Imaginez deux personnes qui arrivent dans un restaurant et auxquelles le patron ne donne qu'une assiette. Si l'un veut manger, il faut qu'il se batte contre l'autre. Les deux types s'absorbent dans leur bagarre ; certains leur disent de marquer une trêve et de partager l'assiette. Dans tout ça, ils oublient la question fondamentale : pourquoi le patron n'a-t-il pas apporté deux assiettes?
Notre école n'était pas Oxford, et les études n'étaient guère valorisées - les enseignants séchaient plus que les élèves.
Je crois que le cerveau a une case spéciale où il stocke tous les souvenirs intolérables. Elle reste normalement fermée, mais chaque fois qu'un nouvel élément doit s'y ranger, elle s'ouvre et on peut voir ce qui se trouve à l'intérieur.
"- Amusantes, les maths ? Si les maths sont amusantes, se faire extraire une dent, c‘est amusant, avoir une infection virale, c’est amusant, les vaccins contre la rage, c’est amusant.
- Je crois que ton approche n’est pas la bonne.
- Oh non, pas la peine d’essayer. Il n’est pas question que j’approche quoi que ce soit. J’ai vécu avec les maths, je m’en suis accommodée, j’ai lutté. C’est une relation orageuse que je subis depuis des années. Du CP à la terminale, cette matière m’a poursuivie. Les gens font des cauchemars avec les monstres. Moi, je fais des cauchemars avec des interro surprises de maths. Je sais que tu as fais un sans-faute et que tu les adores. Mais, rappelle-toi, dans la plupart des régions du monde, les maths ne signifient qu'une chose pour les élèves.
[...]
- Quoi ?
- La chair de poule." (Le cherche midi - p.70)