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Citations de Bruce Holbert (110)


Strawl retourna les braises agonisantes du matin puis vida dessus le reste de son café. La journée était encore fraîche, l'atmosphère oppressante de la veille avait laissé la place aux hautes pressions et à un ciel bleu. Il ferma les yeux pour les reposer après leur avoir fait subir la fumée de son feu de bois. Il se rappela avec envie la vision que possédaient ses premiers éclaireurs indiens. Ils percevaient des nuances de marron et de vert que personne ne parvenait à distinguer à part eux, ainsi que les formes susceptibles de se déplacer et les espaces qu'elles traversaient.
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«  L’Âme par moments a besoin d’un Pansement—
Quand trop terrifiée pour bouger—-
Elle sent monter une Peur horrible—-
Qui s’arrête pour la regarder —

Et la salue, avec ses longs doigts—
Caresse ses cheveux qui se glacent—
Bois donc, Lutin,aux lèvres
Qu’a survolées —-l’Amant—-
C’est indigne, qu’une pensée si mesquine
Aborde un—si——beau Thème ——».

Emily Dickinson .
Extrait du poème 360.
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L'absence était sans fin, sans raison ; il lui semblait que c'était moins une blessure que le deuil aurait pu atténuer et finir par refermer, qu'une malformation en elle qu'il fallait recoudre en permanence pour l'empêcher de saigner.
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- Ça prend combien de temps pour un bébé ? demanda Matt.
- Neuf mois. Elle devrait aller au bout. Le docteur dit qu'elle est en bonne santé.
Matt enfonça un bâton dans le gravier humide.
- Elle a les hanches larges, reprit Jarms.
- Et c'est bon ? demanda Matt.
- Ça l'est pour les vaches, répondit Jarms.
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Au cours de ces treize années, il n'avait pas plus pensé à sa mère à Wendy, à son père ou à son frère qu'il n'avait pensé à respirer, c'est-à-dire jamais et toujours. De temps à autre, Ils ou elles faisaient éruption dans ses pensées conscientes.
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Imaginer des enfants avant qu'ils ne soient là était aussi impossible que les oublier après leur départ.
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Les peupliers sur son terrain avaient poussé de près de quatre mètres au cours de sa vie...
dans un champ derrière sa maison,
le vent avait déposé du pollen
ainsi que des graines,
au-dessus desquelles les abeilles voletaient pendant l'été,
tandis que les cerfs et,
parfois un wapiti venaient brouter des touffes d'herbe,
puis laissaient leur fumées,
que la pluie transformait en poussière,
cette poussière nourrissait ensuite les graines,
le soleil brillait ,
les nuages apportaient la pluie,
et elle avait vu un petit carré se développer en une prairie toute entière...
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Elle termina chez le docteur, un homme filiforme d'un certain âge, plus compétent avec les animaux qu'avec les humains. Ses mains étaient froides et il souffrait horriblement de gaz qu'il ne se sentait jamais obligé de réprimer et pour lesquels il n'avait jamais la politesse de s'excuser.
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Des années durant, Linda Jefferson avait observé les parents se lancer à la recherche d'eux -mêmes dans leur progéniture.

Les mères portées sur le tripotage, comme les pères plus distants , tous étaient en quête d'une piste qui les ramènerait à eux-mêmes.

...Et ,il ne fallait pas longtemps aux enfants pour s'apercevoir que, lorsque les adultes parlaient de leur croissance...c'était sur le même ton perplexe que celui qu'ils réservaient à la mort, qu'ils ne comprenaient pas davantage.
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Angel adorait le travail scolaire. Elle était prête pour les bons livres, Twain, Steinbeck, Willa Cather. Quand elle lisait avec Wendy, sur une couverture, elle avait l'impression de peser quelque chose dans ce monde.
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L'absence était sans fin, sans raison ; il lui semblait que c'était moins une blessure que le deuil aurait pu atténuer et finir par refermer, qu'une malformation en elle qu'il fallait recoudre en permanence pour l'empêcher de saigner.
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Il citait les Saintes Ecritures pour comdamner la fornication et fulminait contre une Sodome moderne, mais il renonçait aussi à son honneur pour des femmes à la recherche d'un certain réconfort après un deuil, à cause de leurs défauts ou en raison de leur propre nature coupable.
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Dans ce pays, la solitude était une loi incontournable. Un homme mesurait le poids qui pesait sur son cœur en fonction du nombre de personnes dormant sous son toit quand s’éteignaient les lumières, et une femme en fonction du nombre d’œufs dans sa poêle au petit déjeuner. Mais la distance qui séparait les âmes, elle, demeurait incalculable.
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Angel desormais âgée de quatre mois....elle cligna des yeux en le regardant, comme s'il était le ciel. Elle pleurait rarement ; Wendy mentionnait souvent son mérite à ce sujet. Matt voyait les choses autrement. Pleurer ne servait à rien ; c'était du temps de perdu. Cette enfant etait futée, tout simplement. (Page 282)
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«  ——L’homme ne fait que passer, la terre reste.
——-C’est ton frère, mais tu l’as quand même regardé perdre pied sans rien faire.
——-La voix du sang est forte, mais celle de la terre , encore plus...... »
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Jarns indiqua la fenêtre obscure où se trouvait la chambre de la fille.

— Elle est comme une vache, dit-il.Ou une brebis, ou une poulinière.
Rien de plus.
Rien qui vaille la peine qu'on y réfléchisse.
Rien,absolument rien.

— Pas même le bébé ?
— C'est aussi du bétail. [ p.234 ]
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Lucky baissa la fermeture à glissière de sa braguette et déposa sa quéquette dans le verre.
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L'espoir dépourvu de tout fondement est le dernier grand mystère; il se situe au-delà de l'acceptation par la nature de ce qui est, au-delà de la raison qu'a l'homme de prédire ce qui sera, au-delà du souvenir de ce qui a été. Chez le croyant, c'est tout simplement la foi, l'absence d'explication, la preuve de l'existence de Dieu et un grand réconfort. Cependant de tels espoirs se rencontrent aussi chez ceux que les églises et les textes religieux n'attirent pas, sous forme de certitudes engendrées par la peur, de batailles désespérées, opiniâtre,livrées avec acharnement contre la vérité et le temps.
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(...) Je n'imaginais pas que faire un enfant prendrait autant de temps. Quand on pense aux avertissements qu'on nous donne quand on est gosses, on pourrait croire qu'à chaque fois qu'on trempe son biscuit, ça va faire un bébé.
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Pour Strawl, la valeur d'un individu se résumait à ses talents de boucher ; certains coupaient et désossaient leurs heures et leurs années sans réfléchir, et s'étonnaient même de découvrir du sang, tandis que d'autres étaient conscients d'avoir à la fois exécuté l'abattage et confectionné la saucisse.
Il se trompait bien sûr.
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