AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Carme Chaparro (22)


Je l'ai laissé parler, et parler encore, parce que, quand elle s'arrêterait, quand je lui dirais ce que j'avais à lui dire, elle serait dévastée. Pourquoi ne pas la laisser profiter de ces quelques secondes de joie ? Ce bref instant d'innocente ignorance était tout ce que j'avais alors à offrir à ma mère.
Commenter  J’apprécie          170
La souffrance des autres nous aide à guérir ? Je me suis dit que ce type était encore plus con qu'il n'en avait l'air, mais qu'il avait sans doute raison. C'était peut-être vrai. Peut-être que les malheurs des autres nous aident à croire qu'il y a pire que notre vie de merde. Et puis la pitié et l'orgueil ont toujours fait bon ménage.
Commenter  J’apprécie          50
Dans les films américains, il y a toujours des donuts. Les donuts, c’est le premier indice qui vous permet de savoir que la scène se passe dans une réunion d’alcooliques. De toxicos. D’accros au sexe. De losers. Quand la caméra se déplace dans la pièce puant la pisse et éclairée par un néon blafard – la pisse, on ne la sent pas à travers l’écran, mais son odeur est là,rance, aussi écœurante que si on avait le nez sur un urinoir –, on sait que quelqu’un s’apprête à confesser un secret honteux.
Mais, ici, on est en Espagne, et il n’y a pas de donuts dans les thérapies de groupe. L’avantage, c’est que ça évite de finir chez les Diabétiques anonymes. Ici, généralement, ce genre de réunion est la dernière alternative au suicide. L’ultime tentative pour t’en sortir avant de t’enfermer chez toi avec une bouteille de whisky et deux boîtes de ces cachets censés t’aider à t’en sortir – en tout cas, c’est ce que dit ton psy.
Commenter  J’apprécie          51
Il s'est arrêté devant la vitrine d'un magasin de jouets, pour regarder des peluches d'un truc qui s'appelle Pat'patrouille.
...
- C'est quoi, ça ? un dessin animé ? demanda Ana.
- C'est ça. On voit bien que vous n'avez pas d'enfants ! ... c'est le dessin animé à la mode dans les cours d'école, une bande de petits chiens policiers. Mes neveux en sont fous.
- Des petits chiens policiers ? Manquait plus que ça. Ca ne leur viendrait jamais à l'idée de faire un singe juge d'instruction, pas vrai ?
Commenter  J’apprécie          30
Nous sommes accros à la douleur des autres.
Commenter  J’apprécie          30
On a tous un monstre en nous, qui a juste besoin qu'on le pousse, parfois juste un peu, pour sortir et dévorer le monde.
Commenter  J’apprécie          30
Ma fille, utilise ton intelligence. C’est ce qui fait de nous des humains.
Parce que nos griffes se sont déplacées de nos mains vers notre cerveau.
C’est ce qui nous distingue des animaux. Ils utilisent la force brutale, et nous
notre intelligence. Nos crocs sont dans notre tête, Ana. Ce sont nos neurones.
Utilise-les. Ne te bats pas avec les poings. Affûte ton esprit. C’est comme ça
que tu gagneras toutes les guerres. Les tiennes, et celles des autres.
Commenter  J’apprécie          31
Du bout des doigts, j'ai effleuré l'arête de son nez. J'ai touché ses lèvres. J'ai caressé ses joues. Je l'ai embrassé. Adieu, mon fils, adieu. Pardon de n'avoir pas su te protéger. Pardon de ne pas avoir été la meilleure mère du monde pour toi. La mère que tu méritais et que je n'ai pas su être.
Commenter  J’apprécie          10
Ma fille, utilise ton intelligence. C’est ce qui fait de nous des êtres humains. Parce que nos griffes se sont déplacées de nos mains vers nos cerneaux. C’est ce qui nous distingue des animaux. Ils utilisent la force brutale et nous notre intelligence. Nos crocs sont dans notre tête, Ana. Ce sont nos neurones. Utilise-les. Ne te bats pas avec tes poings. Affûte ton esprit. C’est comme ça que tu gagneras toutes les guerres. Les tiennes, et celles des autres.
Commenter  J’apprécie          10
Le secret, pour déstabiliser quelqu’un, c’est la patience. La douceur. La
graduation. Gratter un à un chacun des pores de la peau du suspect, à son
insu, jusqu’à laisser sa chair à vif. Là, il est trop tard. Si on plonge une
grenouille dans l’eau bouillante, elle aura le réflexe de sauter de la marmite.
Si en revanche on la laisse d’abord nager dans l’eau froide, et que l’on
chauffe progressivement, elle finira par se détendre. Très lentement, on
montera encore la température jusqu’à ce que l’eau frémisse. Elle ne réagira
pas avant qu’il soit trop tard, quelques secondes avant que sa peau éclate sous l’effet de la chaleur.
Commenter  J’apprécie          10
J’ai tout de suite apprécié le ton et l’humour noir, tout cela est bien mené jusqu’à un moment troublant. J’ai déjà lu cela quelque part. La fille trainée au commissariat par son père et la suite, oui déjà lu mais comme je ne me rappelle pas l’auteur je ne peux parler de plagiat. Cela dit, cette histoire a été copiée pas inspirée. C’est bien dommage que personne sur ce site n’ait eu la même surprise.
Commenter  J’apprécie          00
C’est l’un des curieux paradoxes de l’existence, plus vous vivrez longtemps, moins il y aura de monde à votre enterrement. Peut-être parce qu’un bref passage sur Terre ne laisse pas le temps de décevoir et de blesser.
Commenter  J’apprécie          00
L’homme guettait constamment l’approbation du sous-inspecteur et parlait comme si sa fille n’était pas là. Comme des millions de parents dans le monde, plus soucieux de ce que les autres pensent de leurs enfants que de l’opinion de leurs enfants eux-mêmes.
Commenter  J’apprécie          00
Dans les talk-show, les politiques étaient rejoints par des armées de journalistes, de flics, de psys en tout genre, de quiconque pouvait offrir du grain à moudre sur l’affaire, n’importe quoi. Il s’agissait de meubler les heures d’antennes et les pages de journaux. De donner de la viande aux chiens.
Commenter  J’apprécie          00
Dans les films américains, il y a toujours des donuts. Les donuts, c’est le premier indice qui vous permet de savoir qu’à la scène se passe dans une réunion d’alcooliques. De toxicos. D’accros au sexe. De losers.
Commenter  J’apprécie          00
Toutes ces années d’entraînement, les affaires sordides sur lesquelles elle
avait travaillé, le mal qu’elle avait vu en face, les dizaines de fois où elle avait
dû annoncer à des familles la mort d’un parent ou d’un enfant… Rien ne
l’avait préparée à cela. Personne, pas même un flic, ne peut y être préparé.
Tout comme un oncologue n’est jamais prêt à se voir diagnostiquer son
propre cancer en phase terminale.
Commenter  J’apprécie          00
Avec une extrême douceur, comme une mère caressant pour la première
fois son nouveau-né, elle effleurait les fissures béantes sur la façade de
l’église, qui la défiguraient comme des cicatrices. Celles du bombardement de
l’aviation de la légion italienne, alliée de Franco pendant la guerre civile, le
matin du 30 janvier 1938. Quand l’alarme avait retenti, les enfants de l’école
qui se trouvait sur la place s’étaient réfugiés dans un abri souterrain. Ils
survécurent au premier bombardement, mais le second n’en épargna aucun.
Sur la place Sant Felip Neri, seule l’église resta debout, couverte à jamais de
cicatrices. Quarante-deux personnes y laissèrent leur vie.
Commenter  J’apprécie          00
Elle essayait de prendre la main de l’enfant. Elle la serrait très fort, mais
elle sentait qu’elle lui glissait entre les doigts. Elle lui lança un regard
d’encouragement, pour qu’il s’accroche à elle, pour qu’il ne tombe pas. Mais
soudain, au lieu du visage de l’enfant, elle vit un trou noir au milieu duquel
une énorme bouche cramoisie faisait une grimace de dégoût qui se
transformait en un rire moqueur. Sous le choc, Ana ouvrait la main et le
lâchait. Le monstre tombait dans le vide. Loin. Très loin.
Commenter  J’apprécie          00
Les deux affaires étaient trop similaires. Un sosie de Nicolás, du même âge que lui, disparu au même endroit.
Commenter  J’apprécie          00
La peau est l’organe le plus grand et le plus sensible du corps – deux mètres carrés de pure réceptivité, la meilleure manière d’entrer en contact avec les sentiments des autres et leur dire « je suis là, avec toi, pour t’aider ».
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Carme Chaparro (219)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Errol Flynn

En 1935, Michael Curtiz adapte un roman de Rafael Sabatini dans lequel Flynn, qui partage l'affiche avec la jeune Olivia de Havilland, écume les mers. Le titre du film est:

La Lumière verte
Capitaine Blood
Le Prince et le Pauvre

14 questions
21 lecteurs ont répondu
Thèmes : errol flynn , acteur , hollande , adapté au cinéma , adaptation , cinema , aventure , littérature , culture générale , romans policiers et polars , epeeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}