Citations de Chrétien de Troyes (286)
c est chiant quand yvain est dans le chateau ou il se cache c est un moment trop long
vers 3158 :
Un graal entre ses II meins
Une damoisele tenoit,
Qui aviau les venoit,
Et bele et gente et bien senee,
Quant ele fu leianz antree
Atot lo graal qu’ele tient,
Une si grant clartez i vint
Qu’ausin perdirent les chandoilles
Lor clarté comme les estoilles
Qant li solaux luist o la lune.
Chevalier ? Je ne connais personne ainsi nommé !
Son coeur appartient désormais à son ennemie. Il aime celle qui a toutes les raisons de la haïr.
"Jamais pour tuer la limace ne fut tel bruit en Lombardie"
Ah! oui vraiment, tout est pour le mieux, fait la jeune fille odieuse. [...] Il est tout à fait juste et raisonnable que j'aie plaisir à vous suivre huit ou quinze jours bien comptés, voire trois semaines ou un mois car vous voilà en bel équipage, et monté sur un fameux destrier!
Si elle l'en blâme, elle ne l'en veut pas moins! Il arrive souvent que l'on soit porté à dénier de que l'on souhaite, quand on voit quelqu'un bien enclin à accomplir ce qu'on désire, pour l'y pousser plus sûrement.
Le jeune homme se moque comme d'une prune de tout ce que le roi peut lui dire ou conter. Quant au chagrin ou à la honte de la reine, il n'en a cure!
- Faites moi chevalier, monseigneur le roi! dit-il, car je veux m'en aller.
Tout ce plaidoyer feignait de lui interdire ce qu'elle voulait précisément qu'il fît ; souvent on déguise ainsi sa volonté, quand on voit l'autre bien décidé à faire ce que l'on veut, pour mieux lui en inspirer le désir.
- Jeune homme, répond-il, dans cette direction tu trouveras un château construit au bord de la mer. Le roi Arthur, beau doux ami, c'est là que tu le rencontreras, joyeux et triste, si tu vas jusque là.
L'aîné eut un sort étrange : il eut les deux yeux crevés par les corbeaux et les corneilles.
Il pénètre donc dans la forêt, et aussitôt il éprouve au fond du cœur un sentiment de joie pour la douceur du temps et pour le chant des oiseaux qu'il entend se réjouir.
Il arrive souvent qu'on soit porté à dénier ce qu'on souhaite, quand on voit quelqu'un bien enclin à accomplir ce qu'on désire, pour l'y pousser plus sûrement. (Le Livre de Poche, p.1005)
Ce qu'on ignore, on peut l'apprendre, si on veut y mettre sa peine et son attention, mon doux et cher ami, dit le gentilhomme. Pour tout métier il faut du goût, de l'effort et de l'habitude. Ce sont les trois conditions pour savoir quoi que ce soit. Puisque vous-même vous n'avez jamais appris cela et que vous ne l'avez vu faire par personne, si vous en ignorez tout, vous n'en méritez ni honte ni blâme. Le gentilhomme le fit alors mettre en selle et lui, dès le début, se montra si adroit dans le port de la lance et de l'écu qu'on l'eût dit, à avoir passé sa vie entière dans les tournois et dans les guerres et dans l'errance par toutes les terres en quête de batailles et d'aventures. Car tout cela lui venait de sa Nature et quand sa Nature le lui apprend et qu'il s'y applique de tout son cœur, il n'y a plus d'effort qui lui pèse, puisque c'est sa nature et son cœur qui s'y efforcent. (Le Livre de Poche, p.985-986)
L'étonnant c'est plutôt de ne pas apprendre ce qu'on entend et ce qu'on voit souvent. (Le Livre de Poche, p.957)
Il est bien connu partout que les malheurs surviennent aux hommes de bien, à ceux qui persistent dans l'honneur et la vaillance. La lâcheté, la honte, la paresse ne risquent pas la chute, elles ne le peuvent ! Mais les bons, c'est leur destin que de tomber. (Le Livre de Poche, p.955)
« Alors Perceval lança son cheval dans la direction où il avait aperçu le vol. L’oie avait été blessée au cou, et elle avait perdu trois gouttes de sang qui se répandirent sur la neige blanche, avec l’apparence d’une coloration naturelle. L’oie, qui n’avait pas été mise à mal au point d’être clouée au sol jusqu’à l’arrivée de Perceval, s’était envolée, et Perceval ne vit que la trace de la neige foulée là où l’oie s’était abattue, et le sang qui était encore apparent. Il s’appuya sur sa lance pour contempler cette image, car le sang et la neige formaient une composition qui ressemblait pour lui aux fraîches couleurs qu’avait le visage de son amie ; et il s’absorba dans cette pensée. Il comparait le vermeil sur le fond blanc de son visage avec les gouttes de sangs qui apparaissaient sur la neige. Tout à cette contemplation il s’imaginait, dans son ravissement, voir les fraîches couleurs du visage de sa belle amie. Perceval passa tout le début de la matinée à rêver sur les gouttes de sang… » *Perceval ou le Conte du Graal*, Chrétien de Troyes
Celui qui traita d’Erec et Enide, mit les commandements d’Ovide et l’Art d’aimer en français, fit la Morsure de l’épaule, traita du roi Marc et d’Yseut la blonde, et de la métamorphose du rossignol, de la huppe et de l’hirondelle, se remet à un nouveau conte.
Jamais on ne vit naître, avant ni après, plus belle créature. On appela l’enfant Cligès.
Il a en horreur paroles et discours : penser lui plaît, parler lui pèse.
Vers 1334-1335.