Comme cette lecture a été pénible!
Je l'ai lu en entier pour avoir une vision d'ensemble et parce qu'il faisait moins de 200 pages, mais j'ai vraiment peiné à le finir.
Un petit résumé de l'histoire:
Un matin, dans sa salle de bain, Alfonse est victime d'un AVC. Il se retrouve alors paralysé presque totalement. Après un court séjour à l'hôpital, sa compagne Clarisse le ramène à la maison. A part grogner et baver, Alfonse occupe ses journées en monologues intérieurs, à critiquer le monde qui l'entoure, en commençant par Clarisse, qu'il n'a pas eu le courage de quitter quand il était encore valide et dont il ne supporte plus la présence.
Piégé dans son corps inerte, il subit et rumine intérieurement sur toute la longueur du récit.
Alfonse, le narrateur, est désagréable, ce n'est pas un personnage qu'on a envie d'aimer. Je ne me suis pas attachée à lui, je n'ai rien ressenti en lisant son histoire. Ni pitié, ni compassion. Même dans les scènes les plus violentes, j'ai regardé le tableau froidement tout en me disant qu'il était vraiment dégueulasse à regarder.
Aucun autre personnage ne m'a émue (pourtant le sujet s'y prête)
Alfonse s'exprime dans un style familier, un langage parlé mais en mauvais français. Des phrases du style:
"Il était furie d'avoir perdu ses clés."
"(...) le bateau prenait complet l'eau, de partout."
"(...) il menaçait de nous cogner le poing profond."
(les 3 exemples sont tirés d'une même double page!)
Évidemment c'est volontaire...il n'empêche que ça m'a fait grincer des dents "tout du long" et que ça a contribué à rendre ma lecture pénible.
Quelle finalité à tout ça?
Alfonse dans son quotidien, Alfonse dans sa bave, Alfonse dans sa pisse, Alfonse maltraité et même battu...et après?
Où l'auteur veut en venir?
Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de dramaturgie (que des faits du quotidien), pas d'évolution des personnages (Alfonse est trimballé d'un endroit à l'autre, sa vie change mais lui reste le même), pas vraiment de reflexion sur le handicap...
La morale de l'histoire: le monde est cruel et la vie est dure (et si t'es invalide c'est encore moins d'bol !).
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