Citations de Charles Masson (61)
Il ne faut pas croire que tous les résistants étaient des héros, des combattants splendides.
On avance !
Y a pas a l'aimer, la neige, faut s'y faire !
Quand je pense qu'il y en a qui vont en vacances de neige.
Le ski, c'est pas fait pour les paysans.
Nous, pour la neige, on a nos sabots.
- ... Les Noirs ont inventé l'humour noir. Laissons-leur cette belle invention.
- Oui, mais moi, c'est le cynisme qui me tue !
- Ha, non ! Le cynisme, c'est une invention de colon. Faut pas confondre.
( à Dieu) :
- Non, je ne mourrai pas de froid ici.
JE T'EMMERDE !
J'ai encore des trucs à faire.
Et puis les toubibs, ils vont me retaper et ils vont t'enculer.
Dieu je t'emmerde.
J'en veux pas de ton éternité.
A moi le plaisir d'une vie sans mec.
Au lit de temps en temps je ne dis pas...mais plus jamais à la maison!
Le matin après le petit déjeuner, tu dégages...
Et même, si possible avant le petit déjeuner.
Je lui ai pris l'épaule en lui disant que ça irait, que c'était pas drôle mais que ça irait.
Dans son expression, j'ai vu passer toute sa vie.
Toute sa vie ratée de connard, qui se retrouvait à 60 ans à l'hôpital avec un cancer de la gorge.
Toute sa vie de sacrifié qui vivait encore avec la mère.
Toute sa vie d’aîné d'une famille de paysans qui avait dû rester avec les parents pour faire tourner la ferme.
- (...) comme elle fait bien sa prière et son ramadan, elle croit connaître tous les commandements du prophète.
- Ha, ça! C'est la loi de l'auto-proclamation : il suffit d'être musulman pour mieux connaître le Coran que n'importe quel Infidèle. Principe de base.
- Et ça confond "croire et savoir". Croyant et savant. Sont considérés "savants" des types qui apprennent le Coran par coeur. ... Sans comprendre un seul mot d'arabe.
Elle (...) se disait féministe. Intrigué, Albert découvrit qu'elle confondait libertinage et féminisme. Elle croyait qu'être libre sexuellement et bisexuelle suffisait pour cela. A part ça les hommes pouvaient continuer à diriger le monde. Et elle avait besoin de vivre sous leur autorité.
(p. 70)
- Puis tu as vu, mes copines, la première c'était Annie, la deuxième Barbara et la troisième Chantal... Je me suis dit que ça pouvait pas être un hasard. A, puis B, puis C. Alors j'ai décidé de faire mon alphabet. Je voulais être méthodique pour maîtriser ma vie.
Alors que je faisais la fête pendant un an, je cherchais ma D, puis ma E. Je me suis promis d'arrêter avant le Z.
- Ah oui ? C'est rigolo comme idée.
- Oui, j'avais lu un truc sur l'OULIPO. Je me suis dit que je pouvais faire de ma vie une oeuvre d'art.
(p. 30-31)
Plus tard, il ferait le choix de ne porter que des chemises à carreaux. C'est moins salissant.
(p. 17)
Putain je vais crever.
Je vais crever comme un chien.
Je vis comme un chien, je suis un chien...
J'demande pas grand chose de la vie...
J'veux être considéré mieux qu'un chien.
Il ne supporte pas non plus l'anarchisme, ni aucune forme de mouvement politique.
- Au bout d'un moment, tu les vois apparaître, les chefs. Et moi, j'aime pas les chefs.
- Mais, il en faut bien, des chefs.
- Non, pas pour moi.
(p. 88)
[ en 2000 ]
- Je crois qu'ils se foutent de notre gueule, aux paysans, à la télé.
- T'inquiète, René, c'est les Deschiens. Ils se rappellent d'où ils viennent.
(p. 211)
- (...) L'instinct maternel, c'est un truc inventé par les mecs pour garder les femmes à la maison.
- C'est un dogme moderne et social, pour culpabiliser les femmes et les asservir. Pour pas qu'elles aillent bosser.
- C'est quand la psychologie prend le relais des religions pour écraser les femmes (...).
C'est une belle fille...
Et quand t'es une belle fille, l'infinie misère est toujours moins profonde que quand t'es un mec. Surtout quand des Blancs avec des cartes bleues traînent en boîte de nuit.
Quand t'as trouvé une minijupe, t'as déjà fait la moitié du chemin pour t'en sortir de ta misère.
si ce livre vous a mis un coup de poing dans le foie, qu'il ne vous empêche pas de vous lever pour bouger
Les vieux, ça fait plaisir d'aller les voir au cimetière... Au moins ils se taisent. (p.244)
« La gabegie doit s’arrêter : les illégaux doivent comprendre que cette île peut vivre sans eux. » (p. 280)
Ni dieu, ni maître !
Juste une mobilette... en panne !
C'est pas "Homme blanc, coeur noir", c'est "Homme blanc, carte bleue". (p.39)