Citations de Colin Dexter (192)
D’après ses lectures, Holmes ou Poirot, à l’heure qu’il était, auraient déjà interrogé les principaux suspects et concocté, à partir d’un détail tout à fait prosaïque, quelques déductions saisissantes.
Il y a des gens qui ont le malheur de recevoir à leur baptême un nom atroce.
Ce sont toujours les « s » qui sont le plus difficiles, pas vrai ? Je veux dire, quand on a trop bu ou quand on porte un dentier.
Tout homme, même de nature pessimiste, est un jour victime des espoirs les plus fous.
Une femme irrésistiblement ravissante, une vraie sirène capable de charmer l’astucieux Ulysse lui-même, réussit presque, presque, à me faire succomber ; et, plus grave encore, à me dérober ma seule défense, le revolver de l’armée que j’avais gardé depuis mon service dans le désert, et qui à cet instant même formait une bosse rassurante dans la poche de mon veston.
L’attrait illicite des délectations sexuelles est presque toujours une tentation potentielle pour un vieux célibataire comme moi, bien que je les aie toujours considérées comme surfaites.
Même un vieux célibataire comme moi a le droit de vivre ses phantasmes (je préfère l’orthographe ancienne de ce mot) érotiques bénins. Et j’estime que ce n’était pas un péché suprême que de rendre public ce qui l’était déjà.
Les coïncidences sont bien plus fréquentes que nous ne voudrions le croire. C’est une question de hasard, Lewis. On a peu l’habitude de parler du hasard et de la chance, et de leur importance dans notre vie. Mais les Grecs en parlaient, et les Romains aussi. Ils vénéraient la déesse de la Chance.
Dans le cerveau, toutes les tumeurs peuvent être fatales, même les plus bénignes, ce terme ayant été défini au…
Employez le mot « tumeur » si vous voulez, ou mieux « néoplasme ». Ce sont les termes que l’on utilise maintenant pour désigner ce qu’on appelait autrefois « cancer ».
De nos jours, on essaie de préserver les dents autant que possible. Et surtout dans votre cas, vous avez intérêt à garder celles qui vous restent.
On me paie pour que je me pose cinq questions quand on découvre un noyé, et dans ce cas précis, pas besoin d’un génie comme moi pour répondre à la plupart d’entre elles. Première question : est-ce que l’individu était vivant au moment de l’immersion ? Réponse : vraisemblablement, non. Deuxième question : est-ce que la mort est due à l’immersion ? Réponse : tout aussi vraisemblablement, non. Troisième question : est-ce que la mort est survenue rapidement ? Réponse : la question ne se pose pas, puisqu’elle a eu lieu ailleurs. Quatrième question : est-ce que d’autres facteurs ont contribué à la mort ? Réponse : vraisemblablement, oui ; le pauvre type devait être cliniquement mort quand on l’a découpé et balancé dans le canal. Cinquième question : où le corps a-t-il été immergé ? Réponse : qui sait ! Probablement là où on l’a découvert, comme dans la plupart des cas. Mais dans certaines circonstances, il aurait pu dériver assez loin. Étant donné les gaz qui se dégagent dans l’organisme et se combinent à d’autres réactions internes, on trouve souvent des corps qui remontent à la surface, et puis…
Même les héros ont parfois leurs moments de faiblesse.
Le suicide d’un adulte était déjà bien assez moche. Mais la mort d’un enfant ! Pouah ! Un accident ? Un meurtre ?
Il est d’un purisme totalement forcené. Ainsi, c’est lui qui a l’habitude de rédiger le compte rendu des réunions du collège, et il suffit d’une virgule mal placée dans la version finale pour que la secrétaire du collège s’attire les foudres de notre grammairien intransigeant. Il pousse même l’exagération jusqu’à faire un brouillon avant d’afficher le moindre mot sur le tableau d’affichage !
Il y a quand même des choses plus importantes dans la vie que d’avoir une mention Très Bien en lettres classiques.
La vie est pleine de déceptions.
Le champagne est une boisson délicieuse, mais il donne soif...
On ne comprend jamais très bien les mobiles des gens. C’est comme s’il y avait la manifestation de quelque chose – mais il y a toujours une part de mystère.
La justice était l’un de ces grands mots qu’on écrivait souvent avec une capitale, mais, en fait, il était bien plus difficile à définir que la loi.