Citations de Catherine Bybee (44)
Il se sentit soudainement gêné par ces femmes à moitié nues, qui portaient de minuscules bandes de tissu censées être des maillots de bain, affichées sur son mur.
Une habitude qu’elle n’avait pas encore réussi à perdre. Elle avait eu beau s’excuser, les coups de poing volaient tout de même. Mais si elle ne demandait pas pardon, c’était toujours pire.
Les adultes savent qu’il est difficile de réaliser les rêves. Les enfants croient que tout ce qu’il faut qu’ils fassent, c’est un vœu quand ils voient une étoile filante.
Les gens riches jettent l’argent par les fenêtres.
La carte avait l’air authentique. Parker se rappela que n’importe qui pouvait en fabriquer une avec un ordinateur.
— Votre service travaille le samedi, Monsieur Hudson ?
— Toujours.
Elle regarda à travers le portail, ne vit pas de voiture.
— Vous êtes venu ici à pied ?
M. Hudson jeta un œil par-dessus son épaule et fit un signe du pouce vers le bout de la rue.
— J’ai un camion des Travaux publics. Je l’ai garé au coin.
— Ah… hum…
Elle voulait bien le croire. Ses yeux couleur caramel avaient l’air assez gentils.
— Même Ted Bundy7 avait une mine sympathique, grommela-t-elle suffisamment fort pour qu’il l’entende.
Parker leva les yeux et constata qu’il la dévisageait, bouche bée.
— On ne me l’avait jamais faite, celle-là !
Le pouvoir, la colère, le sadisme étaient les principales raisons qui poussaient les violeurs à passer à l’acte. L’attirance sexuelle n’entrait généralement pas en compte. La proximité et l’opportunité étaient plus importantes. Mais dans le cas de Cassie, Darsh pensait que la victime avait été choisie pour qui elle était.
Ce n’était pas de la culpabilité qu’il ressentait. C’était quelque chose de beaucoup plus compliqué – et elle n’avait pas dit « non », bon sang. Il devait découvrir exactement ce qui s’était passé dans le passé d’Erin et espérait que le fait qu’ils aient eu des rapports sexuels n’avait pas contribué à la mort de son mari. Il avait assez de fantômes à gérer.
C’était une chose de mourir en tant que soldat. Vous aviez pris les armes et fait votre choix. Mais le meurtre était une violation. Un crime intrinsèquement mauvais. C’était aussi son travail –faire la différence en éradiquant les criminels des rues. Des criminels qui se plaisaient à violer et tuer des hommes et des femmes comme eux. Il n’aimait peut-être pas être confronté aux victimes, mais il adorait coincer les tueurs.
Il prit son bikini et le regarda pendre au bout de son doigt. Il était vert gazon, et à peine assez grand pour cacher ce qu’il fallait. Il poussa un sifflement admiratif. Elle devait être canon là-dedans. Quelque chose de rouge et brillant attira son attention. Son érection faillit sortir de son jean lorsqu’il porta une culotte en satin à son nez et respira le parfum musqué de la femme la plus incroyable de la planète.
Elle n’était pas parfaite. Elle était dévouée et motivée, belle et compatissante. Le seul fait de penser à la forme de ses lèvres quand elle fronçait les sourcils l’excitait.
Il savait qu’il n’aurait pas dû prendre ce risque, mais il s’allongea sur le lit, défit son jean et enroula la culotte autour de sa queue douloureuse.
Il avait éprouvé de la colère contre elle la veille, mais cela lui avait fait réaliser qu’il devait en être ainsi. Bientôt, elle n’aurait plus personne vers qui se tourner. Personne ne la croirait, personne ne l’aimerait – sauf lui. Il serait là pour elle. Il l’aimerait. Et elle l’aimerait en retour.
Dépersonnaliser la victime en révélait trop sur le tueur. Malgré cela, il n’avait pas pu la déshabiller ou la toucher comme il l’avait prévu. Heureusement, il avait pu faire ce qu’il avait à faire sans qu’elle voie son visage. Tuer Cassie n’avait pas été difficile du tout – la salope . Sa taille le lançait encore là où elle l’avait griffé avec ses ongles longs de deux centimètres. La frapper avait été étonnamment excitant – un résultat inattendu de son changement de tactique. Il avait passé sa colère et sa frustration sur cette salope irritante, et avait apprécié chaque instant. Les choses avaient été plus compliquées que prévu. Et il le lui avait fait payer.
Combattre le feu était une bien meilleure façon de passer la journée que d’aller frapper aux portes. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’était pour cette raison évidente qu’ils étaient tous devenus pompiers.
Aussi fou que cela puisse paraître, je n’ai pas l’habitude de demander à une femme de sortir avec moi plusieurs fois avant qu’elle dise oui.
L’auteure utilisait un nom de plume masculin et voulait que le public croie qu’elle était un homme, tant qu’on lui achetait ses livres. Erin était au courant de ce petit secret uniquement parce qu’elle lui avait parlé au téléphone au sujet des deux précédents romans. Elle avait rencontré un succès moyen avec son éditeur traditionnel en écrivant des romans d’amour, mais voulait bifurquer vers un nouveau genre, et son éditeur ne s’était pas montré très enthousiaste à ce sujet. Si bien qu’elle s’y était mise de façon indépendante. Pour son quatrième roman à suspense, la femme qui se faisait passer pour un homme était en train de devenir extrêmement populaire.
Et pour cause.
Erin en était à sa première lecture. Pour le plaisir.
Elle ne voulait pas être Superwoman, mais avoir le poste de reporter. Ou du moins celui de la femme qui écrit des articles pour le journal ou le magazine sur des faits importants que les gens doivent connaître.
Ce dont elle avait vraiment besoin, c’était d’une psychothérapie. Elle ne pouvait pas se le cacher, mais elle avait trop peur de la faire. Parce que les soins révéleraient son passé à un étranger, et c’était la seule chose qu’elle était censée ne pas faire.
Il est beaucoup plus difficile d’être une personne sans passé qu’avec un passé. Lorsque les gens s’approchent trop près de la vérité, il est presque impossible de la garder pour soi. Chaque fois que tu te confies à quelqu’un, c’est comme si tu lui permettais de te retrouver plus facilement.
Certaines personnes abusaient des enfants, des femmes et des personnes âgées. Et la maltraitance se présentait sous de nombreuses formes, de l’agression physique à la négligence. Voir un enfant blessé et savoir que cela avait été intentionnel éveillait en lui un désir de vengeance qu’il avait du mal à maîtriser. Il était protecteur de nature. Il l’était depuis l’âge de 10 ans. Matt ne voulait rien tant que protéger Erin. Même s’il avait l’impression que le danger immédiat était uniquement dans sa tête, il avait malgré tout le désir de combattre ses démons.
Des souvenirs, ou peut-être devrait-elle les appeler des réminiscences, la frappaient comme celles qu’elle venait d’avoir, la mettant si souvent à genoux que même conduire devenait dangereux. C’était la deuxième fois que cela se produisait devant Matt. La première, Parker lui avait dit qu’elle avait un problème d’hypoglycémie.
Erin ne se détendait jamais en présence d’êtres pleins de testostérone. Le fait qu’elle le soit en présence de deux hommes et demi – Austin ne comptait pas encore pour un homme à part entière – avec des atouts, la surprit.