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EAN : 9782253934103
840 pages
Le Livre de Poche (12/02/2020)
  Existe en édition audio
4.51/5   14010 notes
Résumé :
Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1641) Voir plus Ajouter une critique
4,51

sur 14010 notes
Un joli bébé de 850 pages , ça donne à réfléchir tout de même, surtout quand on n'adhère pas trop , comme moi , à tous ces romans qui " refont le monde " , ces romans feel - good qui connaissent un grand succès, mérité sûrement ..... Mais bon , sans lire les critiques , je me précipite sur la page des commentaires et , incroyable , une note de pratiquement 4,5 pour ...plus de 250 avis ...Là , plus aucune hésitation, ce livre , il me faut le lire .
C'est parti . J'avoue que le début a été un peu " poussif " , sans doute l'état du camping -car , un ancien modèle dont il fallait " chauffer le gas- oil " avant de démarrer, Un peu curieuse , l'histoire , un garçon condamné pour un Alzheimer précoce qui cherche une compagne afin de partir " profiter " de la vie ...n'importe où...Et la fille , elle arrive...Pas forcément enthousiaste , pas bavarde , toujours vêtue de noir, limite dépressive, végétarienne ( attention , je n'ai vraiment , mais vraiment rien contre , inutile de m'invectiver !! ) , secrète , ayant plus tendance " à faire la gueule " qu'à remonter le moral à un garçon en grande détresse...Bref , tout ce " qu'il " faut à notre héros!!!
Bon , j'en dis pas plus , ça ne me paraît pas utile , si ce n'est que ce me semble être un équipage bien brinqueballant qui va prendre une route dont on ... n'imagine pas grand chose si ce n'est que la situation devrait bien s'arranger et , on l'espère, s'animer puisqu'il y a encore plus de...800 pages à tourner avant la disparition programmée de notre héros.....ou un miracle ? Non , on ne peut pas plaisanter avec un tel sujet , c'est trop grave .....
Au fil des pages , c'est curieux , sans bruit mais avec une efficacité remarquable , il se passe des " petits riens " qui créent une atmosphère entre les personnages . Un peu de menthe , du romarin , des saveurs à partager simplement ( ben , oui , les plats végétariens ) des odeurs .Ça " tape l'incruste" au point que .....les discussions se font moins rares , les échanges deviennent moins superficiels , bref ,on avance . le cadre naturel est décrit avec douceur , qualité, aussi bien la chaleur de l'été que les rigueurs de l'hiver . La civilisation urbaine , le bruit , la pollution , la foule sont absentes.C'est curieux , ça fait un bien fou , Ici, tout est nature , tout espoir , tout salut ne peut venir que de la nature .Et c'est dans cette nature que vont surgir des personnages d'un charisme , d'une générosité, d'un humanisme profonds mais , aussi , hélas, quelques personnages plus détestables ( mais vraiment insupportables , oui...., ben il en faut quand même quelques uns , hein ) , vous le verrez , même si le cheminement de nos héros trouvera le salut dans la nature ,la générosité humaine , le respect et la compréhension de l'autre .....
Ce roman est ponctué de nombreuses citations d'un auteur souvent cité ( inspirateur ...) , une référence en matière de quête de soi , de quête du bonheur . On ne s'étonnera pas non plus de voir apparaître en pleine nature , des séances de méditation , compte - tenu des compétences de l'auteur ...Un sacré beau voyage , des passages un peu longs , parfois , mais surtout des passages sublimes sur la faculté des êtres humains à entrer en osmose dés lors qu'il s'agit de faire fuir ses pires cauchemars et accéder au repos à défaut d'atteindre le bonheur .
De nombreux et graves sujets sont abordés avec finesse mais détermination, chacun y trouvera certainement matière à réflexion personnelle et c'est très bien . Pour moi , je retiendrai l'émotion qui court dans chacune de ces pages et je trouve aussi que , pour un premier roman , c'est un excellent roman écrit par quelqu'un de vraiment sensible ...et à l'écriture pleine de force et de vie .
Moi , j'ai terminé cette lecture et je me sens " tout chose " .Je ne suis pas inquiet , c'est toujours comme ça quand je dois m'en aller vers d'autres horizons . Mais , franchement , que d' EMOTIONS dans ces pages .
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Quel joli roman que je referme les larmes aux yeux, un roman empli d'émotions au large des grands espaces verts.

Émile a 26 ans lorsqu'il publie une annonce à la recherche d'un compagnon de route pour cette dernière ligne droite de sa vie. Émile souffre d'un alzheimer précoce, tout va aller très, trop vite pour lui désormais. Deux ans, voué à mourir jeune, sénile et cloué sur un lit d'hôpital. C'est Joanne qui répond positivement à son annonce. Ensemble ils vont sillonner la France en camping car direction l'inconnu, la grande vie, la liberté.
Joanne, avec ses habits noirs, son chapeau, ses shorts trop grands est une écorchée vive, taciturne, indifférente à tout. Émile ne la cerne pas mais petit à petit, au long de ces 650 pages, ils vont tous deux s'acclimater l'un à l'autre et s'apporter l'amitié nécessaire pour que ce voyage soit le plus beau d'entre tous.

Ils vont rire, pleurer ensemble, se rappeler, oublier, se soutenir et s'habiller de mille horizons. Entre la mer, la forêt, les montagnes, on en prend plein les yeux. Mais il y a aussi des moments difficiles dans cet alzheimer qui ronge chaque dernière denrée vitale. Émile n'a qu'un souhait : finir sa courte vie en paix, loin des hôpitaux, loin de l'acharnement thérapeutique, loin de la famille en pleurs.

On s'attache à ce duo insolite qui a tout à apprendre l'un de l'autre. On se plonge avec un certain ravissement dans les souvenirs de chacun, comme une petite flamme, lambeau du présent. On marche dans la vie comme pour mieux écraser cette foutue maladie. On avance pour cicatriser, accepter l'inéluctable, vivre mieux que tous, mieux que tout parce que oui, on peut tous mourir demain.

Un roman qui ne peut laisser de marbre parce qu'il redonne force et vie aux étoiles, au bleu du ciel, aux anges qui veillent sur nous, au vent dans les arbres, à ces mots qu'on gribouille sur les murs et qui veulent dire : aime la vie et sois vivant jusqu'à ton tout dernier souffle...
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Lu dans le cadre de la sélection du prix Cezam 2020.

Tout le bleu du ciel, premier roman d'une jeune autrice, Mélissa Da Costa, repose sur un scénario original, une magnifique idée, mais qui n'est pas dénué de risques dans l'écriture et la construction de l'intrigue.
Tout part d'une annonce publiée par un jeune homme de vingt-six ans, Émile, atteint d'une maladie précoce d'Alzheimer. Fuyant la compassion de sa famille, les risques qu'il entrevoit d'un acharnement thérapeutique, il recherche un(e) compagnon(ne) de voyage pour partager un dernier périple jusqu'à la fin ultime attendue. C'est ainsi qu'il fait la rencontre d'une jeune femme, Joanne, secrète, mutique, qui accepte la proposition. Ils partent ainsi tous deux en camping-car sillonner quelques routes de montagnes et de bord de mer dans le Sud de la France entre Pyrénées et Méditerranée...
Je m'attendais au pire et de ce côté-là je ne fus pas déçu.
Je suis resté au bord du chemin.
Visiblement ce livre a rencontré son public et un succès certain. Cette lecture est sans doute pour moi un malentendu...
Je vais sans doute m'attirer les foudres de quelques amis d'ici, mais je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je l'ai trouvé lisse, insipide, long, chargé de poncifs, l'écriture et le propos faciles, pas forcément très bien écrit, tournant en rond, se répétant, manquant de relief et de poésie...
Les personnages sont sympathiques, les paysages sont beaux, les bons sentiments sont au rendez-vous, mais cela ne suffit pas pour en faire une belle lecture. Tout ce que j'aime dans la vraie vie est là, présent, quoique j'aime aussi l'inattendu, mais voilà, ce que j'attends d'un roman, ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas de parcourir un guide touristique en Pyrénées Orientales à la découverte des plus beaux villages perchés, ce n'est pas de découvrir un précepte de développement personnel sur les bienfaits de la pleine conscience, ce n'est pas de me convaincre des vertus de manger végétarien, de savoir que nos forêts et talus regorgent de plantes médicinales bienfaisantes, qu'il est urgent de penser au devenir de la planète. Tout cela, je le sais déjà, je le pratique déjà plus ou moins et je vous avouerai que cela m'insupporte presque de voir ces choses-là saisies comme autant d'ingrédients qu'on voudrait mélanger comme une recette idéale pour attirer le lecteur en mal-être lié aux maux de la société actuelle, comme on attrape des mouches avec du papier collant.
Ce que j'attends d'une belle lecture, c'est qu'elle me surprenne, qu'elle vienne me cueillir, m'emporter, me chavirer, m'étreindre. J'ai besoin qu'une écriture existe, soit présente, me séduise, me résiste, qu'elle me griffe, qu'elle m'enivre, qu'elle se déplie sous mes doigts, qu'elle me caresse aussi.
J'aime Zola, Maupassant ou Flaubert pour fouiller l'âme humaine et peindre de magnifiques fresques de la vie ordinaire, décrire les rêves et les désillusions comme autant de déflagrations dans l'âme, j'aime Dostoïevski pour sa capacité à me faire entrer dans des zones inconnues que je ne soupçonnais pas en moi et me faire ainsi peur, j'aime Victor Hugo pour sa fougue et son lyrisme à défendre les laissés-pour-compte, les condamnés à mort, ceux qui disent non, à en faire des héros, à me donner envie de croire en l'humanité. Pour le développement personnel, je préfère lire Sénèque, Marc Aurèle ou encore Montaigne. Pour la douceur, j'aime la poésie mélancolique d'Emily Dickinson ou de Marceline Desbordes-Valmore, et les contemporains aussi me surprennent tout autant : l'errance démesurée de Sylvain Tesson, les passions solaires et leurs blessures inguérissables de René Frégni, l'élégance révoltée d'Erri de Luca, l'ivresse sauvage et mystique de Jim Harrison, la grâce épurée de François Cheng. Marcel Proust ou Virginia Woolf offrent des voyages intérieurs bien plus enivrants et vertigineux que des milliers de kilomètres en camping-car, même sillonnant les cols pyrénéens les plus abrupts...
À la page 354, lorsqu'un des personnages du roman avoue, en parlant de L'alchimiste, que c'est son livre préféré , aïe, là c'en était trop... Ce fut le coup de grâce. Je n'ai pas pu aller plus loin... J'ai suivi l'un des principes de Daniel Pennac, lorsqu'une lecture vous résiste : « le droit de ne pas finir un livre ».
Alors, je descends du camping-car. Je quitte le voyage. Je ne saurai pas comment s'est terminée l'histoire d'Émile et de Joanne. Je les laisse filer vers la fin de l'escapade qui les unit, un peu triste quand même de quitter des amis attachants ; j'imagine pour eux le meilleur et le pire...
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Un livre vraiment surprenant. On y baigne en effet dans la sérénité alors même qu'il raconte l'histoire de deux êtres torturés et vaincus par les caprices du destin. Un vrai tour de force.

Joanne, totalement absente à elle-même, quitte son enfer ; Émile, condamné par un Alzheimer précoce, fuit l'hôpital et une vie ratée.
Ces deux-là partent en camping-car vers les Pyrénées pour un voyage sans but et sans contours.

C'est là qu'une forme de magie s'opère. Malgré les souvenirs douloureux et les défaites qui font tant souffrir, malgré les pertes de mémoire toujours plus oppressantes d'Émile, on ne cesse de respirer une odeur de bien-être et de quiétude.

Le cirque de Gavarnie et la promesse de Joseph, la bienveillance de Myrtille et le sourire de Sébastian, la force d'Isadora et la grande aiguille d'Ansabère, une éternité de bleu pour Tom et tous ces villages chargés d'ans…

Un livre empli de maladresses, mais de maladresses si touchantes, si pleine de sensibilité que j'ai passé outre…

Les majestueuses Pyrénées n'est qu'un prétexte, vous savez ! le seul voyage qu'entreprennent Joanne et Émile est à l'intérieur d'eux-mêmes, de leur âme… Scories, résidus gris, amertume, ressentiment et méchanceté, ils vont se débarrasser de tout cela pour ne conserver de leur vie que l'essentiel et le lumineux.
Commenter  J’apprécie          21012
Emile n'est pas encore trentenaire, mais, atteint d'un Alzheimer précoce, il n'a plus que deux ans à vivre. Préférant fuir l'hôpital et l'étouffante sollicitude des siens, il décide de partir à l'aventure en camping-car, en compagnie d'une jeune fille, Joanna, recrutée par petite annonce.


Si vous entamez ces 650 pages, assurez-vous de votre provision de mouchoirs, car ce concentré d'émotions ne vous laissera pas de marbre.


Certes, ce premier roman n'est pas exempt de points faibles : même si les dialogues sonnent souvent juste, les traits de certains personnages sont parfois un peu outrés, les poncifs abondent, les bons sentiments prolifèrent, et l'on s‘agace des références trop appuyées à L'alchimiste de Paulo Coelho qui semble être LA bible de l'auteur, par ailleurs très marquée semble-t-il par les pratiques de développement personnel. le style est fluide mais ne réussit pas vraiment à s'élever lorsqu'il évoque la beauté sauvage des lieux évoqués, et, au final, le tout présente quelques longueurs.


Pourtant, le charme opère et cette jolie histoire bien construite aux protagonistes attachants a tôt fait de vous faire oublier vos réticences pour vous emmener dans un moment de lecture fort agréable et plutôt addictif. Tendresse et bienveillance font de ce livre un petit bonheur, où l'irrémédiable issue se vit dans une tristesse pleine d'apaisement et de sérénité. Sans doute utopique et un brin naïf, ce récit donne envie d'y croire, de visiter les sites décrits et de rencontrer ses personnages, à la lumineuse humanité, qui vous laisseront un sentiment de manque une fois la dernière page tournée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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critiques presse (1)
LaProvence
28 avril 2021
L'auteure de "Tout le bleu du ciel" plonge son histoire dans la vie d'Ambre, jeune femme fragile et désemparée
Lire la critique sur le site : LaProvence
Citations et extraits (965) Voir plus Ajouter une citation
"Ce soir, plus que jamais, elle est mère et elle comprend qu'elle s'est fourvoyée. Elle a empêché une mère de serrer son petit dans ses bras. Une dernière fois."
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"Aucune parole ne précède un vrai départ."
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"Si nous pleurons parceque le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêchent de voir les étoiles."
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Ses yeux balaient ce cirque naturel, ces falaises calcaires d'une blancheur surréaliste, qui se découpent contre le ciel comme des dents acérées. Le village est niché au creux de ce cirque presque clos. Pour le moment, elle ignore encore que Lescun est une bourgade des plus authentiques, qu'elle a conservé ses toits d'ardoise, ses rues étroites bordées de maisons aux murs épais, des maisons en pierres aux portes en bois et aux petites ouvertures si typiques. Elle ignore encore qu'en prenant la ruelle étroite, menant à l'église, elle découvrira avec émerveillement des lavoirs et des abreuvoirs d'époque..Qu'en bordure du village, . les sommets et les forêts côtoient des prairies de fauche, des haies, des granges, et d'authentiques murets.
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"Chaque jour porte en lui l'éternité."
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Vidéo de Mélissa Da Costa
"Melissa Da Costa est la romancière la plus lue de France. Pourtant avant 2019 - année de sortie de son roman Tout le bleu du ciel - elle n’avait jamais rien publié. Passionnée d’écriture depuis toujours elle est repérée en ligne par une maison d’édition et se hisse en 4 ans tout en haut du classement des auteurs les plus vendus en France! Malgré ce succès fulgurant Melissa m’a frappée par son humilité et son recul sur le succès public rencontré par ses romans. Dans cet épisode elle partage avec nous les dessous de la création de ses ouvrages, ses rêves et ses inspirations. Si vous cherchez un épisode pour stimuler votre créativité, ne cherchez pas plus loin : c’est celui la. Bonne écoute !"
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