AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Chris Dingess (25)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Une intrigue qui va toujours de l’avant (...) un dessin nerveux et précis à la fois, qui donne à cette Amérique fantasmée et sauvage une spectaculaire profondeur.
Lien : http://www.bodoi.info/manife..
Commenter  J’apprécie          40
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Ce tome contient les épisodes 1 à 6 (initialement parus en 2013/2014), d'une nouvelle série indépendante de toute autre. Le scénario est de Chris Dingess, les dessins et l'encrage de Matthew Roberts, et la mise en couleurs d'Owen Gieni.



Le récit commence le 23 mai 1804 alors que le second lieutenant William Clark renseigne le journal de bord du navire. Il s'agit d'un équipage militaire missionné par le président Jefferson pour explorer l'intérieur des terres du continent nord américain, dans le cadre de l'expansion de la nation (l'idéologie qualifiée par la suite de "Manifest destiny"). L'équipage est composé de soldats de l'armée régulière, ainsi que de repris de justice peu recommandables à qui on a promis la liberté ou des remises de peine. Seuls le capitaine Meriwether Lewis et son second lieutenant savent que le président craint que des créatures surnaturelles et malveillantes n'errent dans ces contrées inexplorées. Alors que le camp fortifié de La Charrette n'est plus très loin, les navires font une halte. Une partie de l'équipage débarque ayant aperçu une arche végétale monumentale, ils furètent et affrontent une créature mi cheval, mi bison.



Fin 2013, début 2014, Image Comics publie énormément de nouvelles séries, dont certaines réalisées par de grands noms des comics (Ed Brubaker, Matt Fraction, Greg Rucka). Au milieu de toutes ces nouveautés, il n'est pas certain que le lecteur ait la curiosité de jeter un coup d'œil aux séries dépourvues de têtes d'affiche. Pourtant en feuilletant "Flora & Fauna", il découvre des dessins de bonne qualité avec des éléments surnaturels originaux et une attention portée aux détails qui fait exister cette reconstitution d'époque.



Matthew Roberts réalise des dessins réalistes, avec un réel souci de rendre compte des uniformes, des tenues vestimentaires, de l'état des techniques de construction, de l'environnement naturel, etc. Le lecteur apprécie en particulier de voir ces clairières, ces forêts insondables, ces formations rocheuses. Roberts donne pas un cours de botanique, mais il sait mettre en valeur la verdure, un rayon de soleil à travers le feuillage, ou encore la forme particulière d'une fleur. Le lecteur ne reconnaît pas chaque essence d'arbre ou chaque plante composant un fourré, mais il éprouve la sensation d'évoluer dans ces sites naturels.



Cette approche graphique (réaliste sans être photographique) se retrouve également dans les animaux (le magnifique héron de la page d'ouverture), les costumes, et les constructions. Ainsi le lecteur éprouve le plaisir de se sentir immergé dans cette époque et à cet endroit. Roberts représente les éléments surnaturels avec la même approche, profitant pleinement du fait qu'en bandes dessinées le budget est illimité. Dans la mesure où Roberts utilise le même style graphique, ces éléments sont naturellement intégrés au reste de la narration visuelle. L'ache végétale est montrée comme un état de fait normal, mais dans une case avec un point de vue à partir du ciel, montrant ainsi son gigantisme par rapport aux minuscules embarcations, tout en bas sur le fleuve. L'espèce de centaure apparaît la première en contre jour, sa silhouette se détachant contre le soleil, dans une planche pleine page très impressionnante, une menace réelle et très proche, aux contours très nets, mais à l'apparence indiscernable.



À plusieurs reprises, le lecteur apprécie pleinement l'intelligence de la mise en page qui trouve le juste point d'équilibre dans une description factuelle rehaussée par un élément sensationnel ou horrifique. Roberts dispose d'une sensibilité qui fait qu'il peut représenter des éléments horrifiques, sans en faire le seul intérêt d'une image.



Grâce aux qualités d'artiste de Matthew Roberts, le lecteur entre facilement dans le récit dont le principe est assez efficace. Lors du déploiement des colons vers l'Ouest du continent, les explorateurs ont découvert des créatures inconnues. L'intelligence de Dingess est d'avoir fait en sorte que si elles sont bien inconnues, elles ne sont pas totalement inattendues par l'équipage qui dispose de quelques ressources pour les combattre. En intégrant des créatures chimériques dans un terrain à découvrir, Dingess place le lecteur dans la même situation que les soldats, les uns comme les autres ne sachant pas à quoi s'attendre.



De page en page, le niveau de divertissement ne faiblit pas grâce à l'apparition de personnages bien campés (avec des noms savoureux comme Magdalene Boniface, ou Sacagawea, ou encore Toussaint Charbonneau), des créatures avec assez d'originalité pour être remarquables tout en s'intégrant harmonieusement avec la faune et la flore de la région. Dingess sait doser sa narration pour que chaque endroit soit singulier, pour que quelques personnages disposent de la place nécessaire pour exister au-delà des stéréotypes, et pour que leurs comportements soient motivés (par exemple monsieur Jensen cherchant comment fausser compagnie aux soldats réguliers pour recouvrer sa liberté). Dingess introduit également quelques informations qui montrent que cette opération n'est pas menée par des enfants de chœur, qu'il s'agisse des châtiments corporels infligés à ceux qui ne respectent pas la discipline, ou du fait que tous les soldats constituant la troupe ont été choisis parce qu'ils n'ont plus de famille.



Attiré de prime abord par des dessins descriptifs bien pensés, le lecteur bénéficie d'une narration visuelle de qualité, détaillée avec une savante mise en scène. Il découvre également un récit d'aventures original avec un peu de mythologie, un peu d'horreur, 2 ou 3 personnages sympathiques sans être fades. C'est avec plaisir qu'il s'aventurera plus avant dans le continent, avec le capitaine Meriwether et le lieutenant Clark, pour l'explorer.
Commenter  J’apprécie          42
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Un comics qui sort des sentiers battus de l’Histoire pour prendre des chemins de traverse plutôt réjouissants.
Lien : http://www.auracan.com/album..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Chris Dingess, le scénariste, a détourné le récit de l’expédition de Lewis & Clarke dans les terres encore inconnues de l’Ouest américain, en 1804, pour en faire un western violent et décalé dans lequel sont mêlés l’horrifique, le fantastique et même un zeste de mythologique.



Dans ces contrées sauvages, les hommes de cet odyssée découvrent une faune et flore monstrueuses et envahissantes que l’illustrateur Matthew Roberts a su mettre en valeur avec un perfectionnisme quasi réaliste (souligné par les couleurs vives d’Owen Gieni).



Bestiaire et monstruosités végétales restent impressionnantes d’inventivité et il en va de même pour la variété d’expressions que le dessinateur a su peindre sur les visages humains.



C’est donc avec intérêt et un grand enthousiasme visuel que j’ai suivi les aventures de ces conquérants d’un « Nouveau monde ».
Commenter  J’apprécie          290
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Un western violent, historique et mystique, dont les dialogues percutants éveillent à la curiosité.
Lien : http://www.actuabd.com/Manif..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Mai 1804, le président Jefferson envoie un corps expéditionnaire à la découverte de l'Amérique sauvage.



But officiel: favoriser l'expansion des jeunes Etats-Unis.

But officieux: libérer le terrain de mystérieuses et monstrueuses créatures.



L'expédition fluviale s'apprête à rejoindre une étape quand elle est confrontée à une créature monstrueuse, sorte d'hybride de minotaure, de centaure et de bison.



Pensant trouver un abri au fort de La Charrette, elle est de nouveau la proie des créatures, puis doit faire face à une effrayante épidémie, sorte de lèpre végétale qui a décimé la population du fort....



Ce comics, est une belle découverte, le scénario est original et cohérent, les graphismes superbes quand ils représentent les panoramas naturels, effrayants quand ils nous montrent les "zombies".



Ce premier album réuni les 6 premiers n°s du comics .

Un tome 2 est prévu, j'espère qu'il paraitra comme annoncé (Delcourt est un éditeur sérieux, mais on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise !)

J'attends la suite avec impatience !
Commenter  J’apprécie          90
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

L’enfer vert.

Le président américain Thomas Jefferson a confié aux deux officiers Lewis et Clark le soin d’organiser une expédition scientifique de reconnaissance des territoires de l’ouest, en remontant le Mississippi. Accompagnés de marins et de repris de justice sans attaches familiales, ils tentent de rallier le poste avancé de La Charrette. Des créatures fantastiques, effrayantes et belliqueuses surgissent et l’équipage médusé doit assurer sa survie. Les marins atteignent in extremis le fortin dont les habitants ont presque tous été décimés.

Le comics paru en 2014 sous le label Skybound est édité en 2016 chez Delcourt qui reprend les fascicules 1 à 6. Une suite est annoncée et c’est une bonne chose tant le premier volume est intrigant et bien mené avec des apparitions, des rebondissements, des personnages étonnants, un humour détonant entre la raideur militaire de Clark et la curiosité scientifique de Lewis. Le dessin de Matthew Roberts est séduisant et plein d’allant que des cadrages et mises en page mettent en valeur. La couleur est superbe, gaie, naturelle, champêtre et boisée, contrastant avec l’enlisement de l’expédition coloniale.
Commenter  J’apprécie          30
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

1804, sous l’ordre du Président Jefferson, une grande expédition, d’Est en Ouest est lancée. Le Capitaine Merriwether Lewis et le Lieutenant en second William Clark, accompagnés de leurs soldats et de toute une bande de malfrats à qui on a promis fortune et rédemption vont être confrontés à de drôles de créatures.



Un comics entre fantastique et western à l’époque de la conquête de l’Ouest.

Une aventure fourre-tout, avec au programme des monstres, de l’horreur à la Lovecraft, des indiens, un peu d’écologie, quelques méchants, de l’historique et du fantastique !



Un bon début de série, originale et au final un bon moment de lecture

Commenter  J’apprécie          20
Manifest Destiny, tome 1 : La faune et la f..

Quand on mélange le western avec un autre genre, cela ne donne pas forcément quelque chose de sympa dixit Cowboys & Envahisseurs. Le western est quand même un genre à part qui possède ses propres règles. Là, on se situe en plus dans la période de découverte de l’Amérique du Nord où la carte des Etats-Unis n’était pas encore tracée. Il fallait explorer de nouveaux territoires souvent hostiles.



Là, nous avons un univers plutôt assez intéressant. C’est un comics ce qui rend la chose encore plus attractive. Cette même collection nous avait proposé Outcast qui était une véritable réussite. Bref, on sent une certaine qualité mise au profit de cette collection Contrebande de Delcourt aussi bien dans la mise en page que dans le scénario. C'est à découvrir.
Commenter  J’apprécie          60
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

Quelques semaines après les aventures horrifiques du premier tome de ce comics, nous retrouvons Lewis et Clark, continuant leur exploration du territoire nord-américain. Voguant sur une rivière qui leur réserve de nouvelles surprises et devant faire face (comme le sous-titre de ce tome l’indique) aux amphibiens et insectes aussi étranges que monstrueux.

Or, les deux explorateurs auront également fort à faire à essayer d’endiguer les envies de l’équipage masculin, depuis que (à la fin du premier volume) des survivantes sont montées à bord, dont une bien jolie jeune fille...



Comme dans le tome précédent, on suit la narration très terre à terre de Lewis qui consigne les découvertes des espèces dans un journal de bord et qui invente une technique risquée -pourtant logique- pour sortir son équipage du pétrin.

Malgré une faune pour le moins insolite (mais elle sort d’où celle-là et surtout pourquoi ?), à aucun moment on se dit : « c’est tiré par les cheveux, tout ça », non, on y croit !

Comme on ajoute foi aux dessins détaillés et marquants de Matthew Roberts qui « chatouillent » toujours agréablement les rétines. (mais âmes sensibles... etc., les quelques planches gore sont tout autant fouillées).

Une réussite narrative aussi bien que graphique.
Commenter  J’apprécie          233
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

L’atmosphère de ce comic, qui mêle couleurs historiques, décors fantastiques et monstruosités mythologiques est parfaitement rendue, bien en place et qui mérite de nombreuses suites.
Lien : http://www.avoir-alire.com/m..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

Une révélation comics qui se confirme.
Lien : http://www.actuabd.com/Manif..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

Ce tome fait suite à Manifest Destiny, tome 1 : La Faune et la flore (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2014, écrits par Chris Dingess, dessinés et encrés par de Matthew Roberts, avec une mise de couleurs d'Owen Gieni.



Ce tome commence le 18 juin 1804, peu de temps après la fin du premier. Meriwether Lewis continue de tenir 2 journaux de bord : l'officiel et celui qui relate les vrais objectifs de la mission. Alors que la remontée de la rivière se poursuit, le navire s'échoue sur un obstacle immergé. Le capitaine William Clark prend la décision de débarquer une partie des hommes à terre pour explorer, pendant le capitaine Meriwether Lewis reste à bord pour essayer de comprendre ce qui bloque le bateau.



Parmi les rescapés du village de La Charrette, Irène Lebrun obtient la permission de descendre à terre, chaperonnée (ou plutôt protégée) par le caporal Hardy. Madame Magdalene Boniface choisit de rester à bord pour servir d'assistante au capitaine Lewis. À terre, comme sous le navire, les hommes découvrent des créatures bizarres, et une nouvelle arche.



Après un premier tome enchanteur, le lecteur retrouve cette variation sur le voyage vers l'ouest de Clark & Lewis, commandité par le président Thomas Jefferson. Dingess et Roberts continuent leur amalgame élégant pour cette exploration, mélangeant horreur générée par la présence de monstres, et horreur provenant du comportement des individus. De manière habile, ils ont bâti la structure de leur récit sur cette expédition historique réelle, en jouant sur le fait que ces explorateurs s'attendaient en partant, à découvrir des vestiges extraordinaires, tels que des mammouths ou des montagnes de sel (véridique). Le lecteur peut également identifier des individus ayant eu une réalité historique comme les 2 capitaines, mais aussi Sacagawea et Toussaint Charbonneau.



Cette dynamique s'avère très efficace, le lecteur découvrant avec une grande curiosité les surprises de cette expédition. Pour commencer, il y a le plaisir immédiat dérivé du récit de genre "horreur", devant les monstres imaginés par les auteurs. Le parti pris naturaliste de Matthew Roberts donne une grande vraisemblance à ces monstres (amphibia & insectia), avec des caractéristiques empruntées au règne animal. Cette approche est en phase avec le principe d'une expédition à visée scientifique, avec un botaniste à son bord. Non seulement Matthews a un vrai don pour représenter les bestioles et les monstres, mais en plus Owen Gieni réalise des mises en couleurs sophistiquées qui rehaussent et nourrissent les dessins, sans les écraser.



Tout du long, le lecteur peut se plonger dans cet environnement naturel, dense et authentique, grâce à la combinaison des dessins et des couleurs. Il peut voir le courant du fleuve, examiner les herbes poussant dans son lit, constater la densité de la forêt, détailler la forme des pétales d'une fleur aux vertus essentielles, apprécier l'humidité de la peau des grenouilles, ou la carapace mate des insectes. Le lecteur a le plaisir de voir une nouvelle arche, tout aussi bien intégrée dans l'environnement que celle du premier tome, avec ce gigantisme qui provoque immédiatement un sentiment d'émerveillement mêlé d'effroi.



Le lecteur côtoie également les individus de près, grâce aux notes du journal de Lewis. Dingess s'en sert à la fois pour rappeler au lecteur le nom des personnages, Lewis notant comment les rescapés de La Charrette s'intègrent au reste de l'équipage, et à la fois pour exposer les réflexions du personnage. Les dessins et la mise en couleurs donnent une identité visuelle spécifique à chaque personnage, sans recourir à des artifices grossiers. Certes, le lecteur identifie Charbonneau à la forme de son chapeau, et Sacagawea à la couleur de sa peau. Mais tous les personnages disposent de leur propre tenue, et d'un visage qui est leur propre.



Sans bulle de pensée ou cellule explicative, Dingess compose chaque scène de manière à faire ressortir le comportement de chacun, en fonction de ses motivations. Le lecteur peut ainsi apprécier la fragilité de l'équipe composée de militaires et de repris de justice. Il n'éprouve aucun doute sur le fait que la majorité des marins considèrent les 3 femmes comme des proies potentielles, et que ces dernières mettent en œuvre des stratégies pour ne jamais se retrouver seules. De même il n'y a pas de personnage lisse. Même les 2 capitaines ne se limitent pas à des héros au cœur pur. Ils ont aussi leur propre motivation et leur part d'ombre. Dingess n'en fait pas des enfants de chœur, et il sait montrer que la discipline dans une telle équipe doit être appliquée sans hésiter.



À la fin du premier tome, le lecteur émerveillé pouvait craindre que, l'effet de surprise étant passé, le deuxième tome perde de sa capacité de divertissement. Il n'en est rien. Matthew Roberts et Owen Geni continuent de créer une nature sauvage séduisante et dangereuse. Ils apportent un grand soin à la conception graphique des monstres pour qu'ils semblent naturels dans ce milieu. Ils dépeignent des individus crédibles et réalistes, avec leurs particularités tant morphologiques que vestimentaires.



De son côté, Chris Dingess développe son récit avec une grande habilité. Le lecteur sait que cette expédition s'enfonce en territoire inconnu (pour l'homme blanc) et que les surprises sont nombreuses. Néanmoins le récit ne se réduit pas à une succession d'apparitions monstrueuses. Dingess dose avec soin et finesse ses composants : vie quotidienne sur e navire, dynamique de groupe complexifiée par les criminels et les survivants du village, stratégie pour se défendre contre les monstres et contre les prédateurs humains, mission officielle et mission officieuse, personnalités complexes et affirmées. Il rythme sa narration avec adresse, trouvant le bon équilibre entre les scènes d'action haletantes, et les périodes calmes, au rythme de la nature et de la progression du navire.
Commenter  J’apprécie          40
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

Ce second tome nous conforte dans l'idée que ce titre est l'une des bonnes surprises de ces derniers mois et qu'il mérite que les lecteurs s'y intéressent de plus près.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 2 : Amphibiens et in..

Un cran au dessus du premier opus, Amphibiens et insectes, tout en s'autorisant une avancée dans l'intrigue foldingue, met l'accent sur l'humain, ses forces et ses faiblesses en temps de crise.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 3 : Chiroptères et car..

Un comics un tantinet moins apprécié que les deux tomes précédents dans lesquels on avait tendance à croire dur comme fer à l’existence des créatures fantastiques qui peuplent les récits.

Ce n’est pas le cas ici, l’espèce « d’oiseau » aux crocs qui attaque un des hommes de l’expédition de Lewis et Clark n’est -physiquement- pas très crédible... bien plausible par contre, est l’exécrable comportement de l’Homme se sentant éternellement obligé de massacrer ou de détruire ce qui le gêne.

J’apprécie toujours autant les dessins aux traits quasi-réalistes, surtout dans l’expression des visages.
Commenter  J’apprécie          140
Manifest Destiny, tome 3 : Chiroptères et car..

Le duo Chris Dingess & Matthew Roberts crée une ambiance tonitruante, mêlant histoire et fantastique. Un must des éditions Delcourt.
Lien : http://www.actuabd.com/Manif..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 3 : Chiroptères et car..

Ce tome fait suite à Manifest destiny, tome 2 : Amphibiens et insectes (épisodes 7 à 12) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé la série par le premier tome. Il contient les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2015, écrits par Chris Dingess, dessinés et encrés par Matthew Roberts, avec une mise en couleurs réalisée par Owen Gieni.



Le caporal White a succombé à un virus transmis par un fungi et l'équipage lui organise un enterrement adapté aux circonstances : son corps est placé sur un radeau de bois auquel il est mis feu. Une nuit suivante, le caporal Perason a pris une chaloupe dans laquelle il se livre à une danse, complètement saoul. Le lendemain l'expédition Lewis & Clark détecte une nouvelle arche. Les Capitaine Lewis & Clark doivent faire face à l'hostilité de l'équipage à débarquer pour aller explorer les parages de l'arche. Ils se lancent dans un discours explicitant clairement les devoirs des uns et des autres, militaires comme civils, ainsi que les sanctions qu'ils sont en droit d'appliquer, tout en rappelant l'objectif de l'expédition. Finalement, ils débarquent. Sur la rive, ils retrouvent Toussaint Charbonneau (trappeur canadien-français) et Sacagawea (guide et interprète shoshone). Ils constatent que cette dernière à l'air malade malgré ses déclarations allant dans le sens contraire.



Le groupe arrive au pied de l'arche sans encombre. Lewis décide qu'ils vont inspecter le périmètre par groupe de 2. Celui qui inspecte l'arche constate qu'elle est constituée de fumier. Sacagawea s'éloigne un peu et vomit à 2 reprises. William Clark prend sur lui de raccompagner Sacagawea sur le navire, avec une des chaloupes. Aux alentours de l'arche, Burton et son compagnon entendent un bruit de brindille brisée. Ils regardent rapidement dans la direction correspondante et font feu. Ils ne voient que quelques plumes bleues. En levant les yeux, ils découvrent un oiseau d'une espèce inconnue, perché sur une branche, qui les dévisage bizarrement. Alertés par les coups de feu, les autres hommes arrivent immédiatement, prêts à défourailler. L'oiseau fond sur Etten, le soldat le plus proche et le mord au bras droit, sans lâcher prise, avant que quiconque n'ait pu réagir.



Que plaisir de retrouver le pauvre équipage du vaisseau d'exploration de Lewis & Clark, composé de soldats et de repris de justice, s'enfonçant toujours profond dans le continent nord-américain encore vierge et sauvage. Le lecteur retrouve Meriwether Lewis (1774-1809) & William Clark (1770-1838), les 2 capitaines de l'expédition, ainsi que Toussaint Charbonneau (1767-1843) et Sacagawea (1788-1812), personnages historiques ayant réellement existé, pour une variation sur la fameuse expédition Lewis & Clark (1804-1806). Ce tome commence en août 1804, avec les funérailles d'un caporal emporté par un mal mystérieux. Pour représenter l'état de son corps alors qu'une main s'apprête à mettre le feu à son radeau, les auteurs ont choisi un dessin en pleine page, et le lecteur retrouve immédiatement le haut niveau de qualité des images, colorisation comme traits encrés. Owen Gieni donne une teinte verdâtre à la peau du pauvre caporal, des plus maladives et malsaines. Il joue sur le blanc de la peau, le vert de de l'élément végétal, et rehausse de terrible manière la pupille encore visible du cadavre. En deuxième plan, le lecteur peut apprécier la texture du bois des rondins utilisés pour le radeau de fortune.



Tout du long de ces 6 épisodes, le lecteur se délecte de cette mise en couleurs, riche en saveurs, sans être écœurante, complémentaire des dessins sans les écraser. Le résultat donne la sensation d'une mise en couleur directe comme si chaque case avait été peinte, par le dessinateur lui-même. Au fil des séquences, le lecteur contemple le ciel pour un incroyable lever de soleil magnifique, ou pour le vaste ciel bleu qui domine l'arche. Il a l'impression de pouvoir tâter la terre des berges, de voir le feuillage onduler sous une petite brise, de toucher la granulosité du bois des planches du navire, de se laisser hypnotiser par les reflets changeants de l'eau du fleuve, de sentir la vague élasticité du matériau composant l'arche ou la rugosité des tissus, etc. Il constate que le coloriste travaille également les ambiances lumineuses en fonction du niveau d'éclairement. Il ne baigne pas les pages ou les cases dans une teinte principale qu'il décline en nuances ; il intègre l'impact la luminosité sur les différentes surfaces, que ce soit les teintes un plus sombres sous les frondaisons, les teintes plus vives dans la clairière, ou encore la semi pénombre dans la cabine du navire où Sacagawea est alitée. À plusieurs reprises, le lecteur reste bouche bée devant une case grâce à l'apport des couleurs, pas du fait d'effets spéciaux spectaculaires, mais grâce à la consistance qu'elles apportent, par exemple lors de la guérison d'une plaie suppurante avec un fluide très inattendu.



Matthew Roberts effectue un travail tout aussi impressionnant et spectaculaire que Owen Gieni. Le premier dessin en pleine page montre juste le cadavre d'un individu, mais les détails mettent la puce à l'oreille du lecteur : le cordage pour être sûr que le cadavre n'aille pas plus loin, les clous dans sa gorge et son bras, l'œil dont la paupière n'est pas fermée. Il n'est pas facile pour un dessinateur de surprendre un lecteur avec des images d'horreur, encore moins quand le lecteur les attend, comme c'est le cas dans cette série. Pourtant l'artiste y parvient à chaque fois, et pas seulement grâce à la mise en couleurs extraordinaire. La mise en scène de la découverte de la bestiole qui se cache aux abords de l'arche est impeccable pour que la révélation complète fasse un effet choc, mais pas par son apparence. Les plaies suppurantes d'Etten ont une apparence écœurante. La créature qui se cache vraiment dans l'arche nécessite d'avoir le cœur bien accroché. C'est donc la combinaison de leur apparence et de leur manière d'attaquer et de se comporter qui produisent un effet d'horreur réussi, comblant l'horizon d'attente du lecteur.



Matthew Roberts réussit également à rendre les premières créatures (les Ferzon) inquiétantes, malgré une apparence d'oiseau bleu vaguement mignon. Il doit montrer leur habitat, et il crée une vision parfaite de ce qu'il est, tout en surprenant le lecteur. Il sait jouer avec les yeux larmoyants de la créature pour la rendre touchante, tout en lui donnant des expressions de gueule irrésistibles. L'artiste se montre tout aussi convaincant quand la séquence ne comprend que des êtres humains normaux. Le lecteur est sur le bord de son siège en observant le combat à main nue qui oppose Meriwether Lewis à Finn Fricke, le grand costaud choisi par les autres pour rabattre le caquet au capitaine, et entériner qu'ils n'obéiront pas à son ordre de se rendre à terre pour explorer les pourtours de l'arche. Il fait preuve de la sensibilité nécessaire pour montrer le caractère indomptable de Sacagawea, mais aussi les preuves d'attention de Magdalene Bonniface quand elle s'occupe de l'indienne malade. La direction d'acteurs est naturaliste et les expressions des visages sont nuancées. Enfin, il s'investit dans les éléments de décor du navire, les armes, et les tenues pour une reconstitution historique de bonne qualité. Le lecteur éprouve donc vraiment la sensation de se trouver avec l'équipage de l'expédition Lewis & Clark… mais confronté à une faune inattendue.



Chris Dingess tire le meilleur parti de son idée. Au premier degré, le lecteur est happé par l'esprit d'exploration du récit. L'équipe doit progresser pour rallier l'autre côté du continent, tout en documentant la faune et la flore qu'ils découvrent. Le lecteur sait qu'ils vont être confrontés à des dangers, y compris des espèces inventées pour l'occasion, et qu'il y aura des pertes et des blessés, ce qui diffère de l'expédition historique. Il guette donc l'arrivée des monstres, en se demandant si l'équipe est bien préparée ou non. Le scénariste fait preuve d'inventivité pour la création des monstres et leur mode opératoire, à chaque fois spécifique. En outre, il sait glisser les détails qui attestent des tensions existant entre les militaires et les repris de justice contraints de participer à l'expédition, ainsi que les difficultés engendrées par le comportement en électron libre de Toussaint Charbonneau et Sacagawea. Il intègre régulièrement des extraits du journal intime de William Clark, ce qui a pour effet de faire apparaître sa personnalité dans ses jugements de valeur, ainsi que celle de Meriwether Lewis. En outre, le lecteur découvre des pans de l'histoire personnelle de Sacagawea, et du jeune Collins, ce qui leur insuffle plus de consistance également. Il prend donc grand plaisir à cette intrigue mêlant exploration et horreur, en pouvant se projeter dans différents personnages, avec une histoire personnelle spécifique, et des motivations spécifiques.



La narration ouvre également la possibilité au lecteur de considérer d'autres aspects de cette aventure. Il peut observer comment Lewis & Clark font pour conserver une autorité suffisante sur les soldats et les civils pour accomplir la mission qui leur a été assignée. Cette autorité n'a rien de naturelle et le scénariste se fait un malin plaisir de montrer comment ils manipulent leurs subalternes, parfois en payant de leur personne. Il peut également observer cette équipe s'enfoncer dans une zone inexplorée et voir quels sont leurs objectifs. À nouveau Dingess ne se montre ni naïf, ni angélique, et la dernière scène de ce tome le rappelle de manière éclatante. Il ne s'agit pas d'une mission de charité, ou d'une mission purement scientifique, ni même d'une mission d'évangélisation. Il y a là une illustration de l'esprit de conquête de la race humaine (au moins pour sa partie masculine) qui n'a rien de charitable. Le lecteur peut aussi observer le portrait psychologique qui se dessine progressivement pour différents personnages, dans ce tome pour Lewis, Sacagawea et Collins. À nouveau, le scénariste n'hésite pas à prendre en compte les comportements destructeurs de l'individu qui peuvent s'exercer contre lui-même.



Ce troisième tome est une grande réussite, aussi bien sur le plan de la narration visuelle maniant avec la même intensité le plaisir d'explorer et l'horreur des affrontements, que pour l'intrigue, riche en surprises bonnes et mauvaises, avec des personnages complexes et adultes, et un regard sur la nature réelle de l'exploration humaine.
Commenter  J’apprécie          40
Manifest Destiny, tome 3 : Chiroptères et car..

Un troisième tome toujours aussi impressionnant et prenant. Vivement le prochain épisode.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
Manifest Destiny, tome 3 : Chiroptères et car..

L'expédition Lewis & Clark continue sa difficile progression dans une Amérique fantastique peuplée de créatures "lovecratfiennes"...



Cette fois, les aventuriers capturent une étrange créature à l'aspect d'oiseau, dotée de la parole et de dents acérées.

Ils sont aussi victime d'une chauve-souris démoniaque, qui rappelle d'ailleurs beaucoup le monstre des films "jeepers creepers"...



La qualité de cette série, est outre une originalité certaine, l'absence de manichéisme.

Les personnages, sont très réalistes, avec leurs faiblesses et leurs défauts.

Entre l'officier borné et bigot, les brutes épaisses, et le chercheur obsédé par ses découvertes au point d'y perdre son esprit humaniste, les protagonistes de Manifest Destiny ne sont pas des enfants de chœur, comme le démontre la conclusion de cet album qui regroupe les épisodes 13 à 18 de l'édition américaine.

Commenter  J’apprécie          150




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Chris Dingess (32)Voir plus

Quiz Voir plus

lis et ecris

comment s'appelle l'homme mystère

robert
williame
michel
oscar

6 questions
142 lecteurs ont répondu
Thème : Les carnets de Cerise, tome 1 : Le zoo pétrifié de Joris ChamblainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}