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Citations de Claude Nicolet (20)


Les influences puniques et grecques se sont donc exercées dans le sens d'une personnification de forces religieuses plus ou moins diffuses, en réduisant ainsi quelque peu la distance entre les conceptions des Libyens et celles des Gréco-Romains. Mais leur action a été assurément beaucoup plus efficace dans les villes, encore peu nombreuses, que dans les campagnes; et elles ne paraissent pas avoir atteint les nomades.

- L'Afrique romaine et libyco-berbère -
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Après Zama, les villes de la côte, de tradition punique, paraissent avoir continué à jouir de la plus large autonomie, battant monnaie et conservant leurs institutions. Elles sont apparemment passées, dans la plus grande indifférence, de la reconnaissance de l'hégémonie carthaginoise à la dépendance à l'égard du royaume numide.

- les limites de la puissance des royaumes libyco-berbères -
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Cette assemblée [du peuple] y est désignée par le terme 'M (= 'am), dont la première signification est "peuple", et qui a la même ambiguïté et en même temps la même précision que le terme latin populus. L'évolution sémantique de ce mot punique est la même que celle de son parallèle latin : "peuple" > autorité émanant du peuple > représentation officielle de cette autorité (Assemblée du peuple).

- L'Assemblée du peuple -
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Les Romains ont toujours considéré que la guerre devait être payée par l'ennemi vaincu: d'où les indemnités exigées dans les traités de paix, indépendamment du butin dont la majeure partie revenait à l’État. Mais avec le conflit qui opposa Rome à Antiochos les chiffres augmentent spectaculairement [...]. La guerre en Orient apparaît dès lors comme une activité extrêmement rentable.

- Les conséquences économiques de la conquête au IIe siècle -
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Mais il ne faudrait pas croire que le Sénat était devenu maître absolu du jeu politique dans l'Orient hellénistique. L'initiative des événements lui échappait dans une large mesure. Les rois continuaient à mener leur propre politique, intriguant les uns contre les autres et se faisant la guerre sans en référer à Rome, et lorsque celui qui avait le dessous se décidait à faire appel à son arbitrage, le Sénat se trouvait devant un fait accompli sur lequel il était difficile de revenir par voie purement diplomatique, et qu'il se contentait souvent de sanctionner.

- Rome et l'Orient hellénistique -
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La proclamation de Corinthe ne doit pas prêter à contresens. Elle signifiait que Rome renonçait solennellement à toute souveraineté sur la Grèce, et s'engageait en particulier à retirer ses troupes, mais non que les peuples ainsi libérés devenaient maîtres de leur sort.

- Rome, les Balkans, la Grèce et l'Orient -
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Le fameux témoignage de Polybe (III, 11) sur le "serment d'Hannibal" ne doit pas être surinterrogé : Hamilcar a fait jurer à son fils de n'être jamais l'ami des Romains : il n'est pas question de "haine éternelle", encore moins de vouloir détruire Rome de fond en comble.

- La guerre d'Hannibal -
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Si, après la perte de leurs territoires d'outre-mer, les Carthaginois ont dû se replier sur le territoire africain, ils ont pourtant assez rapidement récupérer leur puissance économique. Ce fait, assez surprenant, à première vue, pourrait s'expliquer par la vitalité et l'ingéniosité de ce peuple de marchands, mais aussi peut-être, du moins en partie, par l'étendue et la mise en valeur de leurs territoires en Afrique même, et cela malgré la croissant péril numide.

- L'empire -
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Des tophet, c'est-à-dire des lieux sacrés où l'on pratiquait des sacrifices d'enfants, sont maintenant connus non seulement à Carthage (tophet de Salammbô), mais aussi dans d'autres cités puniques d'Afrique, comme à Sousse (Hadrumète) et surtout dans les cités puniques des îles méditerranéennes, en Sicile (à Motyé) ou en Sardaigne (à Nora, à Sulcis, à Tharros, etc).

- la religion -
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Les deux divinités suprêmes, et aussi les plus populaires, de Carthage, qui nous sont bien connues par des milliers d'inscriptions votives rédigées en leur honneur, sont le dieu Ba'al Hammôn et la déesse Tanit, qui forment un couple divin, où, contrairement à ce qui se passe dans d'autres cités puniques, c'est la déesse Tanit qui semble avoir eu la préséance, puisqu'elle est presque toujours nommé avant son parèdre masculin, comme peuvent en témoigner les très nombreuses inscriptions votives provenant du tophet de Salammbô, à Carthage.

Carthage et la civilisation punique - la religion
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Ces écrivains (grecs et latins) ont bien indiqué aussi tous que ces prétendus "rois" n'étaient pas héréditaires, mais qu'ils étaient choisis, ou élus, et que, dans ce choix, on tenait compte, comme dit Aristote, à la fois de la richesse et du mérite.

- Carthage et la civilisation punique -
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Il faut noter, avec A. Linttot, que la violence n'est pas seulement un phénomène politique, mais, sous des formes diverses comme le brigandage, la piraterie, les crimes ruraux (conflits de bornage, querelles de bergers, etc.), un des aspects fondamentaux des rapports sociaux.
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L'émergence, à côté des magistrats (héritiers du roi) et du Conseil des Anciens ou des Patres (devenu le Sénat), d'une collectivité d'hommes privés, à laquelle sont cependant reconnus des droits, remonte à la protohistoire, et est incontestablement liée à l'organisation d'une "cité", à Rome comme en Grèce.
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Il faut noter cependant que l'assimilation de ce sous-prolétariat à une "classe dangereuse", qui revient si souvent dans la phraséologie cicéronienne, n'est peut-être pas dénuée de tout fondement : en l'absence d'une police organisée, tout atteste que Rome (et les villes importantes) sont des coupe-gorge.
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C'est, avec la loi Julia, la dernière fois que nous entendons parler d'une loi agraire prévoyant des assignations ou des distribution pour des civils pauvres : désormais, ce seront uniquement les vétérans, ceux de César, puis ceux des guerres civiles, qui seront installés en Italie et dans les provinces.
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Le changement essentiel est celui des habitudes alimentaires : après avoir longtemps consommé les céréales (épeautre, blé), sous forme de bouillies et de galettes (Plaute, Most., 828; Poen.. 54), les Romains commencèrent à consommer du pain : habitude de riches, comme dit J. André, qui prit naissance sans doute d'abord à la ville, puis gagna peu à peu les campagnes.
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[...] dans un monde où il n'est d'homme que le citoyen, c'est le nombre aberrant de ses citoyens qui fait de Rome, et de très loin la première puissance de son temps.
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Un obstacle considérable, surtout dans le cadre des structures mentales de la cité antique, était représenté par la distance : pas de jonction directe avec l'Italie, sinon au prix de marches pénibles et souvent dangereuses du fait de l'hostilité des peuples ligures, alpins et pyrénéens; par voie de mer, le cabotage, à la mauvaise saison et, pour tous les transports de troupes, même durant la belle saison, était une voie longue et dangereuse le long de côtes rocheuses de Provence ou de Catalogne.

- La péninsule Ibérique -
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L'agriculture en effet s'avère très ancienne chez les Libyens qui possédaient un type de charrue original quand les premiers colons phéniciens débarquèrent sur la terre d'Afrique. L'élevage était encore plus anciennement pratiqué. En revanche, l'influence punique fut déterminante dans le domaine de l'arboriculture.

- Les progrès de la civilisation -
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Quoi qu'il en soit, à la fin du IIIe siècle, Syphax était de loin le roi africain le plus puissant, au point de prétendre, à l'occasion, arbitrer entre Rome et Carthage. [...] Or il ne pouvait y avoir de rôle méditerranéen à jouer pour un royaume libyen que si subsistait un certain équilibre entre Rome et Carthage. C'est pourquoi l'infortune de Syphax inaugure en réalité la longue dépendance de l'Afrique du Nord.

- Les royaumes massyles, masaesyle et maure à la fin du troisième siècle -
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