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Citations de Bruno d` Halluin (31)


Certes, contrairement à Bougainville ou Malherbe, les dix-neuf compagnons français et bretons de Magellan n'avaient pas projeté ni organisé l'expédition à laquelle ils participaient. On peut néanmoins leur reconnaître du courage et un certain esprit d'aventure pour s'être ainsi embarqués dans cette entreprise hors norme pour laquelle on prévoyait deux ans de vivres, un avitaillement inédit pour une flotte espagnole, ce qui devait se savoir. Nos dix-neuf héros se sont donc sans doute engagés en sachant qu'ils partaient pour naviguer plus loin qu'aucun navire espagnol ne l'avait jamais fait, plus loin même que ceux qui avaient exploré jusqu'alors le Nouveau Monde.
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On peut certes discuter des mérites des uns et des autres. Aucun de nos personnages, au moment d'embarquer à Séville, n'avait probablement songé un seul instant que l'expédition dans laquelle ils s'engageaient allait devenir et rester le plus extraordinaire voyage de l'histoire de la navigation. Par la suite, ils n'ont eu aucune prise sur les événements et aléas qui les ont fait pour certains déserter avec le San Antonio, pour d'autres mourir en mer ou sur une île lointaine, ou encore, pour deux d'entre eux, devenir parmi les premiers hommes à accomplir le tour du monde.
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Début août, hommes et navires étaient enfin prêts à quitter Séville. L'objectif de Magellan était de rejoindre les Moluques par l'ouest, donc par l'océan Pacifique, et d'en revenir par le même chemin, en restant ainsi, selon les instructions du roi, dans la zone espagnole définie par le traité de Tordesillas. Il n'était pas question d'un tour du monde.
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première phrase :
Le nuage fut transpercé de rayons lumineux, et la terre, désormais toute proche, se mit à luire.
dernière phrase :
Entre deux nuages, le soleil illumina les ondulations de la houle qui, inlassablement, labourait la mer de sillons mouvants.
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L'homme avait prétendu que ce rocher était habité par les elfes, qui y célébraient des messes à la lumière d'innombrables chandelles.
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Séra Benedikt pestait contre ces vieilles croyances issues des temps païens, et martelait que ces apparitions n'étaient que des manifestations du démon. Pourtant, chacun savait que le prêtre croyait aux trolls et aux géants, aux revenants et aux elfes, aux esprits de la nature.
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Tu sais mon fils, un mari et une femme, c’est comme les deux berges d’une rivière : il y a des méandres et des rapides, mais aussi des gués. Il faut prendre la rivière comme elle va. Et le temps n’était plus loin où elle allait devenir un torrent infranchissable. Pourtant, on s’aimait sincèrement. J’ai aimé ton père pour son esprit ouvert, sa curiosité,son caractère libre, aventureux. Je l’ai détesté pour les mêmes raisons.
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Il était inutile de lutter contre les mouvements d’un bateau. Ceux qui résistaient se soumettaient immédiatement au mal de mer. Seuls ceux qui composaient parvenaient à percevoir, dans leur chair, les moindres humeurs de leur embarcations.
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Non seulement Jon aimait lire, mais il était fasciné par les livres en tant qu’objets capables de renfermer de la culture, du savoir, de la mémoire. La production d’un livre lui paraissait être comme une alchimie complexe, dont il voulait tout savoir. Pour faire un livre, il fallait des hommes capables d’écrire, des animaux -peau de veau et plumes de cygne – , des plantes qui servaient à élaborer l’encre et la couleur.
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Je sais bien que tu as mérité d’être arrivé le premier. Mais ne t’en vante pas trop. Les hommes n’aiment pas qu’on ternissent leur réputation, et tu pourrais bien t’attirer des jalousies. N’oublie jamais ça : la première qualité d’un marin, c’est l’humilité.
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Les gens débattirent de l’origine des elfes. La plupart expliquaient qu’ils descendaient de certains enfants d’Adam et Eve, que celle-ci avait caché à Dieu car ils n’étaient pas lavés. Dieu avait alors déclaré : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Ces créatures équivoques, sans âme, avaient néanmoins le pouvoir de se laisser voir des hommes s’ils le désiraient. Mais d’autres parmi l’assistance prétendaient qu’à la suite d’une révolte au paradis , provoquée par le diable, ceux qui s’y étaient ralliés avaient été relégués en enfer, alors que ceux qui étaient restés neutres a aient été renvoyés sur Terre , condamnés à vivre cachés dans des monticules, des collines et des rochers.
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Le pape avait d’abord donné à l’Espagne les îles et terres fermes nouvellement découvertes, ou à découvrir, à l’ouest d’un méridien fixé à cent lieues à l’ouest des Acores et des îles du Cap vert. Puis le fameux traité avait déplacé cette limite à trous cent soixante dix lieues à l’ouest des îles du Cap-vert. À l’est de ce méridien, les terres revenaient au Portugal. Je trouvais ahurissant qu’un homme, fût-il souverain pontife, pût couper la terre en deux pour la partager entre deux nations.
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Quelle ville que Lisbonne ! À la fois capitale du royaume et grand port maritime, elle n’avait pas d’équivalent. On pouvait y admirer de prestigieux monuments , et l’instant d’après, en tournant simplement le regard , observer des caravelles en partance pour l’Afrique…. On pouvait facilement se procurer du drap de Flandres que des masques d’Éthiopie, et maintenant du poivre ou de la cannelle des Indes
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Les vagues s’élevaient si haut que c’était merveille. Je doutais que la mer pût obéir au Seigneur. Elle semblait vivre sa propre vie , sauvage , indifférente aux hommes et aux dieux. Les gens de la mer disait qu’il fallait la respecter, mais elle ne nous respectait pas . Pour elle , nous n’étions rien. Peu lui importait qu’on vécût ou mourût . Je me remémorais les mots du philosophe athénien Anacharsis , à qui l’on demandait si les vivants étaient plus nombreux que les mors. » Dans quelle catégorie, répondait-il , placez vous ceux qui vont en mer? «
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Les mâts et vergues nus, seulement parés de cordages sifflants, suffisaient d’ailleurs au vent d’ouest pour nous faire avancer.Nous allions ainsi, « l’arbre sec » comme disent les gens de mer, qui pour une fois utilisaient un vocabulaire facile à comprendre.
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Les vagues étaient si hautes que nous avions l’impression d’être envoyés vers les cieux, puis sitôt après d’être précipités dans l’abîme. Comme si l’humain n’avait pas sa place entre les deux.
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Si tu veux apprendre à prier, prends la mer » dit le proverbe.
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J'eus ainsi l'occasion de visiter la cabine de ce prétentieux d'Amerigo Vespucci . Il nous montra son astrolabe personnel, au laiton si rutilant que je pensai qu'il servait davantage pour la montre que pour prendre des mesures. D'ailleurs ses cartes marines étaient comme neuves. Sur le Bate-Cabelo, nous avions un astrolabe plein de vert-de-gris et des cartes déchirées. Bref, du matériel qui avait navigué.
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A chaque nouveau retour, le pourvoyeur de l'Armazém da India se faisait remettre toutes les cartes marines, celles qu'il avait fournies au départ et celles qu'on avait tracées durant le voyage. C'était un ordre du roi : ceux qui y contrevenaient risquaient la confiscation de leurs biens, voire la peine de mort. Il voulait ainsi garder secrètes les routes et les terres découvertes par le Portugal. Mais je pensais que quoiqu'il fît, tout finirait par se savoir.
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Je fis de nouveaux cauchemars, où se déroulaient des scènes atroces du massacre des juifs. Même quand j'étais éveillé, des images terribles me traversaient l'esprit. Je tentais de chasser mes sombres pensées, sans grand succès. Comment les hommes pouvaient-ils être aussi abominables ? Et cela, où qu'ils vécussent. En Europe, en Afrique, à Vera Cruz, aux Indes. Y avait-il, quelque part dans le monde, des terres, des îles épargnées ? Tout compte fait, la mer n'était peut-être pas pire que la terre.
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