, les histoires sont très bien menées. On suit tour à tour un Varègue revenu dans les Orcades recueillir son héritage, un jeune Saxon qui appelle de ses vœux la venue des Northmen, un ancien seigneur Irlandais qui devient un véritable tueur en série des contrées vertes, pourchassé par un chef viking local. Il ne s'agit pas de récits historiques ; en réalité, Wood utilise ce contexte si riche pour placer des histoires menées comme des romans noirs, ou des polars, tout en montrant toute la complexité de ces sociétés anciennes mais heureusement non oubliées.

Il faut enfin rendre hommage aux dessins, différents naturellement, mais réussis, vivants, et qui parviennent à rendre en couleurs réalistes cette période violente et explosive. Un récit enthousiasmant qui incite à aller voir du côté des tomes 2 et 3.
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

scénario incohérent, pas facile donc de suivre, l'album par ailleurs est "complété" de divers ajouts hors de l'histoire,. des dessinateurs pas "ouf" qui alternent et qualité inégale même si de niveau bas, bref je m'ennuie et ne lirai pas les suivants...
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Un gros pavé qui rassemble plusieurs histoires relatives à la conquête des îles britanniques, de l'Irlande, des Feroes et des Orcades par les Vikings et les Anglo-saxons. L'introduction annonce vouloir déconstruire les clichés "hommes du Nord" = barbares bouchers et sauvages. Mais finalement à travers les histoires il y a beaucoup de morts et de violences, que ce soit dans la conquête ou la défense d'un territoire, dans les vengeances et les guerres intestines. Bref, la figure du guerrier est présente partout : et il ne fait pas de la dentelle... sauf avec les tripes de son ennemi ! Quelques personnages féminins forts adoucissent -ou pas- ces pages. La post face rappelle à nouveau tout ce que les hommes du nord ont apporté aux peuples qu'ils ont conquis et auxquels ils se sont mêlés, mais je ne l'ai pas trouvé dans ces pages. Dans la suite peut-être ? graphiquement c'est rouge et sombre ... Quelques points qui m'ont interpellé : Ragnar qui fait du profilage criminel; les trois guerrières qui échappent à la mort (et les Nornes qui rappellent bien les Parques : j'avais oublié), une évocation des Varègues qui demanderait d'être développée, peu de choses sur la navigation qui est quand même l'une de leur force ...
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Sven, membre de la garde Varègue byzantine installé à Constantinople depuis des années, apprend par un messager que son père a été tué et que ses biens ont été spoliés par son oncle Gorm. Ni une ni deux, Sven retourne sur son île natale au nord de l’Écosse pour récupérer son héritage. Il n’a aucune intention de prendre le pouvoir ou de libérer son peuple du joug du despotique Gorm. Tout ce qui l’intéresse, ce sont les richesses accumulées par son père au fil des années.



Avec Northlanders, Brian Wood, le scénariste de DMZ, se lance dans une aventure pleine de sang et de fureur. Son héros, obsédé par l’argent, est un personnage hautement antipathique. Expatrié revenant au pays par la force des choses, Sven, qui s’est confronté depuis des années à différentes cultures, dénigre le mode de vie de ses congénères : « Ici, dans ces pays nordiques, les hommes croupissent dans la merde et grattent une terre gelée pour subsister. Ils vivront leur courte et triste existence à fixer le même paysage, prier les anciens dieux, et ne pourront jamais savoir que le monde a déjà évolué sans eux. » Seul contre tous, il s’isole sur les terres arides de ses ancêtres et attend son heure. Patiemment, il tisse sa toile et s’attaque à son oncle avec ruse et efficacité. Une sorte de chasseur solitaire déterminé et persuadé d’arriver à ses fins. Quelque part, cette trame scénaristique a tout du western. Avec une différence notable tout de même : l’action se passe en 980 après J-C en Europe du Nord et non pas au fin fond du Far West. Mais finalement, cette différence en est-elle vraiment une ? En effet, Northlanders pourrait se dérouler n’importe où. C’est sans doute la plus grande faiblesse de cette nouvelle série. Au nom de l’action à tout prix, on passe sous silence les éléments historiques et culturels propres au monde viking. C’est un parti pris (certains diront une facilité) qui appauvrit grandement l’intrigue.



Coté dessin, le trait nerveux de l’italien Davide Gianfelice m’a beaucoup plu. Un découpage au cordeau, des scènes de combat chorégraphiées et stylisées à l’extrême et des couleurs sombres collant à merveille au climat glacial de l’archipel des Orcades où se déroulent les événements.



Un comics loin d’être mémorable qui conviendra aux fans d’action mais décevra à coup sûr les amateurs de grandes fresques historiques. Pour ces derniers, le manga Vinland Saga reste de très loin LA référence incontournable.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Avec cette série, je continue ma lecture d’ouvrages ayant pour thème les vikings et les pays nordiques (même si dans ce tome il n’y a pas de troll). L’histoire des vikings est assez méconnue pour plusieurs raisons: leurs traditions étaient orales et l’histoire que l’on connait a été racontée par leurs victimes, c’est à dire d’une part les habitants des pays pillés et attaqués, et d’autre part les religieux. D’où une image des vikings guerriers, barbares, inhumains, monstrueux, ne vivant que pour piller et violer. Mais les vikings étaient loin de se résumer à cela, c’étaient de grands voyageurs, des conquérants, des marchands. La série Northlanders voulait donner un aspect plus rigoureux à l’histoire des vikings. Pour cela, Brian Wood a décidé de raconter des histoires se déroulant sur plusieurs siècles et plusieurs zones géographiques afin d’avoir une vision globale des épopées nordiques. La série a été publiée entre 2008 et 2012 et contient cinquante numéros. La version française a choisi de regrouper les tomes par zone géographique et de classer les histoires dans chaque tome par ordre chronologique.



Ce premier tome parle des incursions des vikings dans les îles britanniques qui commencèrent en 793 à Lindisfarne (le monastère où se trouve Athelstan dans la série Vikings et également premier raid vikings). Ce tome contient 5 histoires différentes : Lindisfarne en 793, Skjaldmös en 868, Sven le revenant en 980, La fille de Thor en 990 et la croix et le marteau en 1014. Fait intéressant, le tome est introduit et conclu par des textes de Patrick Weber (historien de l’art et archéologue) sur les vikings, expliquant la complexité des civilisations nordiques.



La première histoire s’attache à un jeune garçon habitant près du monastère de Lindisfarne, sa vie est triste, il grandit sans sa mère et son père n’a que mépris pour lui. Il rêve de changer de vie et de devenir un viking. Nous sommes en 793 et il va avoir l’occasion de voir les guerriers de nord de près. L’histoire est assez courte mais le jeune garçon est touchant (on comprend facilement son désir d’évasion) et les dessins mettent bien en valeur le récit. Les bâtiments historiques sont très bien rendus ainsi que les combats très dynamiques.



Le second récit raconte l’histoire de 3 femmes, veuves et cloîtrées dans une forteresse, résistant désespérément aux attaques d’assaillants saxons. Le fait de prendre le point de vue féminin est très intéressant et l’histoire de ces femmes est bien rendue. Les dessins signés Danijel Zezelj sont dans un style assez particulier avec des fonds colorés souvent sombres et des traits anguleux et flous. Les dessins rendent parfois le récit un peu dur à suivre mais la trame reste intéressante.



La troisième histoire est la plus longue et elle se situe au nord de l’écosse. Elle a pour titre Sven le revenant mais ne parle pas du tout de mort vivant, mais d’un homme, héritier d’un chef de clan des îles Orcades, revenant dans sa région natale qu’il avait quitté plusieurs années auparavant. Il revient pour affronter son oncle qui l’a dépossédé de ses biens et de ses terres. Sven est un homme assez sombre, qui a refusé les croyances des vikings le peuple dont il descend, et qui a préféré partir vivre à à Constantinople. L’histoire de Sven est coupée en plusieurs chapitres et on découvre en Sven un homme complexe à la fois redoutable guerrier et désirant une vie plus tranquille, pris entre son passé et son refus des traditions. Les dessins très soignés de Davide Gianfelice servent très bien le récit et les couleurs très vives des combats montrent bien leur côté violent et sanglant et donnent un aspect très réalistes. La trame principale de l’histoire peut sembler peu originale, on a déjà vu le récit d’un exilé revenant chez lui après des années, mais elle est ici très bien traitée en mettant en avant la culture des vikings.



L’histoire intitulée La fille de Thor est un interlude entre 2 récits plus longs. Elle s’attache à une jeune fille seule héritière de son père qui se retrouve sans protection à la mort de ce dernier. Le récit est très court et on espère voir une suite à cette histoire dont les dessins sont très réussis.



La dernière histoire se passe en Irlande au printemps 1014. Un conflit oppose Brian Boru, le roi Irlandais au roi scandinave de Dublin, Sigtrygg Silkbeard. Au milieu de tout cela, il y a Magnus, un celte irlandais qui veut protéger sa fille Brigid des agressions vikings. Sur un point de départ simple, le récit se complexifie sous fond de fanatisme religieux et de faux semblants, pour devenir une histoire poignante et prenante d’une traque sans merci. Les graphismes montrent la rage des combats et en opposition la douceur de Brigid. Les visages sont très expressifs, les traits nerveux. Les paysages irlandais sont également très bien rendus.



Ce premier tome des récits vikings est une réussite, il allie des histoires intéressantes ayant pour héros des personnages variés, attachants et complexes. On découvre de nombreuses régions liées aux conquêtes nordiques et les répercutions qu’elles ont eu sur ces endroits. Les histoires ont également une résonance moderne avec certains thèmes toujours d’actualité comme le rôle des femmes ou encore les questions liées aux croyances religieuses. Les illustrations de couverture ainsi que les 2 notices de Patrick Weber viennent également enrichir cette édition déjà très intéressante.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Je suis tombé par hasard sur cet ouvrage, au début je n'ai fait que le feuilleté, comme j'ai l'habitude de le faire à chaque gros pavé que je croise en magasin et puis je me suis rendu compte qu'il ne coutait que 28 euros (ce qui reste chère) pour plus de 450 pages. Et puisqu'il est question de Viking (personnages que j'adore mais que je ne connais pas bien) j'ai céder.

La lecture du livre m'a conforté dans l'idée que ce comics est génial ! La collection comprendra trois tome (aussi gros que celui ci j'imagine) et chaque tome aura pour thème un lieu précis ou les Vikings on débarquer. Ce premier tome retrace l'invasion des Anglo-Saxons par les Vikings. On retrouve différent point de vue dans chacune des petites ou grosses histoires. Chaque histoire à son propre dessinateur. Ainsi Brian Wood (le scénariste) à pu mieux diversifié chaque approche des différents récits.



On retrouve ainsi les épisodes de ; Sven le revenant, La croix et le Marteau, la fille de Thor... Autant de récits tous aussi intéressant les uns que les autres.



J'attend avec impatience la suite, car on apprend beaucoup sur les Vikings tout en dévorant de bonne histoires.

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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

C’est un comics sans fioriture et brut de pomme que nous avons là. Un récit dans lequel on retrouve avec bonheur ce joyeux esprit viking plein de décapitations en bonne et dû forme.
Lien : http://www.actuabd.com/North..
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À l'inverse de la bande dessinée franco-belge où ce genre a depuis longtemps fait florès, les bons comics de fiction historique (et surtout alto-médiévale) sont rares. Si vous pensez illico au 300 de Frank Miller, c'est que l'Histoire n'est pas votre amie. En revanche, avec la série Northlanders, Brian Wood initie un projet au long cours sur ceux issus du peuple viking, parfois appelés Normands. Il compte nous narrer ici leur histoire de leur point de vue, et non, comme souvent, de celui des populations attaquées.



C'est vrai, nous connaissons avant tout les Vikings par les récits que nous ont légués les moines chrétiens, représentants des populations soumises aux incursions normandes et détenteurs du pouvoir de l'écrit. Or, un peu à l'image désormais de la série Vikings de la chaîne britannique History, Brian Wood cherche à renverser cet angle d'attaque pour aller voir comment les Vikings, eux-mêmes, vivaient et se représentaient. Cela passe inévitablement par la prise en compte de toutes les facettes habituelles d'une société, économiques, sociales, politiques et culturelles. Pour combler un tel défi, l'auteur tente la carte de la multiplicité des points de vue. En effet, avec le jeune saxon qui veut devenir viking, de jeunes veuves combattantes, l'exilé de retour au pays et plusieurs autres, il varie à l'extrême ses personnages principaux, chacun étant le centre d'un des arcs qu'on nous propose ici. Il opte souvent pour des cas très intéressant de Vikings en marge de leur société, ce qui est toujours passionnant pour comprendre leur rapport entre individu et collectivité.

Devant un matériau original composé de plusieurs dizaines d'épisodes, Urban Comics nous concocte ici trois intégrales en reprenant les épisodes de manière non linéaire. Le but est de proposer un contenu chronologiquement logique et géographiquement cohérent. Ainsi, cette première intégrale est le Livre anglo-saxon, c'est-à-dire qu'il nous présente les incursions vikings sur l'île de l'actuelle Grande-Bretagne entre le VIIIe et le XIe siècle (et parfois à plusieurs encablures de là). Sont alors concernés les épisodes #9-10, #18-19, #1-8, #11-16 et #41. Si cet agencement peut paraître bizarre au premier abord, il semble avoir été réalisé avec l'aval de l'auteur et permet surtout de ne pas se perdre dans les différents temps forts historiques du haut Moyen Âge nordique. D'ailleurs, malgré la relative robustesse du contenu, l'ensemble se lit de manière étonnamment rapide.

Si le sujet est original, l'histoire pourra toujours paraître fade à certains blasés des fictions historiques habituelles. Pour autant, nous retrouvons dans cette série une ambiance inimitable et, même si les côtes anglo-saxonnes ne sont pas mes favorites, il est aisé de se glisser entre pluies mauvaises et brumes épaisses aux côtés de ces barbares supposés sanguinaires dans leurs explorations de nouvelles terres. Ensuite, les confrontations politiques, religieuses et commerciales avec les peuplades rencontrées sont toujours autant d'axes bienvenus pour découvrir une culture encore trop méconnue. Enfin, l’opiniâtreté de chaque personnage doit se ressentir dans l’atmosphère choisie par chaque dessinateur, car chacun officie sur une histoire différente. Davide Gianfelice, Dean Ormston, Danijel Zezelj, Ryan Kelly et Marian Churchland ont tous un style particulier, mais sont plutôt complémentaires entre eux. L’un insistera plus sur les brumes accueillant la furie de ces Northlanders, d’autres plutôt sur les esprits torturés de certains ou la violence au quotidien ; malgré tout, cet opus est vraiment cohérent graphiquement.



Avec le premier tome de Northlanders, Brian Wood et son équipe de dessinateurs nous offrent un ouvrage de collection qui fait plaisir à voir et à lire. Le volume est bien gros, mais se lit vit et ne sera uniquement suivi de deux autres intégrales, le Livre islandais et le Livre européen.



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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Franchement déçu par la lecture de ce comics.

Je m'attendais à beaucoup plus de fait historique, ce n'est qu'une succession de scènes de violence. Il n'y a pas vraiment d'histoire qui se détache.

Concernant les dessins, les styles sont différents selon les épisodes.
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Pour amateur de vikings. Ce pavé ( on en a pour notre argent ) comporte 5 histoires ( 2 longues d'environ 200 pages et 3 courtes ) :

La 1 ère est celle d'un enfant Saxon qui se reconnaît plus comme un viking que comme un chrétien. Courte histoire qui nous met dans l'ambiance.

La 2ème raconte la guerre que mène 3 femmes vikings face au saxons. Bon scénario dommage que les dessins soient franchement horribles.

La 3ème et de loin la meilleure narre les aventures de Sven le viking qui après avoir voyagé assez loin rentre chez lui afin de reconnaître ses terres mais évidemment le Jarl en place ne le voit pas de cet œil. Superbe graphisme, beaucoup d'action et de violence. En un mot génial. De plus cette histoire dure au moins 200 pages.

La 4ème est très courte et sans grand intérêt. Avec la dernière nous vivons la traque a travers l'Irlande de vikings qui essaient de tuer un moine dangereux et assez retors. Bons graphismes et une fin surprenante.

Pour résumer un bon moment historique passé avec ce comics qui alterne le très bon, le bon et le moins bon.
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La lecture de ce premier tome est intervenu dans le même temps que ma découverte de la série télévisée Vikings que je recommande également.

Appréciant le label Vertigo, je recommande sa lecture aussi bien pour le graphisme à maturité et que les histoires contenues dans le recueil.

Ne pas se méprendre, il ne s'agit pas d'un comics historique mais bien d'histoires dans l'univers Nordien ; Facile à lire, les 500 pages se parcourent toutes seules.

On découvre ici après une préface pour le coup historique un contexte d'invasion vikings dans l'Angleterre saxonne et l' atlantique nord au XIe siècle.
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Voici un livre que j’ai mis un moment à oser acheter. S’il y a bien un univers qui est attirant c’est bien celui des vikings. Mais cet univers est tellement vaste et complexe que rares sont les récits à la hauteur ou accessible.



Mais là, je dois dire que j’ai vraiment adoré. Ce recueil de plusieurs histoires est habilement écrit, en quelques pages on est plongés dans les divers récits et personnellement je n’ai pas trouvé un seul récit qui ne valait pas le coup. Brian Wood écrit avec simplicité mais avec une grande efficacité.



Pour le dessins c’est un peu plus compliqué puisque chaque récit a droit à son dessinateur et que, de fait, on peut être moins réceptifs envers certains dessinateurs. Pour ma part j’ai aimé tous les styles, puisque de toute les façons, on partait à chaque fois sur une nouvelle histoire.

La série comportera au total trois tomes, le deuxième étant sorti il y a peu.



Un vrai régal et une agréable surprise.
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Northlanders, Intégrale 1 : Le livre anglo-sa..

Northlanders est une série imaginée par Brian Wood (DMZ), qui rend hommage aux vikings. Si dans l’imaginaire collectif ceux-ci sont représentés comme des guerriers scandinaves sanguinaires et barbares qui pillent pour le plaisir, Briand Wood tenait à proposer une vision quelque peu différente de celle véhiculée par les écrits des moines chrétiens, principales victimes de ces incursions normandes. L’auteur ne dépeint certes pas des enfants de chœur, mais il tente tout de même de tenir compte des us et coutumes de ce peuple afin de proposer le point de vue de différents personnages, allant d’un jeune saxon qui veut devenir viking à un exilé qui revient sur ses terres afin d’y déloger l’usurpateur qui avait pris place sur le trône qui lui était promis.



Si Panini avait déjà sorti deux albums souples contenant les huit premiers épisodes de cette saga composée de cinquante numéros, publiés chez Vertigo entre 2008 et 2012, Urban comics a la bonne idée de publier l’intégralité de cette œuvre d’envergure en seulement trois volumes. En choisissant de regrouper les récits par zone géographique et en respectant l’ordre chronologique, l’éditeur chamboule totalement l’ordre de parution original. Ce premier tome entièrement consacré aux contrées anglo-saxonnes débute donc en 793 pour se terminer en 1014 et commence par l’épisode #9. Si cette première brique reprend les numéros #9-10, #18-19, #1-8, #11-16 et #41, les deux suivantes s’attaqueront respectivement à l’Islande et aux aventures se déroulant sur les terres Européennes. Ce tome qui regroupe les récits Anglais, Écossais et Irlandais de la saga est ainsi composé de quatre arcs principaux :



I. Lindisfarne : cette première histoire qui se déroule dans le Nord de l’Angleterre en l’an 793 invite à suivre la quête d’identité d’un jeune garçon qui ne se retrouve pas dans les convictions religieuses de son père et qui accueille le débarquement des guerriers venus du Nord pour mettre à sac le monastère de Lindisfarne comme une opportunité pour échapper à cette destinée dans laquelle il ne se retrouve pas.



II. Skjaldmös : ce deuxième chapitre invite à suivre trois veuves danoises ayant échappé au massacre de leur village des Midlands en l’an 868 par des troupes saxonnes et qui parviennent à s’enfuir avec le butin récolté par leurs maris. Le dessin de Zezelj s’avère d’une grande efficacité pour dépeindre la détermination de ces femmes et pour mettre en images la violence du récit.



III. Sven le Revenant : ce récit (pièce maîtresse de cette compilation, déjà publiée par Panini) qui se déroule dans les Orcades en Écosse en l’an 980 invite à suivre les pas de Sven le Varègue, un mercenaire voguant sur les mers du Nord, qui décide de revenir chez lui afin de reconquérir son héritage, usurpé par son oncle, et d’y libérer son village de la tyrannie mise en place par ce dernier. Cette quête vengeresse qui aborde l’exil est portée par un personnage complexe et fascinant, qui gagne en ampleur au fil des pages. Déraciné, exposé à d’autres cultures et rejetant les mœurs et les croyances des siens, ce guerrier déraciné s’avère être le personnage idéal pour découvrir l’univers sombre et barbare des vikings. Bien loin des célèbres drakkars nordiques et de la période de gloire des vikings, Brian Wood décrit un pays marqué par la désolation et la misère et livre des personnages hauts en couleurs, marqués par la rudesse de leur environnement et n’hésitant jamais à recourir à la violence pour pourfendre leurs consorts. Le trait gras de Dave McCaig accompagne parfaitement ce récit guerrier sombre et violent.



Interlude. La fille de Thor est un récit assez anecdotique qui se déroule dans les Hibrides en Écosse et qui invite à suivre Birna Thordottir, la fille d’un seigneur local qui tente de conserver le contrôle de son héritage après l’assassinat de son père. Je ne suis pas fan de cette histoire courte, ni du dessin.



IV. La Croix et le Marteau : Ce quatrième arc se déroule en Irlande, en l’an 1014 et invite à suivre la cavale d’un irlandais accompagné de sa fille. Poursuivi par les hommes de main du roi Sigtrygg Silkbeard pour avoir commis des crimes contre l’occupant viking, le père sombre progressivement dans la folie en essayant d’assouvir sa rage envers l’envahisseur.



En se basant sur un contexte historique d’une grande richesse, Brian Wood parvient à donner vie à une galerie de personnages hauts en couleurs, qui permettent de rendre hommage aux guerriers scandinaves et à leurs traditions, tout en proposant des angles de vue différents. Si les artistes qui se succèdent au dessin (Dean Ormston, Danijel Zezelj, Davide Gianfelice, Marian Churchland et Ryan Kelly) ont tous un style assez différent , ils contribuent néanmoins tous à restituer l’austérité et la rudesse de ces terres britanniques. Notons également la présence des superbes couvertures de Massimo Carnevale.



Retrouvez cette saga incontournable du label Vertigo dans mon Top du mois, ainsi que dans mon Top de l’année.
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