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Critiques de Chris Wildgoose (46)
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Alienated

Le pitch me faisait penser à un excellent film que j'avais vu et qui mettait en scène trois adolescents qui ont mal tourné suite à un contact avec une entité extra-terrestre. Il s'agissait de Chronicle. Pour l'originalité, il faudra repasser !



En l’occurrence, nos trois adolescents n'ont pas de super-pouvoirs mais ils se laissent progressivement dévorer de l'intérieur par cette entité extra-terrestres en sombrant dans la jalousie et autres sentiments négatifs. On sait d'ores et déjà que tout cela va assez mal se terminer pour certains de ces protagonistes.



Je n'ai pas trop aimé en raison d'une mise en scène assez brouillonne qui foisonnait pourtant d'idées intéressantes mais dont l'exploitation s'est révélée assez catastrophique à mon sens. Il y a tout d'abord une quantité impressionnante de dialogues et on s'y perd vraiment au point de rupture.



Le thème principal de ce comics one-shot est le mal-être adolescent avec toutes ses souffrances. Comme dit, la mise en scène n'a guère été convaincante.



Au final, je n'ai pas accroché du tout. Mais bon, je pense qu'il faut être assez déterminé pour entamer cette lecture d'Alienated malgré un graphisme assez avenant et une mise en couleur assez prononcée. Un certain Gandalf aurait clamé : « fuyez, pauvres fous ! ».
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Gamine, une petite vagabonde, tente un cambriolage dans une maison cossue. L'homme qui y habite, vivant seul avec d'étranges créatures de porcelaine va la recueillir et l'éduquer. le graphisme est froid et inquiétant, le trait est fin, la colorisation est assez froide, il y a un aspect aseptisé qui colle bien avec l'ambiance, entre steampunk et gothique, dans un récit à la manière de Dickens, j'ai trouvé cette confrontation assez réussie. C'est une bande dessinée britannique, le style oscille entre l'univers du Comics américain et la franco-belge. Je ne sais pas si cela vient de la traduction ou pas, mais les dialogues manquent de finesse, certaines répliques ne semblent pas se correspondre, et cela nuit à la fluidité et au naturel du récit. Malgré cela, je me suis laissé entraîner par l'univers de conte gothique.
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Alienated

Toujours à la recherche d’œuvres graphiques originales et détonantes, les éditions HiComics traduisent cette fois en langue française le comics Alienated de Simon Spurrier (Hellblazer, Judge Dredd…) au scénario et Chris Wildgoose (Porcelaine, Gotham Academy…) au dessin sans oublier André May (Porcelaine) à la colorisation.

Encensé par un certain Brian K. Vaughan, Alienated se penche sur l’étrange découverte de trois jeunes de la petite ville de Tangleterre : Samuel, Samantha et Samir. Une œuvre forte et particulièrement intelligente.



Tout commence par la rencontre imprévue de trois adolescents dans les bois qui bordent Tangleterre. Samir, Samantha et Samuel ont, à première vue, rien en commun si ce n’est que les trois se tiennent à la marge de leur lycée, tous parias à leur façon.

Samuel est le « p’tit nouveau » qui ne fait que changer d’école car le travail de sa mère l’oblige à déménager régulièrement.

Samir, c’est le « Pakistanais » de service qui semble toujours optimiste malgré le mépris alentour.

Samantha, c’est celle que l’on ne regarde pas et que l’on traite de « salope » dans son dos sur la foi d’une simple rumeur.

Ces trois élèves atypiques ont un autre point commun : ils détestent Léon, le misogyne raciste et facho de service qui insulte les autres à tour de bras.

Mais cet équilibre précaire entre haine et préoccupations adolescentes est sur le point de se rompre quand les trois « Sam » tombent sur un mystérieux artefact dans les bois qui s’avère non seulement être une forme de vie extra-terrestre mais qui leur donne également un pouvoir d’empathie les reliant les uns aux autres de façon unique, capables ainsi de leur faire découvrir les plus profondes blessures qui se terrent en eux.

De ce postulat, Simon Spurrier va développer une histoire sur l’adolescence, avec des adolescents et par des adolescents. Non seulement l’auteur découvre petit à petit avec le lecteur les failles de chacun de ses personnages, mais il dresse également le portrait d’une société moderne malade et obsédée par « le fait d’être aimé, d’être vu ».

Alienated n’est pas un simple récit de premier contact (avec une forme de vie au demeurant attachante et diablement bien pensée), c’est aussi l’analyse d’une vie adolescente à l’ère du numérique, du vlogs et des réseaux sociaux.



Derrière ses allures de teenage-movie, Alienated (d’où son titre d’ailleurs) explique comment le jeune adulte se prend les pieds dans une société où l’image, les likes et la popularité sont devenus un tout écrasant.

Sauf que voilà, au-delà des vlogs militants et des combats sociaux radicaux, les extrêmes se forment et l’on en oublie que chacun porte en lui des blessures qui expliquent tout ou au moins une partie de sa personnalité.

Samantha, abandonnée par son copain alors qu’elle doit recourir à l’IVG.

Samuel, sans attache et qui veut absolument exister à travers ses vidéos.

Samir, musulman homosexuel qui porte la culpabilité du départ de son père.

Avec les possibilité offertes par Chip (surnom de l’entité extra-terrestre trouvée par les adolescents), chacun va pouvoir changer son monde. Le problème là-dedans, c’est que la peur, la haine et la colère sont bien mauvaises conseillères et que l’on devient rapidement ce que l’on pense combattre.

Samuel en sera le parfait exemple. Simon Spurrier parvient à saisir de façon magistrale les tortures adolescentes et les maux qui rongent des esprits incapables de saisir que la popularité n’est pas tout et que le monde du militantisme clinquant est loin d’être aussi idyllique qu’il n’y paraît.

Le parallèle entre Léon, gamin paumé sur la route de Columbine, et Samuel, autre paumé qui se rêve en défenseur des minorités, des opprimés et d’une morale selon lui bafouée, devient passionnante quand on se rend compte que les deux extrêmes se rejoignent et se trompent tous les deux de solution… pour les mêmes motivations profondes.

Ce qui fait aussi la force d’Alienated, c’est le trait incroyable de Chris Wildgoose qui offre une dynamique et une beauté évidente à cette histoire complexe, encore magnifié par le travail de colorisation d’André May.

Alienated offre finalement une réflexion passionnante et brillante sur cette période si difficile qu’est l’adolescence tout en captant l’un des plus gros problèmes posés par notre société numérique : la quête de popularité (qui rejoint forcément l’envie des jeunes de 2021 à l’heure de TikTok et YouTube).



Sublime et brillamment mis en scène, Alienated permet non seulement à Simon Spurier d’explorer les méandres de l’adolescence avec une sensibilité rare mais également de parler de l’influence de notre société numérique sur la jeunesse. Rajoutez-y une entité extra-terrestre poignante et originale et vous voilà devant l’une des (très) bonnes surprises comics de ce début d’année !
Lien : https://justaword.fr/alienat..
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Porcelaine nous est présenté comme un conte gothique à la croisée de Lewis Carroll et Charles Dickens. Histoire signée Benjamin Read (scénario) et Chris Wildgoose (dessin), cette bd est la première à être éditée par Improper Books, studio monté par les auteurs.



Une gamine des rues, d'une ville qui semble être Londres, poussée par Belle, tyrannique meneuse d'une bande de voleurs à la petite semaine (tous des enfants), s'introduit dans un luxueux manoir où vit un homme reclus, que tous pensent être un sorcier. En réalité, bien que doté d'un physique imposant, l'homme en question s'avère être plutôt doux, souffrant de la solitude depuis la mort de sa femme. Plutôt que sorcier, il se définit comme un alchimiste et crée des automates à partir de porcelaine. Il propose à notre héroïne de partager sa vie. Celle-ci accepte bien volontiers de troquer ce cadre confortable contre sa liberté qui rimait avec une vie miséreuse et dangereuse. Mais bien vite l'enfermement lui pèse et une question la taraude : que cache donc la salle interdite dans le laboratoire, le seul endroit de la maison où elle n'a pas l'autorisation de se rendre ?



Pour être direct j'ai été un peu déçu par cette bd. Certes, le dessin est plutôt agréable et bien fait (à tous les niveaux) mais son style n'est pas, pour moi, en adéquation avec l'ambiance gothique souhaitée par les auteurs (trop classique, trop réaliste, trop lumineux). La relation entre un riche excentrique, seul et mélancolique, avec une gamine pauvre et en mal d'affection c'est quand même du vu et revu. Quant aux mystères cachés, ils sont relativement simples à deviner. Si l'on perçoit le lointain voisinage avec Dickens, je ne vois, en revanche, que peu de parenté avec Lewis Carroll, mais plutôt avec...non je ne dirai rien car je risquerais de déflorer l'histoire, de toute façon ce n'est pas très difficile à trouver. Enfin, la narration est assez maladroite, l'histoire s'étalant sur une année, mais la perception du temps qui passe est mal rendue, on a presque le sentiment, à la fin, qu'il ne s'est écoulée que quelques semaines.



Bref, ce premier tome de porcelaine ne me laissera pas un souvenir impérissable, peut-être la suite sera-t-elle d'un autre niveau, car tout ceci manque singulièrement de mystère et de tension dramatique.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Le froid, la faim et les menaces de son chef de bande vont obliger Gamine à escalader un mur dans l'espoir de chaparder quelques richesses à un homme riche. Mais au delà de ce mur Gamine ne s'attendait surement pas à trouver le monde fantastique du Porcelainier.



Petite fille des rues cherche amour paternel et sécurité. Vieil homme seul cherche enfant à gâter. La recette a été plusieurs fois utilisé donnant à ce conte une impression de déjà vu. Néanmoins c'est joliment racontée, presque poétique par moment et en tout cas les émotions ressortent très bien. Le lien entre le Porcelainier et Gamine a quelque chose de puissant et fort. Fort d'un amour maladroit que les secrets et le passé vont entacher.



Le dessin est très beau et j'ai adoré découvrir le cahier graphique de la fin pour mieux me plonger dans la conception de cette bande dessinée.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Une histoire et surtout un univers très intéressant. Du merveilleux fait de l'horreur.

Gamine va entrer chez le porcelainier pour voler un peu d'argenterie. Mais de leur rencontre va naitre un lien. Gamine va découvrir des êtres féériques fait de porcelaine, cachant une histoire bien plus triste.

Comme le porcelainier, on s'attache assez vite à la petite Gamine, curieuse, vive d'esprit... Mais j'avoue avoir eu du mal de temps à autre avec son ingratitude. Il y a aussi les deux versants chez le porcelainier. La plupart du temps très gentil mais qui parfois s'emporte et mystérieux. Avec le clin d'œil à Barbe Bleue, on se demande si il est aussi gentil que ça.

Le récit manque parfois d'envergure ce qui donne l'impression qu'il sert d'introduction à la suite. Ce premier tome se lit néanmoins très bien et est très plaisant malgré une petite déception. Je m'attendais à plus.

Les dessins sont beaux et efficaces. J'ai beaucoup apprécié le cahier graphique à la fin nous montrant le travail du dessinateur pour les faire évoluer et les faire coller au plus près de cet univers beau mais étrange, et qui donne toute l'ambiance de la BD.

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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Delcourt propose dans un beau grand format un comic / roman graphique d’auteurs britanniques très peu connus – Benjamin Read au scénario, Chris Wildgoose aux dessins – issus de Improper Books, studio indépendant qu’ils ont fondé eux-mêmes pour pouvoir raconter les histoires dont ils avaient envie. Porcelaine est leur première réalisation grand format.



Si la quatrième de couverture évoque Charles Dickens et Lewis Carroll, on quitte rapidement la dure réalité sociale qui caractérise le premier pour plonger dans un conte fantastique victorien, au milieu d’un microcosme presque steampunk où la porcelaine aurait remplacé le cuivre.

Automates, chiens de porcelaine, arbres du même blanc fragile, runes et vernis alchimiques, esprits maléfiques, tout se côtoie dans un univers cohérent et baigne dans une ambiance merveilleuse, poétique, où l’étrange et l’inquiétant affleurent cependant toujours.

Fascinant, et ce même si le récit s’avère parfois un peu prévisible notamment dans des dénouements censés être importants, le charme opère du début à la fin. Et ce, pas seulement grâce à son univers.

En effet, les personnages sont un autre des points forts de l’album. À commencer par Gamine, remarquablement bien écrite et caractérisée : à la fois attachante, touchante, faisant montre d’une répartie hilarante, avec néanmoins ce petit rien d’agaçant qu’ont parfois les enfants. Et quoi de mieux pour répondre à ce fort caractère qu’un porcelainier tout aussi bien traité, aimable, charmeur, pathétique ou effrayant. Les personnages secondaires, moins présents, sont toutefois toujours bien campés. On a affaire à des êtres vivants, crédibles, dans toute leur complexité.

Benjamin Read déroule son histoire tout en fluidité, dans une narration accessible et agréable.



Si le grand format n’est pas le plus pratique à transporter, ce sont nos rétines qui remercient les éditeurs, tant les dessins sont d’une beauté hallucinante. Un sans faute ! Tant dans les décors magistraux que dans les personnages tous bien distincts et charismatiques à leur façon, comme les divers automates, crédibles, réalistes, mélanges de beauté délicate et d’un quelque chose inquiétant. L’univers graphique est soigné, rehaussé par les sublimes couleurs d’André May, en parfaite harmonie avec les dessins et les ambiances tout au long du récit.

L’ouvrage est complété par des pages bonus appréciables composées d’un carnet de croquis et des recherches graphiques annotées d’explications de Chris Wildgoose.



Un très bel ouvrage, plaisant et convaincant, bien écrit et remarquablement mis en images, qui rend extrêmement curieux de voir ce qui nous sera proposé dans le tome suivant.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Durant l'hiver, une bande de chapardeurs choisi la demeure bourgeoise d'un homme mystérieux pour ses larcins. C'est la gamine qui s'y colle. Elle passe le mur malgré la crainte de cet homme que l'on dit sorcier. Le comité qui la cueuille de l'autre côté n'est pas chaleureux: deux cerbères en porcelaine, tous crocs dehors...

Pourtant, la gamine n'est pas écharpée, elle est même conviée à partager une tasse de thé. Homme affable et généreux, le "sorcier" s'avère être un artificier versé à l'alchimie. Ce qui lui permet d'animer des statues de porcelaine come des automates.

Devenue pupille de cet homme commence un apprentissage tant culturel que pratique aux côtés de cet "oncl" bienveillant.

Reste qu'on ne connait pas les véritables motivations de cet homme... quelles sont ses atention envers la gamine? et quel secret hante ce laboratoire d'alchimiste?

Un récit aux teintes gothiques que le dessin rend ä merveille!

À la fois fur et lumineux, cett bd ressemble à un conte moderne ou les happy end n'en sont jamais tout à fait!
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Alienated

Ne vous arrêtez pas au pitch de ce magnifique album (des histoires sur les problèmes d’ado mal dans leur peau et d’artefact alien qui donne des pouvoirs on a effectivement déjà vu ça mille fois). Le premier choc (qui demande un peu de concentration) c’est le type d’écriture qui nous balance sans prévenir dans une voix off, celle de Samuel, youtuber sans grande audience qui rêve d’être sélectionné par la star des réseaux, Waxy. Très rapidement (puisque c’est l’idée centrale) les trois protagonistes vont se retrouvés liés par l’Alien et nous livrent leurs pensées avec une couleur différente par personnage. A ce stade la structure des planches se retrouve de plus en plus destructurées à mesure que l’emprise de l’entité sur les esprits tourmentés des ado augmente. Capables de tout, voir ailleurs, créer des objets ou faire disparaître des gens, cet extra-terrestre est encore un bébé avide de connaissance et d’émotions. C’est là toute la subtilité de l’album que de nous présenter l’utilisation de ces facultés toutes puissantes par des ado dans l’âge de la recherche, du doute et de la toute puissance justement, sans que l’on ne sache jamais si ce à quoi nous assistons n’est qu’issu de leur psyché ou influencée par l’alien. Dans un rythme ternaire, les trois personnages se retrouvent l’un après l’autre capable d’assouvir ses envies et ses pulsions, jusqu’au drame. Ne voyant qu’un bébé alien passif et semblant subir la violence des pensées des humains, le lecteur est placé dans une incertitude permanente de la cause…[...]



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Porcelaine, tome 1 : Gamine

« Porcelaine » de Benjamin Read et Chris Wildgoose propose un conte hivernal propice à cette saison. Cette lecture envoûtante et intemporelle laisse une empreinte glaciale dans son sillage. On ressort de cette histoire saisi et frigorifié.



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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Superbe découverte que cette BD. Elle va rester dans mon top 2019.

Nous nous trouvons à la fois dans le monde de Dickens et de Lewis Carroll. Côté cinéma, nous ne sommes pas loin des univers de Tim Burton et de Frankenstein.

Une petite gamine, vivant dans la rue en petite bande, se voit obligée par Belle, tyrannique meneuse, de pénétrer dans une propriété dont personne n'a pu ressortir vivant!... Elle serait habitée par un terrible sorcier....

Certes, elle ne ressortira pas mais va rencontrer celui qui va lui créer un monde fantastique, pour la protéger du monde méchant et injuste des Hommes. Ce monde de merveilles, de conte de fées a comme condition de l'exclure de tout contact avec le monde extérieur et surtout, de la faire vivre entourée d'automates en porcelaine.

J'ai aimé cet univers gothique mais aussi le dessin clair, réaliste où poésie et mystère se côtoient.

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Porcelaine, tome 1 : Gamine

La couverture m'a tout de suite attirée. Notre héroïne est une enfant des rues qui, poussée par les siens, entre dans une grande maison pour voler l'argenterie. Cette demeure est connue parce que les gens qui y sont entrés ne sont jamais ressortis. Elle est accueillie par d'étranges chiens et un un homme qui lui propose le gîte et le couvert. Le lendemain, il lui propose de rester. Notre gamine découvre alors une vie de luxe. Nourrie et logée, elle est gâtée par cet oncle alchimiste et ces étranges bonshommes en porcelaine. Mais très vite, le rêve se transforme en cauchemar quand elle réalise que sa cage dorée n'est rien d'autre qu'une prison. Ce premier tome m'a conquis, même s'il est étrange. Je me demande bien par contre quelle suite les auteurs peuvent donner à ce premier tome qui pourrait très bien s'arrêter là. J'espère que l'histoire ne va pas en pâtir.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Ce début d'histoire a des aspects étranges, mystérieux, élégants et doux-amers d'un Conte de Maupassant.



On pourrait même y retrouver des similitudes avec le fameux conte de Charles Perrault, "Barbe Bleue".



Car en effet, il sera question d'une pièce secrète, d'une clé souillée et d'un palais paradis de richesse.



Ce lieu s'avérera un piège doré mais l'issue sera, elle, bien différente à Perrault.



Par une présentation comme celle-ci nous pourrions voir en cet adulte très imposant en 1ère de couverture, un ogre impitoyablement attendu.



Et bien non. Ce vieil homme sera le bienfaiteur qui tirera la petite Gamine de la misère des rues.



Un amour sincère se développera entre le duo qui verra l'un dans l'autre la famille qu'il n'a plus.



Mais il y a là, un secret, un lourd secret dont le vieil homme est le gardien et qui va faire réfléchir.



Il donne vie à des réalités de porcelaine.



On soupçonne, malgré son fond généreux qu'il traite avec des forces magiques bienveillantes ET malveillante à bien gérer.



C'est somptueux, dans l'idée du vieil homme (et de l'auteur). Mais le vieil homme fuit le monde extérieur et sa bourgeoisie cruelle qu'il exècre. Son monde de porcelaine pourra t-il remplacer le vrai monde? Et saura t-il pleinement satisfaire une Gamine?



Un conte à la morale noire bien menée et joliment illustrée par Chris Wildgoose.



Entre le marteau et l'enclume, le vieil homme et Gamine se sont bien trouvés et cela, on l'aura bien compris. C'est ce rapport de deux âmes solitaires qui se trouvent qui apportera le caractère doux et enchanteur.



Nous attendons la suite des aventures de cette petite au caractère bien trempée.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Mais cette bande dessinée est […] une fable à part entière, avec son univers propre et ses originaux secrets... Une fable qui aurait très bien pu se suffire à elle-même mais qui finalement est à suivre, ce qui ravira les lectrices et les lecteurs qui ont jubilé puis frémi avec Gamine !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Les auteurs bâtissent un univers clos et cohérent, un petit monde mystérieux, précieux et angoissant. Dès lors, ils hypnotisent véritablement le lecteur, alors même que les « surprises » finales sont quelque peu attendues.
Lien : http://www.bodoi.info/porcel..
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Les illustrations sont à la hauteur de l'image de couverture. L'histoire débute de manière classique : un duo de solitaires en manque d'amour se forme et le seul twist original porte sur la passion et le travail du vieux monsieur : donner la vie aux Porcelaines grâce à des os humains et à son talent d'alchimiste. C'est une agréable lecture mais c'est réellement dommage que tout soit si attendu : l'état capricieux de Gamine et la folie de préservation de l'Oncle du monde extérieur ont valu l'explosion de leur relation. J'ai trouvé que pour un volume de belle taile, les actions sont allées trop vite et le temps écoulé n'est pas du tout ressenti. Porcelaine reste une bonne petite decouverte que je vais tenter de poursuivre.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Un premier tome vraiment sympa qui incite à découvrir la suite.

Si je prime abord je trouve l’histoire un peu classique (un vieux riche qui ramasse une gamine des rues), l’univers à l’intérieur des murs de la propriété, la fabrication des fameuses porcelaines et leur mystère donne du charme à cette BD. Le dessin est super et aide grandement à se plonger dans l’ambiance. Une histoire touchante et émouvante.

Amateur de Frankenstein, l’hommage vous sautera aux yeux.

Une belle lecture.

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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Les auteurs ont visiblement attaché une grande importance à leurs travaux prépératoires. En témoigne le cahier de croquis en find 'album qui montrent l'évolution des différents personnage durant ces travaux. Les études sur les costumes et les traits des visages ont été très poussés. Cette abnde dessinée a beaucoup de caractère. Les auteurs ont su inventer un univers qui leur est propre et qui ne ressemble à rien de ce que l'on peut voir ailleurs.



Le monde qu'ils nous décrivent est assez déshumanisé tout en conservant une trame riche en sentiments. Il en ressort parfois une profonde tristesse. Ce n'est donc certainement pas une oeuvre à mettre dans les mains des plus petits, mais qui révèle de véritables talents artistiques.
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Masse critique Babelio réussi... je vais courir acheter le tome 2 "Femme" et m'offrir le tome 3 "Mère" à paraître fin février... Bravo Delcourt ;)



Sincèrement, j'ai adoré cette BD. L'histoire est macabre, dérangeante, victorienne, steampunk : un vrai coup de coeur !



Gamine, une vagabonde, une pauvresse vivant dans la rue et se nourrisant grâce au vol, pénètre au sein d'un domaine qui fait peur aux habitants de la ville. En effet, il semblerait qu'un vieux sorcier y vit et terrifie le village !

Elle atterit dans un vaste jardin boisé, et est accueilli par deux molosses à têtes de félin fait... de porcelaine ?!

Elle est finalement invitée par ce mystérieux créateur d'automate et restera avec lui jusqu'à ce qu'il lui révèle le secret de sa fabrication... Qui a-t-il derrière la porte interdite, qui sont ses pantins articulés humanoïdes et d'où vient cette puanteur provenant de l'atelier ?



Les illustrations sont vraiment superbes, on voit bien le travail de longue haleine qui a été effectué. le petit + : un carnet de croquis à la fin permettant d'en savoir plus sur la conception graphique des personnages.



La plongée au cœur de la SF avec la création de ces nouvelles technologies est un ravissement. J'ai de surcroît, vraiment apprécié cette recherche mythologique : la porcelaine prend vit grâce à un seau (runes) et une peinture écarlate. J'ai en sus, retrouvé ce travail d'alchimie fidèle à FMA très noir et expérimental (ramener les morts à la vie) que j'aime tant.



Les personnages sont vraiment bien définis : le Porcelainier est hanté par le souvenir de ses pertes passées et Gamine est en perpétuelle recherche d'amour et d'une cellule familiale stable. Elle déborde d'énergie et son P'pa adoptif se laissera porté aux limites du créationnisme pour ravir sa Gamine.



Bref j'ai adoré :) Merci beaucoup !
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Porcelaine, tome 1 : Gamine

Si la quatrième de couverture ne décrit à mon sens pas totalement la réalité des choses, il n'en demeure pas moins que cette gamine des rues se retrouve chez ce porcelainier qui passe pour être un sorcier. Sauf que cet homme, trop content de voir une nouvelle existence dans son manoir empêche ses deux chiens d'attaquer la gamine. On découvre alors que cet homme vit entouré d'automates de porcelaine. L'atmosphère est assez particulière. L'histoire se déroule dans une sorte d'Angleterre victorienne avec un soupçon de fantastique et d'épouvante light avec ces porcelaines qui sont par moments assez flippantes. Du coup, plutôt que Dickens ou Carroll cités par l'éditeur, on est plus proche d'un univers à la Tim Burton.



L'histoire est vraiment très bonne, tant sur le premier que sur le deuxième tome. Le premier tome s'intéresse à la relation entre deux personnes dont les solitudes se retrouvent pour tenter de cohabiter et de mener une existence heureuse. Le deuxième tome amène l'amour, la guerre et la trahison. De fait, l'histoire aborde beaucoup d'éléments de la vie et on voit cette gamine évoluer vers ce qui fut son modèle, ce porcelainier reclus dans son manoir.



Graphiquement, c'est vraiment réussi. Le trait est franc mais les couleurs nuancées apportent l'ambiance propre à cette histoire, tantôt chaleureuses, tant glacées. A noter également à la fin de chaque tome un petit carnet de croquis et de réflexions sur les personnages, comme un making-of bienvenu et intéressant. Au vu de ces deux tomes parus sur trois, Porcelaine s'annonce comme une histoire vraiment intéressante, profonde et bien construite, dans un univers un peu glauque mais original et dans lequel on plonge avec grand plaisir.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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