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Citations de Claire Blanchard (21)


Petit à petit, j ai appris à vivre avec ce sentiment de perte, d oubli, cette tumeur d'amour, ce gouffre. J'ai porté un masque sur ma peine. On ne peut pas survivre en société avec de telles cicatrices au cœur. Il faut maquiller, s'oublier, faire semblant. A ressasser on fait fuir les gens. Alors je me suis repliée, j'ai renoncé à lutter.
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On ne peut survivre en société avec de telles cicatrices au cœur. Il faut maquiller, s’oublier, faire semblant.
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Ma mère, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, nous avait pondus, mon frère et moi, pouf, pouf, à deux ans d’intervalle, puis s’était promenée ç travers le monde, une fois qu’on n’eut plus besoin de lui téter les mamelles, pour suivre mon père dans ses déplacements.
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Pour me venger de ma grand-mère, je me suis mise à cracher dans le bénitier, à l'église. Classique. Mais ça me faisait du bien. De voir ma bave flotter dans l'eau du Seigneur. Et de savoir que la vioque et son clone faisaient le signe de croix avec.
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Mes pensées refusaient la danse.
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Je pensais qu’en changeant de lieu, mes angoisses disparaîtraient.
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L’imprévisibilité était la seule loi en vigueur.
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Pourquoi m’avaient-ils fabriqué mes parents si c’était pour me faire souffrir à ce point ?
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Comme la tarentule, ma mère avait planté ses crochets dans mon cerveau et suçait ma vie.
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Ma mère le frappait pour le faire réagir — pour passer ses nerfs aussi.
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Même si je me censurais, la multitude de significations que revêtait un mot m'ouvrait les portes de la liberté. Je possédais la clé de mes allusions, de mes sous-entendus, et chaque lettre formée était une victoire sur l'agresseur.
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Je me croyais à l'abri dans ce refuge de papier. Ma mère avait beau sévir, je m'évadais par le biais de mon cahier.
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Ma haine était un torrent de lave qui coulait dans mon corps, ravageant tout sur son passage. Lorsque j'écrivais, j'étais possédée, enfièvrée par le désir de rendre justice.
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Ma plume était le fleuret avec lequel je perçais chaque poche putride sous les masques
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Sous l'encre de sang, le papier prenait vie. Les mots dénonçaient le chaos. Ils racontaient l'accident, les règles, le piano, le père, sa violence castratrice, la mère, sa folie destructrice. Les arabesques rassemblaient mes chairs à vif, recousaient mon existence morcelée par les contradictions.
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Derrière la vitre, une tarentule aux pattes velues avait planté ses crochets dans une petite souris grise. Le corps du rongeur, incapable de fuir, tressaillait par intermittence pendant que l'autre dansait, accrochée à sa proie. C'était l'heure du repas, au jardin des Plantes.
Mon souffle s'est fait court ; mon pouls s'est accéléré. Un battement sourd au début est monté à mes oreilles, faible, puis de plus en plus fort. Un goût de bile a rempli ma bouche. Les souris, les crotales, les gerbilles, les boas, les mygales ont valsé. Je me suis accroché à la rambarde.
J'étais une souris. Face à moi, une mygale, un crotale. Ma mère, mon père. Ils distillaient leur poison dans mon esprit à force d'insultes et d'actes barbares ordinaires. Ils me digéraient vivante, anesthésiant mes membres avec leur venin, me vidant de toute substance.
Comme la tarentule, ma mère avait planté ses crochets dans mon cerveau et suçait ma vie. Elle avait tissé sa toile autour de moi et je ne savais pas si un jour je m'en sortirais vivante...
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C'est là que j'ai compris que le bonheur venait toujours de longues souffrances, dans la vie.
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J'aimais bien les rentrées scolaires, malgré tout, parce qu'on avait des cahiers neufs donnant l'impression que la vie nous permettrait d'être sage et exemplaire, pour une fois. Qu'on tiendrait nos bonnes résolutions parce que notre avenir était aussi blanc que les pages des cahiers vierges distribués par notre nouvelle maîtresse.
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Ca fait vingt ans. Vingt ans que je n'ai pas remis les pieds ici, au Croisic. Vingt ans que je ne l'ai pas revue, elle. Leur grand-mère. Je l'ai chassée de ma vie. Ma génitrice. Jusqu'à ce rêve. Jusqu'à ce que je rêve à nouveau de sa mort, une nuit.
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À l’école, au Croisic, on me regardait bizarrement. J’étais celle qui n’avait pas de mère, qui avait une grand-mère à la place, une vieille femme acariâtre, sèche, aigrie. Je sais que les autres l’appelaient la sorcière. Moi, je ne me le serais pas permis en public. Ils me traitaient de menteuse quand je disais que ma mère était en voyage. Je criais à l’injustice – j’ai toujours crié à l’injustice, et on se moquait encore plus de moi, on faisait même exprès, pour que je pique une colère, parce que je me laissais pas faire : « Émilie, elle n’a pas d’mère ! Émilie, elle n’a pas d’mère !» Et moi, je pleurais devant la méchanceté des autres. Ils étaient tous affreux, et seul Anthony Brown avec ses parents hippies était de mon côté.
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