AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Catherine Le Goff (42)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La robe : Une odyssée

Ce roman n’est pas sans rappeler Le chapeau de Mitterand où pareillement à Antoine Laurain, Catherine Le Goff utilise un objet anodin, ici La robe pour nous présenter une panoplie de personnages qui vont tourner autour de cette robe.



Les premières pages s’ouvrent sur une jeune bergère début des années 1900. Jeanne au service de bourgeois petite fée du logis qui sera autant récompensée et valorisée par son patron que convoitée et jalousée par l’épouse de ce dernier. Le destin de cette jeune fille se voit chamboulé lorsqu’elle dérobe une robe de haute couture à sa patronne.



J’ai trouvé le début de ce roman passionnant, beau, hypnotique. L’histoire de Jeanne puis de son fils Paul m’a beaucoup plu.

Après, j’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages parfois sans lien avec les derniers mettant plus en avant les faits historiques (deuxième guerre, les droits de l’homme, le mur de Berlin,...) et ce, avec une robe de plus en plus dans l’ombre. Autant au début, cette robe avait une réelle fascination, un but à elle-seule, autant après, j’ai trouvé que ce côté magnétique se perdait de personnages en personnages.



J’aime dans mes livres m’attacher aux personnages, les suivre longtemps. Ici, ce n’est pas permis, c’est un format « nouvelles » qui m’a frustrée quand on quittait un personnage pour en retrouver un autre.



Les amateurs d’histoire avec un petit h ou un grand H devraient certainement s’y retrouver un peu mieux que moi.

Commenter  J’apprécie          666
La robe : Une odyssée

Une robe qui traverse un siècle



Catherine le Goff a construit son roman sur une idée originale, suivre une robe durant un siècle et nous raconter la vie de toutes celles qui l’ont portée. De Paris à New York, en passant par l’Allemagne nazie, laissez-vous entrainer par son frou-frou.



Jeanne vit à la ferme et s'occupe de ses chèvres. En 1900 –elle a alors quatorze ans – sa vie va basculer une première fois. Son père décide de la confier à un couple de bourgeois en villégiature qui recherche une cuisinière et dont les papilles vont se régaler des plats de la jeune fermière. De retour à Paris, il ne faudra pas longtemps aux Darmentière pour réclamer la bougnate. Si le maître de maison est ravi de son choix, son épouse y voit une rivale et décide de s'en débarrasser. Elle met le feu à ses livres de cuisine et finira par avoir gain de cause. Mais à la veille de son départ, Jeanne s'introduit dans la chambre de sa patronne et lui vole une robe. Un butin qui la fascine et qui va la pousser, deux ans plus tard, à suivre des cours de couture. Aidée par son ancien patron qui ne l'a pas oubliée et qui est conscient de son talent, elle va ouvrir sa propre boutique. Mais l'euphorie sera de courte durée. Elle se marie avec un homme qui va s'avérer violent et alcoolique, lui fera un fils avant de partir pour le front. Il mourra à Verdun en 1916. Dès lors, Jeanne va s'investir totalement dans son travail, secondée par un fils qui ne va pas tarder à connaître tous les secrets du métier.

Catherine Le Goff va alors nous proposer une sorte de panorama du XXe siècle en suivant LA robe, personnage à part entière du roman. Elle aidera Paul, le fils de Jeanne, à se faire connaître dans le milieu de la mode. Quand il ne décide de s'en séparer, il choisit parmi ses clientes une chanteuse d'opéra, Ruth Bestein.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la cantatrice juive va disparaître, laissant sa robe sur les épaules de sa fille Sarah, raflée elle aussi. Ce qui va lui permettre d'avoir la vie sauve, car au camp de concentration, on la charge de travaux de couture pour un haut dignitaire nazi. Son épouse finira par récupérer la robe.

Quelques années plus tard, alors que Berlin se déchire en deux, Gerta confiera la robe à sa nièce Jana, une actrice. Sans le savoir, cette dernière transporte dans la ceinture confectionnée pour l'occasion, les secrets que son mari, espion pour le compte des Américains, fait passer d'Est en Ouest. Lorsque l'on vient lui annoncer la disparition de son mari – et ses véritables activités – Jana parviendra à fuir et trouver refuge aux États-Unis avec sa fille, sous une fausse identité.

Commence alors la carrière américaine de la robe, qui va à nouveau changer plusieurs fois de propriétaire, recroiser la route de Paul et Sarah, et subir quelques outrages. Mais durant près d'un siècle son odyssée sera fascinante.

Entre roman historique et roman d'espionnage, entre roman de mœurs et thriller, cette histoire qui dévoile le destin de quelques femmes exceptionnelles, se lit comme une valse à mille temps, de celle qui met en valeur les robes et nous font lever les yeux sur celles qui les portent. On se laisse volontiers entrainer et griser par la plume allègre de Catherine Le Goff.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          350
La robe : Une odyssée

J’ai eu la chance l’année dernière de découvrir son roman « La fille à ma place », une histoire que j’avais aimé mais j’avais surtout accroché à son style d’écriture, très raffiné, avec des mots justes et fluides. Son talent d’écriture et son métier de psychologue nous offre des romans magnifiques et délicats.

Dans ce nouveau roman « La robe : une odyssée », on va suivre le parcours d’une robe au fil du temps (jusqu’en 2010) et des personnes dans laquelle elle va passer de main en main. On commence le roman en 1900 où Jeanne 14 ans vit dans une ferme au cœur des volcans d’Auvergne. Son père lui trouve une place de cuisinière chez des bourgeois. Elle est très triste de quitter sa ferme, ses montagnes et ses chèvres mais elle n’a pas le choix. L’épouse chez qui elle travaille n’est pas facile avec elle, Monsieur pour calmer les humeurs de sa femme décide de faire venir de Paris un couturier pour renouveler sa garde robe. Pour Jeanne, qui assiste à cette visite, le spectacle est époustouflant, cette vision va influencer le reste de sa vie, va être une vraie révélation. A cause de Madame, Jeanne se fait renvoyer. Pour se venger elle décide de voler la robe réalisée par le couturier avant son départ et part travailler dans une autre famille recommandée par Monsieur où les choses vont se passer beaucoup mieux. Elle va être heureuse et va être encouragée à s’épanouir dans sa nouvelle passion la couture, elle va finir par ouvrir une boutique « A la jolie robe ». Je vous raconte juste le début mais dans ce roman, la robe va être volée, perdue, vendue, retrouvée… Elle va avoir un réel pouvoir et changer le cours des vies des personnes. Moi qui ne suis pas du tout attachée aux objets (de part mon parcours de vie) je ne pensais pas que j’allais être happée par cette histoire, cette robe, ce vêtement, ce bout de tissus qui finit par donner le sentiment d’être une personne avec une âme qui raconte une histoire, qui peut aussi bien piéger ou sauver. Ce livre m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Un coup de cœur pour ce roman de cette rentrée littéraire.

Commenter  J’apprécie          323
La fille à ma place

Nin est une femme fragilisée par un passé chaotique. Elle est aujourd’hui en cavale car elle a tué la femme qui a volé son homme, qui a volé sa vie. Son sentiment de solitude va faire naître le désir de retrouver son père qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Pour elle c’est la seule personne qui va pouvoir l’aider. A partir de là, elle va découvrir des secrets de son passé, expliquer les évènements marquants de son existence et vivre de nombreux rebondissements.

Je n’en dirais pas plus car il est très difficile de vous parler de l’histoire de ce roman sans vous en dévoiler trop. Catherine Le Goff a su lier ses connaissances et compétences dans les domaines de l’écriture et de la psychologie pour nous offrir un thriller émouvant. Ce roman nous explique que notre vécu (abandon d’un père, difficulté d’avoir un enfant, victime d’abus sexuels, amour excessif,…) peut nous faire basculer et commettre un acte terrible. Il explique qu’il est nécessaire d’identifier ses blessures et de les affronter même si cela est difficile pour pouvoir se reconstruire. Un roman très enrichissant où la psychologie est mise en avant.

Commenter  J’apprécie          312
La fille à ma place

Nin a tué la femme avec qui son compagnon, Jeff, l’a trompée. Débute alors une cavale. Dans son entourage, elle ne sait pas qui pourrait la protéger et elle se tourne alors vers l’homme qui porte toutes ses espérances : son père qui l’a abandonnée quand elle avait deux ans. Elle s’appuie sur l’espoir qu’il n’ait pas connaissance du meurtre. Celui-ci lui ouvre sa porte.





Alors que Nin commence une nouvelle vie, elle découvre l’histoire de sa naissance et de ses parents. Les surprises et secrets sont immenses. Elle-même se livre au sujet de son enfance. Elle révèle aussi ce qui l’a marquée dans sa chair.





Le passé se rappelle très vite à elle. Elle n’est pas en sécurité. Certains choix difficiles s’imposent à elle…





J’ai beaucoup aimé ce livre aussi, je vais indiquer, en premier, ce qui ne m’a pas plu.





La vie de Nin est remplie de nombreuses souffrances, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle semble avoir des raisons de craquer, comme si l’infidélité de Jeff était la goutte de trop. Cependant, le message délivré m’a gênée. Si Nin avait tué ceux qui l’ont vraiment détruite, je n’aurais pas ressenti ce malaise. Pour moi, les drames vécus dans l’enfance ne justifient pas le passage à l’acte, déclenché par la jalousie. Je ne pense pas que les souffrances transforment les victimes en bourreaux. Je pense que son vécu n’est pas une explication à ce qu’elle a fait. Et heureusement ! J’ai eu la sensation que le passé difficile était une machine à retardement pouvant conduire à tuer. Ce n’était peut-être pas le message de l’auteure, mais je l’ai perçu ainsi.





Ce qu’a fait Nin n’est pas excusable. Elle en a conscience. J’ai beaucoup aimé son évolution. Son crime ne représente pas ce qu’elle est intérieurement. Elle n’a pas prémédité son geste : elle a craqué en un instant. Son comportement antérieur et sa vie après ne permettent pas de soupçonner qu’elle ait pu le faire. Elle a une personnalité attachante.





J’ai aussi aimé les autres personnages. Nin est soutenue et ses alliés sont touchants. Sa vie est en suspens, elle est en danger et elle bénéficie d’appuis très forts. Certains actes le montrent… Il y a de l’émotion dans ce polar. Elle se reconstruit une nouvelle vie. Mais cela suffit-il à la protéger ?





Nin est recherchée et le suspense est fort. Même si je n’approuvais pas ce qu’elle a fait, j’avais envie qu’elle s’en sorte, aussi j’ai ressenti la tension de l’histoire.





La suite sur mon blog




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          112
La robe : Une odyssée

Il y avait "Le chapeau de Mitterand" d’Antoine Laurain, il y a désormais "La robe" de Catherine Le Goff. Je ne connaissais pas l’auteure et n’avais rien lu de la teneur de l’ouvrage… la découverte fut belle.



Cet ouvrage aurait tout aussi bien pu s’appeler "La petite robe noire", si ce n’était déjà pris par un sublime parfum… car il s’agit bien d’une robe – noire – qui traverse la vie sur plus d’un siècle. Portée par de nombreuses femmes, toutes particulières, voire étonnantes pour certaines, elle offre à chacune un petit supplément d’âme, de confiance, de bonheur, de chance. J’ai beaucoup aimé ce roman qui tient à la fois du précis d’Histoire, du manuel de psychologie, du guide de voyage, du roman d’amourS et même de l’intrigue policière … il y a tout de même quelques meurtres et enquêtes.



"La robe" est un récit très riche et extrêmement fouillé. Ce fil rouge – ou plutôt noir – que constitue le vêtement permet à l’auteure de nous dresser le portrait de très beaux personnages, de revenir sur des événements historiques et politiques de grande envergure, de nous faire voyager. Elle nous parle avec beaucoup d’émotion de la déportation des populations juives lors de la seconde guerre mondiale, de la chute du mur de Berlin ou encore, plus près de nous, des attentats du 11 septembre. Tout est évoqué dans le moindre détail, observé, analysé. J’ai, de plus, particulièrement apprécié l’écriture qui évolue en fonction des années. De surannée, au début, en 1900, lorsque Jeanne travaille pour Madame Darmentière, cette pimbêche désagréable, première propriétaire de la robe, elle devient de plus en plus débridée au fil des années.



La construction est parfaitement maîtrisée qui mêle chronologie et retours en arrière. J’ai suivi avec facilité et grand plaisir la vie de cette magnifique tenue, ses transformations et ses péripéties. Elle est volée, perdue, retrouvée, achetée et elle continue sa vie raccourcie, raccommodée, accessoirisée. Elle se fait passeuse de microfilms, tenue de scène, objet de musée. Un véritable ballet, une valse à cent dix ans qui s’achève presque là où elle avait commencé par une fin en apothéose.



Roman addictif, véritable page turner, je n’ai quitté "La Robe" de Monsieur qu’à la toute dernière page. Elle m’est allée comme un gant.


Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          72
La robe : Une odyssée

Un deuxième roman remarquable.

Catherine Le Goff nous avait déjà régalés avec « La Fille à ma place ». Dans ce deuxième roman, on y retrouve son style enlevé et rapide qui nous emporte dans une odyssée à travers les époques et les évènements marquants de ce siècle. Un roman à lire sans modération que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          51
La fille à ma place

Je remercie chaleureusement les éditions Favre ainsi que l’Agence Gilles Paris pour l’envoi de ce roman. Je vous le dis clairement, si j’ai craqué pour ce roman, c’est essentiellement pour la couverture que je trouve très belle. Le titre me plaisait beaucoup et je n’ai pas eu l’envie de résister, je n’ai donc pas résisté. Quand je l’ai reçu, j’ai jeté mon dévolu dessus. Pas très gros, ce roman a été lu rapidement et m’a proposé un moment de lecture agréable.



On fait la rencontre de Nin, une femme qui a tué. Elle a tué cette fille qui était l’amante de Jeff, son mari. Même si la relation entre Nin & Jeff ne tient plus qu’à un fil, Nin voit rouge et met un terme à cette relation adultérine de la pire manière qu’il soit… Elle tue cette femme et devient coupable de meurtre. La cavale est lancée, en même temps que l’intrigue.



Avec Nin, on va passer en revue sa vie, on va découvrir des pans de sa vie qu’elle a caché, des confessions, des souvenirs, des envies mais aussi ses craintes et ses doutes. A travers ses souvenirs et sa vie en cavale, on va faire la rencontre de son père, qu’elle connait sans connaitre après ces longues années d’absence, on fait aussi la rencontre d’autres personnages dont je tairai le nom et la place qu’ils ont dans l’intrigue pour ne pas trop vous en dire… Je pense que le résumé est assez gros et concis pour savoir ce qu’il en est sans que je doive en rajouter.



Le personnage de Nin est un personnage complexe. Je crois que je l’apprécie. Pour moi, elle est sur plusieurs fronts. Elle me plait à certains moments, elle me déplait à d’autres. Mais, globalement, c’est un personnage que j’ai apprécié même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle a pu dire ou faire.



Roman psychologique, il est très bien écrit. La plume est magnifique et nous propose de vrais moments de poésie dans cette histoire. Franchement, j’ai été séduite par les mots. Ici, la seule chose qui m’a freinée dans ma lecture, c’est la rapidité des événements. En effet, le roman n’est pas bien long, il fait moins de 200 pages. Mais il se passe énormément de choses et les ellipses temporelles sont présentes. Je ne suis pas forcément fan de ça. En quelques pages, plus de 5 ans sont balayés rapidement et il m’a manqué de détails pour pouvoir être complètement immergée dans ma lecture.



Je reste quand même agréablement surprise. La lecture est facile et agréable. On est très souvent dans l’émotion avec les personnages de Catherine Le Goff. La fin nous réserve de belles surprises. C’est ça que j’attendais. Je me suis installée dans cette lecture en me disant « oui… On voit bien la fin arriver » puis finalement non ! C’est chouette ! Je trouve que la fin est très belle, poétique et bien faite.



Au cœur de ce roman se retrouvent des thématiques comme l’amour, l’amitié, la jalousie, le courage, la famille. Toutes ces thématiques sont amenées joliment et aident toujours Nin a progressé dans son interrogation tout au long du roman.



En définitive, avec ce roman court, intense où la psychologie est mise en avant, on ne s’ennuie pas. Il m’a manqué quelques détails pour pouvoir être pleinement satisfaite de ma lecture mais j’ai passé un agréable moment de lecture avec l’histoire racontée. La plume de Catherine Le Goff m’a beaucoup plu et touchée à plusieurs moments. Les personnages sont beaux, j’ai apprécié Nin et le voyage qu’elle fait. Le voyage est autant identitaire que géographique. On voyage entre la France, les Etats Unis mais aussi l’Italie. Tous les voyages sont porteurs d’événements marquants qui font avancer Nin dans la vie. Nin est un personnage que l’on comprend bien que ses choix restent discutables.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
La robe : Une odyssée

La robe : Une odyssée de Catherine Le Goff, présentation

Jeanne habite une ferme en Auvergne. En 1900, elle a 14 ans.



Son père la place comme cuisinière. Elle est en colère car elle doit abandonner ses chèvres, son chien et sa montagne. Son père ne l’aime pas mais elle doit rapporter de l’argent.



Avis La robe : Une odyssée de Catherine Le Goff

C’est l’histoire d’une robe d’un très grand couturier. Au départ, Jeanne est une toute jeune fille qui vit dans le Puy de Dôme et qui s’occupe de ses chèvres. Elle est vendue par son père pour faire la cuisine pour des gens riches. Elle les suivra dans la région parisienne. Mais, cela se passe mal car la femme est extrêmement jalouse des attentions, du bonheur qu’éprouve le mari envers Jeanne. Elle sera mise à la porte mais elle ne partira pas sans rien. Jeanne dérobera une robe, qu’elle étudiera de fond en comble. Cela lui permettra une boutique où tout le monde se presse car elle a du talent. Elle sera aidée par son fils Paul.



Cette robe sera cédée, donnée à d’autres femmes. La robe traversera des pays. Elle sera sur le chemin de nombreuses jeunes femmes qui décèlent toutes le pouvoir de ce bout de tissu. Elles se sentent belles, elles séduisent avec, elles ont confiance en elles et une aura indéfinissable. Certaines vont également comprendre que même si elle semble avoir un pouvoir magique, la robe, même portée, doit être cachée, pour éviter qu’elle ne soit reconnue.



La robe sera étudiée par toutes les couturières rencontrée sur son chemin. Elle sera réparée quand elle en aura besoin. Elle suivra également le fil de la mode, mais sa coupe reste la même. Elle sera reconnue par toutes celles qui suivent la mode. Il leur suffit juste de palper le tissu, les coutures..



Au fil des ans qui passent, de la robe qui change de mains, ce sont des rappels des évènements importants de l’Histoire, les deux guerres, la chute du Mur de Berlin, les attentats aux Etats-Unis. On assiste à des trahisons, à des histoires d’amour qui font mal, à de beaux gestes également.



Ce que je peux en retenir est comment un objet, un vêtement puisse traverse aussi bien les années ? Comment cette robe est devenue un personnage à part entière. On la touche, on la cache, on lui parle comme à une vieille amie, elle fait partie de celle qui la porte, qui la garde. Cette robe a une âme. Elle est tombée sur de bonnes personnes qui ont pris soin d’elle. Cette robe entraîne également une obsession de la perfection.



Franchement, jusqu’à la moitié du livre, cela allait, je prenais plaisir à ma lecture, de connaître l’histoire de cette robe et des personnages. La seconde moitié, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas de nouveauté, on passe simplement les années avec des rappels de personnages précédents qui ont vieilli, qui continuent leur vie avec son lot de souvenirs ou de tenter de se rappeler en revenant sur des lieux connus. Cela a gâché tout mon plaisir de lecture. La robe n’était plus réellement l’objet de ce roman. Elle faisait quelques incursions par ci, par là et a perdu toute son âme, même si elle faisait du bien à la personne qui la portait, qui se sentait protégée, avait confiance en elle.



J’ai au aussi du mal avec certaines tournures de phrases, que j’ai dû relire pour réellement les comprendre. Il ne faut pas se fier au nombre réel de pages de ce roman. C’est édité tellement serré que cela équivaut au double. D’où ce sentiment de ne pas tourner les pages assez vite car il n’y avait plus réellement d’actions. Il y a toutefois aux 3/4 un sacré rebondissement qui nous permet d’en savoir un peu plus sur Jeanne et ce qu’elle a vécu réellement, ce qui peut expliquer le pouvoir de la robe sur elle.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
Commenter  J’apprécie          30
La robe : Une odyssée

J’ai aimé suivre cette robe crée en 1900 jusqu’à nos jours.



J’ai aimé suivre pendant quelques années ses différentes propriétaires, mettant en lumière les tragédies du siècle.



Mais tout n’est pas sombre dans ce roman, l’amour vient souvent éclairer la vie difficile des couples, et les enfants sont des lueurs d’espoir.



Une robe noire qui voyagera dans le monde occidentale en faisant toujours l’admiration de celles et ceux qui croiseront sa route.



J’ai aimé que la robe soit atemporelle et convienne à toutes les modes à travers les décennies.



J’ai aimé également suivre de loin l’évolution de la mode qui, au début du siècle, est faite de création unique, pour finir au début du siècle suivant copiée et uniformisée par l’industrie chinoise.



Un grand roman fascinant qui m’a surprise à chaque nouveau chapitre et que j’avais du mal à lâcher, sentant, comme les jeunes femmes qui la portent, que cette robe m’appelait.



L’image que je retiendrai :



Celle des marques que chaque femme laisse sur la robe, comme un signe de leur passage.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-r..
Commenter  J’apprécie          30
La robe : Une odyssée

Jeanne est bergère, pleinement heureuse au milieu des montagnes d'Auvergne, entourée de ses chèvres. Mais en ce début du 20e siècle, le père règne sur la maisonnée et la voilà placée comme cuisinière. Une maison où elle pourra s'épanouir grâce à son talent mais sera en butte à la jalousie de sa patronne.



Une jalousie qui mènera la petite cuisinière à la robe, catalyseur de rencontres et d'aventures incroyables à travers le siècle. Jeanne n'étant que la première étape de ce récit incroyable et foisonnant.



Les années passent, les héros s'effacent derrière l'Histoire et la robe demeure, symbole d'une élégance immuable. Un objet qui, grâce au talent de Catherine Le Goff, livre ses secrets et dévoile sa puissance dans un récit envoûtant.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          20
La robe : Une odyssée

Si les objets savaient parler, eux aussi feraient part de leur(s) histoire(s).

Pendant 1 siècle, la Robe va passer de main en main, de corps en corps, et d'aventure en aventure :) Confectionnée par un prodige de la couture, elle attirera parfois la convoitise, souvent la fascination et une chose est sûre : toute personne l'ayant portée la gardera éternellement en mémoire.

Les "petites" histoires vont venir se mêler à la grande, dans un 20è siècle aux meurtrissures mondiales.

C'est un très beau roman que j'ai eu plaisir à savourer et à lire à petites doses. L'attachement aux personnages est important dans ce roman-choral où le destin d'un vêtement fait chavirer celui de ses propriétaires successives. Il y a beaucoup de force et de souffle qui se dégage de ces lignes où on découvre le pouvoir impalpable d'un objet devenu mythique, presque mystique...



Un grand merci pour cette découverte dans le cadre de l'opération Masse Critique !
Commenter  J’apprécie          20
La robe : Une odyssée

Un gros coup de coeur pour ce beau roman historique...



La robe... une magnifique robe noire créée par un couturier, qui deviendra le fil conducteur de l'histoire, un objet fascinant passant entre les mains d'hommes et de femmes, les embellissant, leur donnant de la force, de la confiance, et qui changera leur destinée...



A travers les époques, les destins s'emmêlent et s'entremêlent. La robe sera transmise, volée, prêtée, perdue puis retrouvée... nous la suivrons tout au long du 20ème siècle à travers le récit d'une multitude de personnages attachants.



J'ai été conquise par la construction originale de ce roman, qui nous fait vivre des pans d'histoire à travers un objet.



La plume de l'auteure est fluide et entraînante, le récit est rythmé.

J'ai adoré traverser les principaux événements qui ont marqué l'histoire de 1900 aux années 2000, à travers la France, l'Allemagne, en passant par les Etats-Unis. Ce voyage dans le temps fut un vrai plaisir !
Commenter  J’apprécie          20
La fille à ma place

A travers les tribulations de son personnage, ce roman met en exergue un panel de pathologies, dont tout un chacun peut souffrir suite à des évènements traumatisants, et qui font, parfois, basculer une vie... Des thèmes que l'auteure - psychologue - décrit fort bien, nous interpelant, nous mettant face à nos failles, nous poussant à accepter et s'accepter, retrouver son courage afin de mieux se reconstruire... Jalousie, peur de l'abandon, dédoublement de la personnalité, manipulation, trouble de l'identité... Des sujets vraiment intéressants.

Toutefois, on se rend vite compte que ce roman, qui se veut être un thriller, maîtrise très mal les codes de ce genre et reste très maladroit. Les circonstances peu plausibles d’un crime, des péripéties toutes aussi bizarres et peu logiques, des enchaînements maladroits. Pas vraiment de suspense. On se rend compte que la narration manque de maturité. De plus, ce polar semble être mis au service d’un vécu professionnel ( cf note de fin de roman) alors que cela aurait dû être l’inverse. C’est dommage…
Commenter  J’apprécie          20
La robe : Une odyssée

Un roman à nul autre pareil, dont le personnage central (si je puis l'exprimer ainsi) est une robe haute couture, un me de ces tenues mirifiques, unique, faite pour une seule personne. Celle-ci va traverser le vingtième siècle, passant de mains en mains, révérée, adorée, adulée. Robe de soirée, créée, offerte, volée, gardée, portée, perdue puis retrouvée, cette robe de soirée fascine.



C'est tout le siècle passé sur Catherine Le Goff fait revivre sous nos yeux ébahis, de Paris à New York en passant par Auschwitz et Berlin.

Ici, le personnage principal ne dit pas un mot (et pour cause!), il se contente de prêter son tissu à celle qui le possède pour un temps (quelques semaines, des mois, des années) jusqu'à ce qu'une coïncidence troublante lui fasse croiser la route d'une autre, qui a plus besoin de la robe que sa propriétaire du moment...



Un roman choral magnifique, où les vies de ceux qui ont possédé cette robe de soirée s'entremêlent tour à tour, pour former une tapisserie unique, historique, magnifique !

Une ode à la haute couture, certes, mais surtout un grand cri d'amour vers le genre humain.



Bref, un superbe roman ! Je lirai avec plaisir d'autres romans de cette auteure ☺️

Commenter  J’apprécie          10
La robe : Une odyssée

Une étoffe de tissu sert de fil rouge à ce roman ciselé par Catherine Le Goff, un récit qui traverse les époques et qui passe de main en main au rythme d’épisodes qui alternent les pulsions autant les passions, avec de la jalousie, de l’espoir, de la haine, de l’amour et de l’ambition. Au fil des chapitres qui se succèdent, cette robe de grande qualité influence les comportements, efface les origines sociales et joue de son aura pour accentuer le paraître. Ainsi, une petite domestique peut se faire passer pour une dame du monde en se mirant dans une psyché qui lui renvoie le reflet de celle qu’elle aurait voulu être, loin des contingences de sa condition.
Commenter  J’apprécie          10
La robe : Une odyssée

Ce n’est pas la première fois qu’un objet devient le témoin privilégié des aventures de celles et de ceux qui s’en emparent (je songe à « Les mémoires d’une culotte » ouvrage lu voilà bien longtemps et attribué à Aymé Dubois Joly) et qui permet de nous immiscer dans les alcôves, les salons cossus, les rotondes et les lieux de spectacles, le tout avec un mélange de réalisme, parfois de candeur mais toujours avec une détermination afin de ne jamais lasser le lecteur. La formule est certes plaisante et renvoie au schéma de « La ronde » d’Arthur Schnitzler, avec des personnages qui se croisent, vivent leur histoire et disparaissent. De la sorte entrent en scène une chevrière aux talents insoupçonnés, un couturier parisien, une intellectuelle juive, un couple de Berlinois mêlé dans une affaire d’espionnage, une chanteuse de jazz, … Autant de protagonistes que le destin rapproche de manière ténue et qui distillent des émotions sincères ou un soupçon de mystère.
Commenter  J’apprécie          10
La robe : Une odyssée

Une robe peut-elle faire basculer le cours d’un destin ? Beaucoup vous diront que la mode est une obsession futile, les vêtements sont un simple outil du quotidien, et rien de plus.



La Robe de Catherine Le Goff emmène le lecteur dans une course folle. Observatrice muette, la robe assiste aux heures les plus sombres de notre histoire contemporaine, survivant aux camps de concentration et aux attentats du 11 septembre 2001, et participe à la libération d’un peuple avec la chute du mur de Berlin. Mais avant tout, la robe est un objet de l’intimité, provoquant rencontres amoureuses, ou au contraire les crises de jalousie d’une épouse suspicieuse.



Grâce au style léger et touchant de l’auteure, les événements s’enchaînent avec simplicité et génie. “La robe : une Odyssée” est un roman qu’on ne peut plus lâcher.
Lien : https://marenostrum.pm/la-ro..
Commenter  J’apprécie          10
La robe : Une odyssée

Il y a tout d’abord cette robe noire magnifique. La Bonheur du Soir, une pièce unique créée par un grand couturier pour la femme qu’il aime.



Sous la plume de Catherine Le Goff, le vêtement devient un personnage à part entière, qui magnifie les femmes qui la portent et subjugue les hommes qui l’approchent.



Véritable fil conducteur de cette histoire, la robe passe de mains en mains, comme un relais que l’on transmet, et qui nous fait voyager dans le temps. Des années 1900 à 2010, nous découvrons la vie d’hommes et de femmes que la robe a marqué de son empreinte. A leurs côtés, nous entrons dans l’univers très fermé de la mode parisienne, nous traversons l’Allemagne nazie et assistons à la chute du mur de Berlin. Aux Etats-Unis, nous manifestons contre la ségrégation raciale auprès de Matin Luther King et assistons aux attentats du 11 septembre 2001.



A chaque fois, on s’attache à ces personnages, que l’on quitte ensuite pour suivre le parcours de la robe, et que l’on prend plaisir à retrouver plus tard.



J’ai trouvé que l’idée d’utiliser un vêtement comme fil d’Ariane d’un roman était très originale et nous permettait de voir les grands événements de ce siècle sous un angle différent. L’incroyable histoire de cette robe fabuleuse est vraiment prenante et plaira à tous, passionnés de mode ou non.



C’est par ce roman que je découvre Catherine Le Goff et il me tarde déjà de lire son premier roman La fille à ma place!
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
Commenter  J’apprécie          10
La robe : Une odyssée

La robe est un roman plein de rebondissements, à l'écriture savoureuse, qui captive le lecteur. Ce roman narre avec vigueur l'itinéraire - tout au long du 20ème siècle - d'une robe de soirée et, à travers elle, les aventures, amoureuses ou tragiques, vécues par les différentes femmes qui l'ont portée, de l'Europe à l'Amérique. Cette robe aurait-elle un pouvoir influant sur la vie de ces femmes ? Cette odyssée nous fait également revivre avec acuité des grands évènements du 20ème siècle.

Un moment de lecture mémorable.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Catherine Le Goff (48)Voir plus

Quiz Voir plus

une région sa capitale

Corse

Bastia
Ajaccio
Corte

13 questions
40 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}