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Critiques de Claire Dumas (II) (13)
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La ville humide

C’est une ville où règne la brume,

Un monde en noir et gris,

Ici, nul horizon.

C’est un logis sans rire,

Père pétri de violence, maman souffrante, et toi, jeune-fille au centre.

Et, à quelques marches de là, un bleu outremer, provoquant presque indécent !

En somme, un bleu « chamboule-tout » !



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Derrière le brouillard, une petite pépite littéraire, de celles qui se glissent subrepticement entre vos mains, sans crier gare … une bien jolie surprise !

Un conte sombre et délicat.

Un « il était une fois » des temps modernes … plume aiguisée et vaporeuse … plume tranchante et sensible aussi …



Un monde hors de l’espace-temps, où l’imaginaire compagnon du réel, offre une très belle réflexion. Sublime réflexion métaphorique de l’esprit parfois emmuré et aveuglé. Un vent de liberté souffle et arrive celui que l’on nomme destin parfois … ô miracle ! De belles éclaircies en vue !

Mais chut je ne peux plus en dévoiler … points de suspensions obligatoires car c’est maintenant à toi qui me lit de percer les secrets de cette ville de brume !



Je te souhaite un doux voyage poétique, quelques peu humide certes, mais ce voyage-là, crois-moi, il en vaut vraiment la peine !



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Un immense MERCI à vous Jérémy de m’avoir, avec grande délicatesse, conviée au voyage. Plus que charmée par vos excellents choix éditoriaux, votre soin porté à l’objet-livre et touchée par votre bienveillance que je retrouve dans l’âme de ces lectures …



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Et toi, Ami lecteur, dis-moi : as-tu déjà voyagé avec Les Éditions du Panseur ?



Si tel n’est pas le cas, cours … vole ! Il y a derrière cette jeune maison d’édition, des trésors de mots !
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La ville humide

🌧 « C’est une ville de pluie, de brouillard et d’eaux sombres. Il est possible que ce soit ça qui ait rendu maman malade. C’est le docteur qui l’a dit, et les autres docteurs qui ont suivi aussi, tout pareil, mais le père ne veut rien entendre, il les renvoie à coups de pieds et de colère noire avec assez de folie dans le regard pour les décourager d’aller se plaindre. »

(P.7)



🌧 Une ville humide, un ciel opaque, des murs gris et de l’eau. Un bâtiments, des appartements, des murs parmi les murs. Et la narratrice, enfermée chez elle, enfermée dans sa vie, entre un père violent et une mère malade, et une grand-mère qui n’en a que faire. Le gris terne partout, au-dedans et au-dehors, la vie qui s’écoule, aussi longue qu’une pluie fine, sans aucun espoir, aucune couleur, rien que la douleur qui cogne, une fuite qui s’échappe.



🌧 Jusqu’au jour où un homme, grand et brun, ose s’immiscer dans cet immeuble, dans ces escaliers, pour frapper aux portes, pour comprendre. Alors ce jour-là apporte un rayon infiniment petit de lumière, mais assez pour changer le cours des choses peut-être, pour faire cesser la violence du père, guérir la mère et enfin faire que cesse la pluie qui déferle comme un torrent à l’intérieur.



🌧 La ville humide, le cœur lourd, mais l’espoir délicat, comme une vision, une possibilité, troquer le gris contre le bleu, du ciel et des yeux amoureux, et enfin brisés les chaînes qui nous retiennent prisonniers. Un petit conte dont il faut se délecter avec plaisir !





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La ville humide

Emprunt d'un lyrisme enfantin, ce court texte (64 pages) est un conte adolescent d'une grande finesse qui parle de tout, à tous : grandir, l'amour, souffrir, la maladie, vieillir, se révolter...

Une galerie de personnages nous accompagne ainsi à la découverte de la ville humide dont on ne saura presque rien.

Un peu des "Saisons" de Maurice Ponce, la laideur en moins.



Un livre de la rentrée littéraire 2021 d'un éditeur à découvrir.
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La ville humide

Je vous l'avais dit précédemment, avec ma lecture de L'homme qui n'aimait plus les chats, je suis tombée sous le charme de la maison d'édition du Panseur. Ce coup de coeur ne s'est pas démenti avec le texte que je vous présente, et qui sort en librairie ce jour, une grosse nouvelle de Claire Dumas, un tout petit livre avec beaucoup de force à l'intérieur… Nous suivons une jeune narratrice, coincée entre un père violent et une mère malade. Sa grand-mère, quoique déçue par son fils, n'apporte aucune réconfort à la jeune fille qui peste contre cette ville humide, responsable pour elle de tout son malheur. Lorsque le fils du maire se présente un jour pour le recensement, elle ne se doute pas que quelque chose vient enfin de bouger, quelque chose que Acunza, fournisseuse de citronnade pressée et d'affection, va approuver. Il n'est pas besoin d'en dire plus sur l'histoire que nous conte ce récit car sa force et son envoutement viennent surtout de son écriture, très poétique, de l'ambiance imaginée par l'autrice, et de sa forme, proche de celle du conte. N'hésitez pas à succomber à l'enchantement de ce récit à la fois beau et mélancolique.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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La ville humide

A travers ce court récit, l'autrice aborde plusieurs sujets : la maladie, la violence, l'adolescence, l'adultère, la solitude, la famille. C'est un récit initiatique au terme duquel la narratrice chamboulera sa vie, et volera de ses propres ailes. Une journée chamboule-tout qui rebattra les cartes.

C'est très beau et lyrique à la fois, la plume est fine et délicate ! Un très bon moment de lecture, on en voudra plus !
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La ville humide

C'est l'histoire d'une jeune fille emmurée, d'une vie confisquée par la violence d'un père, l'aigreur d'une grand-mère et la déchéance d'une mère. Une vie qui pourrait partir en lambeaux pour rejoindre les eaux saumâtres du canal si elle ne portait pas en elle le souffle impétueux de l'espoir et de l'imaginaire. De leur incantation enchanteresse déboulera peut-être le vrai salut, vif et bouleversant telle une tornade, un de ces jours chamboule-tout, ceux que l'on ne traverse qu'une fois dans une vie si l'on est assez chanceux.

Une courte nouvelle nourrie de mots puissants et poétiques. Enveloppants, à l'image de la brume poisseuse de la ville humide. Une cité faite de tristes canaux qui semblent porter en une infinité de gouttelettes toutes les larmes intérieures, celles qui ne prennent même plus la peine d'être versées. Au loin, pourtant, il y a la ville sèche et ces milliers de fleurs. Entre elles : un livre, l'espoir, l'amour et la vie. Je m'y serai bien laissée dériver plus longtemps.

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La ville humide

Je l'ai ouvert avec l'espoir d'être traversée par une ribambelle d'émotions contrastées, au souvenir des larmes de joie qui m'avaient attrapées à la lecture du conte "l'homme qui n'aimait plus les chats" d'Isabelle Aupy -du même éditeur.

Espoir teinté par ailleurs d'une joie enfantine, car ce même "homme qui n'aimait plus les chats" m'avait été conseillé par l'ensemble de l'équipe de la Librairie Terre Des Livres -encore elle, encore eux, encore là, oui.

Petit bijou, pas de ceux dont les dorures ostentatoires font cligner les yeux, mais les discrets, les bruts, dont on perçoit la beauté à la seule condition d'avoir le cœur tendre voire fêlé et le regard plus souvent vague et rêveur que conquérant.

Que l'éditeur me pardonne d'en extraire quelques lignes ici, et qu'il soit dans le même élan remercié.

"Cela n'importe en rien, d'où nous venons et vers quoi nous allons demain et les jours suivants ; cela n'importe en rien, pas même qui nous sommes.

Ce qui importe, c'est ce que nous faisons chaque jour, et de savoir ronger la moelle de chaque jour jusqu'à l'os et que les dents s'y cognent, jusqu'à la dernier goutte. Ronger ! Ronger, tout ce qu'il y a à prendre, tout ce qui peut être saisi, et garder la faim intact encore après."

Que Léon, mon fils, soit remercié également, pour avoir accepté, entre deux tartines, de me dicter cet extrait de sa voix légèrement cassée par les prémices de la mue.
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La ville humide

J'ai dégusté cette nouvelle aux allures de conte.

J'ai apprécié toute la poésie qui s'en dégage.

Et je referme ce livre avec le sourire aux lèvres.



Nous suivons une jeune femme vivant dans la ville humide, et ne sortant de son appartement que pour aller voir la voisine, 12 marches plus bas.

Une ville humide qui, selon elle, serait à l'origine de la maladie de sa mère, dont elle s'occupe, et de toute la morosité qui inonde sa vie.

Il y a son père aussi, alcoolique, violent, et coureur de jupons, qu'elle préfère voir le moins possible.

Et une grand-mère, dont le portrait s'éloigne beaucoup de la mamie gâteau qu'on affectionne.



La vie n'est donc pas rose dans cette ville humide et grise... et pourtant, alors que la jeune femme était presque résignée, une personne vient à frapper à la porte... un jour "chamboule-tout".



Finalement, est-ce que les choses qu'elle croyait immuables pourraient bien évoluer ? Est-ce que le bonheur pourrait s'immiscer dans son existence ?
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La ville humide

Dans la ville humide vit une famille.

Il y a la narratrice, jeune femme de 18 ans, son père, homme violent, volage et ivre, sa mère, malade vivant dans la pénombre de sa chambre et sa grand-mère, peu aimante.Sa vie est bien triste, entourée du brouillard de la Ville humide... Peu de lumière, peu de chaleur, au sens propre comme au figuré.

Mais arrive une journée "chamboule-tout", une journée pendant laquelle quelqu'un se présente à sa porte... Et plus rien n'aura la même saveur...! J'ai beaucoup aimé cette lecture, nouvelle, très poétique sur la maladie, l'adultère, l'amour, les relations filiales, l'émancipation

C'est un texte court, à déguster et à lire à voix haute, tant le lyrisme et la poésie sont présents.C'est le deuxième titre que je découvre de la maison d'édition du Panseur et c'est une fois encore une très belle découverte, un texte fort, qui reste longtemps en mémoire.



"Avant, je disais papa et j'y mettais des articles possessifs et d'autres choses. Maintenant je n'y mets que de la distance, jusque dans les mots. Surtout dans les mots. Je le tiens loin, bien loin de moi."
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La ville humide

Lire « La ville humide » de Claire Dumas et revivre.

59 pages, cercle infini des mansuétudes.

Entre les averses, l'adversité, l'incommensurable-muselière, la littérature plus forte que la vie.

La poésie carillonne. Humble et magnanime, dans cette aura qui protège et laisse s'élever le macrocosme annonciateur. L'ellipse à corps et à cris, la brume virevolte, garder la foi.

La permanence d'une beauté d'écriture inouïe.

« J'ai prié le ciel que viennent sept hivers, sept printemps, sept étés et sept automnes, maintenant. Il n'est rien passé d'autre qu'un éclair dans le ciel noir. Reste un poids qui pèse, un poids intact juste là, au creux de mes bras et que je berce ».

« Heureusement, j'ai l'encyclopédie des arbres de tous les pays pour repousser les ombres et mes cauchemars ».

Litanie, nuage qui s'agrippe sur le temps qui cherche la fuite, ici, les persiennes vont s'entrouvrir et tout va changer. Le bleu peut-être, dans cette envergure théologale d'un texte assumé et riche de sens.

« De toute façon, il ne faut pas chercher à comprendre, c'est un jour chamboule-tout, un jour comme il en arrive deux ou trois dans une vie et encore, même pas toutes les vies ».

S'émanciper, franchir la frontière de la ville humide, ne plus craindre la noria des oiseaux noirs annonciateurs de tristesse et de grisaille. Ce fragment vertigineux, indicible est la somme de l'espérance. Publié par les majeures Éditions du Panseur.

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La ville humide





Encore une très bonne lecture et une belle surprise grâce aux éditions du Panseur. Livre sorti le 3 septembre que j'ai pu découvrir grâce à Jeremy avant sa sortie 😊⁣

C'est une nouvelle très courte (48 pages) mais avec un texte qui vous prend aux trippes !!!⁣



On découvre une jeune fille de 18 ans qui a dû apprendre à grandir dans un climat familial très sombre : un père violent, alcoolique et infidèle ; une grand mère malveillante et une mère très malade qui ne quitte plus son lit.⁣



Pas facile dans un tel environnement familial de se construire.⁣

Du coup, elle ne sort plus de chez elle. A part pour rendre visite à sa voisine Acunza.⁣



Et puis, il y aura une journée qu'elle appelle "chamboule tout". Une journée où elle devra prendre son envol car un jour les enfants doivent quitter leur nid et découvrir le monde avec leur propre yeux !!⁣



Laissez vous tenter par ce très beau texte 🤗⁣

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La ville humide

Dans une ville humide, bâtie sur l’eau et en plein brouillard, notre narratrice, une jeune femme de 18 ans, vit enfermée chez elle, entourée de son père un homme violent, de sa mère atteinte d’une mystérieuse maladie qui ne sort plus de son lit et de sa grand-mère malveillante. Sa seule sortie : aller boire un verre de citronnade pressé chez sa voisine, Ancuza, qui habite 12 marches plus bas. Sa seule échappatoire : une encyclopédie où elle découvre les espèces d’arbres et rêve de les voir en vrai.

Mais il va arriver un jour « chamboule-tout », ce jour dont la vie nous fait cadeau et qu’il faut saisir. Alors notre narratrice va attraper ce jour « chamboule-tout » et va partir plus loin que ces quelques marches qu’elle s’autorisait à franchir pour aller découvrir ces arbres qu’elle ne connaissait qu’en papier.

Un roman court d’une soixantaine de pages mais très puissant. Un récit qui aborde avec délicatesse et force les sujets de la violence, de la solitude et du passage à l’âge adulte.

Un magnifique roman initiatique à découvrir. Un joli moment rempli d’espoir à lire en cette rentrée littéraire.

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La ville humide

L'auteur joue avec les mots et les assonances, comme un long poème ou la dureté de la vie et la tendresse s'entremêlent, "tout dépend du côté où l'on se place".

Un court roman sensible et lumineux, que l’on referme avec le sourire. Découverte d’une jolie maison d’édition.
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