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Critiques de Chelsea G. Summers (11)
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La Vorace

Oh, j'aurai dû me méfier de ce titre et de cette couverture.

Ce texte est vorace, troublant, choquant, interpellant mais je n'ai pas lâché ce livre alors que certains passages sont tellement difficiles, ce personnage principale si antipathique.

Dorothy Daniels est critique gastronomique à Manhattan. Sensible, méticuleuse, intelligente, elle maîtrise les arts culinaires, mieux encore que certains grands chefs qui font l’objet de ses articles. Sa passion pour la nourriture n’a d’égale que celle pour le sexe : célibataire insatiable, elle se rend souvent en Italie pour savourer ses deux péchés mignons. Au grand dam de ses amants…

Mais dès les premières pages, nous savons qu'elle est en prison pour meurtres, et même plusieurs meurtres. Elle va alors nous raconter sa vie, son travail, ses amants et ses meurtres, certains ont presque été parfaits, mais elle va être arrêtée.

L'auteure, qui est elle même journaliste gastronomique, nous parle très bien de ce milieu de free lance, de ces chroniqueurs des restaurants. Il y a des pages très documentés sur l’élevage en Italie (des scènes d'abattoir). Mais elle s'est aussi lâchée sur les scènes et les scenari des meurtres de sa protagoniste. Et sans spolier trop l'histoire, elle est en plus cannibale (de sacrées recettes de cuisine jalonnent ce texte). Après tout, comme l'a écrit Georges Bataille, le baiser est le début du cannibalisme.

Un texte troublant, mais que j'ai dévoré (!!!). Il y a des pages qui donne envie de goûter certaines recettes, surtout les pages sur la gastronomie italienne. La description des meurtres est aussi très réussie mais nous ne sortons pas indemne de ce texte.

Une traduction parfaite de Jessica Shapiro n'est pas pour rien dans le plaisir, il est vrai quelquefois malsain de ce roman.

Bonne appétit !!!

#LaVorace #NetGalleyFrance
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La Vorace

Vous aussi, vous avez un petit creux ? Alors, j’ai ce qu’il vous faut : il s’agit de La Vorace, premier roman de la journaliste américaine Chelsea G. Summers et je vous le dis tout net, il est aussi splendide que dégoûtant.

La Vorace, ce sont les confessions de Dorothy Daniels, depuis la prison de Bedford Hills.

On comprend vite que Dorothy est intelligente et intimidante, et qu’elle est totalement dépourvue de sens moral et d’empathie. Dorothy est un peu le tigre blanc de la déviance psychologique : Dorothy est une femme psychopathe. Le féminisme semble s’immiscer dans tous les domaines, mais reconnaitre aux femmes le « droit » à la folie meurtrière n’est pas pour tout de suite. Surtout quand cette folie meurtrière s’accompagne de phases de cannibalisme : Dorothy est une Hannibal Lecter en jupons.

Parfois cru, mais très gratiné, La Vorace fait preuve d’un surprenant niveau de langage et de culture, notamment européenne. Et si la narratrice est cruelle, immonde et absolument concentrée sur son plaisir, quel qu’il soit, on l’aime immédiatement.

Après tout, comme l’a écrit Georges Bataille, le baiser est le début du cannibalisme. Barbara n’est peut-être qu’une femme ordinaire, juste un peu plus aboutie que les autres ?

Sans rire, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce roman totalement inattendu qui n’a pas été sans me rappeler le cultissime American Psycho, de Bret Easton Ellis.

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La Vorace

JJe viens tout juste de refermer ce roman et j'en suis toute chamboulée ! Qu'en ai-je pensé ? Je n'en suis pas sûre moi-même ! Essayons de démêler tout cela !



Dorothy Daniels, critique gastronomique épicurienne aime le sexe et la bonne nourriture. Jusque-là rien de très extravagant me direz-vous, chacun ses plaisirs, « cela ne nous, regarde pas » comme dirait l'autre. Oui mais notre Dorothy n'a peur de rien et surtout pas de goûter des mets plutôt extravagants tels que de la viande humaine tirée de ses amants ! Non, je ne vous spoile pas, on nous le fait comprendre dès le résumé, ça fait parti de son charme dirons-nous.



Dès les premières pages on comprend que nous allons lire les mémoires de Dorothy qui nous raconte toute sa vie par le menu et quand je dis « par le menu » c'est au sens littéral ! La vie de Dorothy est rythmée par les plats savoureux qu'elle a mangé à tel moment ou à tel endroit. Non contente de nous raconter ses mésaventures sulfureuses, et d'en être fière s'il vous plaît !, Dorothy s'amuse à nous apostropher, nous lecteurs ! Au début c'est très perturbant puis c'est agréable, ça m'a donné l'impression d'être encore plus dans le roman, d'être le témoin privilégié de Dorothy.



Dorothy est une femme forte, indomptable. C'est un personnage fabuleusement construit ! Elle sait ce qu'elle veut et surtout elle sait ce qu'elle est et en est fière : une psychopathe ! Oui oui vous avez bien lu, elle en est fière ! On pourrait se dire « Jamais, je ne vais m'attacher à ce personnage ! » et bien si ! Fort étrangement, Dorothy parvient à se glisser dans notre cœur et on apprécie la suivre dans ses aventures immorales.



Âme sensible attention ! Les descriptions sont d'une telle méticulosité que j'avais l'impression de sentir les odeurs et les goûts des mets décrits. Je peux vous dire que, selon l'aliment, l'estomac danse la salsa ! Mais alors quel talent ! L'écriture percute, dérange presque par son côté très cru mais en devient addictive ! Même si on sait que ce que nous lisons est mal, on continue à lire, voyeurs indiscrets mais conquis de Dorothy !



Je crois bien que j'ai adoré ce roman qui sort totalement du lot ! Ce fut une lecture perturbante mais addictive dont je me souviendrais longtemps, ça oui !
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La Vorace

▪️Mon dieu quel étrange roman noir …

Ai-je aimé ou pas ? Je n'en sais fichtre rien ..

Surprenant et captivant à la fois ! Tant le personnage atypique aux moeurs pour le moins dérangeantes fascine…

Imbue de sa personne, orgueilleuse, vaniteuse mais superbement intelligente et charismatique Dorothy Daniels a tout pour nous déplaire, elle dérange, importune mais impressionne !

Obsédée par le sexe et la bonne chair elle poétise ses menus et préparations culinaires pour mieux vulgariser ses parties de jambes en l'air ..

Là est tout l'ambiguïté du livre; chaque page est un festin au sens propre mais chaque page vous offre son lot de vocabulaire assez cru concernant le sexe.

Et le summum, telle une mante religieuse, tuer son amant après l'amour (ou plutôt la baise) et faire cuire aux petits oignons son foie ou tout autre partie ….

Voici Hannibal Lecter version féminine, le sexe en prime!



Donc ai- je aimé ou pas ?

Sortie de ma zone de confort j'ai tout de même dévoré ce bouquin en deux jours ..

Étonnamment je me suis, à partir de la deuxième moitié du livre, attachée à cette femme même si ses obsessions incommodent .. Elle a réussi à me captiver avec ce tempérament hors norme et sa maîtrise de soi peu commune.. même abjecte son comportement m'a hypnotisé…

La plume de l'auteur malgré un vocabulaire par moment assez déplaisant est magnifique.

Quant au cannibalisme certaines scènes sont juste insoutenables..

Cette première de couverture est d'ailleurs épouvantable mais elle colle parfaitement au bouquin.

Un livre qui bouscule, qui dérange mais que j'ai lu avidement tant je voulais savoir ..

Une fois n'est pas coutume de suivre une tueuse en série aussi embourgeoisée que grossière et dépourvue du moindre regret !

Et j'avoue que ça ne m'a pas déplu ..! ▪️
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La Vorace

Un roman que j’aurai cru plus dark. Malheureusement j’ai mis plus d’une semaine et demi pour le lire, j’ai eu beaucoup de mal après le premier quart, le début m’a beaucoup intrigué je voulais savoir où ça allait mener et puis chaque chapitre était redondant. Le nombre de références à des personnalités, des restaurants, des plats sont peut être trop nombreuses à mon goût. Certaines choses ne faisaient pas trop de sens,

J’ai quand même apprécié certains passages marrants et sarcastiques, c’était agréable malgré un style d’écriture que j’ai trouvé peu fluide…
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La Vorace

Mélange entre raffinement métaphorique et langage cru, sa plume est très percutante et même saisissante. Malgré les horreurs qu’elle perpètre, Dorothy est malsainement très intéressante à découvrir de son enfance à sa vie en prison. Pourquoi et comment une fille issue de la classe moyenne, sans gros problème apparent, a pu devenir une tueuse en série cannibale ? Je n’ai pas eu de mal à penser à Hannibal Lecter dans une version féminine aux envies sexuelles constantes.



Les chapitres tournés sur son passé entre années à la fac et vingtaine déjantée remplie de soirées alcoolisées et sexuelles ou sur son présent en milieu carcéral prennent davantage de place par rapport à ce que je m’attendais. Mais, il est intéressant de suivre l’évolution du personnage au fil des années.



Reste que le plus intéressant est évidemment lorsque Dorothy raconte ses histoires d’”amour” qui tournent tragiquement au meurtre. Et même dans ses moments, elle tente de séduire. Non pas ses proies, sur le moment plus occupées à tenter de respirer, mais nous, lecteurs, qu’elle provoque et titille. Et ça marche, on tombe totalement sous son charme malsain, incapable de détourner le regard de cette mante religieuse, tout en refusant de s’approcher de trop près, de peur d’être nous aussi avalés. Avec un mode opératoire différent à chaque fois, on est scotché par l’imagination débordante du personnage quand il s’agit de mener ses amants vers la mort, sans toutefois oublier de les combler avant leur dernier souffle.
Lien : https://entournantlespages.w..
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La Vorace

Dorothy Daniels est en prison et elle nous livre le récit fascinant de sa vie de femme, de critique gastronomique mais également de tueuse en série.



J'ai lu un roman incroyable. Pour moi ça a été un énorme coup de cœur. J'aime lire des histoires sombres, et celle-ci en est une. Mais pas que. C'est aussi un formidable récit de vie, une ode à la femme, une ode au pourquoi pas, dans ce qu'il a de plus ténébreux. De nombreuses questions sont soulevées dans cet ouvrage : la sexualité, la place de la femme, le cannibalisme, la relation à l'autre (en amour et en amitié).

J'ai trouvé le personnage de Dorothy profondément puissant. Le fait que ce soit une femme mâture, sûre d'elle et de son pouvoir m'a totalement fascinée. Mon dieu que la littérature manque de femmes comme elle !

Sa passion pour la cuisine transpirait à travers chaque page. Son amour inconditionnel pour le sexe aussi mais pourquoi s'en révolter ? De nombreux hommes osent le clamer haut et fort alors pourquoi pas une femme ?

Parfois c'est très cru et même choquant, mais c'est ce qui en fait pour moi un roman exceptionnel : il vous secoue les entrailles, il vous prend aux tripes.

J'ai rarement des mots aussi élogieux pour un livre, mais quand c'est le cas il faut le souligner. J'aurai aimé pouvoir écrire un monstre pareil. J'ai passé un moment agréable et déroutant.

Je le déconseille aux personnes sensibles. Pas mal de détails macabres.

Mais pour tous les autres : courrez, foncez, lisez ce livre !
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La Vorace

Ce roman, je l’attendais avec une telle impatience ! Alors, lorsque je suis tombée dessus par hasard, j’ai cru pleurer de joie. Il était traduit en français. La couverture originale avait été conservée. Il était magnifique. J’étais au paradis.





Comment parler de La Vorace ? Déjà sachez qu’il a dépassé toutes mes attentes et plus encore. C’est un coup de cœur.


Dorothy Daniels est une femme avec de nombreux appétits. C’est à travers ses mémoires qu’elle nous livre l’histoire de sa vie : de son travail de critique gastronomique jusqu’à son amour pour la chair et ses plaisirs… Un amour qui prend un tournant sordide, lorsque ne se contentant plus simplement de sexe, elle décide de tuer et manger ses amants. Oui, vous l’aurez compris La Vorace est un livre qui prend rapidement un tournant horrifique, à mon plus grand bonheur.




L’écriture est exquise (sans mauvais jeu de mots). Vibrante de réalisme, elle est également outrageuse et obscène. Un aspect presque grotesque et peu ragoutant se dégage de certaines scènes mais c’est toute la beauté de cette écriture, et son génie. Entremêlés de métaphores et de comparaisons, cuisine et meurtre se confondent parfois. J’ai particulièrement aimé cette ambivalence. En effet, l’écriture est tantôt crue mais sophistiquée pour ensuite devenir sanglante et glorieuse. Le travail de traduction est simplement parfait. Il nous fait entrer dans ce roman et par la même occasion, dans la tête de Dorothy avec une telle facilité.



Dorothy est un personnage unique que je ne suis pas prête d’oublier de sitôt. J’ai aimé sa complexité. C’est une femme mûre, sûre d’elle, sophistiquée et intelligente qui se montre sans remords, égocentrique, violente et qui embrasse ses tendances psychopathes. Un tel portrait peut sembler déroutant mais je l’ai trouvé tellement… rafraichissant ?



Les actes de Dorothy sont répréhensibles et immondes, elle se livre à des dépravations sans nom malgré tout, je n’ai pu m’empêcher d’être captivée. C’est finalement ça, la puissance de ce roman : nous subjuguer avec un personnage haïssable, sanglant et immoral.



Je n’aurais qu’un mot à dire, quel régal (bon, promis cette fois j’arrête) !
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La Vorace

🧠Si je devais comparer ce livre à un plat, ce dernier serait un peu trop gras à mon goût. Pour ma part c’est un récit que j’ai dû déguster morceaux par morceaux.

Je ne peux pas enlever l’ingéniosité de l’autrice et le caractère inventif et facétieux de son écriture, mais cette dernière n’était pas fluide.



🧠J’ai pu découvrir que ce titre était d’abord sorti en livre audio, et il est fort possible que ce format fonctionne mieux pour ce récit empli de digressions (parfois intéressantes et parfois non) qui, par moment, alourdissent l’avancé.



🧠J’ai trouvé une petite stratégie pour ne pas m’en dégoûter : lire un chapitre ou deux par jour, pas plus (consigne d’un non professionnel).

J’ai appris pas mal de choses au final, et j’ai annoté pas mal de propos et citations excellentes sur LA VIE L’AMOUR LA MORT LA BOUFFE.



🧠La chose qui est un peu dommage est que je n’avais pas forcément d’attrait pour les plats italiens et l’Italie en général ce qui peut être un frein à l’appréciation de ses nombreuses descriptions.
Lien : https://www.instagram.com/kh..
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La Vorace

Je me suis laissée tenter par ce roman après avoir lu la critique de Océane du blog En tournant les pages que je vous invite à lire aussi tant nos avis sur ce roman divergent. En effet, Océane a beaucoup aimé, j'avoue que j'ai détesté.



J'avais terriblement envie de lire un thriller dans la veine de Hannibal. Quelque chose d'à la fois subtil et brutal, poétique et parfaitement décadent, et c'est certainement parce que j'avais ces attentes vis à vis de ce roman que j'ai été profondément déçue.



En effet, le style littéraire de l'autrice est plus ampoulé que subtil. C'est un enchaînement de phrases trop longues et alambiquées qui ôtent toute fluidité à la lecture. Pour caricaturer le personnage qui ramène tout à la nourriture, je dirais que cela manque totalement d'épices ou de saveurs exotiques pour être aussi cru.



Le texte est très autocentrée et tient plus de la biographie que du thriller. Lorsque le personnage débute ses mémoires, je m'attendais, bien sûr, à lire des évènements marquants, des moments du quotidien qui n'ont qu'un lien ténu avec les meurtres. Mais, c'est bien plus que cela, les meurtres ne sont en fait qu'un prétexte à l'héroïne pour parler d'elle. Évidemment, c'est une psychopathe donc elle est très nombriliste, et encore que là non plus, je ne sois pas convaincue. C'est un peu comme un titre qu'elle se donne, un prétexte pour justifier des actes innommables dont elle se vante au final. Elle l'avoue elle-même, en fin de compte, ses mémoires ne sont qu'un exutoire et surtout une façon d'attirer et de reprendre l'attention.



Seulement elle n'a pas réussi à garder la mienne. Je l'ai trouvé pompeuse, ennuyeuse, crue quand je la voulais poétique, poétique quand je la voulais crue. La sauce n'a pas pris, le plat qu'on m'a servi ne correspondait pas à la carte que j'avais lue. C'est comme commander des pâtes carbonara et se voir servir des pâtes à la crème...
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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La Vorace

Par envie de sortir de mes habitudes de lecture, je me suis laissée tenter par La Vorace. Et c’est sans regrets aucuns. Si ce n’est pas un livre à mettre dans toutes les mains, je l’ai pour ma part dévoré (ha ha) avec passion. Il a le mérite d’accrocher très vite le lecteur, la forme est très intéressante pour comprendre son personnage, avec ses qualités et (surtout) ses défauts.

J’ai apprécié le plume, et je pense qu’on peut saluer le travail de traduction.

En somme, un titre très intéressant qui se déguste (ha ha bis) avec un air d’opéra en bruit de fond.
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