Cheryl Strayed

Impressionnants, la volonté et le courage de Cheryl, pour parcourir ce GR des Rocheuses. Des rencontres inattendues et réjouissantes (presque toutes), des paysages somptueux.

Je referme ce roman avec une grande émotion et les larmes aux yeux.

Ce roman m'a énormément touché, dans un premier temps parce que je me suis toute de suite attachée à Cheryl, une jeune femme qui n'arrive pas à faire le de deuil de sa mère, de son mariage et de l'éloignement de sa famille. Elle décide de tout plaquer pour entreprendre une randonné de plus de 1000 kms à travers le PCT, alors qu'elle n'est pas sportive, qu'elle ne sait pas spécialement préparer, mais elle a le courage de se lancer dans cette aventure rédemptrice.

Ce roman m'a également énormément touché, de par les descriptions des paysages majestueux, après avoir passé 2 mois enfermée dans un appartement, ça m'a fait un bien fou, je me suis imaginée randonnée avec Cheryl parmi ces forêts et ces montagnes.



J'ai beaucoup aimé les aller et retour de l'autrice pour nous raconter à la fois sa vie et ce qui l'a poussé à tout abandonner et à la fois son avancé et les obstacles qu'elle a du affronter pour parvenir à son but Le pont des dieux entre l'Oregon et Washington.

Notamment au début du roman, lorsqu'elle raconte la fin de vie de sa mère, c'est un passage particulièrement touchant.



J'ai été vraiment touchée par Wild car j'ai un gros défaut, j'ai la volonté et la détermination d'un poireau vinaigrette et je suis fascinée par les gens qui ont une détermination de fer et pour faire ce qu'a fait Cheryl Strayed il faut en avoir ! Alors en lisant ce bouquin je me suis dis après tout si une fille ordinaire arrive à faire une chose extraordinaire je devrais pouvoir réussir à faire quelques trucs !



Wild est un roman qui m'a fait énormément de bien et qui va rester longtemps dans un coin de ma tête !

Cheryl Strayed a perdu sa mère et sa vie est compliquée, c'est le moins qu'elle puisse en dire. Après des échecs, une mise en danger d'elle -même, elle se lance dans l'aventure et pas la moindre: Parcourir 1700 km à pieds, sur le "Chemin des Crêtes du Pacifique" (PCT). Munie d'un sac à dos monstrueusement chargé ( Monster), elle part sur la piste seule. C'est seule qu'elle affrontera la souffrance, l'angoisse ( bien qu'elle se rassure sans cesse " Je n'ai pas peur"), la chaleur du désert, la pluie, l'orage, la neige, les animaux, les hommes.

C'est un récit impitoyable, que Cheryl Strayed ( traduction "égarée") livre à son lecteur. Sans concession, elle brave les éléments, s'émerveille de cette nature sauvage, et sa plume suit les méandres de sa pensée. Bien écrit, ce récit est une aventure qui a mené l'auteure à se trouver.

Un vrai voyage en lecture.

En periode de confinement un livre très plaisant à lire. On y suit Strayed une randonneuse, qui nous raconte son difficile périple dans les grands espaces américains, sur le Pacific Crest Trail. Elle nous raconte majestueusement ses différentes péripéties et ses nombreuses rencontres. Ainsi que les événements qui l'ont conduite dans ce road trip.

Ce livre est très bien écrit, on ne s'ennuie jamais et on est admiratif de cet exploit.

Le Pacific Crest Trail est un sentier de grande randonnée qui s'étend sans interruption de la frontière mexicaine à la frontière canadienne en longeant neuf chaines de montagnes, et qui traverse des parcs naturels, des réserves protégées, des terrains fédéraux, tribaux, des déserts, des montagnes, des forêts, des fleuves et des routes nationales. Vous pensez que j'ai fait cette grande randonnée pour vous la présenter ainsi ? Non, je n'ai pas eu cette folie, mais Cheryl Stayed si. Quelques années après la mort de sa mère, de son divorce et d'une vie complètement dissolue, elle décide de faire cette randonnée pour se trouver et essayer de se sauver. Alors, je l'ai suivie, avec elle, j'ai partagé ses doutes, ses angoisses, ses peurs mais aussi ses victoires, ses émerveillements, ses rencontres. Il est difficile de résumer une telle randonnée mais une chose est sûre, c'est un immense défi qu'elle nous propose. Mais on en arrive sûrement à la même conclusion qu'elle : ouf ! C'était tellement bon de lâcher prise.



Alors en ces temps de confinement, je vous invite à aller randonner avec Cheryl, et qui sait peut-être un jour de se lancer un tel défi ?

J’ai bien aimé ce roman. Il m’a permis de m’évader pendant cette semaine. On y découvre les paysages du Pacific Crest Trail aux États-Unis et comment, cela n’a pas été facile a réaliser tant physiquement que psychiquement.

La prochaine fois que je me ferai une petite ampoule au pied, je repenserai au roman de Cheryl Strayed et j’arrêterai de chouiner, je le promets ! Car en lisant le récit de sa randonnée sur le Pacific Crest Trail (1700 kilomètres !), on ne peut que souffrir avec elle, pas seulement des pieds, mais aussi le corps qui porte le bien nommé Monstre (le sac à dos), les courbatures, la chaleur, la faim, la soif, le risque de se perdre, de se blesser ou de faire de mauvaises rencontres… pourtant c’est plutôt sa tête que Cheryl cherchait à guérir en se lançant dans cette aventure, quasiment sans entraînement : hantée par la disparition prématurée de sa mère, chagrinée par son divorce, sans boulot et à la limite de devenir junkie, elle est littéralement paumée dans sa vie. L’épopée va lui permettre d’apprendre à connaître ses limites et sa force, à se libérer, enfin. Un désormais classique (déjà adapté au cinéma) à lire absolument.
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J'ai adoré ce livre, il m'as fais voyager avec de belles rencontres sur cette très longue randonnée!! un livre que je conseille pour tous ceux qui ont besoin d'évasion!!!

Lorsque j'ai vu le film adapté du livre ( je n'avais pas encore lu ce dernier ) je m'attendais à une reprise d'"Into The Wild" au rabais. J'ai vu un film auquel je ne m'attendais pas, et le résultat fut au delà de mes espérances.

L'envie de lire le livre s'est donc imposé à moi.

Cheryl Strayed nous embarque dans son périple solitaire et de chapitres en chapitres l'on attends les prochains déboires.

Lecture que je conseille fortement.

C'est l'histoire d'une renaissance, celle d'une jeune femme déboussolée après la perte de sa mère (partie bien trop tôt, à 45 ans). Cheryl Strayed (nom qu'elle s'est choisi après son divorce, je ne pensais pas cela possible, soit écrit en passant) décide de parcourir, seule et à pied une grande partie du Pacific Crest Trail, lestée d'un sac à dos beaucoup trop encombrant et de chaussures une pointure au-dessous de celle qui lui serait nécessaire. Petits par grands pas elle arrivera au bout de la limite qu'elle s'était fixée pour se retrouver.

Les souffrances physiques du début s'apaisent peu à peu et font s'estomper les souffrances morales de la narratrice.

Elle fait en route de belles rencontres et très peu de mauvaises. Les paysages (bien décrits) sont en complet accord avec son mental.

Parallèlement, elle s'épanche et nous raconte sa vie assez douloureuse, mais ensoleillée par l'amour de sa mère.

Un seul gros défaut : le manque patent de carte pour suivre son périple.

Ce livre ma beaucoup plu. Un peu de mal à démarrer mais ensuite j'ai adoré suivre Cheryl dans son périple et la voir évoluer. Ceux qui ne s'en doute pas comprendront mieux pourquoi tant de gens chez nous "font" la route Compostelle. Cela va au delà de la religion. Un merveilleux retour sur soi sans TV, téléphone, seulement avec soi... magnifique livre

J'ai terminé "Wild", ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de témoignage.



A 26 ans, Cheryl Strayed décide de randonner sur le Pacific Crest Trail pendant trois mois. Pour elle, c'est la seule issue possible, la dernière chance pour reprendre le contrôle de sa vie. Sa mère est décédée prématurément il y a quelques années et son mariage n'a pas résisté au choc. De plus, elle assiste au démantèlement de sa famille et un problème d'addiction s'est ajouté à la longue liste de ses soucis. Cheryl n'a jamais fait de longue randonnée, mais qu'importe. Elle a lu un guide spécialisé et acheté tout le matériel nécessaire en prenant en compte les conseils des vendeurs de REI. Ce n'est qu'en se retrouvant sur la route, en pleine nature, qu'elle réalisera à quel point elle manquait de préparation. Entre le sac qui fait la moitié de son poids, ses chaussures trop petites et sa maîtrise toute relative de la boussole, ses nerfs seront mis à rude épreuve. Mais le Pacific Crest Trail c'est aussi de belles rencontres sur le chemin, des paysages majestueux et une solitude idéale pour se "retrouver".



Cheminer sur cette longue portion du PCT avec Cheryl était très agréable. C'est une femme exceptionnelle, beaucoup d'obstacles auraient pu la faire renoncer à aller jusqu'au bout mais elle a continué tel un bulldozer. On comprend son obstination, les petits tracas logistiques pendant la randonnée sont finalement moins graves que les épreuves qu'elle a traversées les années précédentes. De temps en temps, elle nous livre ses souvenirs et ces passages peuvent être vraiment poignants. Quand on suit Cherry sur le PCT, on sent qu'on est en Amérique, il n'y a qu'à lire les descriptions de repas ! C'est fou de voir que les chips font quasiment office de féculents dans les assiettes. J'ai également pensé aux différences qui apparaîtraient si on transposait ce témoignage à l'époque actuelle. En 1995, il n'y avait ni smartphones ni GPS, et ça change beaucoup de choses quand on voyage en solo ! Quelle audace de randonner toute seule dans ces conditions !



Je ne sais si "Wild" m'aura donné l'envie de marcher à mon tour sur des chemins escarpés, mais ce témoignage m'a au moins permis de m'évader par procuration.

J’ai été séduite par l’idée de cette marche qui se voulait rédemptrice, puis je me suis lassée. Pour moi un roman beaucoup trop long.

Quand je suis allé à la bibliothèque, le livre Wild était placé bien en évidence sur présentoir, j’ai eu l’impression qu’il m’appelait. Je n’ai pas vu le film mais la publicité entourant sa sortie m'avait donné envie de lire le livre et je me le promettais depuis un bon moment. Il faut croire que ce moment était arrivé, c’est chose faite maintenant. Et j’ai beaucoup apprécié. Wild n’est pas qu’une simple aventure en montagnes, il y a une démarche personnelle et spirituelle derrière le coup de tête de Cheryl Strayed, et on le retrouve très bien à l’écrit. Une série de drames (la mort de sa mère, son divorce, l’impression de mener une vie qui ne mène nulle part, etc.) aboutit parfois à ce besoin de dépassement de soi. Pourquoi ne pas partir seul pour une randonnée de près de deux milles kilomètres sur le Pacific Crest Trail ? C’est toujours mieux qu’intégrer une secte, à mon avis. Dans tous les cas, elle m’a donné l’envie de m’y lancer à mon tour… même s’il est très peu probable que je le fasse un jour, du moins pas dans un futur proche et pas en solo. Plutôt, j'ai marché, marché et marché en pensée, aux côtés de Strayed. Ceci dit, Wild n’est pas tout à fait un récit de voyage traditionnel, L'auteure ne tient pas une entrée pour chacun des jours, son ouvrage n’est pas organisé ainsi. Et les descriptions des lieux sont minimalistes. Non, il s’agit bel et bien d’un roman et l’accent est mis surtout sur les épreuves qu’elle doit surmonter (physiques et mentales) et sur ses états d’âme. En plus, on retrouve plusieurs retours en arrière sur des moments importants de sa vie (antérieure ?), lesquels expliquent pourquoi elle en est rendue là, pourquoi elle a besoin de se prouver à elle-même, de se trouver elle-même. C’était comme des interludes qui découpaient bien le récit, afin d’éviter de tomber dans une longue succession de péripéties toujours dans le même décor. Le sujet et les thèmes mis à part, l’écriture est correcte, sans plus. L’auteure s’est essayé à plusieurs fois à des comparaisons, je trouvais un bon nombre d’entre elles boiteuses, comme « La Californie s’étendait derrière moi tel un long foulard de soie. » (p. 355). Mais ce n’est pas grave, on pardonne facilement. Ce qui fait le charme du roman, c’est cette authenticité qui s’en dégage. C’est tellement rafraichissant. Son honnêteté mérite également qu’on s’y attarde car Strayed n’a pas eu peur de décrire même les mésaventures la mettant peu en valeur. N’a-t-elle pas admis d’emblée qu’elle n’avait aucune idée de ce qui l’attendait ? Une décision prise sur coup de tête après être tombée sur un guide de la PCT… ah, les dangers que constituent les bouquins... Parlant de bouquins, Cheryl Strayed en a lu (et brûlé) quelques uns lors de sa randonnée, ça donne des idées de lecture. La liste se trouve à la fin. Ce que j'aurais aimé y retrouver, toutefois, c'est une carte géographique des endroits traversés par elle. Tant pis. En terminant, lire Wild fut une expérience facile et agréable, enrichissante même, parfaite pour les vacances.

Témoignage des vertus curatives de la nature et d’une belle aventure humaine. Dans la ligne de Bernard Moitessier et de Joshua, Cheryl et Monster ont fuit la terre des hommes pour se mesurer à celle de la Nature. Bien écrit, jamais ennuyeux.

C'est un énorme coup de cœur, un livre qui m'a fait du bien, qui m'a transportée sur les sentiers du Pacific Crest Trail et m'a fait prendre conscience de la force psychique de l'humain.



Après avoir perdu sa mère dans la vingtaine, Cheryl se perd elle-même. Elle trompe son mari à de multiples reprises, divorce, passe des mois sous héroïne, et s'éloigne du reste de sa famille. Quand le décès d'une mère signe la perte des repères, comment se (re)trouver ? Pourquoi continuer quand plus rien n'a de saveur, ni de sens ? Après plusieurs années d'errance, Cheryl décide de se lancer dans une grande randonnée, qui durera 3 mois et la fera parcourir près de 1700 km. Elle ne s'y prépare pas vraiment, et ne sais pas trop non plus ce qu'elle en attend, mais elle se lance dans cette grande aventure, car, après tout, elle n'a plus rien à perdre... C'est avec force et ténacité qu'elle va affronter les épreuves, les unes à la suite des autres. Malgré le poids de son sac bien trop gros, malgré des chaussures trop petites qui lui causent de nombreuses blessures et la perte d'ongles d'orteils, malgré les aléas climatiques, elle maintient le cap et persévère.



Ce qui me plaît dans ce genre de récit, c'est le témoignage de la résilience de l'être humain. La preuve que l'on peut se donner les moyens d'arriver à nos buts, et que la volonté et la force mentale ont bien plus de pouvoir que l'on ne leur en accorde.

Dévastée par le décès de sa mère, l'échec de son mariage et une addiction grandissante à la drogue, Cheryl Strayed a un matin décidé d'entreprendre seule la longue randonnée du Pacific Crest Trail, ou PCT. « Je pourrais enfin laisser mes problèmes derrière moi. En réalité, j'allais seulement m'en créer de nouveaux. » (p. 42) Pendant plusieurs mois et plus de 1700 kilomètres, elle avance pour prendre un nouveau départ et, pour se confronter à elle-même, physiquement et intimement. Elle randonne parfois avec d'autres marcheurs, mais la plupart du temps, elle est seule avec Monster, son sac de randonnée qui contient toutes ses possessions. « Avant de parcourir le monde à pied, je n'avais jamais pris conscience qu'il était si vaste – que même un kilomètre était vaste. » (p. 127) D'étape en étape, pas après pas, elle allège son chargement, sa tête et son cœur. Au bout du PCT, Cheryl sait qu'elle sera devenue quelqu'un d'autre, qu'elle aura grandi et qu'elle sera en mesure d'affronter l'existence. « Je ne me trouvais plus complètement nulle. Et je n'étais pas non plus une putain de guerrière amazone. Je me sentais simplement féroce, humble et concentrée sur moi-même, en sécurité dans ce monde. » (p. 252)



L'autrice commence son récit par la perte de ses souliers. Ça donne immédiatement le ton : il n'est pas question d'une sympathique randonnée d'une demi-journée, mais bien d'un total dépassement de soi, d'un renoncement complet. « Il s'avérait que cela n'avait pas grand rapport avec la marche. En fait, ça avait nettement plus de rapport avec l'enfer qu'avec la marche à pied. » (p. 55) Je comprends tout à fait que ce témoignage ait inspiré tant de personnes à tenter l'expérience du PCT. Moi-même, je me dis souvent que je devrais souvent tout lâcher pour faire le chemin de Compostelle : moins physique certes, mais pas moins éprouvant pour l'âme. La communion avec la nature, le retour à l'essentiel, c'est plus qu'un fantasme : ça semble devenir une nécessité. « J'étais un caillou. Une feuille. La branche pointue d'un arbre. Je n'étais rien pour eux ; ils étaient tout pour moi. » (p. 92)



Je n'ai pas vu le film, mais je tenterai à l'occasion.

J'ai toujours un grand plaisir à lire ce genre de récit. C'est une randonnée quasi initiatique qu'entreprend cette jeune femme sur le Pacific Crest Trail, elle est dévastée par une épreuves familiale, mais avec toujours au fond d'elle, quoi qu'on en pense au début, cette envie épidermique de s'en sortir. Le défi qu'elle s'est lancé est énorme, plein d'embûches, long et extrêmement physique, mais elle va réussir à force de courage et de volonté. C'est un exemple pour tous ceux qui ont vécu des temps difficiles, Cheryl Strayed montre que tout est possible à qui a de la volonté. Mais il faut cette volonté, ce qui n'est pas forcément donné à tout le monde. Le livre est long mais se lit très facilement. A conseiller.

D’une grande simplicité, d’une grande humanité, pour nous rappeler que nous sommes une petite chose au milieu d’un tout, que la vie Est aussi belle et généreuse .

Terminer "Wild" de Cheryl Strayed, c’est se retrouver fourbue mais heureuse au bout du chemin – et quel chemin – que l’on vient de parcourir à ses côtés. La littérature américaine n’est pourtant pas dans mes habitudes de lecture, mais la présentation du roman, assurée par Léa lors du petit-déjeuner littéraire organisé par la librairie "Fiers de Lettres" à Montpellier le 22 juin dernier, fut tellement passionnée que je n’ai pu résister… et je n’ai pas eu à le regretter.



Cheryl perd sa maman, encore jeune, d’un cancer du poumon. Elle divorce de son mari Paul, qu’elle continue d’aimer pourtant. Plus rien n’a de sens dans sa vie. Elle souhaite se retrouver, oublier son passé où la drogue avait une trop grande place, se transformer peut-être, se découvrir en tous les cas. Alors, elle décide de "tailler la route"…"Il y avait eu la première fois où je m’étais dit, sans vraiment réfléchir, que je pourrais le faire… Ensuite il y avait eu les premiers pas sur le chemin… Enfin, il y avait eu la vraie vie au jour le jour sur le PCT. La volonté de rester et de continuer envers et contre tout."



C’est ainsi que l’auteur nous entraîne, dans des chaussures trop petites, affublés d’un sac à dos trop lourd, les poches souvent vides, dans le froid, l’humidité ou une chaleur hors du commun, au milieu des serpents à sonnette, ours et autres coyotes, sur le Pacific Crest Trail, le PCT pour les intimes, qui court de la frontière mexicaine à la frontière canadienne sur… 1700 km…. Aux confins du road movie, du dépliant touristique, du précis de botanique, du manuel sur l’introspection, et de l’étude de l’Homme en milieu hostile, ce roman a toutes les qualités d’un récit que l’on ne peut oublier une fois la dernière page tournée.



Cheryl nous raconte ses rencontres, nous parle des amitiés nées de l’adversité, de ses souffrances physiques et de ses réflexions intimes et, petit à petit de sa renaissance. Elle nous démontre que la marche libère la pensée, permet la réflexion, réflexions sur sa mère et ses défauts "Finalement, mourir à quarante-cinq ans n’était que la pire des erreurs commises par ma mère. Mentalement j’ai dressé la liste de toutes les autres.", réflexions sur son beau-père "…j’avais la quasi-certitude que sans lui, je ne serais pas partie sur le PCT. Et la boule douloureuse qui me serrait la gorge… a commencé à me faire un peu moins mal." La langue est simple et alerte et les mots toujours bien choisis. A la fois profond et léger, sérieux mais saupoudré de saillies humoristiques, le récit est équilibré et ne permet jamais à l’ennui de s’immiscer. J’ai continué et continué encore, impatiente de savoir, à mettre mes pas dans les siens, à refaire mon sac chaque matin jusqu’au point d’arrivée.



Véritable hymne à la nature et au courage tant physique que mental, cet ouvrage, très fort, ne peut que séduire les amateurs de randonnée et tous les autres.


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