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Critiques de Charles Forsman (24)
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Pauvre Sydney !

Vu que Netflix n'a jamais voulu réaliser la suite de sa série, et que j'avais envie de découvrir la fin, je décide d'acheter cette petite BD indépendante de Charles Forsman.

Sydney ressemble à une adolescente plus ou moins ordinaire : pas très souriante, le corps qui change, les envies mitigés, les idées sombres, en conflit avec sa matriarche et des choix parfois merdiques regrettés...

Et surtout la Colère. Cette colère qui échappe et qui provoque des choses insensés.

Alors si Netflix vend sa série sous la forme d'une intrigue fantastique, la BD étant bien différente, je n'aurais toujours pas mes réponses finalement...

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Hobo Mom

Ne vous fiez pas au dessin, plutôt simple ni au format du livre petit et bâtard. Et partez à la découverte de ce court album émouvant!

Pendant quelques pages, où l'on voit d'abord un enfant avec son père, puis seul, s'occuper du petit-déjeuner, du rangement et de son lapin, puis d'un hobo, un vagabond dans un train de marchandises, on ne sait pas trop qui est qui, s'il s'agit de la même personne, même si le titre indique qu'il s'agit d'une maman qui prend le large.

Pour tout dire, la couverture et la quatrième de couverture m'ont fait penser qu'il s'agissait d'une famille atypique, dont la mère vagabondait de temps en temps dans la joie et la bonne humeur familiale. "Tout le monde mérite d'être heureux".

Finalement, ce n'est pas vraiment comme cela que ça se passe (mon intuition est plutôt en berne en ce moment!). Ce vagabond est bien une fille, puis une femme, sans qu'on ne sache la raison de ces voyages incessants à travers l'Amérique. Une souffrance, un vide, un traumatisme... ce quelque chose qui lui est arrivé et qui fera d'elle une personne sans attache ou qui ne supporte pas d'être... prise au piège? Condamnée à la solitude alors qu'elle a une famille, rejetée, de son plein gré finalement.



Ce petit album est vraiment court, certaines images se superposent et permettent la transition entre deux narrations, et le tout est avant tout une suggestion, des fragments de vies difficiles, bancales.

On pense à Paris Texas, à ces récits de femmes incapables de retrouver la normalité. Un bel album.
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Hobo Mom

Aux États-Unis, le terme hobo désigne une personne sans domicile fixe se déplaçant de ville en ville, le plus souvent en se cachant dans des trains de marchandises. C’est important de le savoir pour comprendre toute la portée du titre de ce roman graphique que j’ai lu en anglais. Il semble que le titre n’ait pas été traduit dans la version française. Ici, le terme roman graphique prend toute sa valeur puisque les dialogues sont réduits au minimum et que presque toute la narration se fait par les images. Cette maman itinérante, c’est un peu la version américaine de Lulu femme nue. Elle privilégie sa liberté à la vie de famille, même si on comprend qu’elle reste très attachée tant à sa fille qu’au père de cette dernière. J’ai trouvé ce petit recueil très émouvant : on ne sait jamais si la petite fille a compris que la visiteuse était sa mère mais le dessinateur est habile à nous montrer sa détresse lorsqu’elle apprend qu’elle est partie sans même dire si elle reviendrait: deux dessins suffisent.

C’est minimaliste tant par les dessins au trait simple, non colorés que par le texte mais extrêmement efficace. Ce fut pour moi une belle découverte des deux auteurs qui m’étaient jusque là inconnus et dont la rencontre m’a paru improbable.
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Hobo Mom

Voilà un récit qui a été réalisé des deux côtes de l'Atlantique avec une parution d'abord en Italie. La ligne présente est très claire et épurée. Les dialogues seront également très rares.



C'est un récit de vie qui se situe vraisemblablement dans les années 30 au moment de la grande Dépression. Nous avons une femme un peu manquée qui a décidé de reprendre la route pour retrouver sa fille. Elle sera pardonnée pour ce qu'elle a fait à savoir la fuite des responsabilités. Mais bon, cela se terminera d'une manière qui nous laisse un peu pantois.



Quand on veut la liberté absolue, on ne fait pas d'enfant. Cela serait un petit peu la morale à retenir de ce récit qui fait dans la sobriété la plus absolue.
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Hobo Mom

Max de Radiguès est de retour! Je suis toujours hyper enthousiaste de retrouver le jeune bruxellois qui se rend populaire en faisant de la bd indé! Le trait sûr et caractéristique, Max crée un univers unique et parlant.

Mais je dois bien avouer que mes attentes ont été un peu déçues avec "Hobo Mom", le texte trop court et trop laconique empêche de se plonger dans l'histoire (qui pourtant avait de bonnes questions: la maternité, le voyage, etc.) et de comprendre le public réellement visé. Un album en demi-teinte donc qui ravira les fans mais sans doute ne pas idéal pour commencer à fréquenter cet illustrateur.
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Pauvre Sydney !

J'ai découvert ce comics-book par le bais de la série Netflix du même nom: la série s'arrêtant à la première saison, j'avais envie de découvrir l'univers "d'origine".



Et j'ai vraiment bien fait!



Le trait de l'auteur est très simple, les personnages semblent même de prime abords trop simple. Puis on commence à suivre l'histoire de Sydney, un lycéenne un peu paumé, mal dans sa peau, qui doit affronter le deuil de la perte de son père... et autre chose...



Et c'est impossible de lâcher cette BD qui sous ce trait simple va vous envoyer dans le décor en quelques cases ^^



C'est une belle histoire avec des personnages du quotidien et c'est tout simplement prenant!



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Hobo Mom

Voici une histoire simple, celle d'une femme qui a eu besoin de liberté et qui a décidé de sacrifier sa famille à ce besoin. Des années plus tard, elle décide de venir voir qui est sa fille.

Une brève histoire au dessin simple, quasi enfantin, aux dialogues laconiques mais qui est beaucoup plus profonde qu'il n'y parait au premier abord.

C'est une histoire dure en fait, qui pousse à la réflexion et qui appelle à la compréhension.
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Hobo Mom

Par son choix de mise en scène, évitant le pathos ou les inutiles explications, Hobo Mom est un modèle de narration réussie, au service du sens et des émotions.
Lien : http://www.bodoi.info/hobo-m..
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The end of the fucking world

Après une énième engueulade avec son père, James part de chez lui (en embarquant la voiture familiale). Sa petite amie, Alyssa, l'accompagne. Très vite, cette fugue sur fond d'idylle adolescente va se transformer en une cavale sans cause ni espoir de retour.



Il est difficile de classer The end of the fucking world dans un genre spécifique : road movie façon Sailor et Lula ou Badlands ? Roman initiatique du passage de l'enfance à l'âge adulte ? Fable sociale sur le désenchantement de la génération Y ? Quoi qu'il en soit, pour un premier album « officiel » après de nombreux zines auto-édités, Charles Forsman entre avec fracas dans le monde du 9e Art et même plus, puisqu'une adaptation télévisuelle de son œuvre est déjà prévue.



À partir d'un sujet déjà maintes fois utilisé et avec un style graphique à la limite du minimalisme, l'auteur a conçu une trame d'une profondeur à première vue insoupçonnée. En effet, le trait extrêmement simple du dessinateur donne une allure presque enfantine à l'ouvrage. Cette impression ne dure pas, puisque dès l'introduction, les actions de James ne laissent planer aucun doute sur le ton très dur et direct du récit. Mieux encore, cette dichotomie initiale en annonce une autre, encore plus percutante et déconcertante. En effet, au fil des chapitres, le rôle de narrateur alterne entre les deux héros. Le scénariste se dédouble et offre un double regard au lecteur. Des individus fortement liés partagent-ils une vision commune sur le monde qui les entoure ? Que pense l'autre ? Cette astuce scénaristique ouvre plusieurs niveaux de lecture passionnants.



Même si, graphiquement, tout n'est pas encore totalement en place – il s'agit d'un premier album, rappelons-le -, Forsman possède un talent certain pour le découpage et la mise en page. Les planches, d'un étrange petit format presque carré, sont admirablement construites et d'une grande variété (de la grande case panoramique au moule à gaufre le plus dense). Au final, le résultat est des plus efficaces, l'artiste ayant réussi à trouver le juste cadrage ou la bonne attitude pour pratiquement chaque épisode de cette odyssée.



Fourmillant d'idées du début à la fin, The end of the fucking world est à découvrir dans les plus brefs délais.


Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Pauvre Sydney !

Bon alors Netflix se fout clairement de notre gueule.



Et ce que je commence à craindre, pointe le bout de son nez ; les séries, films, supports culturels indés recèlent de petites pépites et donc peuvent gagner en popularité, résultat tout le monde se dit "allez faisons de l'indé, les freaks arrêteront de gueuler et de se retourner contre tout et n'importe quoi, il faut conquérir ce public", résultat on lisse des oeuvres, on passe à côté des messages principaux pour élargir l'audience jusqu'à ce que tout le monde s'empare d'un style et au final on trouvera encore et toujours de la merde en barre faite pour séduire.



La série est géniale, MAIS. si vous voulez savoir ce qu'il se passe vraiment pour Syndey topez la bédé.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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The end of the fucking world

Ce roman graphique revient sous le feu des projecteurs, ayant été adapté en série sur Netflix. L'Employé du Moi l'a donc opportunément réédité sous une nouvelle couverture, orné du macaron adéquat. C'est de bonne guerre.

Il s'agit du premier livre de Charles Forsman. On sent d'ailleurs encore une certaine fébrilité dans la mise en scène. Le potentiel est malgré tout bien présent. Dans un style graphique très simple qui évoque un Charles M Schultz qui aurait troqué ses Peanuts contre des ado en perdition.

A la place de Lucy et Charlie, voici James et Alyssa. James est perturbé... du genre qui pourrait basculer d'un claquement de doigts. Alyssa aime James. Elle le suivrait partout, mais James ne ressent rien de particulier. Quand ils fuguent, c'est le début d'une longue errance. Peut-on parler de descente aux enfers ? Ils y étaient déjà, d'une certaine manière. Mais rien ne va s'arranger.

TEOTFW est une plongée dans un monde glauque, dans lequel rien ne vient adoucir la noirceur ambiante. Soyons honnête, il valait mieux que ce livre soit court pour éviter l'asphyxie. Il propose magré tout quelques belles promesses. Il y a indéniablement un style qui ne demande qu'à s'affirmer.
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Pauvre Sydney !

Sydney n'est pas heureuse : son père s'est suicidée, sa mère cumule deux boulots pour élever sa famille et la popularité dans le lycée où elle étudie est équivalente au niveau de vie de sa famille, en dessous de zéro.

Sydney est amoureuse de sa meilleure amie qui a du mal à le comprendre, étant en couple avec un garçon dont l'intelligence se trouve au ras du sol, mais à la popularité d'un joueur de football américain. Le plus étrange étant que notre héroïne se découvre des super pouvoirs : elle peut provoquer des évènements en le souhaitant, ce qui va entraîner de terribles évènements.

Là aussi, la série "I'm not OK with this" d'ailleurs interrompue après une première saison, est beaucoup plus légère que ce roman graphique. Ici, même si nous restons dans l'adolescence, c'est la perte d'un être qu'on aime, le manque de réelle communication entre parents et adolescents et la sexualité pas dans la "norme" qui sont explorés d'une plume incisive. Le graphisme épuré, presque enfantin (et ce n'est pas un défaut) semble sortir d'une plume d'encre très noire et d'une sensibilité particulière.
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The end of the fucking world

J'ai découvert l'auteur via la série éponyme et j'ai été très surprise du décalage entre le roman graphique et la série.

Le roman graphique est beaucoup plus grave, plus sombre. James est un adolescent avec des tendances qu'on pourrait qualifier de psychopathe (il aime tuer des animaux familiers), une mère qui s'est suicidée en se jetant elle et sa voiture dans le lac sous ses yeux et un père, comment dire ? pas facile. James ressent peu de sentiment, mais il couche avec Anyssa ou plutôt Anyssa couche avec lui. Tous les deux vont quitter leurs parents (si on peut appeler parents, ceux dont ils sont infligés) et s'engager dans un road-trip entre serial killer, police à leur poursuite et fin violente.

La série est beaucoup plus primesautière, drôle et le point de vue est plus optimiste que le texte original, mais je reconnais que le texte est là pour vous secouer un bon coup et l'auteur réussit à nous transmettre toutes les horreurs de l'adolescence, sa laideur et le besoin qu'on a à ce moment là, d'avoir un accompagnement solide et aimant.
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Slasher

Charles Forsman : L'employé du mois.



On peut ressentir un frisson d’empathie pour Christine – harcelée au travail, prise à partie par sa veuve de mère – avant de prendre conscience des aspects monstrueux de sa personnalité morbide. Pire, Slasher, BD dérangeante, transgressive et, en définitive, fascinante, reste jusqu’au bout une histoire d’amour.



Charles Forsman est également l'auteur de "The End of the F**** World".

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Slasher

Slasher, Charles Forsman



Christine est amoureuse de Joshua.

Joshua a aidé Christine à trouver sa voie, devenir quelqu’un d’autre, de bien, selon elle.

Il poste des vidéos de lui particulièrement morbides dans lesquelles il se taillade le ventre, et ça l’excite au plus haut point.

La mère de Christine sombre peu à peu dans l’alcool, son père vient de décéder, elle reporte tout son amour sur Joshua et est prête à tout pour ce jeune homme.

Face à son manager qui la harcèle et fait du zèle, elle se montre timide et docile, mais en réalité, la vraie Christine est une autre personne…

Elle se décide à quitter sa vie conformiste pour rejoindre celui qu’elle aime, et se trouve enfermé dans cette chambre où sa mère, complètement dingue, le retient prisonnier.

Slasher c’est l’histoire d’une fille qui décide d’accepter qui elle est vraiment, malgré ses pulsions sanguinaires et ses fantasmes morbides.
Accrochez-vous, Christine vous emmène dans les recoins les plus sombres.

Charles Forsman nous entraîne plus loin dans nos interrogations sur la relation entre normalité et perversité, dans un récit où l’ultra-violence est au service d’un renversement des normes sociales.



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Pauvre Sydney !

Sydney a 15 ans. Elle est grande, blanche et maigre. Pas maigre sexy. Maigre moche. C'est ainsi qu'elle se décrit. Son père est mort. Elle vit avec sa mère avec qui elle ne s'entend pas et son petit frère. Sydney a aussi un secret : elle a un pouvoir de psychokinésie . Par la seule force de sa pensée elle est capable de faire du mal aux gens, et ne se prive pas de tester son don sur le petit ami de sa meilleure amie Dina.





A mon humble avis Pauvre Sydney ! est beaucoup plus profond et abouti que The end of the fucking world. Entre mal être profond, découverte de soi, du sexe, de la sexualité et de la drogue (elle se contente de fumer de l'herbe) le portrait de Sydney est une assez belle représentation de l'adolescence et de ses questionnements. Une héroïne décalée mais attachante pour qui il est difficile de ne pas éprouver de la sympathie et aussi parfois un peu de pitié.
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The end of the fucking world

L'excellente maison d'édition BD indépendante L'Employé du Moi basée à Bruxelles a publié le 22 octobre dernier "The End of The Fucking World" de l'Américain Charles Forsman. Ou le récit d'une fuite vers l'inconnu qu'entament deux jeunes amoureux paumés, James et Alyssa. Ce qu'ignore cette dernière c'est que James est sociopathe, bouffi de pulsions meurtrières qu'il a passé son enfance à assouvir sur des animaux. Lors de leur cavale, ils s'introduisent dans une maison et font une mauvaise rencontre... Influencé dans son esthétique par Charles Schulz, créateur de Snoopy, mais très loin de l'univers pince-sans-rire de celui-ci, Forsman offre 168 pages hallucinantes et dépressives dont l'intensité est accrue par la sobriété des dialogues et du trait.
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The end of the fucking world

Un album sans détour qui dépeint la quête initiatique de deux jeunes paumés aux Etats-Unis.
Lien : http://www.bdencre.com/2013/..
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The end of the fucking world

Les planches sont minimalistes ce qui adouci légèrement la noirceur et la violence du récit. Si je n'ai pas été jusqu'au bout de l'adaptation en série diffusée sur Netflix, cette fois, j'ai terminé ce récit. L'histoire d'amour entre James et Alyssa est loin d'être conventionnelle pour ces 2 écorchés de la vie. Plus les jours passent et plus les envies psychopathes de James à l'égard d'Alyssa diminuent. Tous deux se retrouvant à vivre des moments dangereux et tout aussi farfelus sans jamais avoir le temps de vraiment s'interroger sur leur dégringolade meurtrière. On finit par s'attacher aux personnages qui se complètent à merveille.
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Pauvre Sydney !

Pauvre Sydney illustre parfaitement cette période de doute et parfois de souffrance qui étreint tout à chacun au sortir de l’enfance. Sous son apparence anodine se cache une tempête d'émotions.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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