Claire Bergeron

Dans ce superbe recueil de nouvelles (sous la direction de Claire Bergeron), les auteurs font l'éloge de l'amour, mais souvent en explorant des facettes non traditionnelles. Aussi touchant que divertissant.

Inspirés par les chemins parfois inattendus que prennent les relations amoureuses et l’art d’aimer, ces auteurs ont imaginé, en quelques pages, des univers où on rêve, on s’aime, on séduit ou on est séduit.
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Dans ce roman qui débute en Abitibi-Témiscamingue pendant la Seconde Guerre mondiale, Claire Bergeron dépeint une époque où l’Église, une grande institution intouchable, appliquait la loi du silence, dissimulait les crimes et muselait les victimes.
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Ce livre constitue un type de roman que je lis à l’occasion : un peu fleur bleue avec une trame romantique et des personnages bienveillants et généreux, donnant un style un peu mièvre à ce genre de livre. Toutefois, j’ai beaucoup aimé l’intrigue avec tous ses soubresauts. Bien que l’histoire se passe dans les années 1940, c’est un roman bien d’actualité depuis que l’on sait tous les sévices commis par l’Église Catholique. L’auteure ne s’est pas gênée pour montrer les travers de cette organisation et les recours utilisés par celle-ci pour cacher ses méfaits et contraindre les victimes au silence. Cela demeure un livre qui nous fait voir un pan de l’histoire du Québec alors que l’Église Catholique détenait une influence dans plusieurs sphères de la société.

Ce roman d’une auteure québécoise prolifique, spécialiste de « polars romantiques sur trame historique », m’a tenue en haleine du début à la fin. Mais c’est d’abord sa dédicace au début du livre qui a retenu mon attention : « À chacun d’entre vous qui, emporté sur la galère de la pandémie, choisit la lecture pour compagnon de voyage! » J’aurais envie de répondre : « Merci madame Bergeron de continuer à écrire! »

L’histoire, qui commence en 1917 et se termine en 1945, se déroule en Abitibi et aux environs de la ville de Québec. Je ne divulgâcherai rien en disant que l’église catholique n’y tient pas le beau rôle. Elle n’est malheureusement pas à une tache près… Une chose est sûre, c’est que les émotions que suscitent les actes commis par certains de ses membres (honte, peur et colère) n’ont rien à voir avec Dieu.

Claire Bergeron



Impermanence



– tanka –



Les Éditions du Tanka francophone, 2014, 20 $. ISBN : 978-2-923829-12-8



Par Danièle Duteil





De l’hiver enneigé au soleil courbe de l’automne, le rythme immuable des saisons scande le recueil de tankas de Claire Bergeron qui, toujours sur le qui-vive, accorde son souffle à celui de son environnement :



longue nuit d’hiver

les heures sonnent à l’horloge

sans fermer l’œil

je compte les clous qui craquent

dans l’entretoit du chalet



Malgré une extrême vigilance, il est des phénomènes qui échappent : la nature toute puissante ne se laisse pas ainsi apprivoiser.



la terre a tremblé hier

sans que je le sache



Les fêtes s’égrènent, tout au long de l’année, comme pour mieux fixer les repères d’un temps impossible à retenir, et lier la destinée humaine à l’inéluctable cycle universel. À la plénitude d’un jour, succèdent des lendemains démunis :



rassemblement

sur la place publique

pour la guignolée

cette fête d’abondance

comment la prolonger



Portées par ce mouvement de métronome, la vie, la mort, ces deux grands mystères qui délimitent le segment de notre parcours, se côtoient. Tandis que certains se réjouissent de modestes plaisirs, d’autres se cramponnent en vain à leur

dernière bouée.







l’enfant endormi

au milieu de ses crayons

sur le tapis

mon voisin trouvé sans vie

au milieu de ses biens



À chacun.e, après tout, la couleur de ses jours, la forme de ses rêves et la nature de ses attachements :



c’est devant ta photo

que j’ai appris à rêver

je cherche les mots pour dire

la flamme dans ton regard



Sachant la valeur de cette existence, Claire Bergeron se fait guetteuse des saisons, attentive au moindre sursaut de vie, à chaque mouvement des nues, outarde criarde ou bien hirondelle qui « ravive le ciel ». Ses sentiments naissent de l’observation même d’une nature dont elle s’imprègne...



le bromélia

en plein soleil de midi

en face de lui

je me laisse envahir

par sa simplicité d’être



…et d’où elle tire sa sagesse :



dernière escale

des goélands en rangée

attendant au port

me voilà arrivée

au dernier quart de ma vie



Voici venu le temps des lointains souvenirs qui soudent le présent aux années passées, et aident à poursuivre la route avec plus de légèreté, quand bien même se s’inquièterait-on des années à venir :



de mon village natal

je garde l’odeur des pins











entre les roches

couvertes de mousse fraîche

une source chante

aussi allègrement

j’entreprends cette décennie





de toutes les saisons

la vieillesse me tourmente



Et si le froid tente de pénétrer l’âme, il est toujours quelque racine où se ressourcer :



Frimas aux fenêtres

profonde nuit de novembre

seule dans ma chambre

en pyjama de flanelle

je lis « s’agripper aux fleurs » *





À travers des tankas égrenés au fil du temps, Claire Bergeron, qui connaît la fugacité de chaque moment vécu, offre avec Impermanence une réflexion très sensible sur la vie en générale et la destinée humaine en particulier.



*Haïku collectif de femmes innues, Éditions David.

Beau et bon roman, j'ai bien aimé.

Une belle découverte que ce livre sortit il y a une dizaine d’années. Un livre qui ne correspond pas à mes lectures habituelles (merci le challenge plumes féminines sans lequel je ne l’aurais probablement jamais lu).



Il s’agit d’une saga familiale qui se déroule sur une quarantaine d’années. Emile fuit à l’âge de 15 ans, avec Richard son frère jumeau, sa famille dysfonctionnelle et maltraitante.



Il quitte la maison en faisant la promesse à sa maman de venir la sauver, elle et ses frères et sœurs des griffes de son mari, leur père, un ignoble manipulateur qui terrorise sa famille, les battant, les privant de nourriture, de soins …



Il tient promesse une quinzaine d’années plus tard mais d’une façon tellement radicale qu’il se retrouve à la barre accusé du meurtre de son père.

Que s’est-il passé ? Comment en est-il arrivé là ?



J’ai beaucoup apprécié la façon dont l’autrice décrit tout le temps du procès. C’est assez rare, en tout cas je ne me souviens pas d’avoir lu dans un roman, un récit de fiction, une description aussi précise de la tenue d’un procès, des plaidoiries, procédures, réquisitoires, enquête de moralité, paroles d’experts, etc … Cet aspect du livre m’a vraiment intéressé.



La trame narrative mettant en scène une famille martyrisée dont émerge un héros providentiel, aidé par un curé (un peu trop de bondieuserie pour moi), un avocat, un médecin … m’a fait penser à un livre de Danielle Steel. Ce n’est certes pas un livre feel good car l’autrice n’hésite pas à évoquer les atrocités vécues par l’épouse et les enfants, on vibre, on a hâte de connaitre le déroulement du procès et le verdict. C’est sans aucun doute un « page turner » réussi même si je l’ai trouvé malgré l’horreur un tantinet gnangnan. Et pour une fois, 450 pages étaient suffisantes mais n'étaient pas de trop. C'est qu'il s'en passe des choses dans cette famille durant toutes ces années.

Très beau roman qui parle de la violence familiale et de la difficulté de se sortir de l'emprise d'un parent violent. Très émouvant sans pour autant tomber dans le larmoyant.... Quelques passages un peu difficile à soutenir malgré tout. Une belle lecture que je suis heureuse d'avoir découverte grâce à Babelio et à ses lecteurs.

Un des plus beaux livres que j'ai lu. Tres belle histoire, tres prenante . On a tellement envie de connaitre la suite ... Tres satisfaite du choix, je le recommande vivement.

Un roman d’une telle intensité que vous avez l’impression de vivre avec les personnages, vous vivez leurs peines mais vous partagez aussi leur bonheur. Une véritable ode à l’amour, l’amitié et l’entraide. À travers les dédales d’une famille brisée et des souffrances qui ont jalonné son parcours, vous découvrez des gens d’une inestimable grandeur d’âme, prêts à sacrifier leur propre tranquillité pour leur venir en aide…. À lire absolument!

Claire Bergeron ne prétend pas livrer un récit documentaire. Ce qu’elle met en scène relève purement du romanesque : du sentiment, de l’exaltation et de l’extraordinaire !
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Le commentaire de Martine : COUP DE CŒUR

Pour un huitième roman, Claire Bergeron continue toujours à me procurer un coup de cœur. Je peux vous dire dès maintenant, courrez acheter votre exemplaire puisque je suis convaincue qu’il vous plaira aussi. Un franc succès assuré pour ce roman qui nous ramène au début du XXe siècle, dans une famille huppée de Westmount, la famille d’Aristide Martel, juge de très grandes renommées à la Cour.

Cette famille vivra des moments difficiles, Ophélie le premier enfant du couple Martel ne sera pas l’enfant espéré par le paternel, puisque celui-ci veut un héritier qui pourra suivre la tradition de juriste de la famille Martel, de père en fils, l’intérêt envers la loi et son respect pourra survivre. Dès le début du roman, le père d’Ophélie aura son premier héritier lorsque son épouse Agnès met au monde Félix, le petit frère d’Ophélie. Le juge sent que la chance lui sourit enfin !

La famille Martel sera tissée autour des secrets, des trahisons, des drames, nous voyageons entre la maison familiale de Westmount et le quartier des Bordels de Montréal, endroit assez régulièrement visité par Aristide qui se noue d’amitié avec Madame Irma, tenancière d’une maison close. Qu’est-ce qui peut amener cet éminent magistrat à aller visiter cet endroit quand il a dans sa vie une belle petite famille ?

Des événements vont disséminer l’harmonie autour des membres de cette famille, Ophélie sera mise au cloître par son père qui la sauve de la prison puisque le crime qu’elle a commis n’a pas d’autre issue, cette adolescente va arriver au monastère avec un accablement et une désespérance qui pèse sur elle. C’est en étant appelée à aller aider à l’hôpital de l’Hôtel de Dieu de Québec qu’elle retrouve un sens à sa vie, elle fait son cours d’infirmière et devient une infirmière religieuse. Ophélie se plaît dans son nouveau métier, mais cherche encore à devenir libre et de trouver sa place tout en réalisant une mission qui la fait grandir, en tant qu'être humain.

Le crime de sœur Marie-Hosanna est un roman captivant que je n'ai pas pu quitter des yeux, Claire Bergeron nous offre toujours des romans percutants avec des personnages attachants et marquants. J’aime bien comment elle arrive à nous amener au cœur d’une époque où les hommes, le pouvoir et la religion occupaient une grande place et aussi une emprise sur toute la population. Tout au long de ma lecture, j’avais le sentiment de tenir entre mes mains une œuvre littéraire d’une immense candeur. La plume de Claire Bergeron est toujours aussi sincère, intéressante et inspirante. Je vous conseille à deux cents pourcents de prendre le temps de lire ce chef-d'œuvre et si vous n’avez jamais lu Claire Bergeron, ruez-vous sur un de ces huit titres afin de découvrir une auteure de superbes romans.
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❤❤❤❤❤

Un gros coup de coeur piur ce beau roman plein d'espoir et d'amour.

Il va vous montrer qu'il ne faut jamais abandonner, quelques soient les obstacles.

J'ai adoré et savouré, d'une bout à l'autre.

Des personnages tellement attachants, surtout Ophélie 🥰 .

Je vous le conseil, vous passerez un moment exceptionnel.

Une saga familiale comme on les aiment....
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Je viens de lire« Les Amants maudits de Spirit Lake », roman de Claire BERGERON et j'ai ainsi pu découvrir la plume fluide et précise de cette auteure.



Claire BERGERON nous transporte en 1914 où Alyona, jeune violoniste ukrainienne, à l'annonce de la déclaration de la guerre en Europe, est envoyée par son père avec son jeune frère Vitaly, à Montréal, ceci afin de les protéger jusqu'à ce qu'il puisse les rejoindre au Canada.



L'auteure nous conte le destin tragique de cette jeune fille et de son frère qui se retrouvent dans le camp de concentration de « Spirit Lake » en Abitibi, où la vie est un enfer. Nous partageons leurs peurs, leurs angoisses et leurs espoirs. Les personnages sont attachants et j'ai bien aimé Alyona, Alexandre, Vitaly et Toylan mais j'ai détesté Petro, toutefois je vous laisse en découvrir les raisons par vous-mêmes...



L'histoire est captivante, belle, triste et révoltante par moment mais reflète tellement la dure réalité de cette période. Les nombreux rebondissements tiennent le lecteur en haleine et beaucoup d'émotions surgissent au fil des mots de l'auteure.



J'ai ADORE ce sublime roman d'amour historique qui dévoile un pan de l'Histoire que je ne connaissais pas et rend hommage à ces hommes et femmes qui ont enduré des épreuves terribles pour tenter de survivre .



J'ai dégusté ce gros roman, extrêmement bien documenté sur les plans historique et culturel qui fut pour moi un véritable COUP DE COEUR et j'avoue avoir eu à plusieurs reprises les yeux embués de larmes..





Excellent moment de lecture.




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Merci à Babelio et aux éditions Druide de m'avoir envoyé ce livre.

Alyona et son frère Vitaly sont contraints de quitter en précipitation l'Ukraine pour aller au Canada. Leur père va vendre son affaire et les rejoindre le plus vite possible. Nous sommes en 1914 et le monde se prépare à une effroyable tragédie. Leur précepteur qui les a accompagnés est partit avec leur argent. Il reste à Alyona son violon et ses souvenirs. Et lorsqu'un incendie ravage l'immeuble où ils habitaient, Alyona est séparée de son frère. Considérés comme des étrangers, Alyona est contrainte de se marier pour récupérer son frère. Mais tous vont devoir se rendre au camp de Spirit Lake. Ils sont considérés comme des prisonniers et des ennemis du Canada. Sa seule source de lumière sera son violon et sa liaison avec Alexandre. Cette liaison lui causera beaucoup de malheur.

Un pan de l'histoire que je ne connaissais pas, raconté avec minutie et intelligence par l'auteur. Un roman à lire pour ne pas oublier le mal que l'humain peut faire en situation de guerre.

Nous sommes à Vienne où Alyona, jeune violoniste s'apprête à se produire sur scène à tout juste dix-huit ans sauf que voilà un attentat a lieu et l'Archiduc François-Ferdinand est mort et les conséquences qui vont en découler pourrait être très graves.







Contraints de quitter l'Ukraine en 1914, Alyona, violoniste au talent incroyable et son frère Vitaly se voient contraint de quitter leur pays. Ils pensaient naïvement partir vers une terre lointaine où la liberté les attendrait. Leur père les a placé sous la tutelle de leur professeur de langue, Oleg Sewchuk qui lui aussi a décidé de prendre la poudre d'escampette sauf que voilà, ils se sont lourdement trompés. En effet, là-bas, ils ne seront pas accueillis les bras grands ouverts, ils vont souffrir de la peur, du mépris de la population, de la haine et de la peur des gens à leur égards mais aussi du froid parce qu'il fait affreusement froid au Canada ! Les canadiens voient en ces étrangers de potentiels ennemis envers la couronne d'Angleterre.







Dès leur arrivée au Canada, les canadiens vont leur montrer tout le mépris qu'ils ont pour ces étrangers alors que ces derniers n'aspiraient qu'à vivre leur vie paisiblement. Au fil du temps, les insultes laisseront place aux agressions.







Lorsqu'une loi a été voté sous la guerre, des camps de détention vont pousser comme des champignons c'est ainsi qu'ils vont se retrouver parmi les familles des prisonniers au camp de Spirit Lake.







Trahie, dépossédée de ses biens, Alyona sera contrainte de faire des choix qui changeront à tout jamais sa destinée mais aussi celui de son frère... Lorsqu'elle fera la connaissance d'Alexandre Lavallière, elle est forcée d'admettre que derrière cette guerre, il y a des personnes qui sont encore heureuses. Au prise des évènements qui bouleversent sa vie, peut-elle espérer avoir le droit elle aussi à cette part de bonheur ? Lorsque son bonheur sera jetée à la face entière du monde, elle va devenir la source de mépris. Lorsque tout son univers s'écroulera comme un château de cartes, entraînant avec elle Alexandre dans sa chute, ils vont être considérés comme les amants maudits...







Au début de la première guerre mondiale, poussée par la xénophobie croissante de la population, le gouvernement canadien érigea vingt-quatre camps de détention à travers tout le pays dont celui de Spirit Lake, en Abitibi. Des turcs, des allemands, des ukrainiens y ont été enfermés. Seulement deux camps pouvaient accueillir les familles des prisonniers dont Spirit Lake.







Spirit Lake est encerclé de barbelé afin de dissuader quiconque qui le voudrait de s'en échapper. Ces pauvres enfants vivaient dans ce camp et attendaient avec impatience l'arrivée de leur père qui a promis de les rejoindre dès qu'il le pourra. Les rejoindra-t-il réellement ?







Ce roman est fort en émotions, les personnages sont touchants, la période meurtrière nous colle la chair de poule. Je me suis attendue souvent au pire mais je suis heureuse de m'être à chaque fois trompée sur le devenir de nos protagonistes. Les personnages secondaires qui parsèment ce roman ne sont pas en restes, ils apportent tous leur pierre à ce grand et bel édifice qu'a bâti l'auteur.







Cette petite touche de romance est une ode à la vie et je n'ai pas compris la méchanceté de ces personnages qui ont peur de l'inconnu. Est-ce que l'amour peut triompher de tout ? De la guerre ? De la peur des gens ?







L'auteur nous offre un bon roman historique où les péripéties sont légions ! La plume de l'auteur est belle, fluide, sensible, émotive, triste mais aussi addictive et très agréable à lire !







Tout ça pour vous dire que ce récit est non seulement instructif mais il est touchant, émouvant, captivant, je suis passée à un rien du coup de cœur. Je vous recommande vivement la lecture de ce roman historique qui sous cette magnifique première de couverture se cache une grande et belle histoire.
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Vraiment très bon! Nous fait vivre dans le temps des déportations pour les camps d'étrangers. Un camp était tout près d'où j'habite, Spirit Lake (maintenant La Ferme) dans le coin d'Amos! L'histoire est enivrante! Bravo à l'écrivaine!

Je remercie Babelio et les Éditions Druide pour ce magnifique roman reçu dans le cadre de la Masse Critique.



Vienne, en juin 1914. Alyona Loveneck est une jeune violoniste prodige qui à seulement dix-huit ans s'apprête à se produire en public au sein de l'orchestre symphonique le plus prestigieux d'Autriche.



Mais ce soir-là tout bascule. L'annonce de l'attentat dans lequel l'archiduc François-Ferdinand a péri met le feu aux poudres et risque fort de déclencher une guerre imminente en Europe.

Anton Loveneck prend donc la sage décision d'envoyer ses deux enfants à Montréal pour les mettre à l'abri. Ils seront sous la tutelle de leur professeur de langue, Oleg Sewchuk, qui avait justement prévu de s'expatrier au Canada.



C'est ainsi que Oleg, Alyona et son frère âgé de 10 ans, Vitaly, débarquent dans une contrée étrangère où tout est différent, où leur train de vie n'est plus le même.

Ils connaîtront la peur, le froid, la misère, la méchanceté de la population canadienne qui les perçoit comme des ennemis potentiels de l'Empire britannique.

La haine des Canadiens se fait de plus en plus sentir envers ces ressortissants austro-hongrois qui ne cherchaient rien de plus qu'une terre d'asile pour y vivre heureux. Tout commence par des cris, des insultes, des agressions.



C'est ainsi que pendant cette première guerre mondiale une loi fut votée et plusieurs camps de détention érigés à travers le pays sur décision du gouvernement canadien poussé par la xénophobie montante de la population.

Dans son livre Claire Bergeron ramène à la mémoire collective les faits qui entourent l'instauration du camp de concentration de Spirit Lake, situé en plein coeur de la forêt boréale, près d'Amos en Abitibi-Témiscamingue.

Ce camp de travail, lieu encerclé de barbelés et de miradors fut le théâtre de détention d'Ukrainiens, mais aussi d'Autrichiens, d'Allemands, de Polonais, de Turcs et de Bulgares de peur qu'ils soient des espions des pays ennemis.



Les enfants Loveneck vivent dans l'angoisse et ont la nostalgie de leur ville de Kalouch en Ukraine. Ils attendent avec impatience l'arrivée de leur père resté au pays, ce dernier leur ayant promis de les rejoindre aussitôt ses affaires classées.



Au passage l'auteure nous offre une belle galerie de personnages secondaires attachants tels Rozen et son frère Aranck, les Indiens amis d'Alexandre Lavallière, fils d'un commerçant aisé. Toylan, le petit garçon touchant sourd et muet des Tefaniak, et le sergent Étienne Lépine doté de grandes qualités de coeur.



Une belle histoire d'amour s'imbrique parfaitement dans le contexte de cet épisode dramatique et ignoré de l'histoire.

Mais cet amour entre deux êtres que tout sépare est compromis voire impossible...



Anton Loveneck, le père d'Alyona et Vitaly reviendra t-il ?

L'amour triomphera t-il des obstacles insurmontables ?



Mon avis : une bien belle fresque concernant une page méconnue de l'histoire du Canada, y compris

par beaucoup de ses habitants, doublée d'un remarquable travail de recherches de l'auteure.

Ne passez pas à côté de ce superbe roman aussi bouleversant que riche en péripéties.



" Les Amants maudits de Spirit Lake " est une superbe romance historique où les émotions vous submergent. Certains passages sont révoltants et tristes, d'autres arrivent même à vous arracher quelques larmes. Mais la tendresse et l'amour sont aussi au rendez-vous.

Un livre assez long que l'on dévore sans ennui jusqu'à la fin, en même temps que les personnages se dirigent vers leur destin heureux ou tragique. Un joli coup de coeur !

Contraints de quitter l'Ukraine en 1914, c'est vers une terre de liberté que croyaient voguer la jeune Alyona Loveneck, une violoniste prodige, et son frère Vitaly.



Ce livre, reçu dans le cadre de Masse Critique de Babelio, me convenait tout à fait. Passionné par la Grande Guerre, j'ai découvert une nouvelle facette de celle-ci. Une facette dont on n'a pas parlé, mais qui a pris pied au final sur tous les continents : les camps d'internement.



La guerre de Louise 1914-1921, récit-documentaire aborde ce sujet pour les civils franças déportés en Allemagne. Ce livre-ci, sous forme de roman, nous relate les déportations des civils ukrainiens, turcs, allemands... venus trouver refuge au Canada et qui ont été envoyés dans des camps au début de la Guerre, suite à la réaction hostile des autochtones qui ont vu en eux des ennemis et non des personnes fuyant leur pays.



Au final, l'histoire m'a séduit autant par son aspect romancé que par son fond historique. Je dois avouer que j'ai été agréablement surprise car le résumé me laissait envisager une simple romance impossible entre deux personnes sur fond historique. Un sujet largement traité dans de nombreux livres.



L'histoire de ce couple maudit est beaucoup plus fouillée et nous emmène très loin dans le temps. Bonne lecture.
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