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Citations de Colette Laussac (37)


PROLOGUE
Voici Branceilles, planté sur les dernières racines du Massif central, à quelques kilomètres du Lot.
Bien que rattachés à la préfecture de Tulle, en Corrèze, le village et sa région ont une âme profondément quercynoise : les maisons sont construites d'une pierre ocre, éclatante de blancheur sous la chaleur écrasante d'un plein été. Tellement différentes de celles de haute Corrèze, grisâtres, mémoires vives d'un temps où crachaient encore les volcans d'Auvergne.
Le paysage est doux à l'oeil, tout en collines boisées et petites vallées nichées dans de multiples replis de terrain. Pourtant la terre est âcre. Maigre. Presque blanche à cause de ces cailloux innombrables sans cesse remontés par la charrue. Avec de vastes espaces d'herbe sèche et de genévriers sur lesquels sifflent les vents. Pourtant, ce sont ces étendues arides qu'a choisies la truffe, au début de ce siècle, pour croître et enrichir les Branceillais. Peut-être les dieux ont-ils voulu, par ce geste, se racheter de tous leurs oublis.
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Bazile savait s'indigner contre les injustices et,en même temps, savourer ce qui lui était donné. Certainement est-ce la raison pour laquelle il était en paix avec lui-même et les autres.
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Souvent, j'ai essayé d'imaginer la vie dans les tranchées...La mort qui guette, à tout instant...La peur...Le froid. Mais nul ne peut vraiment connaître la souffrance s'il ne l'a pas vécue...
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Colette Laussac
L'expérience ne se partage pas.
Le temps et la réflexion restent nos seuls maîtres.
Les mots sont seulement de petits cailloux jetés entre les hommes : il faut du temps pour qu'ils atteignent leur objectif.
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Lorsque la souffrance est trop forte et le sentiment d'impuissance insupportable, je prie.
Je prie comme je respire.
Je prie pour remercier la vie qui me fait don chaque jour de ses cadeaux : Le sourire d'un enfant, l'embrasement d'un soleil couchant, la brume ouatée dans laquelle jouent les nuages, un bouquet de myosotis accroché au talus, un arc-en-ciel aux couleurs indescriptibles, un rouge-queue dans son nid.
Je prie parce que c'est la seule réponse possible à toutes les angoisses, et à tous les bonheurs.
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-Nul ne peut échapper à son destin. La voie est tracée. Il suffit de la suivre...
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- Souviens-toi de ce que je te dis, petite.Ta route est tracée. On t'a donné le pouvoir de guérir. Tu n'auras pas le choix, lorsque l'heure sera venue...
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La voix grave de mon grand-père, bien timbrée, pesait sur les mots. dans sa bouche, le pain quotidien prenait une signification sacrée, celle que des générations de pauvres lui avaient donnée, afin que la misère ne s'abattît pas sur eux.
Mon grand-père n'a jamais connu de disette. Mais ses paroles véhiculaient le souvenir des choses et des gens plus sûrement que tous les discours.
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J'aimais cette heure de grande paix et de solitude. Le ciel, à l'horizon, s'éclairait des premières lueurs. Les collines, dans les lointains, s'estompaient de brume.
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Et en ce temps-là, la pruderie recouvrait les choses de l'amour. On faisait des enfants, comme tout le monde. Mais on ne parlait jamais ni du pourquoi ni du comment. on découvrait le mystère lorsque le temps était venu.
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Je me sens désarmée, sans mots, pour décrire l'extraordinaire beauté de cette campagne avec ses vignes au vert cru et ses près odorants de parfum.
Dieu, que c'est beau !
Je m'en repais les yeux, je m'en remplis le coeur. j'absorbe ma dose de bonheur comme d'autres le font de la drogue, sans retenue, avec une délectation à nulle autre pareille, afin qu'à l'heure de ma mort, je n'ai aucun regret.
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Ma mère pouvait crier après moi, rager contre mon père, éclater en colères inutiles. Qu'importait. L'amour dont tante Yvonne m'avait entourée me portait, m'inondait.
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J'ai beaucoup pardonné à ma mère. elle était malade, elle ne savait pas ce qu'elle disait.
Mais cette phrase était pure méchanceté.
Je ne l'ai jamais oubliée.
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A l'heure où le cercueil a franchi le seuil de la maison en cognant la porte dans un bruit sourd, à l'heure où il s'est définitivement immobilisé sur la terre creusée, j'ai cru que j'allais mourir, moi aussi, d'un chagrin démesuré dans lequel je me perdais, me noyais. et qui a laissé en moi , malgré le temps passé, une trace indélébile.
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J'ai pressenti, ce matin là, que quelque chose de grave se préparait, quelque chose qui allait bouleverser ma vie.
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C'était un de ses rêves si vrais, si présents, que l'on s'en souvient toute sa vie, dans tous ses détails.
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Un Noel, j'avais trouvé dans la cheminée une pomme bien rouge. Une autre fois, une orange aux couleurs du soleil et au parfum indéfinissable, ainsi qu'une poupée de chiffon confectionnée à l'aide de vieilles robes usagées. Ces cadeaux m'apparaissent tellement extraordinaires que je garde de ce temps une nostalgie et une tendresse infinies.
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Aussi loin que remontent mes souvenirs, je ne me rappelle pas une seule fois où ma mère m'ait prise sur ses genoux, ou qu'elle soit venue le soir; auprès du lit, pour m'embrasser et me chanter une berceuse.
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J'en voulais seulement cette petite soeur qui n'avait pas voulu vivre, et par la faute de laquelle venait notre malheur.
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Aujourd'hui, je le sais.
J'en suis certaine.
Chacun forge son bonheur ou son malheur.
Ma mère, elle, s'enfonçait dans le désespoir, nous entraînant tous avec elle.
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