Cécile Drouin

Votre enfant est un Zèbre !

Un HQI, haut quotient intellectuel, ou HPI, haut potentiel intellectuel, soit 2,3% des enfants scolarisés. (environ 200 000 français)

Dont le vôtre?





On parle de rayures des "petits zèbres" (pour éviter de parler de supériorité) car tous les enfants précoces ne se ressemblent pas!





Votre enfant est doué?

Mais si, car dès la naissance, vous avez remarqué "son regard intense, presque perçant", sa façon de téter la Vie, en agrippant vos seins ou le biberon.

Et puis, c'est VOTRE BÉBÉ ! Il est donc doué...





Bébé savait vous réveiller quand il/elle avait besoin de vous...

Vous reconnaître en sentant votre parfum, et en vous faisant partager son odeur à lui, (via ses couches...)





Plus tard, en posant des colles qui vous pouvaient vous scotcher:

- Comment on fait les bébés ?

- Heu, tu vois cette bouteille de lait?





Dès que petit Zèbre commence à parler, le vocabulaire est très fourni. La preuve?

Il/elle dit maman, avant de bégayer "po-pa". Quelle fierté, pour vous!

Et quelle mémoire impressionnante et riche de détails...

Si "Elle" passe pour pipelette, c'est parce que la petite Zèbre veut que les choses aillent vite (et pas parce que c'est une fille! Pardon..)





Il/elle est hypersensible, angoissé/e et pose souvent des questions existentielles:

-Non! Comment on fait des bébés (bis).

- Demande à papa!





A quel âge peut-on déterminer si un enfant est doué ?

On est fier d'un bébé de 6 mois qui utilise sa cuillère avec grâce, même si l'assiette gît par terre... Mais, ça dépend de l'enfant et du contexte familial. Vous le saviez, vous étiez une surdouée...





Mais votre enfant peut avoir plusieurs dons, (Oui, oui, c'est héréditaire ! Rassurez vous...) Surtout si vous l'avez appelé Léonard da Vinci!





"Les parents qui viennent, en pensant que leur enfant est précoce, ont tort!" S'amuse Florence Maillot, psychologue pour enfants. Ou alors, l'enfant ne veut rien montrer ce jour là, car le surdoué a peur...de l'échec !





"Le père d'Albert Camus était illettré, Albert devint un Prix Nobel de littérature".

Bobby Fisher avait 6 ans, quand il découvrit les échecs, Arthur Rimbaud écrivit ses premiers poèmes à école primaire...





Il y a des tests, à la fin du manuel, mais je n'ai pas réussi à comprendre les... intitulés ! Voir le WPPSI, pour enfants de 2 à 7 ans, puis le WISC-V...





" Dès que les parents ont appris à leurs enfants à parler et à marcher, ils leur ordonnent aussitôt, de se taire et de rester assis!" Françoise Dolto.

Qu’il soit d’ici ou de l’autre bout du monde, un enfant a le droit d’être aimé et respecté.

Au moins par ses parents, au moins par sa maman.

Ici, la petite narratrice (5 ans au début de l’histoire, 13 à la fin) n’est pas aimée. Du tout.



Si ce roman démarre lors de la guerre d’Indochine, à Hanoi, chez des colons français, il continue en France, à Paris.

Nous suivons le point de vue d’une toute petite fille, Laurence, et le style de l’auteure s’adapte parfaitement à la façon de parler, de penser des jeunes enfants. Puis elle évolue et au fur et à mesure des pages, la façon d’écrire et de voir le monde se développe.

C’est très intéressant.



Mais c’est très émouvant aussi, terriblement, même. Car Laurence rapporte les choses avec naïveté, et c’est notre jugement d’adulte qui en tire les leçons et qui dès lors prononce un verdict de culpabilité totale à l’égard des parents !

Que dites-vous d’une mère qui laisse son enfant de 5 ans sortir seule dans la rue et ne se préoccupe d’elle qu’à l’heure des repas ?

Que pensez-vous d’une mère qui ne regarde que sa fille ainée, qui se désintéresse totalement, je dis bien totalement de sa cadette, au point de la croire « débile » ?

Cette enfant a eu une gouvernante à Hanoi, elle-même exploitée par ses patrons et qui s’est enfuie après quelques années. C’est le seul moment où elle a bénéficié d’un peu d’amour.

Ses rêves se nourrissent de cet amour, pour l’aider à vivre, à survivre plutôt.



Une mère indifférente : jamais de tendresse, jamais de baiser, jamais de caresse, jamais de parole gentille.

Un père lointain. Une sœur égocentrique et jalouse.

Une petite fille en perdition…

Dans "L'enfant des terres rouges", Cécile Drouin nous raconte l'Indochine, pays où à l'image de son héroïne, elle a vécu enfant. Nous y découvrons la vie pendant la guerre à travers les yeux de Laurence, cinq ans.

Ce qui frappe dès le début du roman, c'est le manque d'amour dont souffre la fillette. Ses parents, français expatriés, voulaient un garçon ; sa mère lui préfère sa sœur aînée et son père l'ignore totalement. Seule, Thi Ba, sa gouvernante indochinoise lui témoigne de l'affection. Malheureusement, les événements vont les séparer. Laurence s'échappe alors régulièrement, au grand dam de sa mère, dans la rue pour se mêler à la population dont elle se sent finalement plus proche.

Obligée de quitter son pays natal pour rentrer en France avec ses parents, la fillette va comprendre que le pire est devant elle. Au manque d'amour familial, vont s'ajouter la froidure du climat et le rejet de ses camarades de classe pour qui elle reste "la Tonkinoise". Seul, le souvenir des légendes racontées autrefois par Thi Ba illumine un court instant ses journées.

Mais Laurence est profondément gentille. Au lieu d'en vouloir à ceux qui ne l'aiment pas, elle leur trouve des excuses : d'abord, elle n'est pas très jolie, avec son physique de Mongol dû aux origines cachées de son père et en plus, sa santé est fragile, elle est toujours malade. Et si en disparaissant, leur existence se trouvait soulagée de sa présence ?



C'est un roman poignant sur la souffrance enfantine, sur le manque d'affection, sur le rejet et sur la difficulté d'être partagé entre deux cultures totalement opposées. C'est un roman magnifiquement écrit, empli de réflexions savoureuses, même si elles sont douloureuses parfois, comme peuvent l'être celles d'une enfant sur la vie et le monde qui l'entoure.