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Citations de Cécile Crassous (19)


Peu de gens connaissent la vraie solitude, profonde, ancrée, celle qui fait mélanger les mois et les années, celle qui fait regarder l’avenir comme une longue route interminable. Celle qui fait attendre la fin du chemin comme la fin d’un calvaire.
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Mais beaux-parents ont été obligés de vendre leur maison. Pour nous il n’y aura aucun héritage ! Et alors ? Ils font ce qu’ils veulent de leur argent. Heureusement que dans la vie on n’est pas obligé d’attendre l’héritage comme des vautours…
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J’étais au chevet de la mère d’un ancien camarade de classe. Son fils ne venait jamais voir sa mère à l’hôpital. Un jour il téléphone pour parler à son frère. Je lui dis que sa mère vient de tomber dans un coma profond. Il m’a demandé : est-ce bien la peine que je fasse 10 kilomètres pour venir la voir si elle n’est plus consciente ? Par contre chez le notaire il était là le premier !
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Au fond, c’est ça la solitude : s’envelopper dans le cocon de son âme, se
faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.
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Mais enfin André, je disais Cela en l'air, c'est une litote ! Ce n'est pas à moi d'appeler ! Tu réfléchis parfois ? As-tu déjà vu la mort appeler lui-même les secours ? Page 35
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La confiance en soi fait le sot,
la foi en soi fait le grand homme.
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Écoute André, je suis en train de mourir, et toi tu t'inquiètes de déranger les gens. Excuse-moi mais nous n'avons pas les mêmes priorités dans la vie...
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Je la vois, ma meilleure amie manger du fromage à la fin d’un repas copieux. Je la vois et je l’envie, mon esprit encore occupé au calcul des calories avalées. Elle mange du fromage. Elle est grande, elle est fine, elle mange du fromage. Et contre toute logique, elle garde une prestance princière. Une part de brie, un morceau de cantal et du saint-nectaire, 400 calories le tout.

Elle n’est pas de celles qui, comme moi, mutilent leur beauté pour venger leur laisser-aller. Qui ne s’accordent pas le droit de prendre soin d’elles si elles ont des kilos en trop. 

De celles pour qui le droit s’incline devant le mérite. Qui ne s’achètent des vêtements qu’une fois amaigries et satisfaites de ce poids idéal. Ce poids idéal, dont l’étymologie rappelle qu’il ne peut exister que dans l’imagination. Ce corps idéal qui retrouve, régime après régime, sa forme initiale. Inévitablement. 

Elle n’est pas de celles dont le placard, frise chronologique d’une lente décadence, expose par strate culpabilisante les vêtements dans lesquels elle ne rentre plus, dans l’espoir vain de retrouver un jour prochain la taille adéquate. 

De celles qui, rarement, se récompensent d’un regard bienveillant. De celles qui, souvent, se saccagent par pénitence. Et qui ne vont chez le coiffeur que lorsque la balance les y autorise.

J’ai la conscience aiguë de cette misère de n’être que moi, la honte de ne pas être mieux. Face à l’injonction de ma meilleure amie d’être une femme active.

J’ai lu que la musique pouvait jouer un rôle déterminant dans les performances des sportifs. Écouter de la musique pendant un entrainement pourrait accroître de 15 % les performances en stimulant la sécrétion de dopamine et de sérotonine. La musique permettrait de développer nos capacités physiques et cardiaques tout en retardant les sensations de fatigue.

L’élégance est une attitude inconvenable lorsque l’on fait du sport. Un léger laisser-aller – voire une certaine négligence – prouve la motivation profonde du coureur.

Ma meilleure amie m’a demandé si je voulais faire du shopping avec elle, et je lui ai répondu que je n’étais pas disponible aujourd’hui. Je ne voudrais pas qu’elle pense que je n’avais rien de prévu et que je suis libre comme ça, à l’improviste. Je la rappelle un peu plus tard pour lui dire que je me suis finalement dégagée de mes obligations. Je sais que je ne devrais pas.

La première fois que je rencontre ma nouvelle voisine, c’est lors d’un repas où nous sommes toutes les deux invitées. Julie-Lys. Quel drôle de prénom. Ma première pensée concerne son nez. Il est trop long. Elle a beau arriver avec un dessert, c’est gentil bien sûr, mais son nez est trop long. C’est dommage, car le reste de son visage n’est pas vilain.

Mais surtout, comment fait-elle, techniquement, pour que le rouge sur ses lèvres ait tenu toute la soirée ? Il est minuit, l’heure où mon rouge à lèvres, si tant est que j’en aie mis un, s’est dissipé dans les méandres du temps. Disparu comme toute chose tend à disparaître, ravie par la mort et par l’oubli. Le rouge à lèvres, sur mes propres lèvres, devient la métaphore du temps qui passe et de la mort.

Je ne sais pas si j’ai acheté les paroles du vendeur, ou son assurance contagieuse, ou l’image de moi dans ces miroirs, toujours est-il qu’en sortant du magasin, ce rouge à lèvres dans mon sac, je suis une autre femme. Je rentre chez moi. Je me réjouis de mon achat, de cette confiance en moi pour 27 euros. J’applique méticuleusement le rouge à lèvres comme le vendeur me l’a si bien appris. Je me regarde. Le rouge vif, brillant, haute tenue. Mais tout à coup l’évidence me saute aux yeux : j’ai l’air d’une pute.

C’est ainsi que certains couples se défont, sans un bruit, dans un silence étonné. Je n’ai rien vu, je n’ai rien senti, je n’ai rien compris.

C’est le moment d’achever cette conversation. Je parle doucement, je prends un air réfléchi, teinté de nostalgie : « Parfois, je me dis que notre couple vieillit, mais que les petites rides qui s’accumulent ne font que représenter tous les chemins que nous avons parcourus ensemble… »  J’ai lu ça sur internet, je l’ai appris par cœur, j’étais sûre que ça lui clouerait le bec.

Cet exercice est très désagréable. Il me rappelle que je n’ai jamais aimé ma poitrine, depuis le jour de son apparition, où elle est devenue objet de regards et de convoitise à un âge inapproprié.

Une échographie mammaire, cela signifie rester les seins à l’air, dans une inconfortable position semi-allongée, la poitrine affaissée, flasque, dévalorisée. J’ai toujours pensé que la nudité sans la sensualité flirtait avec le ridicule. Heureusement, le domaine médical échappe à cette règle.

Je n’ai jamais aimé le silence. Je ne connais rien de plus pesant que le silence. Dans le silence, on ne sait jamais quelle ambiance règne, et l’on pourrait facilement croire que l’atmosphère est tendue, même s’il n’en est rien.

Ma meilleure amie et moi-même marchons côte à côte. Et je suis comme tous les autres, jetant un regard furtif de temps en temps, admiratif aussi, un regard discret pour ne pas dire, pour ne pas lui dire. La poule que je suis admire discrètement le cygne que je ne serai jamais. Ma meilleure amie s’oppose à ma propre inélégance, mon avachissement, et ma tête qui, inexorablement, glisse en avant. Comme une poule. Pourtant il m’importe peu aujourd’hui de ne pas avoir un port de tête digne et élégant. Car il est une catégorie de femmes courageuses, persévérantes, acharnées, obstinées, valeureuses et méritantes. Il était une fois une poule qui ne cherchait plus à être un cygne.
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JE VOUS PÉTERAIS LA GUEULE ! MAIS C'EST QUOI CE MÉTIER QUI CONSISTE À EMMERDER LES GENS CHEZ EUX ?
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Tel donne à pleines mains qui n’oblige
personne :
La façon de donner vaut mieux que ce
qu’on donne.
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Je suis athée, vous ne me ferez pas chanter ce genre de conneries.

Tout le monde est sidéré par tant d’aplomb.

Vous ne voulez pas chanter par respect pour le défunt ?

Je veux bien chanter pour l’homme. Mais pas pour ce qu’il représente. La tyrannie et l’oppression. Les croisades, l’inquisition, les guerres de religion, la dévaluation féminine, la pédophilie.
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Je veux être comme elle, femme fatale et femme buffle tout à la fois, assumant sa féminité dans une ultime provocation, son sexe en pleine figure.
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Parce que je ne risque pas de garder le moindre objet, la moindre babiole qui me fasse penser à elles, alors tout sur le trottoir, rien à foutre, je vends la maison, je récupère le fric, mon dû, comme le vie est ironique.
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Un couple comme il n'en existe plus dans notre société du changement. Un couple qui a su traverser les épreuves de la vie, avec ses hauts, et ses bas. Mais ensemble. Tendresse.
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Mais quelle que soit l'image que donne notre couple, Michèle sera toujours pour moi la jeune fille aimable et aimante que j'ai rencontrée.
Ma Michèle. Ma Micheline.
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L'inquiétude de ma meilleure amie à mon égard remonte à la naissance de mon premier enfant, date à laquelle j'ai intégré la cohorte des femmes au foyer ordinaires qui n'ont pour seule rémunération que le regard approbateur de leur conjoint et la bonne conscience d'être à leur place.
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Comment peut-elle être aussi à l'aise, alors que sa bouche prend toute la place dans la pièce ?
Oui, elle capte toute la lumière, et rend toute choses pâles alentours.
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Des trucs genre... des trucs de cuisine, des trucs de chambre. Une télé de vioque, un ordi de vioque, un déambulateur... Si, le truc pour bouger les vieux... Ouais comme une chaise roulante mais sans les roues... Eh mais t'es con, toi, le truc pour marcher, gros blaireau...
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Je t'ai déjà raconté la fois où j'ai vu une homme se jeter sous le métro ? Non, pas si horrible que ça. Ce qui m'a choquée c'est que tout le reste de ma journée a été normal. Tout. Comme si rien ne s'était passé.
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