Citations de Camille Salomon (18)
Cancer.
Ce mot résonne dans ma tête. Il est moche. Il y a des mots drôles, d'autres qui font peur. Lui, il est brutal, il attaque, il percute de plein fouet.
Cancer.
Sais-tu ce que c'est, cher journal?
C'est une vilaine maladie qui s'infiltre dans le corps et qui se bagarre avec la vie. Il a gagné. Il a pris la sienne et je crois qu'il a brisé mon coeur.
Parce que la musique nous rend vivants, bien plus que les maths ou le français. Parce que la musique nous rappelle Papi et Mamie. Parce que la danse nous délivre de cette vie cloisonnée, plus que n’importe quelles études ne pourraient le faire. Tout simplement parce que le breaking nous rend heureux, tout le temps.
Les mandragores aux racines mi femme mi nourrisson reposent dans leur pouponnière de terre et de sable
Fermer la porte aux ténèbres les empêche-t-elles vraiment de rentrer ?
Cher journal,
Hier j'ai vécu la pire journée de ma vie. Je t'écris parce que je ne trouve plus le sommeil. J'ignore l'heure qu'il est, j'ai jeté mon réveil par terre et il s'est cassé. J'ai bien essayé de me rendormir, mais je n'arrêtais pas de me tourner et me retourner dans mon lit, et puis j'ai repensé à toi. [...]
Tu es le dernier cadeau qu'elle m'a fait.
Ça pue l'amour à plein nez. Je crois que mon crâne va éclater en mille morceaux... comme mon coeur. Mes débris formeront certainement un puzzle à plus de mille pièces, bon courage à celui qui voudra me recoller.
Dis donc, toi, la gamine, tu ne manques pas d’audace ! Comment oses-tu manquer de respect à un pirate ? Au lieu de rire, tu devrais craindre pour ta vie, morveuse ! La police te cherche, et je ne dirais pas non à quelques pièces d’or !
Voilà ce qu'est la liberté : être une femme, seule, et ne pas en avoir peur ni honte.
Quand elle s éloigne trop longtemps de son manuscrit, elle peut presque les entendre taper du pied là-haut, la
Pressant de se remettre rapidement au travail. Elle les imagine alors, figés dans la dernière scène écrite, les gestes et les mots en suspens dans un ailleurs inconsistant.
Les vagues semblent se fracasser contre le chaos ambiant, il règne sur la falaise comme une impression de fin du monde.
Je culpabilise les autres parce que je culpabilise moi-même.
Ma colère me pousse à cracher des insultes et me donne envie de taper. Je m'en mords les doigts après, car je ne pense pas ce que je dis. Au fond, je ne veux pas blesser les autres. Mais je suis incapable de m'excuser.
C'est comme si j'étais prise au piège. J'imagine que je vais devoir parler, un jour où l'autre, mais pour dire quoi ? Comment compte-t-elle m'aider ? Si c'est pour dire qu'elle comprend ma douleur, que la perte d'un parent est terrible, je prendrai mon sac et je m'en irai. Je ne crois pas que quiconque puisse comprendre ces choses-là.
C'étaient des cumulonimbus. J'aime ce mot qui me rappelle le Nimbus 2000 d'Harry Potter. Maman me répétait, lorsque j'étais triste, de penser à quelque chose de joyeux. Mais aucun bonheur, même le plus grand, ne peut chasser ce malheur-là.
Cancer.
Ce mot résonne dans ma tête. il est moche. Il y a des mots drôles, d'autres qui font peur. Lui, il est brutal, il attaque, il percute de plein fouet.
Disparaître... Comme si maman s'était volatilisée, évaporée comme une petite goutte d'eau au soleil. Ce mot est joli, je trouve, mais la réalité ne l'est pas. Maman n'est pas une victime, une disparue, que l'on pourrait retrouver un jour. Maman est morte et je ne la reverrai jamais.
Le bateau du capitaine glissait sur les flots à bonne allure. C’était un brigantin à deux mâts, fier et léger, que le vent portait gracieusement.
Sur le pont régnait la bonne humeur qui suit une bonne prise. En effet, un peu plus tôt, l’équipage avait glorieusement pillé un navire marchand anglais. Ils avaient ramené le butin à bord de leur embarcation : des barils de rhum, de poudre et des balles de sucre. Tous s’en donnaient à cœur joie maintenant. Ils ne s’étaient pas souciés de l’équipage ennemi qu’ils avaient balancé par-dessus bord, un festin pour les requins !
"Il lui faudrait bientôt repartir en mer à la recherche de marins à offrir en sacrifice. Il choisirait les plus dangereux, ceux dont les actes étaient les plus impardonnables, ceux qui n'avaient aucun espoir de rédemption."