Bruce Springsteen

Cette autobiographie de Bruce Springsteen dit le Boss est impressionnante par son niveau de détails. D'ailleurs, il a mis plusieurs années à écrire ce gros livre de plus de 500 pages. Il faut dire que ça vaut le coup car cette légende du rock, habituée à remplir des stades au cours de sa longue carrière, détient le record du plus long concert aux États-Unis. Ce n'est pas étonnant car il apparait comme quelqu'un de généreux.

Enfance d'émigré irlandais, il apprendra la guitare en autodidacte avant de devenir chanteur presque par hasard. Ce qui l'a distingué dès les années 60, c'est sa force de caractère et son expérience de la scène très jeune. Il fut vite promu à ses débuts comme le “nouveau Dylan”. Il admet qu'il a un ego démesuré et va vouloir être devant la scène. Mais sa réussite il la doit à son tempérament de fédérateur car Springsteen a eu l'intelligence et la générosité de savoir mettre en lumière ses amis-musiciens, notamment ceux du E Street Band. Il raconte sincèrement ce qu'il a partagé avec Steve van Zandt, le fidèle guitariste au look improbable, Max Weinberg, Nils Lofgren, Garry Tallent, Roy Bittan, Clarence Clemons et d'autres mais aussi Patti Scialfa, sa compagne et mère de ses trois enfants. Car ça vie amoureuse et familiale n'est pas mise de côté. Il évoque souvent ses parents qui comptent énormément pour lui.

Parfois, il se la joue un peu petit gars du New Jersey et agace un peu avec sa naïveté face à ses problèmes avec le fisc, par exemple. Pourtant, il est attachant et il reste sobre, préférant le rock'n'roll à la drogue. Il aime quand même boire pour le grain de folie mais pas trop pour ne pas devenir comme son père qui a sombré.

Bruce Springsteen trouve sa force sur scène, ce qui n'empêchera pas la dépression à certains moments de sa vie. Il en parle plutôt bien et sans pudeur. Il dit qu'il écrit pour que le lecteur puisse entrer dans sa tête. Évidemment ça ne fonctionne pas mais c'est comme une psychothérapie pour lui.

Je trouve que l'interprète de Born in the USA, de Streets of Philadelphia et des centaines d'autres titres (avec une mention spéciale pour moi qui est Because the Night qu'il a co-écrit avec Patti Smith) est du bon côté de l'histoire. En tant que démocrate chevronné, il s'est beaucoup investi pour les élections de Barack Obama, par exemple. Après plus de quarante ans de carrière, des tournées interminables dans des stades du monde entier, les albums de Bruce Springsteen restent des peintures réalistes et sociales d'une Amérique ouvrière, déclassée, laissée pour compte. C'est un musicien passionné et passionnant hors norme alors je n'ai pas lâché son histoire même si j'ai trouvé des longueurs à certains moments.

J'ai l'impression que ce grand garçon, né dans le New Jersey en 1949, et devenu un des plus charismatiques showmen du 20ème siècle, a des choses à nous dire, et qu'il le fait rudement bien dans cette autobiographie qui reprend l'un de ses titres phares.

Rockeur, showman, homme engagé, Springsteen nous livre un pavé de 600 pages qui sonnent comme autant d'hommages - à sa ville natale, à sa famille, aux deux pays de ses origines, à ses fans, et bien sûr et surtout à la musique- et qui pourraient bien aussi constituer une sorte de psychothérapie pour celui qui a souffert si longtemps de dépression.

Bruce est un enfant heureux, expansif, un rien rebelle, très sensible déjà, un peu trop envahi par la culture catholique qui règne au sein de sa famille, aux origines irlandaise et italienne. Un garçon respectueux, aimant ses deux soeurs cadettes, ses grands-parents, sa mère, plus méfiant à l'égard de son père, instable, trop porté sur l'alcool, un père à la fois présent et absent, un anti-modèle en somme, avec qui il finira tout de même par se retrouver. L'image d'un enfant des années 50, né dans une famille modeste, qui rêve de musique, écoutant Elvis, le “déclencheur”, puis les Beatles et les Rolling Stones, auxquels il s'associe … dans ses rêves.

Avec l'achat de sa première guitare, il met un pas dans le monde du rock, il joue ensuite au sein d'un groupe qui se produit à droite à gauche, glanant de petits succès auprès du public local. Le parcours du boss est lancé… mais il est semé d'embûches.

Il y a les premiers succès, les premiers revers, la ferveur d'un public conquis jusqu'à la côte ouest des États-Unis, et plus tard à l'Europe, le retour aux sources, dans ce New Jersey vers qui convergent tant d'émotions. Puis vient l'ère du doute, de la remise en question : la fragilité de l'artiste émerge et envahit, se traduisant par de terribles crises d'angoisse, le boss est vulnérable, même s'il tente de le cacher...

Immense artiste, homme engagé, mari et père aimant, on n'a jamais fini de faire le tour de cet homme atypique, capable encore aujourd'hui de galvaniser des foules.

Belle autobiographie, riche, généreuse, à l'image de son auteur. Beau parcours tout au long de cette 2ème moitié du XXème siècle, si riche en événements, souvent tragiques, que Bruce Springsteen a pris de plein fouet. Pour terminer, je citerai volontiers Molière : "Quel Homme !" (C'est moi qui mets la majuscule)

Born To Run est un roman autobiographique intéressant, plein de vérités, direct et touchant, voire même passionnant pour les fans de Bruce Springstenn. Que l'on connaisse cet homme ou non, son vécu et son parcours sont atypiques et découvrir des moments très intimes, comme par exemple son enfance, où il évoque les relations très tendues qu'il avait avec son père, sa maison modeste, sa maman secrétaire qui l'adorait plus que tout, son adolescence où la passion pour la musique prend une grande place pour lui et enfin la rock star qu'il devient, bref... sa vie est pleine de bons ou mauvais souvenirs qu'il évoque avec tendresse, recul et beaucoup d’intelligence.

Il nous parle de ses "maîtres", Elvis Presley, Les Beatles, des hommes qui ont été une révélation pour lui et qui lui ont donné envie de tondre les pelouses afin qu'il puisse s'offrir sa première guitare. Il évoque également ses débuts, ses groupes, son évolution musicale, ses amis comme les membres du groupe U2. Il nous ouvre les portes de son succès, de son cœur et de sa déchéance. Rien n'est calculé dans ce livre tout est vrai, pur, spontané.

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L’autobiographie du Boss, une des figures les plus marquantes du rock depuis cinquante ans. 64 Millions d’albums vendus à ce jour . Il publie cet ouvrage en 2016.

C’est évidemment réservé aux fans de Bruce et plus largement, aux amateurs de rock en général. Forcément, une rockstar connaît toujours une trajectoire hors du commun et Bruce Springsteen n’y échappe pas, même s’il a toujours été très sage, respectueux envers tout et tout le monde. Il n’a jamais occupé les tabloïds. Même ses unions et désunions se déroulaient dans le calme relatif. Il n’a d’ailleurs découvert l’alcool qu’au-delà de la vingtaine ...

Il est né à Freehold, dans le New Jersey, en 1949. Sa mère est d’origine italienne, son père irlandaise. Ce dernier est très ordinaire, pas du tout porté sur la tolérance. A Freehold, BS glande un peu. Les études ne le préoccupent pas trop et le travail non plus d’ailleurs.

Ce qui le fascine, c’est Elvis, vu à la télé et les premiers disques de Bob Dylan. Les déhanchements de l’un, la poésie des chansons de l’autre, Bruce Springsteen n’a plus que cela en tête: faire sa propre musique, malgré les remontrances du père. Rapidement, Bruce écume les scènes des bars et clubs locaux à Asbury Park, toujours dans le New Jersey.

Le premier album sort en janvier 1973. Le train est sur les rails et il va prendre de la vitesse, très rapidement. La consécration aux Etats-Unis viendra en 1975, avec Born To Run. Les textes du Boss deviennent très consistants à partir de cette époque. Il nous parlera de politique, de l’Amérique et ses démons protectionnistes, d’inégalité sociale et de son rôle de gendarme du monde

En 1984 suivra la conquête au niveau mondial, avec Born I The USA, dont le refrain vous percute le cerveau à cet instant même. Le succès ne s’amenuisera jamais, jusqu’à nos jours. La chanson Born In The USA est à l’origine d’une anecdote assez cocasse. Le morceau est une critique virulente des USA, de leur politique étrangère et particulièrement de la guerre du Vietnam, terminée dix ans plus tôt, mais dont les vétérans commencent à être reconnus comme des victimes et pas plus longtemps comme ces gars qui ont perdus la guerre dans la honte... Springsteen a rencontré Ron Kovic, symbole du mal être des vétérans du Vietnam et sa chanson est sans concession et remplie d’amertume. George Bush père ne fait toutefois ni d’une ni deux: il ne retient que le titre, chanté de façon très virile, il est vrai, par le Boss. Bush père la détourne pour sa campagne électorale aux présidentielle de 84. Confiscation pas très subtile au bénéfice d’un homme pas très fin non plus.

Ensuite, il évoquera encore de très beaux moments dans sa carrière, saupoudrée de chagrins, notamment la mort de Clarence Clemmons, le saxophoniste virtuose et compagnon de Springsteen depuis presque le début. Il nous livre également ses failles, ses chagrins, ses déceptions, ses plaisirs; ses moments de fou rire. Tout ça dans un récit imprégné de cette humilité et sincérité qui caractérise aussi l’artiste. Le Boss a toujours su faire coexister l’amour réel pour son pays, tout en lui réservant ses critiques.

Un des points d’orgue est la performance de Springsteen et de son E-Street Band à la mi-temps de la finale de l’Orange Bowl de 2009 (match de football américain à grand spectacle, habitué au passage de grandes stars à sa mi temps). C’est une performance exceptionnelle, qui en douze minutes, marquera l’histoire de la musique rock.

J'ai un peu hésité avant d'acheter ce pavé, craignant de ne pas trouver ma lecture à la hauteur de mon admiration pour l'artiste et de ma sensibilité à sa musique. Mais je ne pouvais pas passer à côté ! Surtout avec cette couverture, mettant en scène l'artiste à ses débuts et cette superbe Corvette étincelante. J'ai donc pris mon temps pour l'ouvrir, attendu d'avoir vraiment du temps devant moi pour le savourer pleinement. Une semaine de pluie cet été, loin de la maison et des écrans, est finalement bien tombée.



Et je n'ai pas eu bien longtemps à me demander si j'allais ou non être déçue. Dès les premiers mots, et l'avant-propos, j'ai su que j'allais retrouver dans ce livre l'image que je m'étais faite de l'artiste.



Ce livre est très dense, très riche, d'abord humainement, mais aussi par les sujets évoqués. On remarque également l'écriture, fluide et travaillée, qui témoigne du talent de son auteur à décrire un monde, une époque, des émotions... en peu de mots. Car ce qui caractérise l'Artiste, ce sont réellement ses textes. [...]



Dans ce livre, et au-delà de son parcours d'Artiste, Bruce Springsteen nous donne aussi à voir de l'histoire de l'Amérique de l'après-guerre. Celle qui se réveille un matin avec Elvis Presley à la radio et qui frémit d'aspiration, de rêves et d'envies de liberté. On rencontre une Amérique prolétaire qui entre progressivement, et douloureusement, dans le siècle de la consommation, une Amérique croyante et patriarcale. Springsteen nous plonge aussi dans ce grand pays né des migrations européennes, irlandaises et italiennes particulièrement, où le courage et le travail permettent tout juste d'éviter la misère. C'est aussi l'Amérique du Vietnam et des mobilisations, celle des trop nombreux morts, des potes qui ne reviendront pas, ou terriblement blessés, physiquement et moralement. Celle de l'assassinat de Kennedy, du racisme anti-noirs... Mais c'est aussi le pays où tous les rêves semblent possibles. Le vent révolutionnaire de la musique anglaise, des Beattles et des Rolling Stones, secoue l'Amérique et fait naître des rêves déchaînés dans l'esprit de ces jeunes qui aspirent à une vie de liberté. C'est aussi l'Amérique des voitures, des motos, de ces grandes traversés d'Est en Ouest, et vice versa, en quête de lumière. Tout ça j'ai adoré.



Il y a beaucoup d'autres choses dans ce livre que, vous vous en douterez, j'ai adoré ! Son parcours plus personnel, intime sans jamais être exhibitionniste,  ses doutes et ses tourments, ses déceptions aussi parfois... Je ne peux pas tout lister... mais je suis ravie d'avoir plongé à la découverte de cet artiste talentueux et d'avoir redécouvert ses chansons. Que vous appréciez les chansons et la musique de Springsteen ou non, vous y découvrirez une Amérique authentique et un homme qui l'est tout autant. Un vrai coup de cœur.
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Une autobiographie qui se lit comme un roman. Malgré ses 700 pages, le rythme de ce livre est excellent et on est loin de s'ennuyer. On y apprend beaucoup de choses sur l'homme, ses amis, son époque et de ce qu'il pense du monde de la musique. Vraiment intéressant. Bruce Springsteen est un très bon conteur. Il faut dire qu'il avait "un peu" d'expérience avec les mots!

Barack Obama, né en 1961, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017 ; Bruce Springsteen, né en 1949, auteur, compositeur, interprète de rock. Comment ces deux-là ont-ils pu commettre cet ouvrage commun ? : Ils sont amis depuis 2008 quand l’artiste a soutenu le politique lors de sa campagne présidentielle, s’estimant l’un l’autre avec le temps.

La genèse de cet ouvrage débute par une idée de Barack Obama en 2020, enregistrer une série de conversation entre les deux hommes, pour des podcasts. Ils se réunissent dans le studio de l’artiste, aménagé dans sa demeure. De ces enregistrements, résulte ce livre verbatim de leurs discussions.

Le bouquin se découpe en huit chapitres, chacun abordant un sujet différent : l’origine de leur amitié qui s’étendra à leurs épouses, que signifie être un Américain, multiculturalisme et démocratie, les problèmes raciaux, le dollar tout puissant, être un homme de nos jours, leurs femmes et enfants solides bases pour rester les pieds sur terre et pour finir, ils s’interrogent, que faire pour restaurer la confiance dans la promesse de l’Amérique ?

Springsteen, je le connais bien, je le suis depuis le milieu des années 70, par ses disques, ses interviews ou sa récente autobiographie. Obama, je n’en savais que ce que la presse nous en disait lors de ses deux mandats présidentiels. Au fil de leurs discussions, outre les sujets évoqués précédemment, graves et sérieux, traités par deux hommes de bon sens ayant toujours le sens de la nuance en tête et la compréhension, se dévoilent leurs personnalités intimes. Leurs souvenirs d’enfance et de jeunesse difficiles avec leurs erreurs d’alors corrigées pour être les hommes qu’ils sont devenus, leurs traumatismes (tous deux ont eu des problèmes avec leur père), leurs parcours professionnels respectifs… Certains passages sont réellement poignants, comme ces lourds regrets d’Obama quand à partir d’un évènement dramatique, il avoue n’avoir rien pu faire pour endiguer la vente des armes à feu.

Barack, l’ex-président, et Bruce, son aîné, n’ont pas les réponses mais ils tentent de donner des pistes pour reconstruire une Amérique qui branle sur ses bases. Un excellent livre, indispensable pour mieux comprendre l’Amérique.

Impossible, au-delà du texte, de ne pas saluer la qualité de l’objet-livre : un pavé si lourd qu’il faut le poser sur une table pour le lire, bourré de photos rares et intimes, de facsimilés des manuscrits de certaines chansons de Springsteen ou de textes de discours d’Obama. Un beau livre, dans tous les sens du terme. J’en profite ici pour remercier le Père Noël, une belle pièce qui va enrichir ma bibliothèque !

Le boss raconté par lui même

Passionnant avec une bande son mettant tout en la force du texte en valeur

Une très belle surprise et pourtant je ne fais pas forcément partie des fans absolus du Boss.

Cette autobiographie accrocheuse raconte l’ascension d’un gars lambda, habité par sa passion et faisant tout pour arriver à devenir l’artiste qu’on connaît.

Avec une foi inébranlable en son talent et une force de caractère incroyable, Bruce est devenu cette légende musicale qui occupe encore aujourd’hui le devant de la scène.

Springsteen se dévoile beaucoup dans ce livre, ne cachant rien de ses démons, de ses luttes intérieures, de ses questionnements, de ses failles et même de ses phases de dépression.

Ce qui aurait pu être un panégyrique de lui-même devient ainsi plus humain, plus touchant.

Il consacre de très jolies pages à sa femme Patti et à ses parents même si les rapports avec son père n’ont pas toujours été simples. Et il rend aussi de beaux hommages à ses compagnons de route, musiciens talentueux et membres du E Street Band.

Ne nous mentons pas, l’écriture est simple et fluide mais il ne s’agit pas de grande littérature.

Cependant le livre est très agréable à lire. Pour les connaisseurs, mais pas trop (comme moi) de Springsteen, il donne un éclairage nouveau aux chansons qu’on connaît tous.

Bruce Springsteen se livre avec beaucoup de pudeur et d'honnêteté, sans omettre les faces obscures de sa personnalité. Le style est brut, rock en quelque sorte.

Le moteur de Bruce, c'est le coeur à l'ouvrage et la détermination; le livre est à son image, humble et honnête.



On traverse l'univers américain des prolos auquel appartiendra toujours Springsteen, malgré sa réussite et on découvre sa dépression chronique et sa relation conflictuelle avec son père, des moments sincères et très touchants.



Il reste un fan de musique, incrédule devant les Stones avec qui il doit répéter, lorsqu'il découvre un minimum de matériel, une disposition "garage-band" pour le plus grand groupe de rock'n roll...

Quand les grands esprits se rencontrent...

Mes dix mots inspirés par cette lecture : Pauvreté - Culture populaire - Déterminisme - Carcan - Rebellion - Rage - Travail - Succès - Tolérance - Rock & Roll

Si comme moi vous n'êtes pas particulièrement fan de Springsteen (et surtout du E Street Band), vous n'êtes pas obligé de passer à côté de cette autobiographie qui est souvent passionnante. Elle contient même des pages d'une incroyable lucidité sur le vedettariat, le rock et sur l'Amérique.

Springsteen est à la fois très conscient d'avoir été nourri de la mythologie de son pays (quel parfait symbole que la Chevrolet Corvette de 60 affichée en couverture) avec sa réalité fantasmée, mais aussi de faire partie de ceux qui l'alimentent.

C'est l'histoire d'un petit blanc italo-irlandais du New-Jersey qui avait une chance sur un million de devenir ce qu'il est aujourd'hui. Il le sait. Il en joue, mais il le sait.



Il ne laisse (apparemment en tous cas), rien de côté des dysfonctionnements de sa famille et des conséquences sur son propre comportement, ses fuites permanentes et même sa dépression. Musicalement, il analyse aussi en permanence ses sources d'inspiration, ses relations avec "son" groupe, la difficulté d'être le "Boss", de décider qui va jouer, à quel niveau de salaires...



Ce livre est tellement réussi que je me suis replongé dans les disques du natif du New-Jersey. Verdict ?

Ça passe mieux, mais j'ai quand même encore souvent du mal avec le piano carillonnant, le jeu sans swing de Weinberg, les chœurs épouvantables de Van Zandt, sans parler du saxo de Clemons...Je trouve toujours que c'est "trop plein", que ça manque de finesse et que l'enthousiasme devient lassant à la longue.



Mais peu importe, ce livre très introspectif se suffit à lui-même et c'est quand même une bonne surprise.

Bon, je vous le dit tout net : je ne suis pas objectif pour cette critique : JE SUIS FAN DU BOSS ! avec ou sans ce livre... Mais ma curiosité m'a poussé à lire ce livre soi disant écrit par lui même... Et bien si c'est la cas, J'ADORE, il ne se ménage pas et je comprends encore mieux pourquoi ce type me fascine autant... Bref, après avoir lu ce bouquin, vous n'avez qu'un souhait : voir le Boss en concert car c'est là où il se donne à fond, et ce n'est pas un hasard si, à chaque fois, ses concerts durent au moins 2h30. Epique !

L’histoire de Bruce Springsteen racontée par Bruce Springsteen ou comment un enfant sans rien du New Jersey réussit à devenir une star mondialement connue. Cette réussite il l’a doit à une confiance en soi inébranlable, une vision claire du chemin à accomplir et de fréquentes et radicales remises en question avec comme objectif de se dépasser sans cesse. Il nous décrit sa vie avec une très grande sincérité n’hésitant pas à assumer l’entière responsabilité de ses échecs musicaux, amicaux et amoureux. Bruce Springsteen nous dévoile aussi ses errances personnelles, cette mélancolie héritée d’un père avec lequel il est difficile de cohabiter. Il nous fait découvrir ses influences et amitiés musicales, nous conte la cohabitation raciale et sociale dans le New Jersey des années 60 et 70, nous dévoile comment il a appris à se faire respecter par le business de la musique et à diriger ses groupes en leader incontesté.

Bruce Springsteen c’est The Boss mais avant c’est avant tout un grand bosseur.
Lien : http://clubdelecture.tubize-..

Je vais être très honnête avec vous, quand j'ai reçu ce livre audio pour le prix Audiolib, ma première réaction a été la quasi-certitude que je ne l'écouterai pas jusqu'au bout car cela n'allait pas du tout me plaire. En effet, je ne suis pas du tout fan d'autobiographies et que je n'aime pas (ou plutôt, je ne connais pas vraiment) la musique de Bruce Springsteen… Quand j'ai commencé à l'écouter c'était un peu pour m'en « débarrasser » parce qu'il était long et que j'avais des sorties longues dans ma préparation au marathon… Je partais avec un sacré a priori !



Et là… à ma grande surprise… j'ai beaucoup aimé !



Bruce Springsteen raconte sa vie, son enfance et son évolution artistique et professionnelle, ses histoires familiales, amicales et amoureuses et j'ai trouvé cela assez passionnant.



Je ne l'ai pas lu comme une autobiographie d'une célébrité, que je ne connaissais en réalité de toute façon que de nom, mais comme la vie d'un personnage de fiction. Une vie riche et honnête. Cet homme est à la fois sûr de lui et de son talent mais il est aussi toujours à la recherche de progrès et il admire ses aînés dans le monde de la musique.



Le texte est aussi une histoire populaire des années 50-60 et une fresque de l’évolution de la musique des années 50 à 90. J'ai découvert un artiste investi dans des causes qui lui tiennent à coeur et qui marquent aussi l'histoire des États-Unis comme la place des vétérans de guerre dans la société.



J'ai trouvé ce texte plutôt bien écrit. J'ai souvent ri ou souri et j'ai même eu les larmes aux yeux par moments. Je vous recommande cette autobiographie si vous aimez les États-Unis et la musique (et même si vous n'aimez pas particulièrement Bruce Springsteen!)



Le lecteur Jacques Frantz est tout à fait adapté à cette lecture car avec sa voix rocailleuse il apporte une certaine nonchalance rock qui sied bien aux mots de l'auteur. Par contre, un petit bémol : certains mots anglais, dans les extraits de chansons ou des titres de disques, sont mal prononcés. Ça n'a pas gâché ma lecture (et un lecteur non angliciste ne s'en rendra peut-être pas compte) mais c'est dommage.
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Retrouvez une illustration (photo et sonore) de cette biographie de Springsteen sur le blog IsaakEyes : https://isaakeyes.wordpress.com/2016/11/08/born-to-run-ca-secoute-aussi-110/

Extrait : Septembre 2016, Bruce Springsteen se raconte dans une biographie où il se montre sincère et sensible, un peu comme dans ses chansons et ses concerts. L’occasion de s’arrêter sur certaines de ses chansons ou de ses inspirations.

Pour ceux qui connaissent mal le personnage, Born to Run est avant tout le titre d’un de ses meilleurs albums, paru en 1975, du nom de l’un des morceaux dudit album, devenu un classique de Springsteen, passage quasi obligé de chacun des ses concerts. Plutôt bien vu pour le titre d’une autobiographie, non ? Surtout quand on sait l’urgence et la fureur de vivre et de jouer de la musique du bonhomme… Et la pochette de l’album est elle aussi passée à la postérité, qui témoigne de l’amitié (Clarence Clemons, ami de jeunesse et saxophoniste, mort en 2013) et de la fidélité de l’homme à ses racines et à ses amis.
Lien : https://isaakeyes.wordpress...

Un pavé de plus de 600 pages qui s'engloutit en moins de 2. Je n'ai jamais vu the boss en concert, mais qu'est ce que j'ai foutu bon sang ! Très bien écrit, mais bon, c'est un poète, il maitrise bien le sujet. Pendant la lecture, j'ai réécouté certains de ses titres (que je connaissais ou pas), cherché à mettre des visages sur tous ces noms. La force et la détermination de cet homme laisse pantois, the boss quoi ! Mais avec des faiblesses, des failles, un homme qui a choisi son chemin : le rock'n'roll. Extrait : "j'ai trouvé mon père comme d'habitude en train de fumer à la cuisine, tel un bouddha prolo. J'ai déposé l'oscar sur la table devant lui. Il l'a regardé, a levé la tête vers moi et m'a dit : "je ne dirai plus jamais à quelqu'un ce qu'il doit faire.""

Je suis fan du Boss depuis plus de 20ans et je suis ravie de le voir se raconter dans ce bouquin. Je l'ai dévoré , ai appris plein de choses , notamment sa depression.

Ces quelques explications du Boss éclairent sur son oeuvre. Ce grand artiste est vraiment Grand.