AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Camille Froidevaux-Metterie (175)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pleine et douce

Chaque chapitre donne voix aux femmes entourant la petite Ève , née d’une PMA et fille de Stéphanie qui a décidé d’avoir un enfant seule.

Chacune a leur tour elles racontent un pan de la vie d’une femme, à des âges différents, sexualités différentes, classes sociales différentes, corps différents.



Première œuvre de fiction de Camille Froidevaux-Metterie, c’est très prenant dès les premières phrases, ce qui fait que l’on entre très vite dans la lecture de ce récit très actuel.

J’ai adoré le point de vue des femmes, ce côté « clan » avec ses membres perturbateurs et ses membres fédérateurs.
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

Un recueil de textes très forts qui centre la question de la sororité et qui la met en perspective par rapport aux expériences de toutes. Certains textes m’ont particulièrement bousculé ou bouleversé (notamment ceux de Lola Lafon, Lauren Bastide, Alice Coffin, Maboula Soumahoro et Ovidie). Les différentes lectures ont fait évoluer mon rapport au féminisme et à la sororité : on ressort de cette lecture encore plus forte.
Commenter  J’apprécie          00
Pleine et douce

Stéphanie a choisi d’être mère, mais elle ne veut pas de tous les attributs que l’on associe généralement à ce statut: mari compagnon ou compagne… Elle se rend donc en Espagne pour bénéficier de cette PMA que la France lui refuse encore. Après quelques tentatives infructueuses, apparaît « Ève », cette petite fille qu’elle adore. Tout à son nouveau bonheur, elle souhaite organiser une grande fête, où tout sera blanc, des vêtements à la décoration, en passant par les mets du buffet.

Dans chaque nouveau chapitre, l’auteure laisse la parole à une femme et l’on découvre ainsi Stéphanie, ses sœurs, ses nièces, sa tante, la nounou, sa mère, dure et intransigeante et même Ève à qui elle prête déjà une véritable capacité d’analyse. Chacune, en contant une petite part de son quotidien, va se révéler un peu à nous et partager un peu de son ressenti pour cette enfant qui vient agrandir ce cercle féminin.

Une très belle lecture, servie par une écriture fluide, qui dresse tout en douceur le portrait de femmes aux âges et aux origines diverses, en évoquant leur rapport à la féminité, à la maternité et à leur corps.

Un premier roman très réussi dont je ne peux que conseiller la découverte.
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

J’ai (sans surprise) absolument adoré ce recueil.

Déjà parce que le sujet m’intéresse mais surtout parce que les différentes façons de le traiter en disent beaucoup sur la société qui est multiple et qui ne peut se contenter de généraliser et de mettre les gens dans des petites cases.



S’il y a beaucoup de poésie et de douceur dans ces textes, il y a aussi beaucoup de la violence. Car, la sororité s’acquiert souvent après avoir été confronté.e à la violence morale, physique… Un autre point vraiment essentiel et important de ce livre : l’intersectionnalité. C’est un point crucial pour faire avancer les débats et ne plus considérer certaines personnes en dessous/au-dessus d’autres. Crucial aussi parce que les problématiques à traiter sont à prendre sous un angle différent et englobe plus de travail à fournir pour progresser.



On observe de beaux liens de sororité et d’adelphité dans des familles mais pas seulement. Parfois, les liens se créaient plus tard, et l’on se créait sa propre famille, son propre cercle de gens bienveillants.



On croise dans ces textes beaucoup de références (littérature, musique, art…) qui permettent de rebondir sur le travail à faire pour améliorer la cause des minorités.



Certains textes sont plus légers que d’autres (TW : ça parle de violence physique) mais tous transpirent un message d’espoir. Les textes de Lola Lafon, Maboula Soumahoro, Kiyémis et Rebecca Chaillon m’ont particulièrement touchés et, j’ai savouré chaque mot d’Alice Coffin, Camille Froidevaux-Metterie et Lydie Salvayre.



Ce livre est un petit bijou à mettre entre toutes les mains des personnes s’intéressant au féminisme, et surtout à celles qui débutent dans le genre des essais tant il est accessible.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

De Camille Froidevaux-Metterie à Louz, en passant par Rokhaya Diallo, Angèle, Lexie ou Christelle Murhula, cet essai choral, entre témoignage intime et enquête, est bien loin du classique « livre anniversaire ».
Lien : https://www.madmoizelle.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Seins

Ce livre représente une belle analyse théorique contemporaine du symbole de la poitrine et de son rôle dans la vie des femmes. L’essai peut se diviser selon une chronologie qui va de l’apparition des seins à la vieillesse du sein. La maladie ou la chirurgie (re)constructive ne sont pas oubliés. La découverte de cet essai sur Internet et non en librairie ne permet pas aux lecteurs.trices de deviner la présence de photographies de corps féminins. Les études basées sur des enquêtes sociologiques mettent en avant la singularité des poitrines, et dans cette démarche la théoricienne a fait poser certaines femmes interrogées. La pluralité mise en avant est malheureusement difficilement observable en termes de couleur de peau en raison du noir et blanc rendant surtout visible les formes et non les couleurs caractéristiques des peaux et zones diverses de la poitrine. Un regret face à cette dimension critique du rôle du regard sur la perception que les femmes possèdent de leur corps est la restriction à un regard masculin. La dynamique aborde que très peu l’homosexualité féminine et accuse le pouvoir patriarcal sur le corps féminin. Il semblerait que les seins ne soient observés que par des hommes. Le changement de sexe, bien que présents dans cet ouvrage, ne l’est que selon une dynamique hétérosexuelle. Il est triste de ne pas étudier des exemples non conditionnés par un rapport biologique masculin/féminin et hétéronormatif sous un angle plus large en abordant, par exemple, d’autres thématiques comme la pansexualité, le passing, le travestissement, etc. L’homosexualité féminine n’est que réduite en expériences sexuelles.

À part cela, l’essai est bien sourcé et offre d’intéressantes analyses sous un angle historique, performatif et sociologique.

Commenter  J’apprécie          00
Être humain ?

Un fil rouge traverse ainsi l’ensemble de l’ouvrage : l’exploration du visage de l’Autre — ou des visages pluriels de l’humain. Il nous invite à mesurer la fragilité de nos définitions de l’humanité et ainsi à admettre la vulnérabilité des humains qui la composent.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

Roch de la librairie Joie de livres (Annecy 74) me l’a proposé et la thématique m’a tout de suite intéressée !



C’est un recueil de textes autour de la sororité et son lien avec le féminisme, dirigée par Chloé Delaume et propose à 14 femmes d’écrire un texte autour de cette thématique.



La préface écrite par Chloé Delaume est percutante. Je vous partage la fin de la préface expliquant bien ce qu’est ce recueil :

“Cet ouvrage collectif est un geste sororal. Ici, quatorze femmes se penchent sur le sujet. Romancières, essayistes, chercheuses, chanteuses, journalistes, poétesse, réalisatrice, metteuse en scène. Leur univers, leur parcours, leur pratique diffèrent, autant que leur façon d'aborder la question. Pour certaines, l'expérience de la sororité commence par le rapport avec leurs sœurs de sang, pour d'autres c'est une rencontre avec des inconnues. Elles racontent, interrogent, explorent ce qui constitue pour elles ce lien si particulier. Un lien tissé volontairement, qui ne s'impose pas de lui-même, y compris au sein de la cellule familiale. La sororité n'est pas une évidence, questionner le pourquoi peut aussi s'imposer. Parfois même, elle rebute, pouvant être perçue comme contraignante, voire déficiente. La sororité est un choix où le pouvoir individuel abdique au profit d'une force collective bientôt prête à l'action. La sororité relève du politique, et a le concret pouvoir de modifier le réel. Ce recueil a été pensé pour être à l'image du mot même : un outil, donc, dont chacune peut maintenant s'emparer.”



Ma lecture de ce livre date du mois dernier, je ne me souviens pas de tous les textes, néanmoins, j’ai un sentiment de découvertes et d’entraide féministe. On y découvre 14 visions du féminisme et de la sororité, 14 points de vues, 14 plumes différentes et c’est ce que j’apprécie dans ce genre d’ouvrage ! On y découvre des autrices et donne envie d’aller explorer ce que proposent les 14 autrices, puisqu'elles sont toutes engagées dans le féminisme, entre livres, podcasts, musiques, films, conférences, documentaires, syndicat, spectacles, militantisme, philosophie, politique … Les autrices nous proposent des récits, des textes philosophiques, de la poésie, des chansons. Ce recueil de texte nous pousse à réfléchir à la sororité, à l’entraide entre femmes, à la lutte féministe ; à la place actuelle des femmes dans notre société ; à développer notre propre sororité et notre propre féminisme.



Sororité me rappelle l’un des premiers livres féministes que j’ai lu, Féministes : Récits militants sur la cause des femmes, une bande-dessinée regroupant 16 auteurices sur la thématique du féminisme, vous pouvez retrouver mon avis ici.



Une très bonne approche à la sororité et au féminisme.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

Coordonnées par Chloé Delaume, quinze femmes, quinze artistes, se sont réunies autour du mot sororité pour exprimer le lien indéfectible qui devrait exister entre les femmes, histoire de contrer un peu les hommes et le système patriarcal bien établi dont ils profitent depuis des siècles.



Les textes sont variés. On en trouve de poétiques, forts, qui font dresser les poils des bras et se nouer la gorge, comme celui de Juliette Armanet :

"Ne te retourne pas, ma Sœur. Car tu n’y verrais rien. Tout se transforme, enfin. En toi, il y a le feu. Et les métamorphoses. C’est ton poème, vaillant, qui devient prose…"



Il y a des tranches de vie, dans lesquelles on se reconnaît, mine de rien. Le Café d’Estelle-Sarah Bulle rapporte une discussion souvent entendue entre femmes :

"- Je ne suis pas en guerre contre les hommes.

- Moi non plus. Mais en guerre contre les inégalités qu’on subit toutes, c’est déjà pas mal, non ?"



Il y a des récits en forme de conte, qui nous replongent dans l’enfance avec des yeux adultes - Lydie Salvayre - :

"Mais il arrive que nous soyons saisies d’une certaine mélancolie, parce que les Barbe Bleues continuent envers et contre tout, à sévir et à se reproduire. Alors nous montons tout en haut de la tour, nous resserrons nos rangs, nous observons les alentours et nous affûtons nos pointes."



Et nos illusions d’enfants peuvent prendre la forme d’une chanson, quand Ovidie nous remet les pieds sur terre, de façon abrupte, en disséquant A cause des garçons dont je ne résiste pas à l’envie de retourner voir le clip pour vérifier que ce qu’elle raconte est vraiment vrai… https://m.youtube.com/watch?v=uuF7-uT1xlE



Certaines, comme Iris Brey évoquent la maternité, l’accouchement mais surtout le besoin de contacts charnels entre femmes :

"Tendre la main vers une autre, c'est l'amener vers soi, la tirer de ce qui l'englue, de ce qui peut-être même la tue, pour aller ensemble vers le mouvement."



On peut d’ailleurs s’interroger sur cette place que prend la maternité dans la vie d’une femme et le prisme à travers lequel certaines vivent la sororité ou le féminisme. Faut-il forcément être mère pour être femme ? Ce n’est pas mon avis mais je perçois ceci chez Fatima Ouassak.

"A nous de politiser notre rôle de mère, notre quotidien, nos combats. Devenir des dragons puissants."



On aborde aussi la question sous un angle politique avec Kiyemis :

"La réalité, c'est que la sororité politique, la vraie, est difficile. Elle est difficile parce qu'elle appelle à une volonté de changement collectif et que nous sommes dans une ère qui incite à se recroqueviller sur nos cercles très réduits."



Et aussi avec Camille Froidevaux-Metterie :

"Pendant qu'elles sont ainsi accaparées par l'exigence de modeler leurs visages et leurs corps au moyen de filtres magiques, pendant que leurs mères s'échinent à perdre du ventre, à muscler leurs fesses et à gommer leurs imperfections, le monde des hommes continue de tourner sans elles. Tout ce temps passé à s'embellir et à quêter une attention fugace constitue du temps perdu pour les études et pour les projets, ce sont alors autant de possibilités de conquêtes qui s'évanouissent."



Au final, on s’interroge : la sororité est-elle vraiment possible ? N’est-ce pas une utopie ? Ne faudrait-il pas lui préférer l’adelphité, comme le suggère Lauren Bastide ?

"A terme, nos énergies sororales se transformeront en une prise concrète de pouvoir, un vrai "nous". Pas un "nous" forcé par je ne sais quel destin biologique, un "nous" de coopération et de cooptation, une vraie réponse à leur boys'club. Et chaque fois qu'ils ressentiront un instant la chaleur cuisante de la honte, le petit pincement de la lose, le serrement de la peur, chaque fois qu'ils perdront une poignée de cheveux, débanderont trop vite, arriveront derniers, ils sauront que c'est notre sororité qui les mate. La sororité est révolution féministe."



Un ouvrage à lire. Parce que la variété et la densité des textes séduisent même si ils sont selon moi assez inégaux. Parce qu’il invite à la réflexion sur nos rapports entre femmes mais aussi envers les hommes. Parce qu’il cite ses sources et ouvre des perspectives pour qui s’intéresse au sujet.
Commenter  J’apprécie          00
Seins

Camille Froidevaux-Metterie questionne dans cet essai les représentations des seins dans la société. L’autrice part de l’expérience de femmes de tout âge, avec leurs témoignages et leurs paroles. Partant du postulat que le corps féminin est peu questionné et encore moins les seins des femmes, l’autrice adopte un regard peu répandu sur ces questions. Le corps et plus spécifiquement les seins sont vus à travers deux dimensions : le lieu par excellence de la domination et en même temps le lieu de la condition de l’émancipation. Les témoignages oscillent entre ces deux dimensions en permanence.



Le sein soulève des questions d’ordre sexuelles, maternelles, mais aussi des questions qui concernent le poids des normes esthétiques. Le chapitre « Seins transformés, seins mutilés » où la maladie et les chirurgies sont centrales constitue un passage particulièrement fort du livre.



Ce riche essai documenté ouvre de nombreuses perspectives. À noter le joli travail éditorial des éditions Anamosa, ce bouquin est un très bel objet.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          00
Un corps à soi

Elle analyse les effets du temps, les premières menstruations, le développement de la sexualité, et les nombreuses injonctions faites aux femmes au cours de leur vie sur la représentation de leur corps. Par sa vision moderne et phénoménologique, Camille Froidevaux-Metterie s’impose sans doute comme l’une des fondatrices du féminisme de demain.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

Je les vois les mains des hommes, elles ont tellement de choses à dire. Déjà celles des garçons qui se saluent, se touchent du poing quand j’emmène ma fille au sport chaque semaine. Ses copines et elle n’ont pas de geste de ralliement. Les garçons si. Ils forment un groupe, cela se sent. Elles pas vraiment et cela me marque à chaque fois. J’imagine ces garçons s’entraider plus tard, créer des réseaux, des cercles amicaux et professionnels. Je n’imagine pas les filles en faire de même et cela me peine. J’espère avoir tort, que les filles et les femmes vont plus s’entraider grâce à des livres comme celui-ci dirigé par Chloé Delaume pour la nouvelle collection féministe du Points.



Il y a des textes magnifiques et touchants et je pourrai faire une chronique sur chacun d’eux tant il y a de choses à en dire. Mais je vais juste aborder celui d’Iris Brey qui a l’air d’avoir la même fixette que moi. Elle raconte à quel point il est rare de voir des femmes se prendre par la main dans nos représentations culturelles. Et pourtant on aimerait en toucher plus des mains féminines, surtout aux moments importants de nos vies, on aimerait ne pas les lâcher, les garder précieusement dans les nôtres pour nous donner de la force, du courage, du soutien, du pouvoir, de l’amour, du plaisir.
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

Une belle réflexion sur ce concept trop souvent moqué par les mascu. De nombreuses idées sur comment mettre en œuvre la sororité, ses limites, ses dangers parfois. Je salue en particulier la démarche d'Alice Coffin qui se livre à une enquête difficile consécutive au harcèlement et au dénigrement qu'elle a subi de la part de femmes.
Commenter  J’apprécie          00
Sororité

La maison d’édition Points lance une collection de poches dédiée au féminisme avec quatre ouvrages, dont “Sororité”, un recueil de textes inédits de Lydie Salvayre, Juliette Armanet, Lola Lafon, Ovidie et bien d’autres.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
Commenter  J’apprécie          00
La révolution du féminin

Très riche mais finalement répétitif. C'est le seul féminisme non homosexuel que j'ai pu trouver à date
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Camille Froidevaux-Metterie (1043)Voir plus

Quiz Voir plus

L'écume des jours

Qui est le personnage principal?

Colin
Nicolas
Chick
Alise
Isis
Chloé

10 questions
375 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur cet auteur

{* *}