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3.4/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Après un diplôme d’Hec et trois ans dans la publicité, Carine Hazan décide, en 2001, de se consacrer entièrement à l’écriture et la réalisation.

En 2011, son troisième court métrage "Abribus", décroche de nombreux soutiens et sélections en festivals.

En février 2018 sort son premier album jeunesse aux éditions Thierry Magnier, "Les petites mains", illustré par Vincent Bourgeau.

Son album jeunesse, "La petite vague bleue", a paru chez Gallimard en 2020. "jean-jacques" (2021) est son premier roman.

son site : http://www.carinehazan.com/


Source : carinehazan.com
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Marie Eugène, directrice littéraire de la collection HarperCollins Traversée, présente la rentrée d'hiver 2021. "jean-jacques", premier roman de Carine Hazan "Les Bordes", deuxième roman d'Aurélie Jeannin


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Et tandis que je replonge dans l'épaisseur tendre de ma vieille passion, j'en retrouve aussitôt l'inconfort qui lui est attaché, la béance évoquée plus haut, ce flottement inquiétant et fragile, car l'amour d'une fan pour son idole est arrimé au vide et laisse, comme lui, un goût persistant et amer en bouche, cet amour-là est une absence d'image, de charpente, d'égard, il est le manque entortillé sur lui-même en spirales hirsutes qui, vorace, se nourrit du nom, des mots, de la voix d'un autre ; il vient, dans un mouvement de balancier, combler l'adoratrice par d'inédits instants de grâce, et lui rappeler sa condition misérable de rien du tout ; et son âme ainsi fécondée d'amour et de vide luit d'une flamme vivace et triste au beau milieu de sa chambre d'adolescente.
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Un film chiant est, à quelques rarissimes - et là encore, militantes - exceptions près, le cauchemar de tout réalisateur, qu'il soit amateur ou confirmé ; il se distingue à bien des égards du livre chiant qui, lui, peut être gracié, sauvé, lu en diagonale, à l'envers, par petits bouts, malmené, tordu, calé sus une table branlante, révélé sous l'effet de psychotropes surdosés ou de musiques puissantes, interrompu pendant des semaines puis repris ayant tout oublié, lu jusqu'au bout sans rien y avoir compris, mais avec cette naïveté toute respectueuse qu'ont certains lecteurs avec les caractères imprimés - et je leur ressemble. Bref, les usages d'un livre chiant sont multiples, pour ne pas dire infinis. Tandis qu'un film chiant, à moins de lui couper le son, de le diffuser en accéléré ou de le crypter, c'est-à-dire à moins d'être vidéaste ou psychotique, est impossible à sauver (...).
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Certes je suis née, mais après, pas grand-chose. Étrange aveu que celui d'avoir souffert de ne pas avoir assez souffert. Ma vie fut marquée non par l'ennui mais par cette inquiétante sensation de vide déjà évoquée, couplée à l'impossibilité de ne jamais égaler un jour ceux qui, pour que je naisse, avaient structuré le temps au gré de leurs exploits. A côté du vide, l'illégitimité s'installa. Comment vivre après eux ? Comment exister quand ils avaient déployé mille intelligences à survivre et à espérer dans la nuit ?
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Comment faisaient les gens avant le cinéma ? De quoi étaient faits leurs rêves, leurs songeries, leurs espoirs ? Où se fabriquaient-ils leurs films intérieurs ? Par quoi étaient soutenus leurs souvenirs, s'ils ne disposaient pas d'images filmées, stockées quelque part dans leur cerveau, pour stimuler et nourrir leur mémoire ? Fallait-il savoir peindre ou s'entourer de tableaux pour mieux rêver ? S'imprégner des heures durant des vitraux d'églises ? Ou bien les écrits à eux seuls faisaient-ils tout leur travail ?
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Le gens transportent avec eux tout un attirail invisible d'accessoires, de décors et de lumières et, quand certains accrochent en entrant une boule à facettes aux mille scintillements juste avant de balancer sur les platines un joyeux air disco, d'autres au contraire transforment une pièce ensoleillée en grotte humide et froide, rideaux tirés, fenêtres verrouillées, toute vie, toutes lumières aspirées, dressant des lignes noires et métalliques en travers d'eux qui interdisent toute rencontre.
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Ma mémoire de ces chansons-là, apprises comme des prières à un âge où la plasticité du cerveau atteint des records, est totalement intacte. J'en reconnais la moindre intonation, le plus indiscernable chevrotement, la plus infime inflexion au cœur d'un mot, le plus petit serrement du i de "vie", tout, absolument tout est mémorisé, enregistré sur des bandes sonores classées dans les pièces mystérieusement ordonnées de ma mémoire pourtant capricieuse.
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Je sais, je n'ai aucune excuse. Née de la génération de Bowie, des Stones, de Prince et de Michael Jackson, et alors que mes parents écoutaient Stewie Wonder, Nina Simone, Brassens et Barbara, j'ai éprouvé ce délabrement psychophysiologique temporaire qu'est l'adolescence en m'entichant d'un chanteur aussi érotique qu'un éclairage de supermarché. Jean-Jacques Goldman fut ma crise d'ado à moi. Et j'étais ce qu'on appelle une fan.
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D'autres temporisaient : c'était une phase, une vilaine grippe, une manie qui me passerait, comme on arrête de sucer son pouce ou de se déguiser en Spiderman.
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(...) les sourires sans arrière-pensée m'ont toujours fascinée, petite virgule de sacré qui surgit n'importe où n'importe quand et peu importe le support, le rebondi des joues, le teint verdâtre, la vilaine coiffure ou le double menton, peu importe le décor, la pluie, la grêle ou la grisaille des murs tout autour, un sourire authentique canoniserait les visages les plus ternes et les plus maussades pissotières.
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- Tu as remarqué, Carine, qu'il n'y a pas d'équivalent au terme "variété française" ? Les Anglo-Saxons disent "pop music" et c'est tellement plus sexy. Moins condescendant aussi. Alors que la variété, ça dit l'éphémère, l'inconstant, le divertissement, tout le contraire de l'éternité du chef-d’œuvre. C'est pour ça que j'ai sombré. J'ai essayé de saisir l'immuable dans le changeant.
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