Claude Durand à propos des conflits d'intérêts dans le milieu littéraire.
Diffusé dans Médias le magazine chaque dimanche à 12h35 sur France 5.
« Si la chose avait été concevable, elle se fût coupé à elle-même la parole pour pouvoir en placer une. » (p. 22)
Il était une fois, lui disait-on, et il n’aima bientôt s’entendre répéter que ce qu’il connaissait déjà et se rappelait sans effort, anthologie de belles histoires dont le récit n’excédait pas quelques minutes, le temps qu’il s’endormît, à peu près toutes taillées sur le même modèle et dont le dénouement se perdait dans les brumes laiteuses du premier sommeil ou quelque rêve, dont, la matin venu, il ne garderait aucun souvenir.
« J’imaginais que mon père aussi, le petiot banquier un peu gris à la correspondance secrète, fantasmait l’idée même du clan, l’alchimie bizarres entre quelques individus qui se rassemblent sous un nom de guerre pour aller faire du bruit dans les interstices sales des grandes villes. Kas Product, Guerre froide, Suicide, Bauhaus, Mathématiques Modernes, Deux. C’étais la revanche des moins que rien. Les groupuscules contre le reste du monde. Des terroristes du mal-être. »
Désolée, c'est non... Si, si, c'est bon, très bon, même, mais un peu mauvais aussi, et voilà : c'est non...
« Ce n’était pas un sentiment de paix qu’elle recherchait et éprouvait, mais, bien davantage l’impression d’être enfin admise à se retrancher d’une histoire qui ne lui avait jamais voulu de bien. » (p. 123)