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Critiques de Christophe Blain (667)
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Le monde sans fin

A la fois un livre et bande dessinée, j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Christophe Blain à travers les propos de J-M Jancovici.

Cela m'a fait penser au livre de René Dumont "L'utopie ou la mort" qui déjà 50 ans avant nous mettait en garde sur les consommations.

En parcourant cette bande dessinées, même sans forcément faire attentions aux chiffres et aux énumérations e données, cela peut miner le moral, mais cela nous permets aussi de se rendre compte où nous sommes avec la planète et nos consommations et de faire plus attentions à nos gestes quotidiens, même si à notre échelles ça ne probablement rien changer, si de jours en jours de + en + de personnes s'y mettent, alors là ça va changer.

Dans ce cas, c'est une bande dessinée à recommander à tous vos proches et collègues !
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Le monde sans fin

Une BD didactique, qui revient sur la question de l’énergie en la mettant en relation au changement climatique. C’est une référence, un best-seller de ces dernières années, et c’est très bien construit : didactique, clair… j’ai un peu regretté l’absence de transitions et de liant à certains moments, mais ça reste très lisible. Et en bref, on va tous mourir et le nucléaire c’est bien… Du Jancovici quoi ^^ Il prêche une convaincue.



Après, à choisir toutefois, je recommanderais plutôt Saison Brune de Philippe Squarzoni qui a l’avantage d’être plus long, donc mécaniquement plus complet, un poil moins orienté sur le nucléaire, et qui a une forme de poésie douce et désespérée de fin du monde qui m’avait touchée.
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Le monde sans fin

Un livre graphique extrêmement pédagogique : il allie le talent visuel de Blain (vous avez repéré toutes les astuces graphiques qu’il utilise pour rendre compréhensibles des concepts relativement abstrait? Sans parler des mises en scène/page subtiles) et l’intelligence narrative de Janco (qui est comme toujours affûté, expert et didactique tout en conservant par moment des petites parts de mauvaise foi). Ce livre devrait être mis dans les mains de tous : du lycée (un peu dur pour le collège ?) aux études supérieures (toutes sans exception), de l’employé de bureau au directions, de l’agent de mairie aux décideurs publics, à tout.e citoyen.ne quelque soit son âge, ses occupations et son lieu d’habitation. C’est accessible à toute personne intéressée par notre futur. BRAVO messieurs les auteurs.
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Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques, Tom..

La bande dessinée "Quai d'Orsay" raconte l'arrivée d'Arthur Vlaminck en tant que nouveau chargé des langages au sein du cabinet du ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Vorms.



Son rôle est d'écrire les discours et de préparer les fiches du ministre en fonction de l'actualité et des réunions programmées, sous la direction du DirCab Claude Maupas, tout en tenant compte des mille changements d'avis du ministre (liés à des influences diverses mais rarement qualifiées), et en esquivant les croche-pattes des différents conseillers. Bienvenue dans le monde de la politique et du jeu de pouvoir...



Cette histoire est écrite par Abel Lanzac, nom de plume d'Antonin Baudry, diplomate de son état, et raconte son passage au sein du Ministère de Dominique de Villepin, en tant que, justement, chargé du langage.



Une histoire drôle mais assez réaliste qui donne une autre vision du fonctionnement d'un ministère de façon générale et de la diplomatie en particulier. On réalise que tout n'est pas simple, qu'il faut faire avec les aléas, rarement prévisibles, ni objectifs, les influences externes, et les tentatives des confrères de saboter son propre travail.



A découvrir avant de regarder le film !
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Le Réducteur de vitesse

25 ans après sa sortie, c'est toujours un plaisir de relire ce récit.



Œuvre singulière, Le Réducteur de Vitesse nous plonge dans les entrailles d'un cuirassé, "le belliqueux". Comme je l'ai lu ailleurs, l'histoire ne se raconte pas, elle se vit. Ce livre en est un exemple flamboyant.



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Le monde sans fin

Si la première partie a pu me séduire par son côté pédagogique (mais un peu trop simpliste pour des lecteurs adultes, c’est une matière que je voyais avec mes élèves de 13 ans), la suite m’a vite fait déchanté.

Je n’ai rien à reprocher au graphisme, c’est plutôt agréable à lire mais alors le fond m’a profondément dérangée.

Pour un livre qui parle du réchauffement climatique, celui-ci est expliqué en deux pages et ensuite on fonce sur un plaidoyer pour le nucléaire sans aucune contradiction.

Le nucléaire c’est génial ça fait pas de déchets(euh oui si quand même un peu), c’est sécurisé (euh non quand ça pète ça fait de sacrés dégâts-qui sont très très minimisés par l’auteur du style « Tchernobyl a fait 30 morts, le cancer de la thyroïde c’est pas grave ça se soigne »), etc.

L’auteur fait aussi la part belle aux théories économistes mais en les simplifiant à l’extrême cela devient faussé.

Bref un condensé de mauvaise foi qui loin de convaincre renforce la méfiance qu’on peut avoir vis-à-vis des vulgarisateurs scientifiques.

Je suis très déçue par ce livre qui a quand même été le livre le plus vendu en France en 2023, c’est d’ailleurs assez interpellant.

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Quai d'Orsay, intégrale (BD)

Accompagné de Christophe Blain au dessin, Abel Lanzac, de son vrai nom Antonin Baudry, s'est inspiré de sa propre expérience au sein du Ministère des Affaires étrangères dans les années 2000 pour créer cette bande dessinée. Cet album réunit les deux tomes de la série.



On y suit Arthur, nouvellement engagé comme conseiller des langages pour Alexandre Taillard de Vorms, le Ministre des Affaires étrangères.



Ainsi, nous nous retrouvons dans un morceau du système politique français, celui du Ministère des Affaires étrangères, où diplomatie et tact sont de rigueur au quotidien. En apparence tout du moins... Dans les coulisses, c'est un peu autre chose et c'est justement là que le lecteur est entraîné.



J'aurais mis le temps pour me décider à l'emprunter cet ouvrage-là (dès que c'est trop politique, j'ai tendance à fuir). Finalement, je me demande bien maintenant ce qui m'a pris d'avoir attendu si longtemps : je me suis délectée de cette lecture, à moitié politique-fiction, à moitié satire politique.



Les dessins, au départ, m'ont moyennement plu, car très caricaturaux. Je m'y suis finalement vite habituée. Les traits vivaces, tout en mouvement, taillés à la serpe, ne pouvaient pas mieux coller avec le scénario et la personnalité d'Alexandre Taillard de Vorms.



Et de ce monsieur, parlons-en justement, puisque c'est lui, en fait, le personnage principal et que j'ai adoré le bonhomme tel que représenté. Très énergique et rentre-dedans, quelque peu idéaliste et égocentrique, très caractériel également, d'une détermination sans faille, on ne peut pas dire qu'il n'en impose pas. Il faut le suivre en permanence, il n'est pas de tout repos, d'autant qu'il prend sa fonction très à cœur. J'ai adoré ce personnage haut en couleur, tout autant d'ailleurs que ceux qui gravitent autour de lui.



Le scénario déborde de réalisme, et même si les noms des personnages et de certains pays sont factices, on ne peut que faire le lien avec certains faits politiques et géopolitiques réels. Ainsi, on devine Dominique de Villepin sous les traits d'Alexandre Taillard de Vorms, on reconnaît très clairement Jacques Chirac lors de la seule apparition du Président de la République, ou on pensera à l'Irak sous le pseudo Lousdem. Mais le tout est abordé avec humour et dérision, tantôt rentre-dedans, tantôt plus subtilement. J'ai beaucoup ri alors que l'intrigue est on-ne-peut-plus sérieuse, travaillée et prenante.



Politique française, diplomatie, enjeux et conflits géopolitiques... Tout était là pour ne pas me plaire... J'ai quand même bien fait de passer outre mes aprioris, sans quoi je serais passée à côté de quelque chose.

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Le monde sans fin

Un dessinateur se penche sur les questions climatiques et décide de faire appel à Jean-Marc Jancovici pour l'aider à y répondre. Cela donne naissance à un album retraçant les échanges plus ou moins imaginaires entre l'artiste, le climatologue et... Iron Man !

Ils commencent donc par nous présenter les différentes formes d'énergies, leurs utilisations, leurs impacts dans l'Histoire, puis ils développent le thème central, à savoir : les dangers climatiques imminents, et enfin, ils explorent les solutions possibles ; avec une grosse préférence flagrante pour le nucléaire. Et cet aspect presque propagandiste m'a gênée, au point de me rendre sceptique sur l'ensemble des informations, constats et théories abordées...



Bon, eh ben... Pas simple l'affaire 😅 et mon avis est très mitigé... J'y ai trouvé beaucoup d'informations compliquées (et pas toujours bien vulgarisées...), des touches d'humour parfois bienvenues (mais pas toujours), une mise en page des vignettes (sans cases) un peu brouillonne (qui complique la lecture et la compréhension), et des dessins qui ne m'ont pas plu... Résultat, presque une semaine pour en venir à bout (alors qu'habituellement, il me faut maximum deux soirs pour lire ce type de volume). N'empêche que j'ai découvert et appris certaines choses (on est dans la mouise ! mais ça, je le savais déjà...) ! Néanmoins, je vais avoir besoin de lire d'autres sons de cloche pour enrichir mes connaissances et affiner mon avis sur la question (surtout au sujet du nucléaire en fait...) Bref, je le conseille quand même, en emprunt 😉 !
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Le monde sans fin

Un ouvrage facile d'accès pour tous les publics. Les auteurs parviennent à illustrer et à expliquer simplement les grands enjeux du changement climatique sur nos sociétés. Un must have pour tous ceux souhaitant se renseigner sur les problématiques auxquelles l'humanité est confrontée. Ce livre devrait être disponible dans tous les collèges et lycée de France pour sensibiliser les jeunes.
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Lieutenant Blueberry, tome 1 : Amertume apa..

En pleine lecture de la série-mère de Blueberry, j'ai éprouvé un sentiment de rejet en ouvrant cet opus de Sfar et Blain, placé en continuation (4ème de couverture) et pourtant bien trop éloigné du chef-d’œuvre initial.



Pour être honnête, je n'aime pas beaucoup les BD de Sfar, trop confuses (j'adore ses films par contre), et j'exècre les dernières BD de Blain, faussement neutres.



J'ai aussi beaucoup de mal avec les reprises de BD de manière générale, parfois très litigieuses. Pensons à Gaston... Souvent c'est une histoire d'argent et ce ne sera pas la première fois que Dargaud floute Charlier et Giraud...



Néanmoins, j'ai essayé de faire abstraction de tout pré-supposé et je me suis relancé dans la lecture.



En effet, la série est accessible, reprenant certains codes propres au western. Le dessin de Blain, quoique plus proche d'un Lucky Luke sauce Tarantino, est loin d'être mauvais, de même pour les idées de Sfar. Il y a des rochers troués, l'ambiance de Fort Navajo, quelques fantaisies aussi...



Mais, on demeure très loin de l'esthétisme méticuleux, de la rigueur et aussi du génie de Giraud, ainsi que de la tension et du mélange des genres qu'affectionnait Charlier.



Surtout, j'ai eu l'impression d'un retour en arrière par rapport à DUST.



Certes, il y a énormément de femmes et elles sont mises en valeur, autrement que comme des prostituées ou des bonnes mères de famille. Un atout pour cet album.



Mais pour moi, c'est insatisfaisant. Car d'un autre côté, on en revient à une vision barbare et sauvage des Amérindiens, de l'étranger. Cela plaira beaucoup à Cnews...



De plus, j'ai en horreur cette violence gratuite, à la fois verbale et physique, comme si c'était ça l'essence du western...



Sa sélection au festival d'Angoulême est d'ailleurs une vaste supercherie.



Pour moi cette BD est sans intérêt.
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Le monde sans fin

C’est un livre très riche en connaissance, voire un peu fouillis à mon goût. J'ai néanmoins appris beaucoup de choses. C'est une BD assez difficile, tant sur les concepts parfois compliqué à comprendre que sur le sujet qui est assez déprimant mais nécessaire.
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Le monde sans fin

Jean-Marc JANCOVICI - Christophe BLAIN. Le monde sans fin.



Un documentaire de vulgarisation à mettre entre toutes les mains, des ados jusqu’aux adultes, sans restriction d’âge. Jean-Marc JANCOVICI est un éminent spécialiste du réchauffement climatique et dans cet ouvrage, il met en valeur la dérive du monde face aux diverses sources d’énergies et les contradictions qui découlent de leurs utilisations. Il retrace la découverte de ces sources d’énergies dont nous sommes tous utilisateurs et profitons des bienfaits qu’elles auxquelles elles nous ont permis d’accéder. Mais leur surconsommation nous dépasse et aujourd’hui nous sommes face à un important réchauffement climatique qui règne sur notre planète et que nous ne pourrons malheureusement pas maîtrisé. A mon humble avis, la prise de conscience de ce phénomène est arrivée trop tardivement dans nos esprits. La mécanisation, l’industrialisation, les progrès scientifiques, médicaux, la déforestation à outrance des poumons de la terre, les transports internationaux et la surpopulation sont autant d’obstacles que nous ne pourrons les contourner pour réduire notre impact sur notre terre nourricière….



Il est impossible de revenir en arrière. Nul être humain ne veut réduire son train de vie dans les pays développés et les pays, en voie de développement veulent profiter des bienfaits apportés par l’exploitation des matières premières, le charbon, le pétrole, l’eau, le bois. Ces sources d’énergies ne sont plus aussi abondantes que par le passé. Il nous faut trouver de nouvelles sources tel que le soleil, le vent, la marée, sources d’énergies dites renouvelables, inépuisables… Les multiples réunion que font les grandes puissances mondiales, à laquelle appartient la France émettent de fort belles théories…. Ce sont des vœux pieux car nul ne les respectent et nul n’est en mesure de les respecter… Pour ma part, je suis complètement incapable de laver une salade du jardin avec 2 l d’eau. Je ne veux pas supprimer la viande rouge, je l'aime et l'apprécie, ni renoncer au confort matériel apporté par les diverses machines à laver le linge, la vaisselle, à la cuisson, etc.… Je réduit au maximum et j’effectue peu de voyage en avion…. Ma participation représente une petite goutte d’eau…. Peut mieux faire, sans doute….



Jean-Marc JANCOVICI, s’est associé au dessinateur Christophe BLAIN afin de nous plonger dans le bain… Le scénario est parfait et les vignettes , les coloris sont en parfaite adéquation avec les diverses illustrations. Je félicite les auteurs pour ce bel ouvrage. Aussi je me permets de vous inciter à le lire. Ce documentaire peut faire l’objet d’un superbe cadeau pour un adolescent afin de le sensibiliser à ce sujet de réchauffement climatique qui plombe l’atmosphère. Bonne journée et belle lecture.

(22/03/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Le monde sans fin

Je viens de finir cette très belle bande dessinée après l'avoir gardée au chaud plusieurs mois...

Pourquoi? Parce que j'ai entendu, lu, tout et n'importe quoi sur ce sujet brûlant du réchauffement climatique (car c'est de cela dont il s'agit) et de nos limites de production d'énergie bon marché (C'est aussi de cela dont il s'agit).

Graphiquement, c'est très bien fichu, le dessinateur a parfaitement réussi à traduire le discours de J. M. Jancovici en images. Il est le "Candide" qui écoute la leçon du maître. Et c'est parfaitement rendu. On devine une certaine admiration devant le déroulé des explications données par le scientifique, l'effet Milgram n'est pas loin...

Normal, l'un est un orateur hors pair l'autre est un amateur sur ce sujet qu'il va mettre en image.

Le fond ? L'énergie. Le plus important me semble la capacité de ce livre à faire prendre conscience aux lecteurs de notre dépendance civilisationnelle à l'énergie, aux énergies. La démonstration également qu'une source d'énergie ne remplace jamais une autre mais qu'elles s'ajoutent et qu'à ce titre la notion de "transition énergétique" relève sans doute de l'imposture sémantique (une de plus...). L'"Iron man" moderne se gavant de pétrole est à ce titre une réussite certaine pour visualiser notre voracité énergétique contemporaine.

Reste ensuite les pistes de réflexion sur l'avenir. Ici, bien que ne partageant pas la totalité des analyses, étant réservé sur certains points, je trouve que l'ensemble est une indéniable invitation à la réflexion. Je ne vois pas d'équivalent grand public pour une entrée sérieuse en compréhension. Si chaque citoyen le lisait, les débats autour de nos choix futurs en termes énergétiques, dans le cas bien improbable où nous aurions notre mot à dire, seraient infiniment plus riches qu'actuellement.

On pourrait imaginer des confrontations fructueuses sur des aspects techniques, une clarification des choix sociétaux à faire collectivement, bref, de la controverse démocratique.

De ce fait, sa contribution est de très bonne qualité.

Et son message d'alerte, à savoir que si nous ne faisons rien, d'autres décideront pour nous et ces autres ne veulent pas notre bien, ils ne s'occupent que du leur, me paraît historiquement démontré.

Si le problème énergético-climatique n'est pas abordé collectivement, nous le subirons dans le chaos et ce sera très violent. Cela me semble avoir déjà commencé et je ne crois pas que les pistes évoquées par M. Jancovici seront explorées. La loi de Murphy s'appliquera malgré cette très chouette bande dessinée de vulgarisation intelligente.

Et nous nous étriperons.

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Le monde sans fin

Bande dessinée du dessinateur Blain et du scientifique Jancovici, que des membres de ma famille m'ont présentée comme une bande dessinée de vulgarisation scientifique, instructive et ludique quoiqu'un peu longue à lire, avec un fort parti pris sur le nucléaire et donc à lire avec des contradicteurs pour des raisons d'honnêteté intellectuelle. Je n'aurais pas mieux résumé, après avoir lu.



C'est un livre sur l'écologie, certes, mais l'écologie n'est pas une science totalement autonome d'autres champs, y compris en sciences humaines. L'économie, l'histoire et la géographie sont donc convoquées, en plus de la physique ou de la géologie. La multiplicité de thèmes abordés, avec un fort accent sur l'énergie en général et le climat, aide à acquérir une conception globale et long-termiste, il est justement reproché aux pouvoirs publics d'en manquer. L'ouvrage se veut assez critique, expliquant pourquoi, selon Jancovici, le Grand Paris est problématique. Jancovici et Blain ont un certain humour et sens du clash.



J'ai mieux cerné des questions comme le dérèglement climatique avec les gaz à effet de serre, ou ce qui arrive concrètement à un atome d'uranium lors de la fission nucléaire. La surpêche, la déforestation, et des catastrophes comme la montée des océans ou l'assèchement des sols sont clairement expliquées. Avec au passage la place de la science dans tout cela : elle ne peut pas prédire les catastrophes, mais on sait qu'il y en aura.



Les thématiques diverses de politiques publiques sont abordées : l'habitat, (avec l'aménagement du territoire, que nous avons abordés en cours de politique publique), la mobilité, les achats et l'alimentation. Les solutions proposées sont politiques (ex. lutter contre l'obsolescence programmée), et le comportement individuel compte (c'est là que j'ai un doute à titre personnel, une écologie des "petits gestes" conduit davantage à de la stigmatisation et une vision sans globalité). D'ailleurs sa conclusion concerne certes la coopération entre individus mais il est surtout question de comportement humain (ce qui fait de l'humanité une unité, alors qu'un habitant des pays pauvres et des pays riches vit ces choses différemment, idem pour les écarts de richesses entre pays).



Des images comme la Terre/vaisseau spatial (assez courante) ou Iron Man (la technologie) aident à comprendre (l'image aide en vulgarisation). Et la représentation de la Terre comme une géante aux longs cheveux est poétique sans rentrer dans des théories fumeuses comme Gaïa, et le dessinateur n'en abuse pas.



En plus de l'argumentaire pro-nucléaire (qui représente les anti nucléaires, notamment allemands, en pâquerettes) assez malhonnête (ce point a été abordé moultes fois sur Babelio, et je n'ai rien à ajouter, le nucléaire fait débat et Jancovici le présente comme la vérité, je précise avoir fait une "suspension de jugement" cartésienne à ce sujet car je n'y connais rien), Jancovici se montre malthusianise (je sais par ailleurs qu'il l'est grâce à sa page Wikipédia). Alors il dit qu'évidemment on ne peut pas dire aux pays pauvres de faire moins de bébés, ça ne passerait pas, alors il faut lutter pour une meilleure éducation des femmes et la contraception- ce qui soit dit en passant se fait déjà. Et puis, la guerre et la famine comme régulateur de population, bon.



Beaucoup de choses à dire, une BD mine de rien assez exigeante et sa longueur n'y est pas pour rien, qui fait débat et alimente la polémique, mais a un énorme succès. Je suis assez mitigée, honnêtement. Je pense avoir bien fait de l'ouvrir, mais j'ai des réserves sur certaines choses.

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Le monde sans fin

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Donjon Potron-Minet, tome 3 : - 97 Une jeun..

Il n’y a pas que la jeunesse qui s’enfuit, le romantisme niais est parti lui aussi. Ici c’est sexe, blenno et partouses comprises, et combats sanglants.



L’histoire est un peu plus « sérieuse » aussi, on se pose des questions sur la justice. Les personnages restent attachants, on a envie de savoir ce qui va leur arriver
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Donjon Potron-Minet, tome 2 : - 98 Un justi..

Le petit Hyacinthe de Cavallèrea grandi. Il va à l’école le jour et reste justicier la nuit. Toujours tiraillé entre le bien et le mal.



C’est parfois cruel, souvent drôle, et je sens bien que le running gag de la pipe du bon dieu, celle qu’il fumait quand il a créé le monde me fera rire encore longtemps.



J’aime toujours autant.





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Donjon Potron-Minet, tome 1 : - 99 La Chemi..

Premier Donjon que je lis.

Tout le monde connait cette série et je sais bien que vous ne m’avez pas attendue en 2024 pour vous dire que Donjon c’est vachement bien.

N’empêche que c’est vachement bien.



C’était juste difficile de savoir par quel bout commencer. Au moment où j’écris, 53 albums sont déjà parus, d’une première série sont nées 5 séries dérivées (+ des bonus). Alors quand on n’y connait rien comment s’y prendre pour attaquer dans le bon sens ? Sur Internet on trouve tout et son contraire : le mieux c’est l’ordre de parution, c’est encore mieux par série, et encore encore mieux par niveau. Maiiiiis ce n’est pas tout à fait vrai parce qu’il semblerait qu’il faudrait quelques connaissances en Donjon Monsters pour comprendre Donjon Crépuscule ou Donjon Potron-Minet ou le contraire… Donc je vais avancer, tranquillement par niveau, on verra bien.



Merci au groupe challenge BD 2024 d’avoir attisé ma curiosité.

J’ai adoré cette lecture que je vous recommande si jamais vous aviez encore besoin que quelqu’un vous la recommande, je rajoute ma pierre à l’édifice

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Le monde sans fin

Il me faisait de l'oeil jaune de sa couverture lisse et cartonnée, ce Monde sans fin!... Comme ces belles encyclopédies pour la jeunesse, de mon enfance.

Blain illustre parfaitement le propos de Jancovici sur la question cruciale de la survie de notre humanité dépendante d'énergies renouvelables ou non.

Le climat se réchauffe et se révolte, les gaz à effet de serre s'accumulent, nous gaspillons les ressources de la planète dans une course en avant qu'il va nous falloir ralentir drastiquement.

Les solutions existent, à portée de main, de pouvoir et de volonté... Et de remises en cause collectives et individuelles. Jancovici ne dit pas autre chose et ne donne pas de recette miracle... Il pointe aussi le leurre que consiste le recours exclusif aux énergies renouvelables. Aïe, le grand vilain-nucléaire retrouve des vertus que la crainte populaire lui refusait... Et cela bouscule rudement certitudes et idées reçues.

Parce que, le but n'est pas seulement de survivre... C'est de vivre mieux, avec moins et de manière plus responsable... Et cela passe par la maîtrise de l'énergie et des comportements responsables.

Le Jancovici/Blain expose les faits et offre des pistes sérieuses de réflexion.

Les solutions existent, mais demandent des sous, des prises de conscience et des adhésions massives que l'urgence réclame.

Un livre à lire complétement et à compléter, le cas échéant, par les conférences du Maître Jancovici.
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Le monde sans fin

C’est un challenge sur Instagram qui m’a permis de découvrir cette BD sur l’environnement. Ce n’était pas gagné car je lis très peu de BD. Mais j’ai voulu cocher la section : une BD verte.



Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici (texte) et Christope Blain (illustrations) est une super BD. Elle permet de comprendre comment nous sommes arrivés dans une impasse environnementale.



De manière très accessible et pédagogue, avec des dessins très drôles (j’ai eu des crises de fou rire, si ! si !) malgré le sujet traité qui n'est pas très gai, les auteurs nous raconte l’histoire de l’énergie et de la croissance, deux moteurs de notre société pour ensuite, enchaîner sur le climat.



Franchement, j’ai passé un super moment. C’est une œuvre de vulgarisation top. Christian Blain joue le rôle du candide et se fait tout expliquer par Jean-Marc Jancovici.



Plus possible après l’avoir lue de ne pas savoir pourquoi on va dans le mur avec le réchauffement climatique car le bilan carbone et les émissions de CO2 n’auront plus de secrets pour vous.



Le constat est donc glaçant et sans appel, mais la BD propose des solutions (dont une particulièrement controversée : le nucléaire (énergie décarbonée)) pour passer ce cap et j’ai apprécié cette touche d’optimisme sur la fin.



Je conseille vivement cette BD à toutes les personnes qui veulent se faire un avis sur la crise environnementale que nous vivons et qui n’ont pas envie de se prendre la tête à lire quelque chose de compliqué. Elles passeront un bon moment.


Lien : https://www.instagram.com/mi..
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