Je crois que nous avons perdu deux années fondamentales. Depuis le 6 mai 2012, les socialistes attendent le retour de la croissance. Tout se déroule comme s’ils appartenaient à un vieux monde et qu’ils ne voulaient pas comprendre qu’il fallait en construire un nouveau. Ils campent sur des positions désuètes et croient encore au mirage productiviste qui retrouvera son âge d’or avec la reprise économique et le retour de la croissance.
Si on se met une seconde à la place de la caissière qui touche 800 euros par mois, et qui voit son patron recevoir 500 millions d'euro sans embaucher, mais, au contraire, en installant des caisses électroniques, on ne peut qu'être en colère.
On peut passer d'une stricte approche quantitative de la demande à une vision qualitative, qui peut elle aussi s'avérer un vivier d'emplois et de création de richesse.
« Je suis le changement que je veux voir dans le monde » est un slogan qui fait florès dans les mobilisations pour le climat. Il résume bien le rapport à la responsabilité individuelle dans l'engagement. Moins d'idéologie, moins de discours, plus d'actions ponctuelles et personnelles.
En bons douaniers de l'orthodoxie, la vieille gauche et la vieille droite en sont venues à ce vieux mantra qui impose la soumission : il n'y a pas d'alternative.