AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Cécile Sauvage (75)


La mélancolie aux ailes d'oiseau
Flotte sur la terre,
Le vent la conduit sur les tristes eaux
Et la plaine amère.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis née à l'amour comme un lys au matin
Et ma gorge a fleuri lentement sous ta main
Commenter  J’apprécie          00
Ton désir est le fruit qui seul peut m'apaiser,
J'ai faim, donnes-le moi que je le morde au baiser,
C'est pour la faim du fruit, hélas! que je suis née.
Ma bouche l'a choisi, mon sang tremble de fièvre,
Ton corps est le fruit lourd qui doit combler mes bras,
Viens dans mes bras, mon âme à ton âme tout bas.


Viens, une joie ardente et triste me pénètre,
Ne dois-je pas trouver mon âme en ton être,
Mon sein n'est-il pas fait pour ta bouche d'enfant.
Tu m'appelles, je viens, le chemin de ton sang
Est en moi, tout mon être est soumis à ta vie.
Commenter  J’apprécie          00
Sur le lit plein de ton parfum
Je vais dormir comme en tes bras
Et revivre encor tes caresses,
Te retenir nu contre moi,
Sentir tes formes sur les miennes
Et ton désir lourd et tremblant
Grelotter de fièvre à mon flanc.
J'aurai faim de ta chair vivante,
J'aurai ta vie entre mes bras
Commenter  J’apprécie          00
Aimé, mon corp t'entoure et lentement t'embrasse,
Tout ton être entre en moi, ton sein emplit mon sein,
Ton sang brûle et s'écoule en mon âme tenace
Et tes fébriles mains se crispent sur mes mains.
Tu souris, ton sourire entre dans ma pensée:
Cette image de toi dont je suis possédée
M'enlace et me ravit aux heures actuelles,
Je me retiens aux murs, sous ton poids, je chancelle
Commenter  J’apprécie          00
Quel chant s'élève au fond de moi.
Au-dessus de la volupté
C'était d'ouvrir mon coeur à moi-même.
- Dans l'ombre toujours cherchant nos lèvres,Mon col incliné vers ta bouche
Dans la pose d'un ange au-dessus du calice
Commenter  J’apprécie          00
Que ton amour s'appuie si fortement à moi qu'il me soit un cilice. Je t'ai élevé un autel de tout. Partout où se posent mes yeux s'édifies un autel où tu rayonnes. Tu es la bouche pour mes oreilles, la main pour ma main, certitude divine. Je me suis perdue en ton sein et ton image seule fait le fond et le jour de mes jours. Je te garde et te porte en moi, je prie en toi, je m'enveloppe de toi
Commenter  J’apprécie          00
Je sais maintenant que saints, poètes, amants sont tous frères d'une même famille ardente. leurs coeurs ont le même besoin ardent d'agenouillement, de perfection, de chants célestes. Ils ne sont qu'amour, . Quel doux partage que de sentir et de révérer dans la vie la divine exaltation de l'être, recueillir la fraîcheur, la pureté, et laisser la fraîche tendresse de son âme sur les larmes les plus brûlantes.
Commenter  J’apprécie          00
Ô mon âme, voici pour toi un vêtement de chair tiède...
Commenter  J’apprécie          00
Très lentement, très pieusement et baise son âme aux paupières
Commenter  J’apprécie          00
Sur le lit plein de ton parfum
Je vais dormir comme en tes bras
Et revivre encor tes caresses,
Te retenir nu contre moi,
Sentir tes formes sur les miennes
Et ton désir lourd et tremblant
Grelotter de fièvre à mon flanc.
J'aurai faim de ta chair vivante,
J'aurai ta vie entre mes bras.
Commenter  J’apprécie          00
Il est étrange que je me sens prise et à toi par la vue seule, détachée du reste de ton visage, de la courbe souriante de ton bez au dessus de tes moustaches tombantes. Sans doute cette image isolée me rémémore tout ton être tendrement penché sur moi et ce sourire unique quand tu t'inclines sur ma gorge
Commenter  J’apprécie          00
’enchantement lunaire endormant la vallée
Et le jour s’éloignant sur la mer nivelée
Comme une barque d’or nombreuse d’avirons,
J’ai rassemblé, d’un mot hâtif, mes agneaux ronds,
Mes brebis et mes boucs devenus taciturnes
Et j’ai pris le chemin des chaumières nocturnes.
Que l’instant était doux dans le tranquille soir!
Sur l’eau des rayons bleus étant venus s’asseoir
Paraissaient des sentiers tracés pour une fée
Et parfois se plissaient d’une ablette apeurée.
Le troupeau me suivait, clocheteur et bêlant.
Je tenais dans mes bras un petit agneau blanc
Qui, n’ayant que trois jours, tremblait sur ses pieds roses
Et restait en arrière à s’étonner des choses.
Le silence était plein d’incertaines rumeurs,
Des guêpes agrafaient encor le sein des fleurs,
Le ciel était lilas comme un velours de pêche.
Des paysans rentraient portant au dos leur bêche
D’argent qui miroitait sous un dernier rayon,
Et des paniers d’osier sentant l’herbe et l’oignon.
Les champs vibraient encor du jeu des sauterelles.
Je marchais. L’agneau gras pesait à mes bras frêles.
Je ne sais quel regret me mit les yeux en pleurs
Ni quel émoi me vint de ce cœur sur mon cœur,
Mais soudain j’ai senti que mon âme était seule.
La lune sur les blés roulait sa belle meule;
Par un même destin leurs jours étant liés,
Mes brebis cheminaient auprès de leurs béliers;
Les roses défaillant répandaient leur ceinture
Et l’ombre peu à peu devenait plus obscure.
Commenter  J’apprécie          00
Voilà que je me sens plus proche encor des choses.
Je sais quel long travail tient l’ovaire des roses,
Comment la sauterelle au creux des rochers bleus
Appelle le soleil pour caresser ses neufs
Et pourquoi l’araignée, en exprimant sa moelle,
Protège ses petits d’un boursicot de toile.
Je sais quels yeux la biche arrête sur son faon,
Tellement notre esprit s’éclaire avec l’enfant;
Je sais quels orgueils fous se cramponnent aux ventres,
Dans les nids, les sillons, les océans, les antres,
Quels sourds enfantements déchirent les terrains,
Quelles clameurs de sang s’élèvent des ravins.
Nous avons le regard des chattes en gésine
Quand le flux maternel nous gonfle la poitrine,
Quand l’embryon mutin bouge dans son étui
Comme un nouveau soleil sur qui pèse la nuit.
Nos seins lourds et féconds comme la grappe mûre
Offrent leur doux breuvage à toute la nature
Et notre obscur penchant voudrait verser son lait
À l’abeille, à la fleur, au ver, à l’agnelet.
Plaine grosse de sève et d’ardeurs printanières,
Écume salivant le désir des rivières,
Prunier croulant de miel, pesantes fenaisons,
Geste courbe et puissant des vertes frondaisons,
J’épouse la santé de votre âme charnelle
À présent que je vais forte comme Cybèle,
Que je suis le figuier qui pousse ses figons,
Qu’ayant connu l’essor hésitant du bourgeon
Et déployé la fleur où la guêpe vient boire,
Je m’achemine au fruit dans l’ampleur de sa gloire.
Le monde n’a plus rien de trop profond pour moi,
J’ai démêlé le sens des heures et des mois,
Et ma main qui s’arrête aux fentes des murailles
Sent dans le flanc du roc palpiter des entrailles.
Je n’aurais pas voulu, desséchant sur mon pied,
Être l’arbre stérile au tronc atrophié
Où l’abeille maçonne aurait creusé sa chambre,
Où quelque cep noueux gonflant sa grappe d’ambre
Aurait mis sur ma branche un air pâlot d’été
Sans que je participe à sa divinité.
Comme la riche nuit entre ses légers voiles
Voit dans son tablier affluer les étoiles,
Comme le long ruisseau abondant de poissons,
Je brasse en épis drus les humaines moissons.
Hommes, vous êtes tous mes fils, hommes, vous êtes
La chair que j’ai pétrie autour de vos squelettes.
Je sais les plis secrets de vos cœurs, votre front
Cherche pour y dormir mon auguste giron,
Et ma main pour flatter vos douleurs éternelles
Contient tous les nectars des sources maternelles.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cécile Sauvage (17)Voir plus

Quiz Voir plus

La rencontre de Allan W.Eckert

Quels sont les noms des parents de Benjamin ?

George et Esther
Max et Aurore
William et Esther
On ne sait pas

8 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : La rencontre de Allan W. EckertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}