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Citations de Christine Lacroix (34)


Il paraît que les humains payent pour tout ; c’est pour cela qu’ils travaillent. Ils payent pour se loger, pour se nourrir, pour se déplacer et pour communiquer. Pour nous les chats, tout est gratuit ; c’est pour cela que nous passons nos après-midi à faire la sieste et les nuits à déambuler à travers les rues et les champs. La locomotion est assurée par les coussinets. Le logement est offert gracieusement, si ce n’est un meublé, c’est une cave ou une grange ; la pitance tombe automatiquement toutes les deux heures, enfin surtout si on habite un meublé, sinon il faut aller à la chasse ou jouer les pique-assiette.
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J'ai beaucoup aimé ce livre et je me suis attachée ce petit félin.
Ce livre m'a donné envie d’emmener mes chats en vacances dans la nature, et ils ont apprécié.
Je pense que je vais le relire une deuxième fois.
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le trou en forme de chatière pratiqué dans le grillage, que Pat avait découpé à l'intention de la gent féline. Comme s'il y avait besoin de faciliter la visite de tous ces rivaux indésirables sur mon propre territoire. Les deux pattes laissent-ils leur porte béer quand ils partent travailler de bon matin? S'il en existe, je n'en connais point.
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Ce nom ne me dit fichtrement rien, par contre mon nom m’était revenu dès qu’il l’avait prononcé après son scepticisme passé et il me sembla à ce moment que ça faisait bien longtemps que je ne l’avais entendu. Mon compagnon ne l’avait pas choisi par hasard, mais au contraire après mûre réflexion, il m’avait consciencieusement baptisé Attila après ma première adoption. J’ignore où il avait gobé cette légende typiquement humaine qui prétend que pour qu’un chat réponde à son nom, il faut qu’il en soit fier et donc se doit d’être baptisé d’un nom illustre. Son choix se porta donc sur un conquérant célèbre dont la saga prétend que là où Attila passa, l’herbe ne repoussa jamais. C’était son sens de l’humour sûrement et une basse vengeance je crois, à cause de mon acharnement à massacrer définitivement toute tentative d’installation de plantes en pot dans son premier logis.
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Si les humains se contentaient des sons naturels, tout irait bien pour les délicates oreilles félines, mais ce n’est pas le cas, ils ont inventé toutes sortes de machines infernales pour nous agresser ou nous terroriser : les aspirateurs, les marteaux-piqueurs, la sirène des pompiers, le Klaxon et les mobylettes trafiquées.
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Les saveurs sucrées, salées, âcres, subtiles, nuancées, épicées ou entêtantes, tout nous parle. Mon plat préféré est le steak tartare, j’aime aussi la langouste et j’adore les sushis sans les petits vers blancs qui leur collent à la peau. Je suis réceptif à toutes les flaveurs. Je me targue d’être goûteur professionnel, un nez comme on dit dans le métier. J’écoute mon sens olfactif puis un coup de langue et c’est jugé !

Il y a surtout trois familles d’aliments que je déteste : le genre médicamenteux, le végétaliste et le pimenté. Pour les boissons, je me contente de l’eau du robinet changée trois fois en cours de journée et à température ambiante sauf aux deux pôles, de lait tiédi et de jus de thon. Je déteste la soupe de légumes, le sirop médicinal et le champagne. Ne rigolez pas, j’ai essayé toute la panoplie. La deuxième boisson, un homme en blouse blanche a essayé de me la faire ingérer de force en l’introduisant au fond de ma gorge. Une fois que j’eus épuisé toutes les ressources d’intimidation à ma disposition, il renonça et alla tamponner du désinfectant sur les marbrures rouges de ses avant-bras.

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est partager le dîner de mon compagnon, surtout les plateaux télé-repas qu’il se préparait dans notre ancienne vie, maintenant avec femme et enfant il semble qu’il en soit privé. Nous nous installions tous les deux sur le lit, lui adossé à deux oreillers, moi le dos calé contre un coussin de satin et la distribution commençait. Un bout de pâté de foie sans pain, un morceau de jambon sans couenne, un échantillon de brie sans croûte et une petite cuillère de yogourt sans fruits. Je ne suis pas très exigeant, un rien me suffit. Je ronronnais tout le long du repas, maintenant ces moments d’intimité ont pris fin mais j’y ai gagné un cordon-bleu, autant l’homme était le roi de l’ouvre-boîte, autant la femme me cuisine des moules à la marinière, du lapin en gibelotte et de l’épaule de mouton farcie. Si je garde mes distances avec cette étrangère la plupart du temps, quand elle est dans sa cuisine, je ne la quitte pas d’une cheville.
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Avant je m’appelais Black, juste Black. Mais Attila ça me va…

Pourtant à mes débuts j’étais blanc, tout blanc. Quand j’étais chaton, je suis tombé dans un sac de coke posé dans le coin nord de la remise où je suis né ; maintenant je suis noir, tout noir avec des émeraudes à la place des yeux.

Les yeux des chats sont des joyaux : ambre, topaze, aigue-marine, améthyste, rubis mais là ce n’est pas normal, ou jade comme les miens ; contrairement aux humains qui ont les yeux bruns, bleus, noirs, verts, glauques ou rouges mais là c’est inquiétant. La nuit si je ferme les paupières je n’existe plus, mais si je les ouvre on peut découvrir mes pierres précieuses en amande, deux gemmes que Dame Nature m’a offertes en cadeau.

Pour un mois de novembre, le soleil est plutôt généreux. Ses rayons dardent à travers la baie vitrée du salon et viennent s’écraser sur le canapé de lin clair. Au beau milieu, une tache sombre donne l’illusion d’un trou circulaire d’où nulle lumière ne ressort. Je suis ce « trou noir », mon pelage est fait pour la nuit.

Cette chaleur me procure un plaisir intense qui hérisse le pelage de mon dos. Le bien-être de cette pose en arrondi est contrecarré par mon envie de m’étirer. Finalement, j’opte pour la solution intermédiaire, j’allonge au plus loin mes antérieurs, toutes griffes dehors, la truffe au ras des pattes. Je conclus l’exercice par un bâillement toutes dents sorties avec au final un claquement de mâchoires sonore.

Après la chambre sans vue et le ciel vu du plancher par la seule fenêtre de toit du logement, cette petite maison de ville est un paradis, une porte coulissante, une baie vitrée côté jardin et deux observatoires côté rue, de quoi occuper un chat quelques heures dans une journée.

Les premiers accords de La Danse du sabre retentissent derrière moi, mettant en action mes deux cornets auditifs amplificateurs. Quand je dis deux, je devrais plutôt dire un et demi, mon oreille gauche étant amputée de sa moitié supérieure, souvenir d’une bataille cuisante.
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Mes pattes arrière se rapprochèrent en silence. Il m'imita. Quand nos museaux entrèrent en contact, le froid sur mon nez me fit reculer brusquement et lui aussi. L'homme me souleva du sol. "Nigaud! T'as pas vu que c'est ton propre reflet dans le miroir ?" "Bien sûr que j'avais vu !"
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je n'avais pas envisagé de regagner le même lieu d'habitation, même si cela me satisfaisait. Est-ce que mes compagnons de vie s'étaient seulement rendus compte qu'ils étaient revenus au point de départ ? Je ne pense pas ! N'est-ce pas étrange de s'installer ailleurs, si c'est pour réintégrer le même endroit quelques jours plus tard ?
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